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Pioneer of Assumption. (Napoleonville [La.]) 185?-1895, July 21, 1877, French, Image 1

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JOURNAL OFFICIEL DE LA PAROISSE ASSOMPTION.
Vol. XX. NAPOLEONVILLE, Le, SAM1EDI, 21 JUILLET 1877. N< 6.
PAlAIT TOus L BAs lAxB .
CHARLES D1PATY, Editeur.
CONDITIONS DE D'ABONIEMEIT:
nB..................... .......... $300
i macis....... ............ ........ 150
Ua numéro......................... 10
PAYT SE.E D'DABOVUlC
PRIX DES ANNONCES
Un carré de dix lignes, Ire insertion..$1 50
Chequa insertion anivante.....5 oeants.
Cartee de Protfession, par an........$12 50
Annonces de Candidature......l.... 1250
(yTout aviajidi6iaire devra être payé
le dernier jour de la publication on le jour
de la vente. f
SPour lettres,journaux, éehanges, &c.
madres«ez au "PIOroIuR," Napoleonville,
laie.
Jeudi dernier nons avoua en
uâ fort orage et la pluie a tombé
à torrents pendant une-bonne
demi-heure. Cette pluie eÀt venue
fort à propos, car la récolte souf
trait énormément de la sèche
resse.
SNoIbs sommes bien sensible à
la perte que vient d'éprouver no>
tre estimable confrère J. Gentil,
da Louiiianais. Un de ses en
fantast une Jeune fille, est morse
la semaine dernière à l'âge de 14
ans. Nous le prions d'agréer nos
compliments de condoléance.
MM. Gould & Winfree viennent
de fonder, à Donaldsouville, un
journal franchement démocrati
que. Il s'intitule The rÈiune-Dem
oorat et parait tous les samedis.
Nqu tendons une maia amie à
ce uMov4t anxilire et lui sou
baitous suceès ehongue vie. La
création de ce nouvel organe
porte à trois le nombre des jour
naux publiée à Donaldsoaville,
. dont un est démocrate, un iodé
pendant et l'autre républicain
radical.
Le dernier numéro du Vigilant
de Donaldsonville e nous est
pas parvenu. C'est la deuxième
fois que ce journa$, depuis qu'il
paraît, ne soas parvient pas. A
qui la faute, ami Félix t
Une compagnie militaire Breet
organisée à Êaincourtville et a
été on est sur le point d'être&n
rôlée par l'adjudant-général de
PVBta&e Cette eoumpagaie a nom
mé es officeres qn'sof : Piure
Gilbert, capitaine; do& IéeBlanc,
1er lieutenant; A. P. Lanve, ibe
lieutenant; Octave imosneaux,
3me lieutenant, et Claiborne Du
gas, sergent-mqjor. Elle se nom
me NMhoSa &usrd, compte evi
ron soixante membres et reçit
constamment de nonvelles
crues. Un corps de musique,
comptaIt environ 1& exécutants,
fait partiedelaoompagnie. Tous
les afficierS et une grande partie
dues membres de» Nicholla Gvard
ayant servi pendant la dernière
guerre, oetto compagnie se trou
vera, dès son débat, toute disei
Iinée et rompuw aux maneuvne
militaires.
Quelques musieiens de Napo
léonville ont organias uno rhes
tre (t*aig ba»d), Ils ont des
répétitious fréquentes et fontdes
progrès très-rapides. I'oichestre
g compose de deux violos,sane
S ute, up ournet et une basse.
T exécatats ne sont pas des
tseices et font de la bonne musi
14 jiryde Poliô' Â>aatdernièrej
06apos4 a divisé la paoisem edf
bû#t districts de jury de police e
Préare-oua pour l'école.
Depuis Pannée 1860, il n'y a éu
qu'on très petit nombre d'éoles
publiques pour le bénéfdb des
enfants blancs de la paroisse, de
manière que la jeunesse des deux
sexes, qui auraient dû profiter de
l'éducation pendantles dix-sept
dernières années, a grandi dans
un état d'ignorance déplorable.
Pendant ce temips, au contraire,
les enfants de couleur fréquen
taient les écoles et ont plus on
moins profité des bienfaits de
l'instruction.
Un moment de réflexion dé
montrera les désavantages de la
génération blanche qui a grandi
pendant cette époque et fera com
prendre aux parents la nécessité
d'apporter un prompt remède à
cet état de choses en envoyant
sans retard leurs enfants aux
écoles.- Dans quelques années
d'ici ees jeunes gens seront appe
lés à nous remplacer daos ia vie
publique et requis de remplir les
devoirs de citoyens et d'occuper
les places de la paroisse et de
l'Etat. Pour récupérer le temps
perdu et ne pas rester en arrière
des enfants de couleur de leur
âge qui ont seuls joui des avan
tages de l'éducation publique, il
ne faut pas perdre de temps. La
ré-ouverture de nos écoles publi
ques pura probablement lieu vers
le 1er octobre. Noeus sommes cer
tain qu'elles seront airigées dais
un sens toat favorable à l'avan
cernent des élèves, et non plus,
comme autrefois, pour rémunérer
des instituteurs quIt rendaient des
services en politique.
11 est malbhereusemept certain
que la situation faite à la jeunesse
blanehe de cette paroisse est Ip
même dans toutes les paroisses
rurales de l'Etat; aussi invitons
nea&s tons as confrères à appeler
l'attention des parents sur la
nécessité 4'envoye leurs enfants
aux écoles. ,
Noup attachens, pour notre
part, tant d'importance à eette
questia. qas nous la traiterons
toutés les fois que l'occasion s'en
présentera. Et quand le système
noureau deasécoleapu6bliques sera
mis en opération sous la sorveil
lanée de M. Marks, l'habile pré.
sident du Board, nouatuivrons
avec intérêt ses progrès et ren
drons compte au public des ré
sultats de nos observations.
L'Hon. Taylor Beattie, juge du
5me district judiciaire, a fait les
nominations suivantes pour coinm
missaires du Jnry dans cette pa
roisse: Geo. W. Jones, Sévérin
Blanchard, Anatole Lalande et
John Williame. Ces commissai
res doirent Wassembler le 25 cou
rant au bureau de greffier, à Na
peléonville, a&* de tirer le jury
poor le terme de la cour de no
vembre. Ces nominations ont été
accueillies avec satisfaction par
e peuple de la paroisse.
" Nous avona reçu lea deux
premie seméros d'an journal
hebdomadaire qui se publie en
façfrain aà Nouvelle-Orléans,
intitaulr 1 Chroiquew, publié par
,Mabêi4a . O Le prix dd
inscriptio s | ct par
oâis. La *Û 4ré3 est rédigée
avec talent s ce laisse rien à'dé.
sier aoaqi report typographi
qae. .
Nous sophaite«e, Beo non
veaux confrères,. une cordiale
bienvenue.
La situation«n France.
Mon Dieu ! qu'il est donc dif
ficile de trouver en politique,
comme en toute autre chose, des
associations ou des partis qui
n'aient pas deux poids et deux
mesures, un poids et une mesure!
favorable à eux-mêmes, un poids
et une mesure tout au désavan
tage-des autres! Voyez ce qui se
passe actuellement en Frace: d'un
côté il y a le maréchal McMahon
et le Ministère Broglie, lesquels
font évidemment une croisade
anti-républicaine, pt qui pourtant
se posent en champions de la
république conservatrice, bien
entendu, jusqu'en 1880. Et voilà
ce qu'ils disent au pays: "La
république conservatrice ! mais
son maintien est le plus cher de
nos voeux. COtest précisément peour
cela que nous favorisons pour la
députation à la Chambre plu
sieurs centaines de bonapartistes,
de légitimistes et d'orléanistes.
Sans doute ils ne sont pas en
faveur du régime que nous leur
donnons la mission de maintenir;
mais, comme ils sont ennemis les
uns des autres, ils se neutralise
ront mutuellement, et chacun de
ces trois groupes sera forcé de
maintenir la république pour em
pêcher le groupe voisin d'arriver
au pouvoir. Oh ! ils feront à cette
pagvre république toutes les nmi
sères possibles; mais, par haine
les -uns des autres, ils lui main
tiendrout"la vie,-dure peut être,
-mais ils la lui maintiendront."
Ce raisonnement est drôle, et
il serait facile de le ruiner com
plèteèinent. Mais tel qu'il est, nous
vpulons bien l'admettre provisoi
rement, à la condition qu'on vou
dra bien aussi accorder les mêmes
facilités au parti contraire, Mais
non; toute espèce de fusion, si
êétéroclite qy'elle soit, est permi
se aung monarchistes en vue de la
république, que d'un commun
accord, ila veulent renverser;
mais aucune, fut-elle la plus.sen
sée, n'est permise à ceux quis'in
titulgnt républicains.
SL'union des républicains,parait
il, tuerait la répuiblique. Ce que
peut espérer la coalition des im
périalistes et des léitimistes, à
savoir leur neutralisation mu
tuelle, serait impossible avec
l'union do centre gauebe et du
radicalisme; bien que le radica
lisme soit beaucoup moins nom
breux que le# autres nuances, que
la gauche et ler entre gauche,
tonte alliance *avee lui serait fa
tale aux deux autres. Pourquoi
parce que messieurs les monar
chistes le disent, qu'il leur con
vient, et surtout que leur intérêt
veut qu'i en soit ainsi. Du mo
ment que les modérés consentent
à ce que quelques républicains
avancé&s votent avec eux, ils se
transformeront en eunemis de la
société. De telle sorte que le
centre gauche, réduoit nécessaire
ment à lutter avec ses seules
forces contre les trois partis mo
narchiques, serait fatalement et
-à l'avance vaincu.
Voilà ce jui se Iitee qui se
répète tous les jours avec aplomb
dans les journauaf de l'ordre mo
ral et social. On a'a jamais pous
sé plus loin Pl'audace du sophisme
et de la mauvaise foi. Nous ad
mettons très volontidrs que le
radicalisme est un parti dange
reux, qu'il mettrait la société en
péril. Mars que dire de cet antre
parti qui, aussi radical. dans le
sens opposé, qui ne reconnaît au
cune des institutions modernes,
aucune des libertés modernes,
qui, chassé il y a 90 ans, a été
ramené un instant au pouvoir
par l'étranger, et qui, depuis près
de 50 ans, vit en dehors de la
société et est la négation de tout
le nouvel ordre social, du parti
légitimiste? et poorquoi une al
liance avec lui serait-elle moins à
redouter qu'avec le radicalisme ?
Mais à quoi bon discuter des
raisonnements qui ne supportent
pas la discussion1 Ce que Pl'on
veut, après tout, ce n'est pas
d'avoir raison, c'est d'en finiravec
la république. Elle s'était montré
plus sage, plus conciliatrice, plus
conservatrice qu'on ne s'y atten
dait. Cet esprit de sagesse et de
conservation, tout-à-fait abase
sourdissant assurait son avenir;
encore un an ou deux d'un pareil
régime et elle était hors de toute
conteste. On s'en est aperçai
temps, et on lui a donné ce per
fide croc en-jamba que l'on con
naît. Elle a étd remise en
question par cet acte. Le gon
vernement réussira-t-il'? ous
n'osons pas dire: non. La France
est ai bonne enfant, si anxieusp
de la tranquillité !. qu'en résulte
rait il 1 La république existerait
encore quelque temps de nom,
mais on lui fera tant de misères
qu'elle sera forcée d'agoniser ern
1880. Et après Aprs ! ce Rera a
révolution nouvelle, suivie d'ane
nonvelihontre révolution, des al
ternatives de despotisme et d'W
narchie, comnie depuai, trois
quarts de sièele; la France rejetêe
de trois quarts de siècle en arrière
et outre ses révolutions intérieu
res anciennes, ayant ses nouvel
les comnplications.étrangères. Si'
elle résiste à de pa'reilles secous
ses, la pauvre France, iL lai à w
dra avoir la vie bien dure. Dire
pourtant que les gens qui sacri
fient ainsi leur pays à leurs aIm
bitions ou à leurs préjugée per
sonnels s'attribuent le mnonoplle
du patriotisme et de l'honnêteté !
Une protestation radicale.
M. le rédacteur-Où allons-ifous,.
mon Dieu, où allons-nous ? II n'y a
plus rien de sacré sur la terre; on
ne respecte plus les positions faites,
,et il n'y a plus de fortune-à l'abri
de la justice. Conmunent ! parce que
vous aurezé employé du gou
vernement, dans les deruières an
nées, et que vous aurez plus ou
moins manipulé les fonds de l'PEtat,
I fa-ut que vous soyez soumis à une
rigoareuse investigation ; il faut
que vous rendlez, des comptes à
messieurs les démocrates! Et si ces
comptes ne sont pas&justes comme
de l'or, on vous traite defripon; on
vous menace du pénitencier, et on
vous force à rendre gorge! Mais
e'est intolérable. Si ça continue de
la sorte, il fMudra absolument être
honnête homme pour être politi
cien;. la position ne sera plus tena-'
ble, et la politique deviendra un
métier de dupe. Allez donc trouver
des gens qui se dévouent asu pays
s'il n'y a plus rien à gratter. En
ont-ils fait des poursuites depui%
quelque temps! Ils ont commencé
par dauber sur ce brave Dibble, un
si bon républicain,-entre noua,, pas
mal canaille; mais ne le disons pas
tout haut: il fautconserver auxbons
républicains leur prestige. Pais ils
sont tombé à bras raceaurci aux le
Returniug Board-des braves gens
que, vraiment, ça fait pitié de les
voir accusés d'un faux, même quand
ils l'auraient. commis. Enfin, ils
n ont pas même épargné ce pauvre
Burch, un si gai compagnou, un si
beau parleur! Quandil commençait,
on ne savait jamais quand il fini
rait. C'était ccmme une machine à
coundre; ça va, ça va toujous, ton
jours du même train, jusqu'à ex
tinction de forces dans le pied.
jusqu'à extinction de fil dans la
bobine. Qui est-ce qui a jamais vu
Burch hésiter t Le mot lui venait
toujours, bon on mauvais, mais il
lui venuit; toujours il avait une
phrase à enfiler à .une autre phrase,
et quelquefois le mot pour rira, ce
brave Burch Ah! pour un beau
parleur, c'était un beau parleur.
Vous me demanderez peut-être:
D'où vient-il donc, cet irrésistible
Burch ? Cela, je ne le sais pas. Du
Nord peut-être, à moins que ce ne
soit de l'On est. Lesorigines deBurch|
aont assez ténébreuses, comme sai
peau. Mais on n'est pas prophète
dan&son pays; on ne voulait pas là
de son éloquence ni de son patriotis
me. Or il éprouvait un. bepoin;
pressant de se dévouer pour quel -
qu'un. Un beau jour, (c'était après
la guerre; tout danger pour sa
peau était passé), il avise la Loui
siane, du fond de l'Ouest, et se dit:
Tiens, tiens, voilà ta Etat dont les
affaires sont fort embrouillées. ai
j'essayais de le sauver! Et le voilà
qui prend le chemin de la Louisia
ne,et qui entreprend de nouasauver;
L es snecès de Burcli parmi nous ont
été foudioyants. Q*and j'aieconnu
ce brave Burch, il était déjà dans
toute sa gloire; il représentait déjà
Baton Rouge. Je ne sais pourquoi
Burch a toujours eu un faible
pour Baton Rouge. Est-ce àcause
de sa population de couleur? st
ce à cause de son p'nitencier Im
possible de le dire. Le fait est que
mon ami Barch a vécu depuis asspz
longtemps de 'Baton Rouge. ,Qae
voulez-vous ' les gens de couleur
de l'endroit ne pouvaient résister
l'éloquence de Burch, etila lui
savaient gré de se déveouer pour
eux sans être attaché à eux par 'in*
térêt ou par la naissance.* Aussi,
par reconnaissance, lui oint-ils.don
né toutes les sinécures qu'itpAvait
souhaiter, et Dien sait s'il en sou
htaitat.
Que le bon, le dévoué, P'éloqupnt,
l'habile Burch en ait prfité&, rien
de plus naturel i qqil ait même
quelquefois oublié de .rembourser
certaines sommes donBil étaitle
dépositaire, rien de lIdst étounant.
Je ne sais pas pourquoiý le peuple
s'imagine que le patriotisme en
graisse, que le politicien se nourrit
de dévouement. Et avec quoi ferait
il bouillir sa marmite Y Les gens de
coulent de Baton Rouge quise plai
gnent de ce que l'ami Burch a mia
dans sa poche une partie de fouda
destinés à leurs écoles, ont tort.
Queliues centaines de dollars sous
traits à une caisse publique, qu'est
ce que cela Ma- s dans la bourse
d'un particulier, c'ceat une autre af
faire. »
Moi qui vgua parle, j'ai pasa
par4à, eW je>abu ce q.1.1 en retour
ne. J'étis barbier de mpon état. Mon
razoir ne connaissait pas departi;
ma tiwounette se proçmenait avgf
là imême complaisam-e sur uie peau
blsitdbet sueq;ue peau de-coleur,
et je tondais avec un ég il zle les
chereux blonds et la laine noire.
O1» 'e faisait pa tes millè et les
cent; maig eaon gagnait sa vte, et
l'on faisait des économies. Pour
tant çan'allait pas assez vite. Grrce
à, 'habilet&, de parole que lavais
iop, omme tout figaro, en ra
arft le elint je songeais à me faire
politiclen Radical, je ne l'étais pas
précisément, au commencement;
mais c'était ce quir rapportait le
plus, je me fia tadial * la conviction
vint plus tard avec l'argent, et le
aévouement grossit avec le temps
et les émoluments. Moï aessi, je
dirigeai les*écoles publiques, j* fus
représentant, je cuiolai je ne &sais
combien d'emplois; mais tout cela
ne rapportait que des misères. En
7 ou 8 ans j>n'ai pas fsuit pius de
$3»000, de -quoi vivre largement,
pas plus.' Où en aserais-je ai sur ces
$30.000, je n'avids ps sea faire
$40.000 d'économies asur la paille,
monsieu! sur la paille D Et oh vou
drait, aisoi aussi, me soumettre à
une investigation! il me faudrait
épurer mes comuptes, rendre gorge
pent être! Maie je serais ruiné,
mais là, complètement ruhiné. Il no
me resterait pas un son vaillag'.
J'aurais travaillé pour rien, quoi!
et on appelle cela de la justice! mais
mieux valtit continuer à faire des
barbes; j'mutais aujourd'hui des
économies que lon ne me conteste
rait pas. Vous voyez bien que c'est
un vol aniafeste. Je proteste d'a
vance contre ceux qui voudraient
me dépouiller, et j espère que vos
lecteurs partageront ma juste indi
gnation, avec laquelle j'ai Phon
tour d'être
UN HONNETE REPUBLICAIN.
Sur P'Emploi du Soufre dans
la Fabrication du Sucre.
Alors que le soufre, sou& une forme ou
une antre est devenu, de nos jours, d'un
emploi à peu près général dans notre in
dustrie sucrière, qu'on veuille bien nous
permettre quelques observations mur lea
propriét4s et l'applic.tiou de cet gSeut,
pies généralemenit employé que bien coin
pris par la majorité de nos planteurs.
Employé d'abord sous forme de bi-4ul
fite de chau; le soufre n'a donné, dans cee
pays, comme ailleurs, que des résultats
médiocres et très i énliers. Cela tient
à la nature même dubi-sultite de ohaux,.
qui est tres&instable, et se transformiie rapi
dement par le contact de l'air. Aussi, a-t
on du chercher quelque autre moyen d'ap
plâquer l'acide sulfiureux d'une, maaibre
plus dirtete; et c'est alors qn oat paré
toutes i!« combinaisnus appelées .M4o
chines * sorufre," dont la plupart feùt
plus d&honueur à l'ingénuité del'iieventeoar
qn' ses connaissanees et à sou discerne
ment. C'est afin de jeter quelques reflets de
lanumère sur un sujet jutisau'aci peu com
pris, parce qu'il a été peu étudié, que nons
sounmettona les quelques eidérations
qui suivent. basées qu'elles, dnt sur des
princie himiques incontestables.
U'al"d il importe de ne pas confondre
l4 terme'y.-%ede Saltuarou" et **Aelde
â*ifssiqme."
L'A&cide Sulfureux, qui se produit par la
Çombustion du soufre dans l'air ou daus
de P'oigène, eat le résultat de la omnbi
naison d'un équivalent de soufre avec deux
d'dxigène (S. '). Ce p» geste, toutefois,
très-avide d'oxigne; et par conséquent il
ae saurait être permanent an libre contact
de lair, surtout de l'air humide; car alors
il ae transforme rapidement par l'absorp
tion d'oxigène et se comdensant, il produit
une solution sulfurique plus on moinsa
diluée, mais e'il suffit de cobnentrer par
lévaporation, pour obtenir Pacide afu
ique du eomuerce (8. 02).
'De la différence essentielle des deux
acides ci-dessus mentiqanes, et d'alrt *
nombre i'obsegvations et faits recueillis
par nos plSntrn las plus inteiligents, la
tout venait & l'appui de Iâotre thèse, il
n e"tf#îiuie de déduire-'
1-Que l'acide sulfureux, qui ne blaa<
Chit le substances végétales et animaes,
qÂ'en apptrt de son aKéour l'oxigéne
perd de ses propiétéas on deivenant saulfu
rAgue.
2-Qb4 l 'acide suffurenx, étant un gas
non pernoenat, s'élimise entièrement (pak
l'evaporation, taudm que l'acide sulfurique
se concentre,
3---Que la présence d'acide sulfurique
dans les sucres les rend déliquescents, et
doit ,n&cesaairement causer unidétériora
tion plus on amoin rapide et considérable.
4--Que la présence d'acidité sulfturique
se traduit invariablement par un qertaiu
gpût de soufre que l'on reneuntre dans les
mélasses provenaput de jus passés a%
sonfre, alors qUe l'on n'a pas eu oti d9
réenir la transfoenation de l'acidttau
i ixen snlfurique, ce qui ne peut se
areu- qu'en excluant Aunt air ibe de4ta
mchine à aoutre-chose iminpobl ob
avec la presque totalité dearmachines
en usage permi nous.
Il est un autre point qui est de la plus
aute importance dau ne uchine&
soufre, c'est de bien briser lIa y de façon
à pourvoir on amener chaque particule an
contacst immédiat avec les particules de
lagent blanchisseur, bans quoi on n'ab
tiendrait qu'a.u blanchissage partiel et in
suffisant. On consume, très-ouvnt,
beaucoup de soufre, et un ne blanchit ps,
parce que le gaz n'est pas absorbé. Du
reite, i faut bien se eavaincede ceci:
c'est qu'il ae saurait y avoir le moindre
inconvenient à bien saturer le jus d'acide
purement eulfreur, puisque celtii-ei
s'limiine completement par l'évaporati.
Il est bon de dire en passuit que ron
n'obtient guère la saturation voulue que
pS des moyena ou ea con
centrant puissammntlaide sulfureux
dans l'appareil A blanchir.
Ajoutons que les jus qui ent été biew
briads, bien agités durant le blanchissage,
se débarrassent vite de tout e4diment, de
viennen4 jarticulièroment limpides, et font
un encre clair et brillant.
Voilà, en résumé, les quelques considé
rations que nous avons cra devoir soumet
tre. Que chacun de nons cherche is se
rendre compte de la chose : elle en vaut
amplement la peine. Vstiuuons a nons
servir du esoureomais servoos-nous en avee
diseernement, mettant t»ut préjugé et
tpute vieille routine de côté, adoptant les
ineilleus mprocédés et les meilleure appa
reils en usage, sans nous lalsser influenoer
par J» crainte de faire quelque petite dé
pensé de plus, pour tel appareil supérieur
et bien éprouvé, et qui, du reste, se paiera
plusieurs tois dès la premiere année. Dans
les Antilles et l'Amérique du Sud, on paie
$1100 et plus pour an boa appareil àsou
frer les jus. Nos en avons ici d'aussi bons
et meilleur maché.
Sion nous demande quel appareils en
usage parmi nous nous semblent le mieux
remplir les conditions vouiesaons dirons.
sans avoir l'intention d'en 4éprécieer aucun
en particulier, que celai dit ",Wirtind,"
nous parait satisfaire- touteb les etigen
ces requisoe, aini qu'il est facile de s'en
conaiueredpar le simple examen de l'ap
paMeil, et des principes sur lequels il-est
basé. Du reste le -"premier pie" qu'ils a
obtenu. en 1876, est une recommandation
irréfutable en sa faveur.
S8ACCHARUS.
Une bataille entre bommes de
coulèur a eu Lieu, ces jours der
niers, sur l'habitation de M. Lenu
froid Savoy. La cause de
ue combat "est la jalonsie. TUn
mari ou un amiput jaloux a voulu
tuer ou ialtrafter sa jouvencelle;
les antres s'étant, interposés, qui
por? qui contre, la bagare a coin
ime-é et le rasoir, Pl'arme indis
pensaible de cette caste, a com.
ineucé à tailler. Deux d'eutr'eux
ont été blessés, un assez @érieu
sement pour que lêshérif, qui a
procédé à l'arrestation des com
battants, fut forc& de le laisser,
sousi garde, dansa& cabawe. Trois
autres, qui avaient pris.me part
active à la bataille, ont été6 amine
nés devant le juge de paroisse
qui les a umis sons caution jns
qu'à lexanmen de Paftaire, qui
aura lieu aussitôt que celui qui
lest sévèrement blessé puisse être.
iconduit devant sa çour.
J2aaiffal de Charles Maurice,
accusé de- v J& paru de-vant la
cour (le paIJfd.Q, Le j tge Tête,
ayant entefl<wT,ýilusienrt3 témoi
'giftge8 qui ýé«ajeùf loin d'êro
tavorabceé à. l'accusé, ai reuvoyé
l'aiff~aire devant la miur de <1i
Itriot.
BOULANGERIE DIE NIMMU8NYLLE.
L Of$Iéoffre do Liire 4eenavim-&
de plau4in,' us'à la r&Mote Mr -hdelpo&ne
habitanta sucrýer.s etrijors ' la. oarn;flse

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