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FEUILLETON DU MESCHACÉBÉ. DE TOUTE SON AME. PAR RENE BAZIN. (suITE) XXV Du cahier gris. -" Mon frère est parti sans me dire adieu. L'oncle Madiot est rentré si furieux contre lui, que je n'ai pas pu le calmer. S'il m'avait raconté la discussion qu'il a eue, j'aurais peut être mieux réussi. Mais il s'est borné à me dire: " Henriette, je ne veux plus que tu lui donnes de l'argent; je ne veux plus que tu le voies!" Je ne sais pas si je serai bien fidèle à la défence. En somme, je suis l'ainée, et notre mère est morte, et je suis première. Ça me fait trois devoirs, quand il a tout dé pensé. " Lui même, mon oncle Eloi, est allé ce matin voir les Loutrel. l parait qu'Etienne a pour ami un sergent du régiment de la Roche-sur-Yon, et, par lui, mon oncle aura des nouvelles d'An toine. " Ce qui me fait le plus pitié, c'est Marie. La voilà seule, avec la misère revenue, et j'en suis sûre, le remords en ,plus. Si je savais qu'elle voalût me re cevoir! J'ai encore sur la joue son 'baiser do jour de Mauves, quand elle mue disait: * Aimez-moi!" Mais je prie rai Mme Lemarié de s'informer. Elle 4 eJl me dir sije puis ller 6-mon adque j'ai été rMpouseée. O'était . prdeentai %mill.1 ù rtrae p ,I preù fois, reatuered -n ioth avoir- eien-ili -à Cao qu'll a. 3e ne *i^ iliin ie r *Oi croya .ies dW secrets I a moi etje witn aun, maiaienant La maison est plus aombee. j'ai de la pei t êesi quà.o nomati la gak sEaýimtet * "l ieni v&4t, detot.te tmagon, penser 7sat *utr -L'id4euiest renute doeom ýp1tèer so anke que jo trouve dans les ý .lit eb tacte. ol, &je - : IÈ ~ , *yes ptbdes amre dont ^' ottl aiffr .oet ^ we ' e*lirta nts' ^-. co frn; ^' '.. , 1' L~es d8e cenu qiiout 1e got et q1i .co: croit pues n Ayes pitié de colles qui mentent 'Âye& pitii des jeanes fille qu da * A0 |d eeu qui abment et ýeuin peut Pm iaim«er; SAy pita4 des abbks que vousappe hu 4.6up ë uýQ-. la AbmeS -on l'avait ap4 n.t ih v -iti Mk Dd4etihff . peal & -à fAcbeg u eSi#AÀt *Dtem4 encore: . mes surtout et les enfants, étaient mon tés sur l'esplanade de l'église Sainte Anne, longue place plantée. que termine an sud, brusquement, l'escalier monu mental à deux branches, qui tombe jus qu'aux quais de la Loire. Ils étaient là chez eux, toute l'année, car les riches n'y viennent guère, et les voitures ne traversent pas l'avenue une fois par jour. La tiédeur bienfaisante de l'air avait mis dehors même les malades, les vieux et les nouveaux-nés. Marcelle Esnault avait été traînée sur la butte dans sa voiture d'infirme, et, par tout son visage que relevait l'oreiller, aspirait la lumière vivifiante, dont ceétait une des bien rares fêtes. Les cloches sonnaient pour les vêpres. Une habitude ancienne assemblait en petite groupes invariablement les mê mes, tous ceux qui dépassaient la quin zième année. Chaque arbre avait ses familiers, assis en rond sur des chaises apportées de la maison. On tricotait, on causait, on ne faisait rien, les mains sur le tablier on dans les poches. De temps en temps, une mère jetait un re gard sur les enfants qui jouaient par bandes, le long des mura; elle recon naissait les sens, les comptait, et repre nait l'attitude première. Toute la misère se chauffait. - Tontes les poitrines lasses ouvraient leurs cavernes à la marée déli cieuse de la tiédeur hivernale. Hen riette, une habituée aussi, mais une passante, allait de groupe en groupe, saluer aes amis. Elle était la seule qui eût l'air d'une riche,-et ne l'était pas, dans ces rassemblements qui, de loin, faisaient foule, et où l'on ne voyait que des tailles de. percale, des tabliers sur des jupes noires on rayures, des chi gnSa: tortillés a a-de*Us de tempes lim, dane la Ilnière LaitIBse emplih a l'horizon. Les groupes voisiue la regardaient d'un oeil jatlsexr le4panlç losx-ci; viendra t-elle &noure le uait atous, et conux qu'elle quit taitla sawvietot sai du regard, comme Bes le pmrem'erarbre, il Y, n gron p»omsbselx. Mareen e Esault, I'infir me, ',la mère et quatre Bretonnes, tem meâ6olie. Pe onen's da sang. Le cheoveu, maêlés et moue, reesex btnA de lih a ^tiesta.^ a-^ : ^- gtunniWh madameEintult, que oettepetite Mamcelle a prétendu, l'autre jor que jdallai me miier, et elle en leawsit! Je pease goe toa oomeolée, uanua.i l Marellet . v En prlawnt, enietes aWreeit ve de l'entant, immobile dan la char rette aux roues pleines. Les quatre femmes ont dit, ruae apmts l'autre: - vN e Mosoariez Pms .vu ma 'e alNe Voue- Mariez -pas! 'Ne vouaM laie des -Maaie-v.us WM Ou tAUBv6à4 PareSq que vous vIoSilixe L'infirme n'a riSe dit. sSo amitié j était mm . ýqwm sesouffwanaïoe, qu'elle nea 'uns pen plus loin, sot "Bit 't"e a-A U -aa. à Uomt$s t;oI 4w~iuéà de la $àaeS.: =s den hpuia ce, bleqas, * voue#~ jflmc etMjle br»oe, et t4o# éateiefl f.eLl remt~ de i.* q*e dég la~ O4-ié àLia Elle regarda sa fille: -Et c'est bien long d'attendre. Elle regarde Henriette : -Il faudrait des protections, deR hautes. Henriette a bien causé un quart d'heure avec la femme qui attend une bibliothèque, et, comme elle connait nue riche, elle espère l'intéresser dans laf faire si difficile, qui est tout l'avenir de ces trois êtres et toute leur conversa tion. -Mademoiselle Henriette ? Cette fois, c'est une voix fraîche qui a parlé, une porteuse de pain, en taille claire malgré la saison. Elle tient, ap puyée contre sa poitrine, la tête de sa seur jeune, une créature bien frêle, anémiée, malade, qui est petite ouvrière dans une maison de couture. -N'est-ce pas, mademoiselle Hen riette, qu'elle a tort de ne pas vouloir mettre un vésicatoire ? Les lèvres blanches de la couturière ont répondu : -Il n'y a plus de place pour en met tre. Et puis j'ai mal partout, surtout aux yeux. Connaissez-vous cette dou leur-là, mademoiselle Henriette, sous les paupières, comme des charbons ? -Oui, quelquefois je l'ai eue, A force de veiller et de voir passer des couleurs. Le grain de l'étoffe lime les yeux. La porteuse de pain repris : -Si vous pouviez la faire envoyer dans le Midi ou daus une maisoni où ou la soignerait mieux que chez nous ? Et, comme la malade faisait signe que non, étant de celles qui se sentent trop blessées, qui ne croient plus aux remè des, Henriette s'est mise A genoux pour être plus près d'elle, et elle a parlé si doucement, si bien, que la petite a fini par dire : doucement, si bien, que la petite a tin: par dire: -Vous croyez?... Je peux guérir?... Vous trouverez l'argent qur'il faudra ? Les trois jedues filles étaient serrées l'une contre l'autre. Leurs visages, qui se ressemblaient si peu, avaient la fra ternité charmante du même sentiment. Et ainsi de suite, d'arbre en arbre, Elenriette allait, faisant ses visites. Ce m'était pas seulement des malades on les pauvres, qu'elle rencontrait. Il y ivait des demi-riches, c'est-à-dire des gens qui vivent de leur travail sans ivoir pear d'en manquer; et aussi des sien portants, des vaillants, des ména eères qui avaient dix enfants et de la eatience pour douze au moins, des ga n "rougg comme des brugnons, et "IA# 4 rive, paD g ï o -~~ - e.n le d.asourqaii sout elnt "Oa la déirait; on la regrettait; me bééddtcion s'élevait vers elle de Dette 10ole. Henriette se sentait tout inveloppée de pensées qui disaient: "Ne sous abandonnes plus! Quelle autre jue vous s'est penchée sur la misère de seux-ci? Les voil4( plus forte; les voilà seilleurs. Une gres est en vous, qui doucit la peine. Veres'ila sur les abae badeé. .Soyez celle qui laisse après ale comme un étonnement d'être heu reux. Mademoiselle Hlenriette, l'Espé rance eat malade en ce monde." Elle marchait, dans une joie légère. Elle remontait la partie de l'avenue qui touche l'église, lorsque, devant elle, Etienne déboucha d'une rue voisine. Presque en même temps, ils s'aperçu rent l'un l'autre. Henriette changea à peine d'expressilon. Mais elle s'arrêta au milieu de la chaussée, et elle le re gardait s'approcher. Lui, dans sa veste noire à boutons de corne, sa tête hardie dominant les groupes de promeneurs, il arrivait en se balançant, n'ayant qu'une volonté et qu'une hate: lire sa distinée écrite là, dans les yeux transparents où luisaient des étoile. ' Et ni l'un ni l'au tre ils ne songeaient à se cacher, parce que l'heure était venue. Elle avait un peu péli. Elle enlevait leetement un de ses ganta afin que son ami sentit mieux la chaleur de l'étreinte, et qu'il ne lui dit pas une seconde fois: *Je suis trop peu de chose pour vous." Elle lui tendit la main si délibéré ment, qu'il en fat surpris. --Je ne vouas fais pas honte, aujour d'hui ? -Pas plus que jamais, Etienne. -J'ai té vous chercher ruede lEr oitage, parce qu'il y. des nouvelles d'Antoine. Il est sen prison pour dix jours.. Jne, sais trope s qu'il a fait. On a* se le dit pas. II ajeotapoar ésarter en5ore la ques Sens soevenue, la question d'amour qui ebule ram$liasêit leurs ines: '-t-On s éet sévèr pour lui, plus que yPeur lmsesattie. *l «-t 'Mais ilaus pmsaient pae & Antoine; » le ruid pêshesde Loirs. qund il poeit^ ainal dasm la "uar ibrve di jour totUbat, le sonoeast qu'à tla belle gn aâatéedevant lui, et dont le sourire 7 g pou sit.ý Elle m'a dit: " Demande-lui au nom de la mère Loutrel, qui est son amie, et elle te répondra." Il vit qu'elle devenait plus pale. Elle cessa de le regarder, baissa la tête, et dit: -Mon paivre ami! munu pauvre ami! Sa voix se lit plus humi ni ble, et reprit : -Il m'en coûte, allez, de voua faire de la peine. Pardonnez-moi, mais je ne peux pas vous dire oui, je ne peux pas ! Le visage du jeune homme devint rude. Ses sourcils se froncèrent. --Voilà donc ce que j'ai gagné à vous aimer et à vous attendre ! -Que voulez-vous, Etienne? Je me suis interrogée bien souvent, mais c'est peut-être mon métier qui m'a changé le i coeur; il me semble que je ne me marie rai pas. Vous ne me croyez pas? -Non, bien sûr! Elle releva les yeur, blessée, et dit vivement : -Que pensez-vous de moi? -Que vous en aimez un autre, un plus riche, un bourgeois qui a su mieux que moi vous faire la cour, et qui ne vous aime pas tant Il parlait presque tout haut, et, ar Sdent à connaître son malheur, décidé à en finir, il reprit, de la même voix ir ritée: -Qui est-ce donc? Je veux le sa voir! Le reproche s'adoucit dans le regard d'Henriette. -Vous avez raison, dit-elle, venez. Que lui importait. à présent de tra verser l'avenue à côté d'Etienne Loutrel? Est-ce que ce n'était pas fini d'elle et de lui? -Venez. Sans comprendre, il l'accompagna. Ils descendirent lentement, vers la sta tue au bord du 'ocher, là bas. Lui, hautain, il cherchait son rival, parmi les groupes qu'elle lui désignait à voix bas se, et il s'étonnait de ne rencontrer que des vieux, des femmes et des enfants. -Voici les Goulven, disait-elle: les Menneret; Céline Maquet, la couturière, et sa sour; le père Lusignan; les Es nault de la cour des Herv7s... Sur le passage d'Henriette, quelques uns faisaient un sigue d'amitié, mais elle oublier de les saluer. Elle les voyait à peine, parce qu'elle avait, près d'elle et pénétrant la sienne, l'âme souffrante, l'Ame désespérée d'Etienne, qui se tai sait. Elle n'entendait pas Marcelle Es nault dire tumt triatement : que personne ne e'rprft ce q«'ell allait dirç.et, A demi 6étourée : -Ce sont là mes amis, Etienne; je n'en ai pas d'autres... Je sens qu'il faut que je les serve... Comment cela ? Iela m'est caché, on A peu prés. Croyez moi, si vous voulez: c'est à cause d'eux que je ne me marierai pas. Ils m'ont appelée avant vous. et j'ai en des cha grins qui m'ont attachée à eux. Je leur suis utile A présent. Si je les abandon nais, j'aurais un remords qui ne se gué rirait pas. . Et j'accepte pour eux la peine que je me fais A moi-même, Etien ne, en vous disant: Laissez-moi libre." Car c'est ma vie qu'ils veulent, c'est moi tout entière. Vous ne pouvez pas bien savoir ce qu'il y a entre eux et moi. Moi-même, je m'y perds en y pensant. Mais regardez comme ils sont jaloux! Bous le premier arbre, elle montrait la charrette de Marcelle Esnault. La petite avait fait tourner sa voiture du côté où Henriette - était arrêtée. fille était trop loin pour entendre, mais son extrême sensibilité d'infirme, experte à obseiver les choses, s'inquiétait et souf frait. Elle avait tendu ses bras sur les rebords de la charrette; la tête et le buste de l'enfant s'étaient redreesés dans un effort qui était un supplice pour elle, mais elle pouvait apercevoir Henriette, et ce qu'elle pensait n'était que trop clair, car ses joues étaient sillonnées de larmes, qui tombaient une à une sur la couverture de laine tricotée. Etienne considéra Marcelle Esnault, puis le visage exquis d'Henriette où la comparaison et la peine de vivre étaient toutes deux "mêlées. Et sans doute il ne comprit pas tout. Mais il devina qu'elle »e le trompait pas; qu'une puis seace mystérieus.e, plus forte que l'a mour, mais qui ne l'excluait point, les arrachait rua A 'autre. -Alors, il faut que je vous parle. Descendons. Il descendit, et elle fit de même, jus qu'à ce qu'ils eussent disparu au-deseous du niveau de l'avenue. L'escalier était désert.' Le soleil incliné rougissait les meara"s de granit. Henriette a le grand Etienue 4taiset seuls, tous deux euns, 'tous deux beaux et le ceur meortri par ramour. Le secret n'avait -pw lje Bmins 4qel Loire étalée à ar« j*eda ioe ceaipagoes abandoeanée à rhivr, o, sur la verdare eoarte des pre, mootaièent, o me des lainées l>olse-, deÏ bale. de t pieva sans -VUns vyeo 1-bts, au delA dem tiaS e -Oui. fit Henriette, c'est la prairie de le Mauves. -J'ai passé là des années à vous le aimer, Henriette. ,t Elle répondit dans un élan de ten dresse qui l'emponrpa: S -Ah! si vcntis l'aviez dit quand j'étais toute jeune ! e -Je restais des mois sans vous voir. e Mais quand je vous avais vue, je rentrais * content. Ma mère ne s'y trompait pas. Elle me disait: "II n'y a pas de fille dans la ville de Nantes qui ait autant 1 de coeur que celle-là." Pauvre mère Loutrel, que vous m'avez fait de mal ! e II fallait me dire: "Elle a un coeur pour Stous, excepté pour toi. Elle te mépri e sera. Elle te renverra. Ne la regarde ' pas!" Mais moi, je croyais en vous, parce que nous avions joué ensemble, et parce que vouis aviez l'air heureux, it quand vous veniez à la prairie de Mau ves. Henriette, je pensais à vous tout le long de la Loire. Quand je n'en n pouvais plus de tirer la seine, ou que x les mains me gelaient en relevant mes e nasses, je me disais: "C'est pour Hen riette." Quand j'avais grande envie de -rester sous mes couverturs, les matins d'hiver, et que le père m'éveillait avant le jour, ma mère passait souvent après lui près de mon lit, et elle n'avait qu'à me dire: "Va, mon petit, c'est ton ma riage que tu gagnes." d Henriette l'écoutait, pressée contre lui, la tête levée, ne sachant plus où elle était, ne voyant que la figure irritée Sd'Etienne. Elle semblait l'implorer pour ? qu'il se tût. Lui, ne la regardait plus. -Ecoutez encore, poursuivit-il. J'ai passé des nuits à l'affûtt. j'ai tendu plus de brasses de filets et de cordes qu'au cun pêcheur de Loire; j'ai transporté des batelées de légumes à Trentemoult, afin de vous donner un jour l'argent de Smon travail. Maintenant, l'argent est gagné. Mais celle pour qui j'ai travaillé e me méprise. Je vais partir !... -Etienne, non. ne partez pas! Res tez ! Oubliez-moi ! Restez pour les vôtres ! -Non pas! Vous ne pouvez pas vous marier avec moi, mais moi, je ne peux e pas rester. Ma mère ne me consolerait A pas. Toutes les grèves de Loire me t parlent de vous, à présent. Je leur en ai trop parlé. Je suis décidé. Il y a trois tils de chez nous qui naviguent déjà, et le père comptait sur moi pour exploiter la pêcherie. Mais le quatrième aussi va prendre la mer, et c'est vous qui l'aurez voulu! Il se mit à rire de colp-e et de chagrin. -Oueii-fZ i]; v:.. f- -ftre. n ade des chantiers de la Loi,--. P:s plus t;... que demain. vous verrez p Con commuien cera A construire une chaloupe de pè che. Elle aura nom comme vous, l'Hen riette. C'est elle qui m'emmènera. le plus vite possible, loin d'ici, où je souffro trop. Et jamais je ne reviendrai au pays, jamais ! Il étendit le bras vers l'ouest, ot fuyait une voile blanche, sauta deux marches, descendit en courant, et se per dit derrière la falaise. Henriette répéta plusieurs fois, com me égarée elle aussi: -S'il m'avait parlé plus tôt, toute ma vie serait changée ! Et dire que je l laisse aller ! Mais elle ne le suivit pas. Elle fixait l'ouverture éclatante du fleuve qu'il avait montrée; elle voyait déjà s'éloigner la chaloupe qui ne re viendrait jamais. SQuelques buveurs d'air du coteau de Miséri descendirent les marbches, et la frôlèrent en passant. Elle sortit du rêve, remonta, et put dire en toute vé rnté, penchée au-dessus de Marcelle Es nault qui, cette fois, ne comprit pas: -Jamais tu ne sauras comnbien j'aime aujourd'hui mon ami Marceilt. [ .1 suirr''. 1 TToIrn 3IcoyexT Pour laisser savoir au Public que vous avez quelque chose à vendre ou louer, ou vous d-isirez acheter ou louer quelqu - chose, est de l'Annoncer dans .'... LE MESCIHACÉBE. THE lNE ' ST (`3R î CLUB P. RENE MONTZ. Proprietor, TEAMS 1TO HIRE, FERRY WITH FLAT, Best Wines, Ijquors îi:d Cigars. 31ALS from 12 to 1 lIARDI AND LODINQ R{ERPSERVE. LA . \n\n T- BANK . . JOJ OFFICERS: Iuclea MentEgat, President; Edward (Godebaux, Tere-Pres James Cl6ment, Cashier. DIRECTORS: Lucien Monthgut. Edward Godchaux. Dr. Sidney lmn'r(nt, %Anagns Lasseige, Paul Berthelot, Sol Strauss. Frank P. Lions. ('harres E. Thilshux. Jan.ee Clnment, Etienne J. Caire, Dr. L. T. Donaldson. D. Richarme. Clement 1Maurin. GARY STATE BANK, GARYVILLE, LA. PAID UP CAPITAL - - - - O,OO, OFFICERS-DENNIS LABICHE, President; S. G. B..,*.EoiS. Vie-P0d- dent; J. A. SCHAFER, Cashier; ALFRED LABICHE, Assistant Cashtier. DIRECTORS-Dennis Labiche, S. G. Bourgeois, C. F. Keplinger,' S. 8. Bourgeois, Wm. Robertson, Alfred I.abiche, J. A. Scthafer. 4% Interest on Time Deposits. S. H. LABIOHE, INSURANCE AGENT, Writing Fire, Tornado and Cyclone sur c -REPRESENTING Liverpool & London & Globens. Co., ofEng. - Assets $15,000,OS . loane Insurance Co., of New York - . · ssets $2,855 Box 352. GARYVILLE -LA J. H. HEMPEL, GENERAL INSURANCE. INSURANCE IN ALL ITS BRANCHES: Fir., .Aocident, Tomrado, Steam Boading ald Life Ins rance. Only te best ompapnies anthorised to trauat hbusiness in thia tasteeps C(e s attention given and security for the lsrgest businesu intrusted to hiNm. Sugar Houses, Referies and large Mercantile Stores are Specialties. 3 a da pl-ei-s at 0.w rates . . oA .weIllg LTTCY P. O, L1A.