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St. Landry clarion. (Opelousas, La.) 1890-1921, October 17, 1891, Image 3

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LE CLAIRON.
Publié tous les Samedis par la
COMPAGNIE d'IMPRIMERIE et de
\ PUBLICATION, (Limitée,)
De la Paroisse St. Landry, Opélousas.
Le Samedi, 17 Octobre 1891.
L'ARGUMENT POUR!!'!
Il est naturel qu'on se demande quel
est le meilleur argument en faveur de
la Loterie, pour la Loterie, pro Loteria.
Depuis que la lutte pour et contre
est commencée, et nous savons qu'elle
a commencé dans la Législature, que
d'arguments employés d'un côté conm
me de.l'autre! Que de discours! Que
de paroles! Que de veut agité! Si le
mot Loterie, depuis près d'un an, n'a
pas été prononeé deux milliards de fois
en Louisiane, nous conseitons à être
pendus devant la Maison de Cour des
Opélousas, quand la Cour Suprême
siègera dans notre ville.
Les journaux, pour leur part, soit
qu'ils aient eu on soit qu'ils n'aient
pas eu au dos, à l'endroit où l'on mar
que d'ordinaire, l'étampe de la Loterie,
l'ont prononcé un million de fois au
moins. Et ce n'est pas fini. Jusqu'au
Avril prochain, et même après, ce inot
infernal sera dans tout et sur tout.
C'est le grand agitateur politique, bien
que les Pros, avec une naïveté admi
rable, prétendent que la Loterie n'en
tend s'occuper ni de politique ni de
gouvernement.
Et depuis que la campagne est com
mencée partout, depuis qu'il y a bar
becues et meetings on tous lieux, de
puis que les orateurs et les discou
reurs, ces pousse-vent dont aucun n'ira
à l'immortalité, lancent leurs phrapes
sonores aux quatre point cardinaux,
n'es-ce pas comme un redoublement du
même mot par toute la Louisiane? Ce
n'est que Loterie, Loterie et Loterie!
Et l'Echo, répétant comme d'ordi
naire la dernière syllable du mot Lote
rie, répond: rie.
Rions donc. (as tout n'est pas bien
sdieux dans l'histoire, et la note joy
euse est bonne à certains moments. Il
importe de ne pas toujours être grave,
sérieux oW sombre comme un malheu
reux qdi a descotiques. Et la Loterie
doit-elle toujours être traitée séreiuse
ment, comme une dame respectable,
avec les égards qu'on doit aux gens
vertueux? Ne prête-t-elle point sou- i
vent à rire? N'a-t-elle point des côtés
drôlatiques? Et ceux qui argumen
tent pour elle, tantôt avec gravité, 1
tantôt en riant ou en plaisantant, mais
en phrases connues' répétées et portées E
de paroisse en paroisse, ne savent-ils E
pas bien que leurs arguments histori- 1
ques, économiques, politiques, moraux,
sociaux, parfolis. même religieux, sont
assez risibles pour qu'ils en rient eux
mêmes? Ce ne sont pas précisément
des fanatiques. Ils n'ont pas assez de
croyance ponr croire leur cause bonne.
Les plus francs d'entre eux n'envisa
gent la chose qup comme une affaire, r
un marche, un simple business. On sent
bien que dans leurs éloquence de Pros, t
c
il n'y a aucunement l'énergie d'une
conviction. On dirait même qu'il y a
comme un peu de honte dans leur at
titude; et les efforts qu'ils font pour
se prouver et protver-aux autres quils
ont raison, la façon dont ils se battent
patriotiquement les flancs pour démon
trer qu'il y va du salut de la patrie, di
sent volontiers qu'ils pourraient penser i
autremeut. Les plus sincères, avant t
la fin, avoueront leur erreur et recon
naîtront leur faute. Car il y a bra- '
voure à reconnaître son erreur. S'il
est permis à tout homme de se tromper,
il ne lui est plus, une fois son erreur I
reconnue, permis d'y persévérer sans
malice ou sans mépris. Quant à ceux d
qui sèment ou vendent l'erreuren toute
connaissance de cause, nous ne nous
chargeons point de les défendre.
Mais, vraiment, si la Loterie a des
défenseurs, des orateurs et des écrivains 1
d'une éloquence rare, d'un talent ad
mirable et d'un style merveilleux,
ayant du reste une mauvaise cause à g
défendre, nous nous en voulons de ne
pas les connaître, de ne pas les com- r
prendre et de ne pas les admirer. Où î
<diable soht-ils? Et s'il o'axaient pas
des journaux pour les vanter ou Iee e
prôner, les glorifiant d*tnefâiçoh pldi
burlesque que durable, avec toute la
musiques d'un cirque, en saurions-nous T
quelque chose? n
Et les arguments des défenseturs, des
orateurs, des écrivains, des avocats et '
des plus chauds partisans de la Loterie, g
quels sent-ils et que valent-ils vérita- 2
blement? Sans puissance, sans élo
quence, sans patriotisme, sans moralité, e
sans franchiàe, dè nature insidieuse et e
perfide, de gout peu relev4, ces argu- e
ments sont communs et piteux. Ils
sont sans antorit& IlIs disent la mai
sonr de jeu dont ils parlent. Pour les a
faire passer, comme au poker, il faut le q
bluff. Mais ils sont vraiment sans con- d
sistance sérieuse.
-Pouatant, pourtant., nous dit-on, e
l'argent a été, est et sera toujours un
argument sérieux; et a. Loterie a la
réputation d'en avoir. n
Aussi est-ce lA, pensons-nous, le mell
-leur argument de 1 Loterie, mais non
point un atout devant le peuple.
On parle des "fin de siècle" les plus
*connus.
Le plus "oia 4, si ple,' dit un gu m
meux, c'est mon oncle André.
On rit.
Et je le soutiens, puisqu'il ûafre
-vingt dix-neuf ans!
RIONS ET TAPONS.
La phrase suivante des Antis: "Il
ne faut pas vendre la Louisiane à la
B Loterie"-dIplait aux Pros.
La somme y est pourtant. Il y a
bien busines.?, baryain et contrat, com
Sme on dit en langage d'affaires.
Quant à comparer, comme les Pros
le font, une licence de cafetier ou de
marchand à la Loterie de la Louisiane
-laquelle Loterie, entre parenthèse,
I n'appartient pas à la Louisiane, mais A
M. Morris et. Cie-on ne le peut guère
raisonnablement, logiquement sur
tout.
La Louisiane vend des licences de
cafetier et de marchand à totat le mon
de, et pour un temps fort limité, pour
une année seulement.
Ne rogne-t-elle pas même, avec sa loi
du Dimanche, 52 jours de venté A ceux
à qui elle vend ses licences de cafetier
ou de marchand? -
Mais la Loterie, elle, n'estýpas un
droit octroyé à tous moyennantï'lon
tribution et réglement. C'est un
vilège. C'est un monopole. C'est une
exclusion au bénéfice d'un ingividu et
d'une compagnie. Et la charte de la
Loterie garantit le monopole pour un
quart de siècle.
Un quart de siècle!!!
Pourquoi pas éternellement, et pour
quoi pas A une seule famille, comme
aux temps et aux pays des monarchies
héréditaires?
Cela ferait bien, n'est-ce pas? dans
une démocratie de droits communs et
de citoyens libres.
Quant aùx 82 jurs que la loi du di
manche rogne par an aux cafetiers et
aux marchands, les rogne-t-on à la Lo
terie?
Le trafic des billets, soit en chambre,
soit de la main à la main, est-il défen
du le dimanche; et si je suis criminel,
pour avoir, passant par la porte de der
rière, bu un cocktail le dimanche ma
tin, suis-je punissable pour avoir fait
circuler et vendu ce jour-là les billets
ou les petits bouts de papier de M. J.
A. Miiris?
Ne comprend-on pas qu'un bnonopole
n'est plus une loi, ou que si c'est une
loi, c'est une loi au des8us de la loi, c'est
à-dire tout le contraire de la justice,
de la raison et de la démocratie?
Mais la Loterie, qui est un jeu de
hasard, excepté toutefois pour la Lo
terie, ne nous permet guère que de rai
sonner au hasard, c'est-A-dire à tort ou
à travers, autrement sans raison ou pas
du tout.
Nous permet-elle aussi de raisonner
honnêtement?
L'ouvrier qui, le soir, sa tAche faite,
entre dans une maison de jeu, y joue
et y perd le salaire de sa journée,-sa
laire nécessaire A sa femme et A ses en- l
fnts-raisonne-t-il honnêtement?
,-M. J. A. Morris dit oui..
Nous disons non.
GRAND BLUFF.
Ceux qui connaissent le poker--et
nous n'engageons personpe à l'appren
dre, car c'est un jèu terriblement trat
tre et dans lequel on peut perdre jus
qu'à ses culottes-savent ce qu'on ap
pelle un bluf.
Vous n'avez rien en main, mais le
pot est gros, et vous le convoitez tout
tatuellepent.
Que faire?
Passer est prudent et sage. Votre
adversaire, silencieux et point nerveux,
peut avoir du jeu. II est même cer
tain qu'il en a.
1Mais cela vous fait mal au coeur de
voir passer le pot dans les mains de
votre adversaire.
Alors, vpus pariez à l'effrayer, à l'é
pouvanter, à le faire passer comnie si
vous aviez un carré d'as, de rois ou de
daines, un jeu qui ne peuit pas être
battu ou qui peut être difficilement
battu.
En un mot, vous bluffez.
Mais cela ne prend pas toujours, et
les bitffers sont souvent pincés.
La Loterie, elle veut nous bluffer.
N'est ce pas même ainsi qu'elle a
gagné?
Car vous savez bien qu'elle n'avait
rien, pas un sou vaillant, en se mettant
à la table de jeu, et des jetonsde cuivre
étaient toute sa fortune en .ommen
eant.
On dit maintenant . qu'elle a de l'or.
C'est possible, et elle le prouve
même en faisant une politique infer
nale.
Mais quand elle offre $1,250,000 à
l'Etat, n'est-ce point un bluff, et qui
garantit à l'Etat le paiment de ces $1,
250,000?
Quels moyens judiciaires, au besoin,
emploierait-on contre elle? Sa roue,
saisie et vendue à l'encan, rapporterait
elle $55,00?
Avant la proposition Morris, qui a
tant remué les législateurs, y avait-it
au monde une société plus anonyrme
que la Loterie, et h'a-t-elle pas du pren
dre le nom de Loterie de la Louisiane,
comme si elle eut été sous le contrôle
et sous la direction de la Louisiane, elle
même?
Pauvre Louisiane, qa'y a-t-elle gag
né? * *.
Et ne veut-on pas maintenant la
bluffer avec un billet de $1,250,000?
Car ce billet de $1,250,000 est le sin
gulier biff d'un singulier jouer.
Q'e jouer, qui veut vous donner $1,
2W0,00 par an, pourv que vous lui
aecordies le ôoonbpooWdile privilège
des cartes-ses cartes--commence, avant
de jouer et de parier, par vous em
prunterquelques millions sur lesquels
il vous remboursera les $1,250,000 en
question. Et il sera quitte par ce rem
boursement.
Pas bête, en vérité.
Mais, cependant, comme il y aura
quelqu'un de bête dans le cas, c'est le
peuple qui méritera ce nom. Il aura
payé le plaisir et les cartes trop cher.
Il se sera fait blqffer de la façon la phlus
originale du monde. On rira de lui, et
il n'aura pas le droit * de se fâcher.
N'ira-t-on pas même, comme on aura
laissé la cagnotte de $1,250,000 A l'Etat
qui eut l'honneur d'avoir M. Burke
comme trésorier, jusqu'à dire que la
Loterie est un salut, une bénédiction
et une providence?
Voyez-vous la Loterie détrônant le
bon Dieu!
Mais ce sont là des bluffe qui ne peu
vent pas prendre.
INCROYABLE!
Les Pros vont chercher leurs argu
. ments partout, dans tous les pays, au
i diable, et nous les offrent victorieuse
ment. Tout au moins ils le croient.
Aussi un journal pro nous raconte-t
il ce qui suit, et sans rire:
"'Une croisade anti-loterie vient de
commencer au Mexique, mais d'un
genre tout différent de celle de la Loui
siane. Le gouverneur Ceballos, de
Vera Cruz, a déclaré la guerre à toutes
les loteries étrangères aussi bien qu'à
toutes les petites machines locales et
irresponsables de ce nom. Il protège
par ce moyen l'industrie du pays et
donne à la loterie dument légalisée, qui
contribue libéralement au gouverne
ment, un monopole pratique. Ici, la
croisade se fait pour supprimer la lote
rie locale dans ses opérations honnêtes
et ouvrir le champ aux loteries étran
gères et aux petites machines fraudu
leuses qui se créeront demain, pour ne
pas dire qu'elles existent déjà. Aussi
disons-nous aux Antis qui sont raison
nables et qui raisonnent: Laquelle
des deux politiques vaut le mieux :
Celle du gouverneur Ceballos ou celle
du gouverneur Nicholls?"
Comment trouvez-vous le monopole
pratique?
Et comment, selon le désir et l'inté
rêt de la Loterie, le rendrez-vous prati
que?
Car il faut, d'après M. Ceballos et les
pros, que la Loterie ait seule le droit,
te pnouvoir, le privilège et le monopole
dèeô&r.
Dame, c'est bien simple.
On légifère sur la matière; et pour
peu que la législature de demain vaille
moins que celle d'hier, c'est excessive
ment facile.
Unie loi, pour nous servir des expres
sions du journalen question, favorisant
l'industrie du pays, c'est-à-dire la gran
de Loterie honnete, supprimera radicale
ment les loteries étrangères. Ce A
quoi, du reste, nous ne voyons aucune
objection.
Mais cette loi, en plus, pour faire la
part plus belle à l'industrie du pays et
à l'honnête Loterie, à la Loterie dumo
nopole absolu, supprimera les loteries
personnelles, les tombolas, les jeux de
toute sorte et de toute nature.
Je n'aurai plus le droit de mettre ma
maison ou ma terre en loterie ou en
tombola, ni mon cheval, ni ma voi
ture.
Je n'aurai plus le droit, pour une
euvre de charité ou de religion, de
mettre un tableau ou une euvre d'art
en loterie ou en tombola.
Je n'aurai plus le droit, dans un
cerele d'amis et même en famille, de
faire une partie d'écarté et de mettre
le gain commun dans une tire-lire,
pour. in repas d'amis et de famille.
Je n'aurai plus le droit de parier sur
une chose ou sur une autre.
Défense absolue de jouer à autre
chose qu'à la Loterie de la Louisi
ane !!
L'on pourrait même, pour favoriser
davantage l'industrie du pays! ! ! ! et
l'honnête Loterie ! ! ! ! forcer par une
loi d'intérêt public tous les citoyens de i
la Louisiane-.àacheter tous les mois au i
mnoins un coupon de la Loterie de la i
Louisiane.,.
Qu'en pense le gouverneur mexicain i
Ceballost
Et M. John A. Morris ne serait point i
de cette opinion ?
Croyez bien qu'il y songe, et que <
d'autres y songent comme lui. j
TRISTES ARGUMENTS.
Les orateurs de la Loterie qui pro
iènent me ce moment lenr éloquence
par notre Etat et qui engagent le bon
peuple de la Louisiane à voter pour
cette abominable machine, emploient
souyent des arguments très singuliers
et qui écrasent leur cause.
Ainsi, l'un d'eux, M. Castellanos, di
sait tout dernièrement à Lockport,
d'une voix que les journaux dela Lo-,
toril a inmktneirès éloqutente. étant
.celle d'un avocat:
"Lors du conflit Nicholls-Packard,
quand il fallut assurer un quorum à la
Législature Nicholls, on dut recourir à
l'argument qui pèse le plus. Quelques
une se c rteytèhrent d'uae gomme de
$1 , ?arld'a!u tres s'estimèrew»4la
todimxntÏ .SO0: .tenhback 1eman
dait $12,000. On suggéra alors l'idée
de faire un appel à M. Howard, un
ceur chaud, un homme généreux élevé
dans notre communauté. M. Howard
donna l'argent et offrit d'en donner da
vantage, si c'était nécessaire."
"Pendant la campagneentre Nicholls
et MeEnery, deux wards de la Notvel
le-Orléans, le dixième et le onzième,
considérés comme nécessaires à l'élec
tion de Nicholls, lui forent acquis
grâce à la somme de $10,000 fournis
par la Loterie?"....
"M. White, pourrait-il nier qu'il doit
son siège au sénat des Etats-Unis à une
contribution de $10,000 faile par M.
Morris?"....
Eh bien! admettons cela, puisque
M. Castellanos, l'avocat de la Loterie,
le dit et le redit à haute et intelligible
voix.
Mais qu'est-ce que cela prouve en fa
veur de la Loterie?
Oui, qu'est-ce que cela prouve?
Que nous sommes malades, bien mg
lades, tristement malades,, slnon incu
rables. .
Qu'il y a des sénateur, qui se ven
dernt, des représentantqqui se vendent,
des législateurs qui se vpnçent et des
législatures qui ont une odeur de pour
ri. . ..
Que la Loterie, avec son argent, a
acheté ceux-ci, payé ceux-là, dédaigné
ceux dont elle n'avait pas besoin, et
terriblement contribué apourrir ce qui
n'était que piqué. . .
Que si la Loterie, après quelques an
nées seulement de fonctionnement en
Louisiane, a pu exercer cette influence
démoralisante sur les consciences, cor
rompant aussi bien la masse que les
chefs, forçant même les meilleurs ou
les moins mauvais à s'abaisser devant
elle, il faut s'attendre à ce que demain,
après le renouvellement de sa charte,
la Loterie n'ait plus autour d'elle, au
milieu d'une prostitution générale,
que des gouverneurs avilis, des législa
teurs avilis, des jpges avilis et un peu
ple avili. . . .
Si c'est 1à ce que.M. Castellanos dé
sire, nous ne l'on félicitons pas.
Mais l'argument de Ma. Castellanos
est épouvantablement ,triste et.. mau
vais.
Car si la Loterie, infernale boite de
Pandore, contient tous ces maux, tous
ces vices, toutes ces misères, toutes ces
hontes, toutes ces corruptions et toutes
ces infections, que le peuple louisia
nais, au nom de son salut et de sa dig
nité, quand il en est encore temps peut
être, la jette au vent du dégout et du
mépris, s'en délivre comme d'une af
freuse calamité, et dise bravement :
Messieurs les joueurs, je sais travailler
et je peux vivre autrement qu'en gam
bler! Plus de sale politique! Vive le
travail et vive l'honneur L.
L'ALLIANCE.
Messieurs les politicieps, dont le
nombre est grand, troppgrand même
pour le bieln du pays, reprochent fort
amèrement et fort plaisamment à l'Al
liance des Fermiers lounisianais d'avoir
fait une espèce d'alliancé ôu de com
promis politique avecèuxûgu'on est
convenu d'appeler les. anUgiji1 Et o'est à
Lafayette, pres d'ici, par aùnâ nuit sans
étoiles et sous le couvert Tan mystère
ténébreux et profond, qe. le crime se
serait accompli. On prtend .mnême
que le Lafayette Advertiser, notre voi
sin et notre ami, doit en savoir quelque
chose.
Pour nous, nous ne .,eprocherons
point aux politiciens de -s'allier avec
ceux-ci, avec ceux-là, avec le diable mê
me, surtout avec le diable. N'est-ce
pas en s'associant avec le diable, qu'on
dit puissant, riche et plus millionnaire
encore que M. Morris et sa Loterie, que
l'on réussit, s'enrichit et gagne le gros
lot? Le diable a la braslong, dit-on,
et il connaît bien des choses que d'au
tres ne connaissent pas. I1 est magi
cien et il favorise ses amis.
Mais nous ne comprenons véritable
ment pas l'indignation des politiciens,
qui du reste est feinte et risible.
Est-ce que ces excellents politiciens
-façon de parler-avant hier, ne s'é
taient pas premièrement indignes con
tre l'Alliance à propos de son attitude
et de son désir de politique'? Est-ce
que cette Alliance, selon eux, ne devait
pas se désintéressér dç toute action,
boire du lait, fumer, chanter, dormir,
ne rien faire, laisser faire,, compter les
étoiles et prendre des billets de loterie?
Lui était-il permis, comme au premier
citoyen venu, parcequ'elle était l'Alli
ance des Fermiers et des, agriculteurs,
c'est-à-dire des producteus, de voir ce
qu'on faisait au pays des gouverneurs,
des administrateurs et surtout des lé
gislateurs? Ce pays était-il leur pays?
N'avaient-ils point A rester sur leur
ferme, à garder leur mailn et surtout
à payer leurs taxes? Lesinsolents, les
indiscrets ou les intrus ! Que veulent
ils? N'ont-ils point la-hine de faux
démocrates, de faux, morinayeurs ou de
révolutionnaires?
Et maintenant que lesl Fermiers de
l'Alliance, pas mystérieiiï1u tout dans
leur programme et dai'leurs inten
tions, disent très franchement ce qu'ils
désirent, entrent blcvildlnt en Hign
démocratique, réclanieit Ji droit tout
naturel et tout reconnu de participer
au gouvernement, à l'adsnistration et
à la législation de leur pays, les voijà
bien plus abominables encore aux yeux
des politiciens! Ne sentils pas bons
A pendre? Ne font-ils "ps des com
plots abominables? S'ils ne veulent
pas vendre leur Etat à M. Morris, tout
au moins pour lp moment, ils veulent
l'appauvrir, le ruiner et le faire mourir
de faim.
Oh! les excellents politieiens !..
Comme ils sont malins avec leurs
malices cousues de gros fil, et sincères
surtout 1
Et comme ils snt risibles, pour ne
pas dire ridicules, on condamnant do
haut de leur généreiux patriotisme et
de leur dignité offensée l'alliance poli
tique de l'Alliance des Fermiers avec
les démocrates logiques, convaincus et
résolus qui considèrent la Loterie com
me un opprobre, comme un danger et
comme un monstrueux monopole anti
démocratique!
C'est une véritable comédie, en véri
té, pour ne pas dire une farce. Le dia
ble doit en rire. Des politiciens qui
invoquent la vertu? Mais nous l'a
vons déjà dit, si les Fermiers de l'Alli
ance agissaient autrement, s'ils mar
chaient bras dessus bras dessous avec
M. Morris, s'ils mangeaient sa cuisine,
buvaient son vin et fumaient ses ci
gares, ils seraient trattres à leurs idées,
A leurs sentiments, à leurs intérêts, A
leur programme et à leur nom. Il fau
drait les tenir à l'écart ou les repousser
avec dédain.
Et pourquoi donc se sont-ils organi
sés?
Pourquoi repoussent-ils les politi
ciens de leur organisation et de leur
sein?
Pourquoi, bien qu'il y ait des avocats
fort honorables, mais parceque les avo
cats sont généralement des politiciens,
des tireurs de ficelles politiques, des
hommes du pour et du contre, ferment
ils prudemment leurs portes aux avo
cats? Et devons-nous les blâmer d'ê
tre prudents et sages?
SCertes, certes, certes, l'Alliance des
Fermiers et des Antis à Lafayette, op
portune ou non, est parfaitement na
turelle, logique, raisonnable et juste.
Elle constitue la force.
De là aussi, tout naturellement, la
mauvaise humeur des politiciens et de
M. Morris.
Mais nous en rions. Et les rieurs,
Dieu merci, sont nombreux.
CRIME.
On commet souvent des fautes en
politique, trop souvent même, et ces
fautes sont parfois dangereuses.
Mais les fautes, à moins d'être ex
trêmes, sont pardonnables et répara
bles.
Elles sont pardonnables, parcequeles
hommes, les partis et les peuples peu
vent se tromper et se trompent. L'in
faillibilité n'est pas humaine, mais di
vine. Les plus avisés, les plus prudents
et les plus sages sont sujets à l'erreur.
Un rien peut vous aveugler ou vous
égarer. La passion vous emporte par
fois, et vous n'êtes pas toujours maître
de vous-même, malheureusement pour
vous et pour les autres.
Ces fautes sont aussi, généralement,
à moins d'être extrêmes, réparables
avec de la raison et un retour à la sa
gesse.
Il y a peu d'hommes qui n'en com
mettent pas.
Les partis en commettront tous les
jours.
Pouvez-vous citer un peuple qui n'en
ait pas commis; et ce peuple, même
après des leçons salutaires et des épreu
ves utiles, ne se trompera-t-il plus ja
mais dans sa politique, dans sa con
duite et dans ses actes?
Le philosophe ancien a dit: "Errare
humanum est--se tromper est chose
humaine."
Un citoyen des Opélousas pourrait
le redire aujourd'hui, avec la même vé
rité.
C'est pour cela, du reste, qu'il con
vient d'être sans passion envers les au
tres,sans emportement et sans violence.
La modération sera toujonrs une quali
té, en politique comme en toute autre
chose. L'on ne se repent jamais d'a
voir été modéré.
Mais si la faute, sans être précisé
ment permise, est excusable ou pardon
nable, ne méritant point la condamna
tion sans circonstances atténuantes, et
si vous pouvez et devea la réparer, puis
qu'il y va de votre intérêt, en est-il de
même du crime, du crime sur lequel
vous ne pouvez pas vous tromper, du
crime que votre conscience vous mon-,
tre tout noir ou tout sanglant. du crime
que la démence seule peut expliquer,
mais que l'intérêt personnel ne justi
fiera jamais?
Le crime ne se discute pas.
Il n'y a pas de raisonnement ou de
sophisme qui puisse le changer en
vertu.
Le crime c'est le crime anjourd'hui,
demain et toujours. La conscience, la
morale et l'honneur le condamnent ir
révocablement. Il porte son châtiment
avec lui.
Et nous vous disons, d'après ce que
nous savons et ce que nous voyons de
la Loterie de la Louisiane, ses méfaitsw
passés, ses corruptions présentes et sa
règle de morale dans l'avenir, qu'un
bail de vingt-cinq ans de plus avec la
dite Loterie serait purement et simple
ment un crime.
PRENEZ GARDEI
Il serait facile de prouver que la Lo
terie, avec son infernal amendement, a
jeté le plus granddsordre dans le parti
démocrate.
Et qui done l'ignore?
Qui donc n leW voit pas?
Cela erève les yeux.
La Loterie, après tout, s'en moque,
et pourvu qu'elle réussisse, pourvu
qu'elle fasse triompher son abomihnable
monopole, le reste lui importe peu. Le
parti démocrate est le mnoindre des son
tis de la Loterie. On sait que la Lo
terie est unemachine du parti républi
cain, réée pour leparti républicain, et
n'ayant ni couleur, ni démocratie, ni
principes. A la dernière L4gislature,
assez mauvaise, soit dit on passant, il
n'est pas un républicain et pas un noir
qui n'ait voté pour la Loterie. T. T.
Allain, le représentant de couleur de
la paroisse Iberville, un républicain
singulier, comme beaucoup le sont,
s'est publiquement et impudemment
vanté d'avoir fait passer le bill de la
Loterie. Nois le croyons volontiers,
sans savoir ce qu'il a gagné à cela.
Oui, la Loterie a jeté le désordre dans
le parti démocrate.
Elle a tout agité, tout troublé, tout
divisé.
Les factions sont à l'ordre du jour.
Et pouvons-nous bien voir et dire la
fin où nous conduiront les désordres,
les agitations, les divisions et les fac
tions du moment?
Un troisième parti a déjà pris nais
sance en Louisiane, peu redoutable sans
doute pour le moment, mais qui peut
le devenir par suite des fautes com
mises.
Mais si ceux qui sont sincèrement
démocrates, démocrates autrement qu'
en paroles, ne sont pas émus par ce
qui se dit, se fait et se passe autour
d'etix, nous croyons qu'ils ont tort et
qu'ils ne comprennent ni le temps ai
la situation.
Car le parti démocrate n'a jamais
couru un danger plus réel, et nous le
disons franchement. A quoi bon
cacher ce qui est, et pourquoi craindre
de dire ce qu'il faut craindre et ce qui
peut arriver? Après tout, le devoir du
journaliste n'est-il pas d'avertir et de
conseiller? C'est même là tout son
devoir.
Mais prenez note des paroles suivan
tes qui sont celles d'un démocrate sin
cère, trop vieux et trop convaincu pour
changer, et aussi d'unie certaine expé
rience:
Ou la Loterie triomphera. en avril
prochain, og elle sera vaincue.
Si elle est vaincue, selon notre désir,
enterrée comme. une bête morte ou dé
chiquetée jusqlu'aux os par les caren
cros, le partie démocrate, délivré d'une
teigne ou d'une gale, se portera mieux
qu'aux meilleurs jours de sa santé et
de sa force. Et il saura être juste.
Si elle triomphe, grâce à des démo
crates qui oublient que le monopole
n'est pas démocratique, et grâce aussi
à des républicains qui n'ont pas de
voeux A faire pour le parti démocrati
que, le parti démocratique est irrévo
cablement brisé en Louisiane. Le jour
où la Loterie triomphera en Louisiane,
si ce jour arrive, sera le jour de la dé
bandade du parti qui n'aura point su
chasser loin de'lui un principe de dis
corde, une cause de désordre, une peste
assez. terrible et assez puissante pour
décimer tout un peuple.
Car le parti démocratique sera res
ponsable du triomphe de la Loterie.
Es ce sera saondamnation.
Aussi .isons-nous aux démocrates,
quand il en est temps encore: Prenez
garde! -
B. BLOONFIXLD.
Commissaite de la Cour de Circuit
des Etats-Unis, pâur le District Sud
Ouest de la Louisiane.
Commissaire de la Cour des réclama'
tions des Etats-Unis.
Notaire Public dans et pour la Pa
roisse St. Landry.
Son attention toute particulière sera
donnée aux entrées de terres et aux
Preuves Finales. :
S'occupera de. collecter prompte
ment dans les Paroisses St. Landry et
Acadie.
S'occupe des pensions, des patentes,
etc.
Office avec l'Hon. John N. Ogden,
Opélousas, Lne.

Contentment at Home bette#
than Riehes Abroad.
As the evening shadows darken more
deeply the glnimering twilight of a mid
winter day, the- eurtains are drawn, th
shutters closed, the lamps are lit, the eoal
in the grate piled higher, the easy chairs
drawn nearer to the open firend the
qu eenly wife, with her beanteouis bibe in
aher as, awaits the coming ot her hce
nd and protector. The children, too,
await a father's coming with eager appe
tites, for well they know his arrival will
rgnal the inin of the supper bel.L
How warm ind pleasant it iis doors this
wear, cold night. What enjoy met of
a and contentment hovers around the
mil reside hh here is haplnees
Bnt here comes Pa, his features lit ap
wi THE WEAK
-ith a kindly sile, beneath which, how-
ever, can be seen a trace of sfedr
Overwork, care and anxiety is breaking
down his coatitution. He don't e
well, he don't eat well, he don't feel
His stomach fetes weak, his kidneys feel
are. he aches all over. No bhe says he
don't want an supper, says he feels tired
and will go to bed. Alas, he is a sick
man.. The morning finds im too ill to
go to his of+ee; a doctor is sent for, say
he needs rest, and needs it badly. lays
he needs a g9Od tonic. Recommends Dr.
John Bull' s ara..rilla. Knows the com
position of this emedy, and advises hi
ptint against taking. any other.i
uses this remedy, quicEy recaperates, and
every one is happy. When you feel weak
and debilitated, when your system craves
a tonic, when eating gives yo distremaud
youar digestion auses ain, when your
back ac]he and your kfeyseem to be
wasting away, take Dr. John Bull's sare
.arll.and, it will give you health and
MA 8STRONC.
Edward P. aqtg wry
h-ao .* lbseto Ir
lag pan In my ck and o and rbe.
Sasd n asll mao ry
-Zaeer eirbie titarved vmy life."
+13k T"aT ýOldiiU @1riW *17itk
it erne arts lwlaoodod ors s~~e 6 pr
- a'Leuast pa. boW.l ýfSith'7loai
ýe eop oilstwt'." LDf.
Jomw D. Pen st. gSONS, Wholeale ugmes,
U W177 and 173 Byc nor. SL, S eis d 9.
t41
L Posey Agent for the above md=
cueL
SP A#; .-- 1he lot adE r sdesiet of
MYr, 'I B Wi iam, ton OE rt ;L Toi
terms and conditions appý ly to'
july18 tI THUQ8. ILEWIS9.
The demands of the Farmers Alli
ance have been so thoroughly discuss
ed within the last year that is now
time to take up each one of the de
mands and historically treat them and
carefully analyze same. The most
exhaustive treatment of any one of the
demands isthe sub-treasury plan, which
is treated in the June and July num
bers of the Library of National Ecoso
mist Extras, published by the National
Economist Publishing Co. Washington,
D. C. It gives the origin of the -plan,
the causes for it, and a full and com
plete answer to all argumenrts urged
against it. It proves the plan to be
the only measure that will relieve the
depressed agriculturalist; that it is pnot -
class legislation; and it is consti
tutional. These numbers should be in
the-hands of every member of the or
der, and every officer of the lodge
should, by all means, besuppliedwith
a copy.
The publication, of Library of, Na
tional Economist Extras has dqne
much toward enlightening the people
on the issues now before them.
The Political Tickler will be another
valuable publication. This book has
been prepared with the greatest care
and'a very large outlay of money. It
gives the people the vote on all impor
tant questions from 1860 up to date.
It gives the names of the voters, the
name of the party with which he afil
iates, and the State he is from. This
number is destined to be one of the
greatest campaign documents put in
print. It tells the story the truth is
backing it up-no going behind the
official records. The price of ,this
monthly publication is $1.50 pery year,
and the first 8 humbers, including the
Political Tickler, can be had for $1.00
by addressing THE EcoNOMIST, 'TWah
ington, D. C.
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failure a return of purchase price. On
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MARCELIN DAIREE' ALS. VS1 OC
TAVE DAIRE, WIFE, ET A~7L "
No. 14,885 Ir THEa 13~ JUDICIALrt ,DracT
CourP, PAnzeS or ST. -LAVba."
By virtue of an order of. the
Honorable 13th Judicial ' District ( of
Louisians, for the arish of St. Lidry,
in the above entitled and aumbered seit
there will be sold. at pulio auction to:the
last and highest bidder, at the front oor
of the Court Ho~se of, said parish,.ln the
town of Opelousas, on
Wednesday, NOvember 1ith, 1Cgtt,
at 11 o'clock a. m., the following described
A f Section 28 in Township 5& South of
Range 2 West; all Section. 3, in .Toawnship
6 8outh of Range West, which lies west of
Bayou Nespique;, and such parts or dec
tions in Townships 5 and 6 South of 3tage
8 West-being the same prOperty uired'
by said deceased Marcel Dse, onth m7th
January, 1860, at the successional saileof
Antoine Boisdoire deceased, Nod.. .- e
by Evariste DeNean,.publie anuetioner.; nd
figuring upon the rces verbal. qI- es
ioonl sale of said ota f Andtoine Bis
dore as Nos. 3, 4 5, 6, 7 auld ,andti
ing in all' four thousantd gt htndr4 ar
pents more: or ess. The said traet 4t. a'
onsnuoWs trat of laud,, and; ls.lia.'ed
partly in t. Landry and qua Cam
ieuparisheslin th.e·?.,. f.dit' WilT be
sold in lots of about one hundred a7i ts
each, according to. -a lst .by.C L -Littell,
surveyor, to be exhibited on day of ..ole
Term and C.ndition--Oner o
the purchase price payable "b c tsh o he
day of sale; one-fourh in oneyisrt.f-oe
,fourth in, two years, and on4dit-foo in
three years fronm ta of, s alei; wIth. 8%er
annum interest from Amstury;. al
Sfal paympent. "
JOSEPH H. FONTENOBr .
Admin jstator Fstate of i..' ..-sire.
oct10 (at
At o.ut ;seOpelou O~i# aa
day November 18th, 1891, m o
land situated at anse Pren n t rie
Mamoht, about " a8rentb of itood, bal
ance prairie and ood ce land."'The~wiod
iand will be sold in50 a.wpene. aat :the
prairie so as to include allthe.ceani
Sbody. A plat will. be exlibi tqdt e
sale.: Terms and Condition hb
of the purchase prieepayabl
of sale, balance in $-quaan l
men from day of:sa0ath
from date. TH
obt17 St ýPI tLw D2
Notice of Elpetionw
Orao.usss, La., Octpber 1, ISt.
.Whereas, a petition has been .addressed
to me by citizens andi legal voters of T n
ship six (6) South Rani eit n (1)~west
.n the parish of .St.l rsdy,'ati .l at
the iteenth (16) Section (sehol dl
of said Township sodt langsl be .oklac
cording to law.
Now, therefore, otied fis hereby gite to
al the eitiszens and legal .votets ietleig
in said Township, that an election wilLbe
held on WEDNESDAY,. NOVMBR. 4
891 before gýene H. McOGee, 3uspse , of
the Peace in said Township frth r
of taking the sense of tihe inhbit of
saki Township as to whether the saidl S:
teenith Section abbve referred to ,gb ll.be
sold or not in pursuance with the Isaws
providing therefor. The :po.lls saifl.'be
open from eight o'clock as. m., until four
p. mJ.J. J. Tnou~.so
Oct. 3-5t. Parish TreaSurer
B. BWOMFJELD,
Commi.s icner IT. CfriGidlt Coiurt toEtb
Western Dfstriet of bonimtf a.
Commissioner Uslted States- Court of
Clalim thxongboug tthe'UnfIte4Sftes :
1I: Notmjx7Nbioifn fnd tthe Pmih of
O~ffie, with Hon: John IN. Ogamer.
Patltcualr tarttdowgiven to Land VUe.
sadtoFinalrlam.
·C~ollctions in th~b Pad ihotof St. 44
atnd Acadfi promphottane6i to.
Pensionsiecured; Patents, C)veatgTrrade
Marks, etc., procurd withoutT diai,' ..
julyll tf
We will receive sealed bides for- reparihg
Laimouw~ciaeleek -Bapihs p01.h, La. Ap
I~~fmM taa~rnad- _` Ap-~e
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feri impromvem it S of Oa d'S
189L Address J. T. SUMkA p
S mi. C,4 on Lszs
octUltf. llbeplde*sraHSb,
NOTICE.-The party who toK the iscke
belonginugto the 1pre Bvothm froi the
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