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Le Louisianais. [volume] (Convent, La.) 1865-1883, November 18, 1865, Image 1

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Z.B LOOX8ZANAIB,
PUBLlé PAR
1, ®rntil Se- X t). Romain,
Paraît le faaratfi.
nu m vOmuuT:
Paar vM a a, Il M

Law M • Éhai n |nMw of IflalillTi wlU.
(Civil Code of the State of LouiiiuL)
-ft
CTBuretn da fjouisianait, habitation Mme
Va. Poché, riva faucha, prêt da Collège
Jefferson. Cuiltge Point landing,
STLei personnes da la Nouvelle Orléans ou
ilea campagne«, qui auraient det communica
tion« t envoyer au Louisianait , peuvent le
hire «n adressant A la Boite 1636, poilc de la
NuuvcDe-Ortèani.
A genta du Leuiilanaii :
F. Bouvair , Nouvelle-Orléknt, 62 rue Boar
'ist' heu. "
H. S alomos , Nlle-Ibérie.
P. A bcsxiaux , Paroitte Lafayette.
II. P. G Aar, St-Maitiu.
L'ORQAHISATIOM DP TRAVAIL.
A M. CHASE.
XXIV.
Monsieur et ami, noire Elude eat terminée.
Aux léfitlateurs A faire le reste, il toutefois ils
n'ont point enr eux la pru glorieuse cicatrice
«Se l'Eunuque, et si ie souvenir des morts peut
guérir lea vivants avant l'heure de la putréfac
tion et d<> la pouniture.
Ainsi, avant te congé définitif, nous pouvons
donc causer en frères, nous dire l'amical aiJieu |
de l'oreille, parler comme Atticus de cicé- ;
routenne mémoire. Une minute de plus ou j
de moins d'ennui pour le publie, c'est peu de
chele. Rendons au public ce qu'il nous prête ]
ai largement. |
Or donc, vaut pêchet A la ligne sur les bords j
du lac Krie. Par les braguettes de Panurg« ! j
c'sat plaisir suprême; et nous retournons à ;
I âge d'or des pasteurs, des bouviers et des pê .
rheurt. N'ous avions toujours pensé que l'homme |
d'Etat le plu« auatôre avait toujours au f..nd j
du cœur des amours de Thèocrite et de Mos- i
rhu*, que Robespierre était un doux chantre !
dMylles parfumées, et que la campagne et le
cour# d'eau reposent l'âme des sombre« agita*
lions de la politique.
tët cepeudant, 6 notre ami, la pèche à la
ligue nous semble un plaisir cru» !, une joie de
erimiuaiifte satisfait. Puis, est-ce une «listrac
tiou permise après la mortifiante définition du
j^hnier Alphonse Karr? A viai dîre, nous
trijuiuiea au-dessus des mordante* espiègleries
d'un feuilletoniste gaulois. L'hermine vaut
le t.-ne. ..
Reposons-nous donc: La villégiature offre
de ai charmants loisirs! Jouissons desdernier«
ju«n de l'automne et des feuilles jauiiies des
grantU arbres ; promenons no« pas graves et
•érieax sur la pelouse fanée que la neige de
demain blanchira; rêvons aux g»and? moyens
de détruire le« grands criminels ; demandons
aui aurores sublimea la flmnme et le rayon
qui doivent illuminer les ténébreuses conscien
ces des ténébreui l'aria..
Il e.t «i bon d'être libre, de conduire «on
eorp* où la fantaisie vous pousse, tie s'aban
donner 4 toutes les ivresses du déplacement et
de la nouveauté, de gonfler sa poitrine de
toutes les brises et de tous les parfum., dé
terrer en souriant la main frémissante d'un
ami, de baiser au front la naïve enfant de votre
ainoiii? Cela vaut mienx que la pèche i fa
ligne, 6 monsieur notre ami- La liberté eut
uu Jiirti suprême. La prison est un suppliée
cT Enfer.
Toua savent- celar dite« vont. Bien ; mais
tout n'oht pss étudié le Droit et le Code cri
minel. Or, parlons lin peu d'une prison pré
«rentive qui menace de s'éierniseï, et qui nous
rappelle le* lenteurs d'une Procédure dospo
itique et autrichienne.
Chacun sait que le prévenu n'est point un
coupable et que,' tant que la justice régulière
n'a pat prononcé, l'accusé est inviolable et
■ eacr'é; chacun tait que la priton préventive,
quand elle te prolonge, ett un attentat au droit
des gen«, la plut grave atteinte portée à une
Démocratie, une espèce de déni de justice. La
- fortcresae Monroe peut être glorieuse ; la Bas
tille le fut. Ce tont let illustre« prisonniers
qui illustrent lea Baalillet.
Oh! ne froncez point le tourcil, maître.
Nous tommes let courtisant du malheur.
On voua prêle l'intention de e«*« laver le«
maint, eomme an grand Juge du prétoire ro
main. Est-ce vrai t Auriex-vous peur qne
le criminel fût plyt nofcle que U juge < Crai
gnc7. vout qne te regard du vaincu fasse honte
»ff vainqueur ? Le pauvre Coclèt de la Confé
dération morte aurait-il le pouvoir d'évoquer
des ombrei vengeresses et de montrer au
grand jour la trame odieuse d'une conspiration
de la Nouvelle-Angleterre ? Les pêcheurs t
la ligne aermient-ila det pécheurs en eau
^rouble!
En outre, «II» priton préventive est une
injure à la loi, que davont-nous penser et dire
du erimt pôlitique T Se parlons point de la
peine de ■toftfBeeearja ett dant toutes les
bibliothèque*, méààe dank la Vétre. S'il ett
Ott orime tn e Uf i t taf»» de ta nature, facile i
Inter préter de qHlè figont, portant det cen
taine! de nom* d* (kMaisie, républioain i
Îroite Of » avaliste à gaadte, honteui aujour
'hui et gloHeat detaata, éternellement beau
dant Wasjiiagtou et bdlübi^pe^t {«ty dans
Àarav Barri c'est Je Prime politique. Qien det
fois dant l'hiltoire de l'humanité, 1a trahison
a frisé la Vprtu, et l'héroïsme la honte. L'homme
qui tient fjq (e* miiut las destinée^ de la
franoe, lp ftinou ridicule de Beulognu et

JOURNAL OFFICIEL DE LA PAROISSE SAINT-JACQUES.
W
Vol I.
BDI 18 NOVEMBRE 1863.
NO. XV.
PAROISSE SAINT-JACQUES
l 'habile vainqueur <le Décembre, en ett une
preuve éclatante La réussite ett le patte
port «In génie. C'est elle qui jette les hoinmet
à l'immortalité el à la gloire, tandis que l'insuc
cès vous lance aux gémonies et fait de votre
nom la raillerie ilet hommes etile la postérité.
Le crime politique est un crime illusoire que
la fun e aeula baptise, qualifie et condamne ;
il est la cruix quand il pourrait être l'apothéose,
l'opprobre quand il devait (Ire la glorification,
la sanglante moquerie quand les poètes avaient
déjà rimé les premières strophes d : uno ode
pindarique. Dune, il n'e« I pas.
Qoand liien uième il serait, quand biea même
le vainqueur trouverait dans sun triomphe l'in
direntable droit de punir et île venger, noua
dirions encore, au nom du malheur sacré, au
nom de la souffrance trois fois sainte, au nom
de la vraie clémence et de la vraie raison :
L'oubli des injure» et des outrages est la
justice des Démocraties. Lea rois ee vengent
et les peuples pardonnent, car *lca rois sont
faibles et les peuples sont forts.
XXV. . •
Encore un mot, le dernier, 6 notre ami pit
catnr.
line lui de Louisiane ou du Maine sp discute,
s'interprète et t'embrouille à la grande gloire
et au bénéfice des avocate rl di>« juges. Il doit
en éire ainsi par droit de fatalité et de guerre.
indécision est le grand mot de la nature
humaine. Malgré tout, le géniu aidant, la loi
P ar ^ trc interprétée et éclaiiée par une
ible lueur de bon sens et de justice. Or, sti
blitne apôtre de l'amalgamation, puissant pro
moteur de toutes les coufu.*ioiH et de tous les
mélanges, pourriez-vous éclairer notre cons
«ience et la vôtre sur l'énigme des temps passés
e * modernes ? Nous parlons de l'égalité. Ce
mo * a brouillé plus de cervelles que ne sont
nombreuses et diffuses les lois de la Louisiane
el I ' u M**ne. kve n'était point l égale d Ad
el a ' " " était point l'égal d'Abel. L'esclave
H"* balayait l'école de Platon était l'inférieur
jd'Aristote, et Aristote était 1 inférieur de fcîo
Avaient-ils tous, riches et pauvres,
maître* et esclaves, des droits civils et naturels?
^ a,,s doute, mais le niveau égalitaire était un
non *en-, puisque la nature proteste en clia-'
cune île * pk œuvres contre ce ni**au de maçon,
S* l'égalité ra-licale, au point <ie vue politique,
[social, intellectuel et religieux, était a grande
'°i des sociétés, cette égalité ne serait plus
P' e dix neuvième siècle, après avoir
été Je rê\e île touf les siècles passés. Une
divine a son application immédiate. L'éga
absolue, qu'on se pluît à rarepser, ne sera
possible qu avec la volonté de Dieu, lorsqu il
Cf,nv 'ien<lra à I auteur dos mondes de chauffer
'*' Ä conditions naturelles et humaines des chiens,
homme* p! "ingee, et qu un type unique
mes et «1rs "in
uura remplacé les types innombrables et variés
de l'àg", de la tailie, de la couleur, du crâne,
du fucie«, du «-œur et des patte-».
Les idées et les aptitude* no sont point les
mêmes che*/ tous les hommes. E-t-ee un
malheur ? M. Chase peut 1« dire et corriger
l'erreur. Quant aux races diverses qui einbel-1
liront la surface du globe, ilepui la ;nee des
barbets jusqu'à la race des anthropophages, en
passant par les Malais et les noirs, nous pou
vons bien les classer, eomme au Musée d Iiis*
toire naturelle, mais no».s ne bavons vraiment
comment les unûéisej dans le moule politique.
Ah ! oui, 1« moyen e»t facile ; en verte de la
loi-momtruotfité, nous croiserons l'Afrique sur
l'Amérique, l'Amérique bur l'Asie, l'Asie sur
Saint-Domingue. Kn vertu du libre amour
des libres promiscuités, des libres courtisanes,
nous procréerons un nouvel Adam et une mo
derne Eve; ravivant la pureté avec l'impur
brunissant la pile et fade blancheur, flocounant
les cheveux de soie, aplatissant les crânes et
les ne/, nous déplacerons le cœur ci tntne
•Sganarelle. Kn attendant, ijua ce j«*ur ù<:
régénération arrive, et qu« la fraternité uni
verseile soit passée dans le sang, ouvtons à
deux ballants lei portes de la Cité politique,
Malgarlios, Chinpis, Tartare., Iudous, öia:auis,
Zeelandais, Lapons, noirs, mulâtres. néj>rillous,
négrillonne», tons les êtres de l'avenir, tous les
privilégiés du sang, de l'intelligence et de la
Civilisation, tous les néophites de Banks et de
Butler noua tendent généreusement les bras.
.
Seron 5 nous sans pitié pour notre misérable
. . ,, r . *
race de faces pales ? Ne voyons nous pas sur
. . , , ... .. . . ,
les bords du lac Michigan quelques nobles'
dames donnant le sublime exempte de l'amour
universel et de la miscégénaiiou ? Voulons
..... .,
nous mourir U ination, d'appauvrissement, de
jypiplie ; être la queue des pelles après en
aveir été la tètq, et uouu faire exiler aux l|ini
tes du territoire indien par les rédempteurs dp
l'Amérique régénérée et brunie ? Ecoutez le
révérend Button.
N'est ca pu, A piteator, que notre Cité poli'
tique serait glorieuse et invincible avec tics
milliers (l'affranchis intelligents et iesorrupti
bias j que mioijteuse caliiile serait iii(|iossit>le,|
que not législateurs seraient sages, q tt e UQ*|
magistrats »e.aient noblet, que notre gonver
nement fonctionnerait avec une admirablpj
régularité, que la terre deviendrait un jardin,]
la prison une lettre morte, le vice un inconnu
le crime un oublié, Butler un héros de désin
téresçeipcnl ? L'icarie de Cabet et le Phalans
lèrede notre ami Considérant sont une Baby
lone de confusion el de misères, comparés i
la nouvelle cité dont, A M. Chase, vous êtes
un (Jet architectes les plus distingués et les
plut iliustret. Du nègre la ye au président ci
la la, si Votre œuvre s'accomplii, je ne vois
qu'une longue chaîne de bonheur, de joie,
prospérité, de progrès Mina fin, d'améliorationt
de toutea sortes, de grandeur nationale A défier
l'empire romain, d'élévation intellectuelle à
faire de Victor Hugo le cireur de bottet do
dernier des Constables de la Nouveiie-Orléana.
Oui, toutes ces choset arriveront. Scriptum
en. C'est la grftce que je voue touhaîte, A
Chase.
Permettez donc, cher ami, que je voua tire
ma révérence. J'aperçoit là bas H. Butler.
Il est avocat, et nous avons à régler entemble
un petit compte sur la PrnprUlt.
PA^tlET DE NOUVELLES ttT PROPOS
ETRANGES.
On dit . — On dit que le Président va lancer
une proclamation importunte avant la réunion
du Congrès. Il en est bien capable. Cette
proclamation annoncera le rétablissement des
Gouvernements d'Etat. Mieux vaut tard que
jamais.
Chili . — Le Chili et l'Espagne se sont décla
ré la guerre. L'Espagne et le Chili ont trop
d'argent en eaiate et trop de laboureurs aux
champs.
Wirtz — Henri Wirtz a été pendu.
Faudra-t-il donc toujours des bourreaux et
des potences pour le salut du l'humanité ?
Un aukte .—Le major-général fiaird rem
place le général Fullerton.
Que ne rend-on les remplacement« impos
sibles en abolissant les fonctions superflues ?
Mexique . — Le correspondant mexicain du
Times eu dit de belles! Il prend Matainoros
à la pointe de la plume et, dans un jargon his
pano-français, il s'écrie! vive la liber lad !
Amigo, on dit : rira la libtrtad!
Gouv. Allen .—-La Paroisse Caddo a donné
une foi te majorité au Gouverneur Allen.
Allen aura son tour.
Ges. Banks .—Le général écrit ses Com*
merUairet , chapitre Rivière-Rouge.
Veni , vidi , f"gi.
Que sont devenus les boucles d'oreilles et
les bijoux des Louisianaises de l'Ouest?
Gkic. Canby .—Par ordre du général Canby
et par volonté expresse du Président, nous
allons être privés du glorieux honneur de la
justice militaire et prévôtale.
C'est dommage. On commençait à s'y habi
tuer comme les chiens aux coups de bâton.
Mr.xico. — Les troupes françaises attendent,
sac au dos, le moment d'évacuer le Mexique.
C"e*t Y Indépendance Be'ge qu i le dit, le Times
qui le répète et ie» malins qui le croient.
M Conway — Ce ré\érend chapelain est à
Wa shington. Il se plaint fort des Loui-ianais.
De leur côté, les Louisiana! s on*, déjà oublié
le nom du révérend.
Actions de Grace — Le Président Johnson
a lixé au premier j»*udi de Décembre la célé
bration d'un jour natiônal d'actions de grâces,
Alabama.—I .a Convention des planteurs de
l f Alabama se réunira le 22, à Montgomery.
Les intérêts d»»« planteurs LouUianai* leur
permettent-ils de ue point imiter les Alaba
in i en» ?
J. Mitchell —Le l»r>
en liberté. On dit qu'il <
Irlandais a été mis
opposé aux mouve
ments des Féitians. Mitchell ne voit que
ruines, incendie, prescriptions, asservissement
dans toute rebellion irlandaise.
Angleterre .—Grande agitation en Angle»
t erre. La succession du premier ministre est
ouverte, et tous les héritiers, directs on collaté
raux, font valoir & qui mieux mieux leurs
droits réels ou fictifs.
C arouse nu Sur, -Orr a été nommé gou
de la Corqllna du Sud.
B. Bu »Lea. — .Notre vieil ami doit aller réli
j verqcur
der à Washington. Qu'il y reste toujours!
j 0 nu Ftti .ows Hall —Cet é.lificeotléanais
i a été él „ cué par 1b pfem ie r régiment d'infan
j ter j e
: , v!enx paucres pqilrron , fcjen, avant de
i putifl ,. t | e(ir temple, Uréler M)t j'enoen* île
i j eurg c é»én»onies.
. n ,, ... , .
Gouv. H ah. n a Washington .—Nous trad ui
... , , , . .
ions: ''Le aou^. Hahn arrive de la Louisiane.
,
| Il fepresente les rtbdles comme organisant la
i .. ... „ , „
'a rétabli Vetclavage"
; reconstruction very badly (à la f.trnn de 64.;
! il dit en outre que la contention d'une'Paroisse
Ami Tortillard, que vous en semble?
Ü monsieur Michel Hahn, pourquoi ternir
«1« i: u a . . » 11 ca.
ainsi votre splendide reputation? Voua fûtes
gouverneur et sénateur in parlifius, après avoir,
comme notaire, passé la vente d'esclaves;
vous êtes le socius de IM lustre général Banks
ot de beaucoup d'autres qui ne sont npint ill us
très; votre nom s'est francisé pour la phls
gftnde glojre de vutre hi s tu.ique Tout
ce , a tnffit Ne Calomnie*-puriit
Connsissez vout le peuple de l'antiquité qui
cn|)pail | ang| „ aux 0alolnI , itt8u „ ,
Canada .—Le Canada «e prépare & recevoir
convenablement lesFénitnt. 24,000 homines
attendent l'arme^tu brat,
Inutile bouchetie.
Gen. Kilfatrick .—Ce général a été nommé
ambassadeur au Chili, non en Chine.
* Chinoises et Chiliennes sont deux.
Pa.nvkuekie .—Adoncquee, dit Panurge à
Her Trippa, un chien regarde un évésque, et
un législateur n'est point un légiste.
Z.OOAX..
^OrrictiL.—Nous priops not lecteurs de noué
parler déformait à la troisième pertonhe,
ϻme aux grandi seigneurs. Nous vettona
tre revêtue d'un caractère d'officialité qui,
noua rendant plut responsables, ne nout fera
patmoint indépendants. Le Jenne Louùianai»
a fté nommé journal officiel de la Paroiate Si
Jacquet. C 'ètt un petit Moniteur.
Nout remercions le Jury de Police de l'hon.
nfr qu'il nout a fait, et nout le prions de
croire à not sentiments d'amitié et de dévoue
mé«*»our tont SP qui est bon, jutte etJhono*
rattle.
Poste .—Le CouveDt du Sacré-Cœur et le
Collège Jefferson possèdent de nombreux élè
ves. Ces deux Institutions de premier ordre
sont un avantage réel pour le Puyï et pour la
localité. Le pays n'a pas l'air de t'en douter,
puisqu'il ne se montre pas reconnaissant.
Le maître de Poste te figure-t-il que les en
fants ne doivent point écrire, qu'iin fils ne doit
jamais correspondre avec son père, que let
lettres tont destinées i moisir dans le bureau
de l'écolier, etc ? Penee-t-il qu'un journaliste,
un habitant, un maitre-d'école, un marchand,
un médecin, un avocat et un prêtre ne culti
vent point le ttyie épistolaire 7 Jtinait personne
n'a tongé t le rendre retponuble det fautes
d'orthographe du public; let siennes lui suffi
sent. S'il en est ainsi, pourquoi donc ne nout
rend-il pas la Poste f
Bon fonctionnaire, il doit avoir t cour la
prospérité de st patrie et la circulation des
timbre« de trois noua.
La l'oble ou la mort !
Taxe ». — On nous dit, mais noua avons peine
i le cruire, que ceux qui ont payé la taxe des
chiens et l'impôt des écoles, seront exempts
pendant cinq années de la taxe personnelle.
Ecot .F.s. — L'école du College Point n'a ni
portes, ni fenêtres, ni cheminée. L'hiver ap
proche. Est-il juste et humain de laisser geler
l'institutrice et les enfant.
Messieurs let directeurs, avitrz.
FEUIL LETO N DU LOUISIANAS
fleur de lys.
•- CHAPITRE IL
la flf.uh kt le serpent.
Flebiml-s.
De temps en femp.s Fleur rie Lys passait ton
pied mignon sur le doo de Fidèle, et Fidèle,
comme reconnaissant de rette caresse, regar
dait ta maîtresse avec ses yeux pleins de
bonté.
Tout à coup le clii#»n grogna et fit voir den*
rangées de formidables dent.«.
-gu'eet-ce ? fit U jpune fille.
Fidèle se tut.
Pleur de Lys jeta un regard sur la prairie
par la porte ouverte de la cabane. Ëlle ne vit
que des grands bœufs qni paissaient, noyée
dans l'herbe, hôtes indépendants de la plaine
et des units étoilées.
L* grognement de Fidèle l'avait fait fris
conner.
Elte n'était cependant point peureuse, mais
romrne toutes les natures mystiques et soli
Mires, f He avait d'étranges pressentiments.
Elle croyait aux rêves qu'elle appelait dex
messagers d'avenir ; elle pensait que tont s'an<
nonce et se révèle à l'Ame qui veut écouter, à
l'œil qui veut voir. Au reste, ne vivait-elle
pas en dehors des heures et du temps? La
virginité n : est-elle pas la fiius sainte des uro
la P lus subli,ne '"•» »» &»«•
«Jet proplièiet et dpt révélateurs? Jeanne
d'Arc était vierge comme Fleur de Lys.
Au second grognement du chien, notre hé*
roïne se leva.
Un cavalier passait dans la prairie.
c » n'était point Pablo.
—Taisez vous, fit Flout de Lys, en s'adres
sant à Fidèle.
Le lhien obéil ,uut 611 roulant des yen*
et.flammés et sanglants, il flairait le cavalier
de la praliiu.
Dix minutes apièo uu étranger entrait dans
la cabane.
C'«rt un inconnu i il est jeune et blond
comme un fils de la Nouvefle-Auçtatérre.
— Salut, tnisç, dit-il, eu s'avaftçant fers Fleur
de Lys. Je suis heureux de vous voir.
L inconnu tendit la main à la jeune fill? qui
, , , .
se contenta de le salper et de lui montrer
x
«n mot dn nonvel acteur. La présenta
L'accueil était glacial. L'étranger eut art
sourire amer et s'assit....
Avant de continuer notre doulonreux drame,
llû 'S esl ,le 'i^ueur ditn» un r,„„an comme dans
un bal. Qnahd un mendiant frappe à votre
I"" 1 *' ne * eU, °" ?" 8a,oir Son nüm ' 8,m ât "
son (ijstoire et ses mallrenis, comme.t I« mor
eeau de pain de l'humiliante ampôiia vous
autorisait à l'indiactélion cruelle et impito
yable ?
Le visiteur matinal se nommait James But
ling. C'était, comme nous l'avions deviné, un
full blood yaiiAee, un vérilablatits du Massachu
setts Cheveux blonds, visage jaune, angle
facial aii'U, lèvre sans sourire, œil vif et Jans
amour, corps sec et raide, buste tant sospleate,
attachai taat grâoe, maint charnuct, pieds in
j formes, taillade tout >• monde, tel est en rac
eourei la portrait du noble étranger, (tyel
âge ••Ml 1 La beauté teule ett jeune. But.
ling n'était pu beau.
C et homme habitait lea Attakapu depuil
dans ana. Aitaeieux et entreprenant comme
toui eea compatriote!, fabriquant de fiuitae
monnaie et de fauttea doctrines, prêt à toua
let déguiiements eomme ft loue lea mentonget,
profondément tensuel tout un maïque d'abtti*
nence et de puritanlame, Jamea Butling avait
été tour ft tour padler, maître d'école et mar
chand. Il avait réuni, grâce ft une toupies ie
peu commune, ft ee naturaliser autnilieu d'une
population bonne et hospitalière jutqu'ft la
naïveté. Ses voisins même parlaient de le
nommer juge de paix. Il écrivait si bien !
L'avenir nout révélera tout ce qu'il y avait
d'atroce et de hideux dane celle nature plut
commune qu'on ne le peuie dana un paya oft
le mercantilisme est la loi suprême det hommes)
où let sentiments du beau et de l'ftme aont
traités de follet etabiurdetrftveriet,où l'amour
commence ä la firtationet finit au bloomeritme.
Les yankees tont de nobles tiret quand ilt ne
»ont pat d'affreux vauriens.
Quant à James Butling, demi-preacher et
demi-lettré, dévoré par la toif de l'or et det
joies faciles, il avait dans le cœur un amour
de lète fauve.
La suave beauté de Fleur de Lya l'avait
frappé.
Il conçut l'immonde projet d'en faire sa maî
tresse.
Sauvage profanation d'une infernale pensée !
Souiller la pureté, flétrir l'innocence, deman
der de lubriques voluptés ft la resplendissante
et chaste vierge de la solitude, telle était la
ferme et inébranlable résolution du puritain
de Boston. James avait juré que Fleur de Lyt
serait ta victime, car sa vue avait éveillé en
lui tont un monde de délirantei ivreites et
d'érotiqtiet sppétits.
Horreur ! Uaudit soit l'homme qui ne courbe
pu respectueusement la tête devant la radieuse
virginité de la jeune fille et qui ne parle point
i genoux, la main sur le cœur, tremblant dee
lèvres, à ceiie qui eit notre sœur ou tara notre
mère !
Celui-là fut conçu dans une heure de honte
Revenons i nos héros.
Fleur de Lys tournait son rouet, comme si
la présence d'un .visiteur n'eut pu la distraire
de son monotone travail.
,Jani»v Butling la-regardait avec dee yeux
ardents e! fauves.
— Miss, dit Bulling, ma présenee vont ferait
elle désagréable ? Vous êtes sllencieute et
grave.
—Monsieur, répondit la jeone fille, avec nn
timbre de voix d'une suavifé divine,je ne con
trais point l'objet de votre visite, et j'attends
que voua vouliez bien me l'expliquer.
—Marie, ne le savez-vout point ?....
A ces mots, la jeune fille levaja téta et re
garda Butling. Il y avait dans son regard de
l'indignation, du mépris et de la pitié.
Quant à Fidèle, comme s'il eut compris
l'insolence d'une telle familiarité, il grogna
sourdement.
Butling ne se déconcerta point. La honte
est inconnue de certains êtres, car la honte
est la pudeur de l'&me. Il crut le moment
venu de jeter ses grifles d'oiseau de proie sur
la jeune fille. L'occasion n'était elle pas favo
mble ? Fleur de Lys était seule, sans protec
tion, comme abandonnée. Le troupeautier
Pierre avait été faire un voyage de quelques
semaines à la Sabine, la mulâtresse Aurore
s'était absentée, le vieux Doucement était
malade et Pablo demeurait loin.
J. G e util
[La suite au prochain numéro.]
AUX CONTRIBUABLES.
Payez, pavez vos taxes de 1863 et 1864.
Votre Shérif a attendu aussi longtemps qo'il a
pu. L'heure est arrivée pour lui de régler
avec 1 : Etal. Tous vos comptes doivent être
payés avant le 20 courant, si vous voulez
éviter des frais de saisie.
S. THERIOT,"
Ci'lheleur d* Taxes d'Etat.
8 Novembre 1S6S.
ALFRED ROMAN.
& roman,
J. K. GAUD1ST.
qa TJ det
AVOCATS.
PAROISSE SAIt\T-JACQUES, LE.
Ki.rceront leur prt fi-g.ion daat le Quatrième Dis,
trict J Uiltciaire.
K. LEO ENDUE
st« h- jjekault,
BERÀULT à LEGEBtSSä^
AVOCATS,
Bureaux, ffouvelle OrHans, No 1G, rue
Car »nietet, el à Sl-Jarques
PBIXMf
Par auté it dlilifi*«»
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Pa* «ait* da <knM p aHi s art t e pMfNMn
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FEUX P. * OCH&
ATOCÜ»
BUREAU, PAXOI88E «A»
Sur FhabsMkm * Jfcr&'&C, —
Exeretra m pr*«!* d». heCtosa« ((«MWe
District Jadeialra et ft la Csar «après*
GVPBB10R ». ROIAH,
AVOOAT.
Exercer* ta proTctiioa dans I« paraisses Sala t.
Jaoqass, Jeflisrtoa, et dam teatët las court 4s la
villt d* la Nouvellc-Oiléaai. 7 OflC IflML êm.
Avlt est par le présent donné ans
ciers de dama Elisabeth Bringier, veuve de
feu A. D. Tureaud, de te faire connaître et de
présenter 4 l'administrateur une note du mon*
tant de leurs créances et dea titres ear leequels
elles sont fondées, et au débiteur* de Tenir
régler et payer la montant de leurs dettee.
Bexjamu TÙREAUD,
Administrateur.
Le Dactear Charte« Gray, de la
Société Médicale de Londres, avertit respec
tueusement les habitante de St-Jacquei et du
paroisses voisines, qu'il s'est fixé au dessous
de l'Eglise Saint-Michel, pour y exercer sa
profession.
INSTITUT »T .r M4 BI .BL
Let coors ont recommencé le 4 Septembra
dant l'Institut St-Charlet, dirigé par Mme C.
Mtcé.
Cette Institntlcn de jeunet Demoitellea, ci
favorablement connne, est située à la Nouvelle
Orléans, rue Bourbon, 104.
Comme on a pu a'en convaincre par lea
exam en s qui.ont eu liéu dant cet InititQt, à la
fin de l'année aeolaire, let étudet y aont té*
rieuses, profondes, et bien supérieur; - aux court
généralement suivis par les demoitellea.
Mme Maeé ne s'entoure que de professeura
d'élite, capables de la seconder dant l'éducation
morale et intellectuelle qu'elle t'eflbree d*
donner & sea éliret.
Les artt d'agréments sont confiés, on la tait,
& des professeurs habiles.
Nota — Une classe de solfège commeneen
le 1er octobre, sous let toint de M. A. Davit*
Pour plut amples informations et ponr dea
prospectus, s'adresser à l'Institut, ou, par écrit,
à la Nelle Orléans. Boite 2g4. U oct. lm.
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J. K. G A U 1>ET,
ALFRED ROMAN.
gaudet & roman,
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ST. JAMES PARISH, LA.
Will attend to legal business ia the Fourth JiiJi
jihI District.
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Will practice in tht Pariahs* of St. Jajass, Jsftr.
son, aad in all the couru of the City of Ntw-Orlta^s.
Swccetsioct •( EHnbctt Ttrawli
The creditor* of tb* Boooeeeion ef Mra.
Elisabeth Bringier, widow of thé lata A. D.
Turcaud, ara notified to make theuMelvea
known and present an aceoantoi their «Mm
and titles, and the debtor« to make payment
to Bcmawii TUREAUO, .
Admntitrater.
Br> Charte« «r ay, It, R. C. a. lion.
don, Physician Burgeon ate.—Would rntpaot.
fully notify the retidanta of Saint-Jamat and
adjo riing parishes that ha haa atUblithed
himtelf immediately below the Church ot
St-Michael, for the porpoaa of practicing hit
profession.
Leaves entry MONDA Y at 5 P. Af, ami
Fit WAY at io A. M,
For bayou sar T , port ^
H udson, Baton Rouge, Pia« QtSätSt.
q uemine, Donaklsonville and aH in ter étatisa ta
landings on the coast—The new ami tplattalij
passenger parket NINA S IM M ES, W s R.
Greathoute, master, Leo. Beyhi and «eorga
Trailer, clerks, will leave r >t above, to mm *
rnence on Monday, July 34, ■ ;
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No. 3. T«huupitauItj |'jUrre^.

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