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as secnd ciass imail matter. Un An, $1.50. Six Mois. 75 cents. A4E ANNEE. RESERVE, PAROISSE ST. JEAN-BAP1TISTE, LOUISIANE, 13 OCTOBRE 1900. NU EIRO 41. Journal OlIiiel DE LA PAROISSE ST. JEAN-BAPTISTE ET )DP BUREAU DES ECOLES. C( AS. LLS' TNE. ILI,:·Tc;rev. Une temise le 33 pour cent est faite aux ahonné quii paient d'avauce ou dans le pre Imier -n.. nse l'ah.nnement. Après ce temps n'est plus fait de remise. Propos de Saison. I es premières froidures sont précoces cette année. et à peine octobre est-il commencé que déjà les premières ge!ées blanches se produisent. C'est du moins ce qu'assurent les gens matinaux, et plusieurs d'entr'eux nous ont dit que di manche matin ils ont remarqué des traces non équivoques de gel'e sur les matières brunes. Ils ont sans doute dit vrai. car pendant deux autres matins de la semaine la gelée a eucore été vue par d'autres. Il y a toutefois ceux qui se pré:asseut tard sous leurs chaudes cou verturtes et qui ne se tient qu'à leurs tlherimoriintr-s quii soutienuent que re ne peut êfre vrai. N'ayant. pour notre part. rien vu. nous ne contesterors pas le fai t et référous croire qu'il y a eu «le la gelee. mais très légèire. pas en qiiintité suffisante pour nuire à la végé tasion. Toutefois. gelée ou non, la tempéra ture. sYus le souffle glacé d'un vent du nord,s'est beaucoup abaissée au cours de la semaine, rendant agréables le jour les vêtements d'automiie et la nuit les cou verLtures épaisses. l.e matiu. on grelot te en sortant du lit. C'et juste le temps qu'il faut pour faire mûrir la canne, malheureusement très arriérée, et dé truire le mauvais effet qu'aurait pu avoir son bouleversement par le vent. Comme nous l'aviius pensé, le mal n'est pas si grand qu'on avait été disposé à le croire, et de rapports (lui viennent de différentes parties de la région sucrière on serait plutôt porté à croire mainte nant que la tempête venteuse qui a bou leversé la canne, au lieu de lui avoir fait du mal. lui aurait plutôt profité. Il y a cependant les nouvelles cannes in à,d A m4*s .le piP qui n'ont pas el ien upporté la' secousse violente du vent, surtout celle connue sous la dési gnation "D74". Plus solide sur ses racines, elle a mieux résisté à l'inclina tion, mais elle s'est rompue facilement près de la tête. La roulaison commencera en grande partie pendant la dernière ser4aine du mois et la campagne sera partout de courte durée. On sent approcher graduellement la triste et mélancolique saison où la natu re va ee livrer au long repos hivernal, où viendront le froids vifs, et l'on s'y prépare de tous cotés. Les récoltes se ront bientôt rentrées et il ne restera aux chamtps tantôt que les cannes aux feuil les brunies par les grosses gelées et qui promptement disparaltront aussi. Le feuollages, ai verts il y a encore im mois, prennent un ton foncé, sombre, jaunissent ou rougissent. 'eest signe qu'elle ont vécu et qu'elles s'apprêtent à la chute inévitable. Et peu à peu, les arbres se trouveront dénudés, dépouillés de leur riche verdure, tendront leurs branches dégarnies aux vents glacés, et ~e sera l'hiver. Trois Cyclones. Vendredi matin dernier, trois trombes passaient, à peu de différence de temps, tir trois points différents de la côte. A St. Jacques, vers 5 heures, un tourbillon a passé enr le quartier populeux du U xivent, causant de grandes pertes. Il a reavere.. entre autres, la maison de M. Aatoine Webre, eniglumtivmant sons les décombres Mme Edgard Webre et sa fille Wilbelmine. Calle-ci a été tetirée dies raines dans une condition pitoyable: iut eil lui sortant de la tête. tous les os de la figure hrisés. Transportée à la Nounelle-Orléans. elle v e~t morte 'leuz jours après. Vers 7 heures, c'était dans les paroisees et Ouest Bltni Roge qu'une autre trombe exerçait ses rava ges, et à 8 heures pareil phénomène se reproduisait à la Nouvelle-Orléans et y causait un dominae évalué à $200.000. Décès. Vendredi dernier est décAléée. ,pres de Thibodaux. M':e Léomard Lasseigue. inéu Elisa Virknair. Agée de soixante-dix sept ans. Elle était notre tante et la mère de Mme F. P. LionEs. de rette pa roisse. Mme William M. Cantine, née Pamé la Trègre. -et l'réa.e saniedi derier à la Nqmuelle-ltbrie. «lu'elle habitait de puis de hmtgues annéee. Elle ttait aée A St. Jean taptiate en 1145. Pour la Toussaint. M13M. Muitz & Delaueuville. fermiers du ftrry c'entral. annoncent au public . .:.'iï ,:.t pris (~ rnesur-s ,.,ur travr r q:iui voudiironit se rendre aux citmtiitrt's le jour de la Toussaint. Outre les fa cilités qu'ils possèdent, ils ont loué pour l'occasion le lauinch rapide ' Two Friends." COM MIJQÉ. UE PrimiE jou moi l'octobe lané 900 6. Ali ! bon Dieu, misieu Lasègne, qui sa y na don ? Mo sorti arçoi vou mo décri dan qui vou di moin y na nioune on ho lote bor fleve qui trouvé offensé pou sa modi conte mo pintale que mo laché. Ya p di, vou di, que ma p di d betises, que nio lpai respecte assez mo paroles. Uélale yé k p di sa sré doit connin qne mo in vieu femme qui pu à p pensé <i qui choge qui pa gagnin yé 'place. Si yé sré vini lévé mo tion, yé sre wa 1mo gain chiveux blans en ba la. et c'est iiiycur signe la sagesse Q li mal mo don di conte mio laché nio pintale? Pove bête la ta p mouri chagrin tou sel dan so la kge. Sa t fait la pine. Forien t pa p vini pou man g li, li t cain p on ho maizon la ville pou wa filles pa c dan la ru, et pove pintale la ta p soutfri pendan ce teins. Sa mo t connai fait ote choge que lacli li que li couri mangé zerbe et tiombo compa gnie à male la qui ta p d p ri à lentour so la kge tan Ji ta p anuyé tou sel. Mo wa pa ou y navet mal à sa. Bétail comn moune fait pou vive en société. Mo di com yé t content ensembe, et c'est tou natirel. Di vou-imeme, si vou t wa in pove femme renfermé dan in la prison avec lespoir que yé olé cou p so cou, pou arien, vou, nomme, vous t pa senti dans vou telieur in sentiment com celale male pintade la senti? Moin, mo trou v sa bo par la sain patie que li montré. Yé accor d, yé t content, sa s'comiprend. Que yé fait du bru ensem be, c bien simple pou d pintales. Que yd tiombo ensembe, que tfinel la ar prane à l'air du teins, c facile à com prane. Que li vini commen c a ponde, ma foi, pintale fait pou sa, y na rien lui drol ladans. No pa p l v y jusse pou tapage ye fait. Mo di c t pa tan man g li t beson, niais la compagnie. A quoi servi gain plus la nourriture que no kpabe man g si no pa gain tcheur con tent? Pintales coin nou zotes pas fait pou vive tout seul. Cjusse sa mo di, et qui mal y na la dans? Mais cilale qui envite trou v a redi trouve toujou moyen wa di, mal partou. Asteur, ma con t vou in rêve mo fait lote soi. Mo ta p couri par en ho, ten d piomp, piomp darrièr mo do....... 5 octobe. Oh ? quel neffet safait moin quan mo tite-fille Zenalde entré en galopant et di moin: Memmère, vou connin mi sieu Joe, hin !-Comment si mo<onnin li, c moin qui 1 v li. Eh bin?-Eh bin ! in ti malheur qui riv( li: li fait sauter so la tête avec in pistolet hier au soir. Mo pa ten d davantage pou tomi b dan 5 copes. Zénaide pa e iin linge mouillé en ho mo fron pou fait moiun ar venir. Mo t pa capab croi c t vrai. Drès mo senti in peu la force mno parti pou couri wa. Mo di en moin mêmne, si li déjà nouri mo sra toujou à temps pou donne li l bini. Quan mo rivé côté Club premier quequeune mo wa c t misieu Joe qui ta p proumener en ba la gairie avec so la main envelo p, a p souri. Alosse mo wa que li t pa mou ai. Avant mo t gain tems parlé li spli que moin la choge: .i té gain pou vo. yagé la nuit, 11 t oulé wa si so plstolet t hon et li tiré dan su la main pou wa. Quatre premiers eoups yé ra t, lmais cin tième la li parti et li per c so la main. Mo t juase gain la force pou di: Merci la isainte Vierge que vou t pas gain lidée mette vou la tête :u blanc au lieur vou la mlsani, <Sa8 lquoi vou irez hiein mouri asteur ! Et imi tomihé lani iii fauteil a-site et li pNr t moii iii cortel qui armette mini iii weu. Mais quaiii inême sa, mIo quat jiwers avant iimo,t Skpalm tini iilo lette tan mo t il r v. Di moinl don, vou pa tende nouvelle Forietn? Mo iitliete pou li. TA^*TK;JEASSKTTK. Mariage. Le jeudi 18 octohre. à cinq heures du soir. aura lieu. A !'Eglise St. Pierre. le m.ariatnce de . ArtIhr Tri,-he 1-t de Mlle St. John Progressive Eachre Club. If the rumors floating around here and there had proved true. there is little doubt that the party given last Sunday would have been an entire failure and that the Club would be a thing of the past. Happily, however, such rumors proved false and the entertainment was a complete success in every detail. On this occasion, the members present seemed to be in the best of spirits and eyeryone expecting a most pleasant eve ning. After playing ten games of euchre, the prizes. closely contested for. were awarded as follows : the ladies first prize, a photo album, was won byr 1iss Cécile Tanguis : the second, forty soi venir postal cards, was drawn by Miss Lillian Conrad, and the consolation by Miss Mary Vicknair. The gentlemen's first prize. an impc)rted razor. was won by Mr. Henry Ravne ; the second. a heart-shaped watch locket. li Mr. Ste phen Montégut. and the consolation bv Mr. Charles Edrington. The award of prizes was followed by the reading of resignations sent in to the president and treasurer. The fol lowing members resignations were read and unanimonsly accepted : Misses Cora Bujol and Lise St. Martin, Messrs. René Madère, Chas. Chauff, Walter Bujol, Dr. S. Montégut and Prentice E. Edring ton, Jr. The resignation, although including the one from the secretary, Mr. P. Ed rington. Jr., did not in any way remove the joyful feelings of the evening. Mr. Edrington's position was ably filled for the evening by Mr. Stephen Montégut. The members are in no way uneasy that the Club will break up. On the contrary, the spirit to maintain the Club, as well as its good standard, is stronger than ever and no doubt the month of November will see the St. John Progressive Euchre Club estab lislsed on an even firmer basis than ever. financially and socially. FEUILLETON DU MESCHACÉBÉ. L'EXPERIENCE D'AIMER. QUATRIEME PARTIE. III (suITE.) Daniel trouvait l'entretien long. Il n'était point venu renouer une liaison et- n'avait été entrainé qu'en dépit de lui-même à quelques démnmstrations un iea vi'-,s... l.es raisons de rompre que lui aonnait Camille, il les approuvait en son ane égoïste. Toutefois il jugeait la situation singulièrement délicate. Ca mille avait une lucidité merveilleuse; cela faisait son rôle à lui sans beauté. Camille vit son trouble : elle s'y trom pa. Elle crut a son remrds : ce n'était qu'une petite blessure d'amour propre. Ses paroles tendres s'en f urent dans l'air du soir dont la fenêtre ouverte laissait pénétrer l'apaisante douceur. -Ne sois pas triste. C'est notre rêve Squi s'accomplit : ensemble nous avons cessé d'aimer. Cela est très bon d'être sans remords. Restons amis, redevenons Sles camarades de jadis.'avec ut peu plus de tendresse et le souvenir du passé, Sveux-tu ? Il comprit qu'elle lui suggérait une attitude et que la rupture pouvait en être ennoblie. Il accepta le rôle, eu feignant encore, par politesse, le regret, mais d'une voix qui trahissait l'ironie : -Amis, rien qu'amis ? Essayons, si tu le veux, Mita. Mais si tu te ravises... Elle le regarda si tristement qu'il s'arrêta. C'était la fin : ils n'avaient plus rien à se dire. Dans les romans, ils se seraient hais, ils auraient échangé d.s paroles de fiel, simulé des gestes tragiques. La vie est plus simple, plus pauvre. Ils ne se haissaient pas, parce qu'ils avaient cessé de s'aimer, seulement un peu de mépris était en eux à cause de leur fai blesse. Daniel se leva et Camille essaya de rire. -Finie la saison folle. En octobre, j'étonnerai chacun par mon austérité. N'oublie pas surtout de ne plus me tu toyer. Sa gaieté sonna douloureuse, infini ment. « Elle est étrange, se dit Daniel, hon teux de lui-même.-II avait redouté une scène de passion, et cette indifférence si fermement voulue l'humiliait.--Je crois que j'aurais mieux aimé une attaque de nerfs et tout ce qui s'ensuit que cette acceptation trop facile." Et, mécontent, confus, blessé. il s'en fut, sans qu'une étreinte de leurs mains eft scellé la rupture. Camille resta longtemps le front à la vitre, regardant le jour mourir derriè re les arbres du Luxembourg. Quand ce fut fini. elle alluma sa lampe. et dans la solitude de son petit logis, parmi les objets familiers que jadis elle aimait, elle recommença de vivre. IV -Est-ce encore à Pise que se passe cette nouvelle ? demanda Frédérique. Ses lèvres rapprochées filtraient len tement vers le plafond la funmée de sa cigarette. les spirales bleuies l'envelop paient d'un nuage qui n'atténuait pas S'éclat doré et rieur de ses yeux. Daniel. depuis des semaines, énervait Ssoi Ame par l'attente. Frédérique sem blait près du don suprême niais ne se rendait pas.- Elle avait d'ironiques sou- j rires lorsque le jeune homme chantait pour elle. à mi voix. l'éternelle chanson des amants, celle qui suhjugue les ames et les (corps depuis les millénaires et rend vaines les paroles des sages. E4t ce- eneore à Pise Est ce qu'on v meurt aussi d'ar.our ? Non. e-'cst à Rome. et l'oti v vit d'a mioiiur. Oh ! Rome. la place c4 Espague et les vemnenaes de fleures. la Trinité de Mouts et l'escalier aux modèles, les yeuses de la villa Médicis, les attelages de la rue des Condotti et les garçonniè res proches, il faut avouer que d'Annun zio et Matilde Serao ont min quelque complaisance à nous les faire connaitre. -Mais ma Ronte. à moi. c'est celle de la Renaissance : oin meurt, on y vit, on y aime surtout. l-Ile épo lue ! -Par contraste avec ia nôtre ? -Oh ! la nôtre pourrait avoir sa beau té si l'on osait dire A la femme dont on souhaite ardemment le baiser toute l'an goisse, toute la dévorante torture où nous jette sa froideur... si l'on osait. [au lieu des comédies. des rires et des men jsonges, laisser parler la voix chaude du désir... si 'ion osait saisir la rebelle et Sboire à ses lèvres qui tentent... si l'on osait... Mais on se raillerait soi-même d'oser être sincère, on se veut, jusque dans le rêve. blagueur et cynique. -l'e qui reyient à dire que les amants d'aujourd'hui sont inférieurs à ceux d'autrefois. -Parce qu'ils le veulent ainsi, parce qu'ils dédaiguent d'entretenir en eux les belles flambées de passion qui ennoblis saient jadis l'amour. -Ce serait beau de réaliser à notre époque une de ces passions dévorantes et surannées. -Certes ! Frédérique éclata de rire. Elle se dressa dans sa longue robe couleur de soufre, tout unie. La chair de son visa ge et de ses mains était blanche. d'une blancheur ambrée et lumineuse; aa bouche charnue, que le rire entr'ouvrait, offrait une tentation savoureuse ; mais sa tète au dessin de médaille antique, un peu renversée sous le casque de che veux s(,ibrc-, se tenait fière, tandis ique ses yeux rieurs sous l'ombre d-s cils se posaient sur le jeune homme assis de vant elle, sur un siège bas, dans l'atti tude d'un suppliant. -Mon pauvre ami, ce n'est ni vous ni moi qui ressusciterons les passion, d'antan. Il y faudrait l'orbl de soi, et nous ne sommeg que des égoistes. Elle le regarda plus gravement, et elle ne fut que plus d sirable. Daniel, assailli par une furieuse convoitse, eut un sureaut. Fiévreux, sincère peut être, il parla. Il dit sa jeunesse inas souvie, l'abîme que les banales aventures galantes avaient creusé en lui, le dé goût amer qui lui mntait aus lèI're avec les réminiscences d'un passé mise rable... Il reniait les jors heureux Ude Pise, il blasphénait le sentiment ét.iut. il disait l'amour unique enfin venu, ce lui qui absorbe l'être, qui; l marque pour la vie, et pour la iu,-t. celui uiii brûle inextinguible et d'un ..irdeur con tagieuse... Frédérique l'écoutait, hautaine. Ses lèvres étaient émues d'un léger tressail lement, mais le sang ne semblait pas courir plus vite dans le réseau des vei nes. aucune lueur ne colorait son teint niat. Elle fit quelques pas dans le pièce- autant qu'il s'en pouvait faire dans le désordre des papiers et des meubles puis elle revint à Daniel, qui s'était tu et qui attendait, vraiment anxieux, le menton dans sa main, le regard trouble Alors, dans son esprit. un souvenir surgit, une vision se précisa. Elle avait vu Camille assise à cette même place. sur ce siége bas, et la figure-mélancoli que de son amie, pale et blonde comme celle de Daniel, se dressa devant elle avec persistance. Camille ? une statuet te qu'un souffle jetterait à terre. qu'un heurt briserait. Elle l'aima et la mé prisa à la fois dans ce jeune homme qui lui ressemblait. Elle avait lu le secret de Camille dans le tremblement de ses mains qui feuilletaient la revue. dans le frémissement de sa bouche qui avait essayé de sourire... Une blessée de l'a mour. cette petite créature malliabile. qui. faible, avait trop laissé voir sa fai blesse. Elle l'avait raillée. Aujour d'hui dte la pitié naissait en son âme in domptée faite pour les triomphés, mais qui les voulait difficiles et rares. (Coitinuation & (ta Dernière Page. \n\n 'Be Kind to your Teeth. t-n" Dr. Keller' I iarinia lDetittu e tprec eriptio.aa of Dr. F. A. Kell)eri The: SE ,.rlr firs.-,, 1 tentifiice made.tr (leanx s the teeth avid ',sitieelt arrest all dfety. Hardens the gumns auid keele the 'nhu:e moquth in a lwriectlr hIkeatha% Price; z;.t rents per bottle. F..r sale at Drug ,tote. PEOPLE'S PHARMACY. I esexre. Notice. All persons desiring to have Fish, Crabs, Oysters, and all the delicacies of salt water will please address the undersigned at Reserve k. O. All orders shall be sent on Weduedays. Cash on delivery. C. A. LASSEIGNE. Sale of Ferry Leases. Public notice is hereby given that on Tuesday, November 12, 1906, at II b'clock a. rn., I will offer for sale, at public auction, at the courthouse of this par ish, the different franchises to perate the fol lowing ferries, to vit: FOR A TBRM OF TWO YEARS. Ferry No 1-At oro ppoiee the Mount Airy plantation lane. on the left bank of the river. to Mr. Alovon Glranier's Willow Grove Store, on the right hank. Ferry No. 2-At or opposite the lower line of Hope plantation, on the left bank. to Mr. N. F. Pecquet's store on the right bank. Ferry No. 2t.-Ar or opposite Mr. Frank P. Lions' store, on the left bank, to the upper line ef the property of Mr. J. E. Champagne, on the right bank. Ferry No. 4.-At or opposite Laplace sta tion, on the left bank, to Lucy post-office, on the right mank. FOR A TERM ON FIVE YEARS. Ferry No. 3.-On or opposite the St. Peter's Church. on the left bank of the river, to Mr. JuleaJoseph's store, on the tight hbamk. All to be sold as per speeificntions and re gulatio a on file in the otice of the secretary of the Police Jury. The right,is reserved to reject any and all hins. ALOVON (GRANIER, SPresidei.t Police .ury. DR. OSCAR I. ORY, DENTIST. GARYVILLE, LA. FoDr atle. 1:. \1. ESTATE. one hundral :,ud tIn ; ilo feet (Frexnch measulre) inl width by livce t3) arpeuts in depth, more or less., including huuasseven r.onts and pantry. larlge barn. frCtit and ptean trees. Apply 307 Hen nsu Building. For Saule. E'leep. 4re 4n-mie 'romne Cart, t tIf t4arriage. fn RH "a' wit hiiut top. All ii. giud cotrditiou. tl(o fhue ('ow ic vgouu iilkir in piliatity and y i life ply E-S, T ':ENTILILES. E4ar1I IX, La. LET THE BILLS SLIDE. , ! "Why are you pouring water all over your doorstep? When it freezes every caller will break his neck.' "That's all right. About ten bill col lectors and all my ..reditors are going to call tomorrow."--Chicago Journal. The Sower and the Seed. The yo':ng man's very needy He signs a lot of notes; And why does :ie look so seedy? He's sowint: his wild oats. --l-lv ela : l.e.iier. It Sounds All Right. Goaker-You look over-worked. doctor. Doctor-I am a bit run down. I'm thinking of going for a cruise. Goaker-I shoul, n't, if I were you. Doctor-Why not? Goaker-Because men in your pro fession are so liable to see sickness. Oh. Yes. "She jilted him seven or eight times before she finally consented to marry him." "Maybe she considered him a dose of medicine." "Huh?" " 'To be well shaken before taken.'' -Cleveland Leader. Unjust Protected. "Do you think the rain comes down t on the just and the unjust alike?" I asked the man with a penchant for asking questions. "Decidedly not," replied the sage. "The unjust always swipe an umbrel la."-Milwaukee Sentinel. Question of Eggs. Foote Lighte-Why do they always try theatrical pieces in the country' before they try them in the city? Miss Sue Brette-Oh, I suppose be cause the eggs are likely to be fresh er in the country.-Yonkers States man. Confidence. "Your wife has great confidence In you, hasn't she?" "I should say she has," answered Mr. Meekton. "She depends on me a'bsolutely to take care of the dog when she goes away."-Washington Star. Made Him Think. "You say Bliggins' speech made you think?" "Yes. I had to keep thinking as hard as I could .to keep my mind off the tire~ome nonsense that Bliggins was talking."-Washington Star. A Lay Figure. "Jimmy proposed to me to-day." "Why, he proposed to me last night!" "Yes, he told me he'd been rehears Ing it so that he'd be sure to do it nicely."-Cleveland Leader. Did Well "Charlie promised that on the day he married me he would stop drink ing." "Did he keep his promise?" "Oh, yes. He didn't take a drink all that day."-Cleveland Leader. Natural Inference. Mr. Stoplate-Ok, Miss Tersleep, that air you just played takes me back to my mother's knee!' Miss Tersleep-Will she spank you for staying out so late?-Cleveland Leader. A Hangman's Knot. Young Sharpshimns-What's a matri monial noose, dad? Old Sharpiuins-It's a species of snare, my son, which women are very clever in making out of a true-lovers' knot. TEN IN'r. TO f'Ui.'iVATEI CANE by the toin. Apply to TIlE i .E;l'UN e;O)I(I'HAI'X CO, 1:,1:., lC,.- r'-. La. FOR ELECTRIC BELLS AND BURGLAR ALARMS, at erv ifw spricr. adir-.-. to JAS. A. CAM BRE, ,sserr-, aI .