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Z.C LOUISIANA», 1ubi.iù par 3. Sentit, Parait I« Inacdl. PILI DE LM80SÜEJIBST : l'olir hm Ii eo Li* la ■ Mlcnii «aprsulon of legtilatlv. will. (Civil Cod. of the Stak« of Louisiana.) figjrttureau du journal, près du Collège Jef ferson, St- Jacques, rive gauche. J&*l'our lettres, journaux, échanges et pa perasses, adressez ii Converti Post-Office* AGENTS DU LOUISIANAS; A. G. R omain , 97 rue St-Pierre, Nouvelle Orléans. A mbro ise M outon , Paroisse Lafayette. l )r. P. M. L ammkkmont , liayou Goula, Pa roisse Iberville. GOUR DU ROI PÉTAUD. I. Nous autres paysans d'Acadie, bien que la politique ne soit pas notre fort et que nous n'ayons jamais contrefait de greenbacks, nous avons dû entendre parler de M. André John son et de M. Edwin Htauton. Les gazettes de Lafourche, des Attakapas et de Washington en parlent souvent. Ces deux hommes-là comp teilt sous la calotte céleste un peu plus qu'uu habita col de lu l'ointe à la Boucane ou du Bonnet-Carré, sans peut-être valoir eu ! honnêteté et en désintéressement le simple laboureur de Saint Jacques ou de Saint-Jean- ; Baptiste. Que voulez-vous ? On s'occupera ; toujours de ceux qui sont en haut et du diable j qu'on voit dans la lune. En tout cas, aucun J «le ces deux messieurs n'a mérité la médaille d'or do Louis Trègre ou la médaille do bronze de À. Tamboury. Or donc, nous savons tous que M. André Johnson est president de la ré publique des Etats-Unis, et que M. Edwin Htantan est secrétaire île la guerre. Johnson a été tailleur ; »Stauton a pu être soldat. Qu'est ce qu'un président de republique ? L 'Abeille prétend que c'est un homme qui ne prcsitle pus du tout, et l'Abeille n'est pas toujours sans esprit. Quant au ministre qui tient duns son j mystérieux portefeuille le secret des victoires de Grant, chacun sait qu'il n'est ni empereur, ni inamovible, ni fonctionnaire de droit divin. ! Tout au moins, la Constitution ne ledit nulle | part. Les rapports de président à ministre : s >nt donc fort clairs, et Stanberry n'a pas be soin d'etre consulté à ce sujet. Comment alors expliquer la correspondance suivante? W ashington, f> Août. -Monsieur, des con sidérations publiques d'un haut caractère m'o bligent à vous dire que votre demission de beeret lire de la guerre sera acceptée. fies respectueusement, Andrew Johnson. Monsieur le Président, j'ai reçu votre billet du 5 Août, disant que des considerations pu- , bliques d'un haut earactere vous obligent a dire que ma démission de secretaire de la , guerre sera aeceptee. J'ai l'honneur de vous 1 repondre que des considerations publiques d'un haut caractère, qui seules m'ont engage a rester a la tête de ce département, m'obli gent à ne pas donner ma demission a vaut la prochaine reunion du Congres T res respectueusement, Edwin Stanton. En vérité, maigre le 1res respeclucu*<:m<-ht de ces deux lettres, ou se croirait a la cour du roi i'étaud où les seigneurs brossent les habits des laquais. Diantre! Cela promet un avenir de coups de poing et de conpsde pied, une truant de rie de jolies choses et île charmantes comé- i dies. Ou donc est l'autorité ? Qui commande céans ? Outrecuidance, insubordination, inso lence, tout est permis. Les caporaux peuvent envoyer les généraux a la salle de police et commander à eux seuls les mouvements mili taires de la plus haute importance. Le renver sement des vieilles idées est complet, et désor mais le locataire radiml exigera le loyer du propriétaire conservateur. Bravo ! Finissons en avec le passe et les bi blots de grund'mere. C'est ainsi que doivent procéder les républi ques fantaisistes et adolescentes. On ne sau rait trop declarer que la loi est un despotisme, que la hiérarchie est un non-sens, que la Cons titution est une vieille edentee bonne pour 1 ossuaire. Oui, l'anarchie est la seule regle de» peuples libres. Si vous admettez — et vous devez l'admettre — le principe vrai qu'un hom me en vaut un autre et que chacun a le droit de gouverner, pourquoi M. Johnson suggerc t-il intempestivement à Stanton l'étrange idee de rendre son portefeuille ? Est-ce que Stan ton u besoin de recevoir des ordres, de subir des consei's, d'obéir à un supérieur hiérar chique ? Ce n'est pas lu du républicanisme. Se croyant utile et nécessaire, se proclamant infaillible et souverain, se constituant inamo vible, Stanton 1er n'a pas à s'inquiéter des coups c|n ciseaux du président et des piqûres d'une main tremblante. N'appartient il pas à la forte race des révolutionnaires et des réno vateurs ? Ln revolution qu'il porte sur ses vi goureuses épaules de radical ne doit-elle pas suivre fatalement son cours ? En outre, paysans d'Acadie et bourgeois de New-York, n'oublions pas que Stanton a organisé les glorieuses vic toires do Grant, pareil en cela au grand orga nisateur de la revolution française, Nicolas Carnot. Que serions-nous devenus sans le mi nistre bourru que le benoît Lincoln appelait son cher ami y N'est-ce pas lui qui sauva la république en peril par l'épée de Butler, le sabre de Banks et le cheval de Sheridan ? La Nouvelle-Orléans, Vicksburg, Charleston et llichmond ont ouvert leurs portes trouées au triomphant Stanton. 11 est donc naturel, quand ou est l'Âme et le souffle d'un peuple, quand ou a créé des armées victorieuses de 800,000 hommes, de se croire le supérieur lo gique d'uu pauvre president vetoé, conspue, pnis oublie. Et si ce presideut n'a pas été ac cusé, jugé et condamne, il le doit à l'égide protectrice de son secretaire do la guerre. Le géant Stanton a protégé le pygmée Johnson. ♦ ♦ JOURNAL OFFICIEL DE LA PAROISSE SAINT-JACQUES. Vol III. Faroin« Saint-Jacqnes, Samedi 17 Aont 1867. No. 2. , , 1 Comment diable le pkle ci féminin Louis XIII n-t-il l'audace de loyer le* yeux sur le grand cardinal au nez aquilin ? Johnson n'a sans doute pas réfléchi à cet excès d'audace. Si Lincoln a baissé le front devaut la volonté de son supérieur en intelligence, si le Congrès tout entier ne souffle et ne digère que par le secrétaire de la guerre, si Grant lui même n'ose fumer son cigare éternel dorant le Car not américain, comment Johnson peut-il chas ser de son cabinet le très haut, litres puissant, le très vénéré Stanton 1er ? Laissez gouverner Richelieu, car le génie n seul droit à la cou ronne. Aqpsi vrai quo Louis XIII était dans son rôle de fainéant royal lorsqu'il élevait sea faucons et s'ennuyait k mourir, aussi logique est Johnson dans son rôle de président tem poraire lorsqu'il promène de Itourg en bourg son. éloquence de couturière ou qu'il revêt le tablier maçonnique dos fils de Salomon. D'a bord, on n'est pas président pnrccqtie le peuple vous a nommé vice-president ; ensuite, le peu pie qui vous a ntmrnc pourrait bien n'être qu'uno fraction du peuple. Tout bieu consi déré, la physionomie accentuée de Stanton j nc permi t pas à André de profiler an premier rang son insignifiante silhouette de politicien, II. Et Johnson n'est qu'un politicien. Si cet homme eût eu la conscience de son devoir, le patriotisme qui vous fait grand comme W oshiugton, il aurait dominé la situa tion et sauve le pays des perturbations de de mnin. Quand il a vu que les prétendus répu- ! blicainsn étaient que des apôtres de vengeance ; et des missionnaires de haine, quand il a com • pris quo la Constitution en détresse faisait ap pel uu premier magistrat constitutionnel de l'Union, quand le courage était lu seule et unique vertu qui pouvait réduira à néant les anarchistes du Congre», Johnson a eu Vu vrai patriote aurait étendu la main et dit : ' c-eäu^:: Amnistiant comme la Providonco, proclamant bien hunt des ventes non encore oubliées, convoquatit 1» peuple k U defense du peuple, osant affirmer qu'nu Congres n'est ß , 11 ' . , . fieahon des cœurs et I apaisement des agita pftrt quelque* loups ccn lers que l un punite a rendus insolents, tous auraient ete I satisfaits, heureux, rapatries dans la „. m , veil« foi et dans lu liberté agrandie. Lee et Orant se donnaient la main, Stephens prenait place » côte de Küssenden, l'affranchi montait peu il peu l'cchelle de la vie et de la responsaln lite, l'Union n'avait plus d'epreuve doulou reuse à subir, les Pouvoirs ne risquaient pas de compétitions illegales, la Constitution s'a mendait constitutionnellement, les Kc, its- Unis se retrouvaient après s'être perdus, Butler ren trait dans l'ombre et Banks dans l'oubli, notre auii Sheridan conquérait le Mexique à la civi lisation. Quel tableau ! Et tout cela était pos i pos sible. Or donc, M. Johnson, qui donc vous a fait peur ? Il ne s'agissait point, à l'heure suprême de la reconstruction, tie tirer les fi celles du politicien, de ménager la chèvre qui broute et le chou qui doit être mange, de faire des tours de force d'équilibriste devant un peuple anxieux d'une solution, îles vetocr les* bills du Congres en passant la main sur le «los de Stanton, de se flanquer du silencieux Cirant pour bavarder à tout propos, d'être l'homme des petits moyens devant les grandes mesures de salut public. Tout en voulant prouver au Sud que vous etiea son ami, vous avez démon tré au pays que vous étiez incapable et sans énergie réelle. Stanton vous connaît et se rit de vous, le Congres ne vous fait pas l'honneur de vous prendre p< • u r u n advt- rs ; ï irirsër revix , un collecteur de douanes vous bravera sans grand courage. Ce n'est point ainsi que Jack son entendait les choses. Nous n'osons pas dire que les demi moyens sont des mensonges en politique, mais nous pensons qu'il est des situations qui commandent le patriotisme et la bravoure. Ne fatlait-il pas comprendre que derrière Johnson il y avait la Constitution, la loi, l'intégrité des droits, l'inviolabilité des ci toyens, l'honneur d'une magistrature suprême et conservatrice ? Un président de république n'est point une autorite sacro-sainte, et le prêtre Samuel n'a pas oint Washington ; mais un président est le conservateur juré de la charte et des libertés de sa patrie. Le peuple qui l'a nommé vaut bien le Samuel du sanc tuaire. Et pourquoi donc avoir eu peur ? Craignioz vous un conflit ? Mais ce conflit aurait ete le salut général, car l'opinion publique ne de mandait qu'à prononcer son verdict souverain et définitif. Avoir pu être le moi/un et n'être en réalité qu'une lettre morte, c'est triste et fâcheux: fit.-l,et.x pour l'individu, triste pour le pays. Washington est une pure illustration, jJaekson est une physionomie remarquable, i Lincoln mérité une place daus la galerie pré sidentielle ; mais ces trois hommes auraient dis I paru, flambeaux ordinaires, derriere h» rayon j nemetit d'Andrew Johuson, si le patriotique i tailleur avait senti sous la mamelle gauche du ' républicain le battement d'un cœur de héros. ' Nul plus que vous n'eut uu admirable rôle à jouer. C'était plus qu'un rôle, c'était une mis sion comme Dieu permet à certains hommes j, »• j • t i a a-a d en accomplir de sieclos en siecles, tautot en France, tantôt en Amérique, mais toujours pour le bien des generations et 1 affranchis- , semen t des peuples. Oui, pour détourner de lui une sooueation ' presque impuissante, par crainte d'un juge ment qui devait châtier lea ennemis de la pa trie, Johnson eut recoure à la souplesse du politicien, an véto qni devient banal, aux de mi-moyens qui ridiculisent Pourquoi redou ter la prison, ô conducteur de peuples, quand la prison est un triomphe ? Les persécutés, plus encore que les bourreaux, doivent recher cher la persécution pour le triomphe de l'idée et du principe. Enlevée la ciguë à Socrate, la croix à Jésus, le bûcher à Jeanne d'Arc, et Socrate n'est qu'un bavard, Jésus qu'un hom me, Jeanne d'Arc qu'une courageuse aventu rière. La justice triomphe par l'injustice. Heureux lesmartyra, car leur sang est le lait do l'humanité grandissante 1 Qu'y faire ? Le moment est passé et l'occa sion ne se retrouvera plus. En politique com me en amour la chance n'a qu'un sourire, eta faut saisir ln chance à la taille. Oui, le moment est passé, bien passé, car chacun a pu se fami liariser avec la situation anormale, prendre son parti du chaos, laisser au hasard le droit de corriger la folie ; car les radicaux et le ra diealisme sont devenus preeque la seule solu tïon possible du jour h la reconstruction quand même. Vraiment, qui se sent le courage de lut toutes les avenues du pouvoir, ayant des avant postes jusque dans le camp des adversaires ? Savoir ce qu'on veut et vouloir, c'est tout en politique. Les radicaux le savent et leurs ad versaires l'ignorent. Ces conditions de misère et d'impuissance nous ont été faites non-seu ter contre un parti maître do la situation, son verainparrjndifference du peuple, composant : ^ e „^"5 at ! 1 î e _^f_ a _ U ! reS ; , OCCapan . t I lenient par la guerre et par l'insuccès dans une tentative audacieuse, mais encore par le man que de grandeur reelle et d'élévation patrio tique dans le président Johnson. A la reddi- ' tion de Lee, rien n'était perdu ; à la reddition de Johnson devant un Concrcs désormais in constitutionnel, tout etait p^u I n'avons plus qu'à nous incliner devant le eta snmviatum est, laissant à l'avenir réparateur de ! la seconde heure le soin de redresser le droit dans toute sa majesté et toute sa puissance de I t . -r. . T* <=" disant : "Comme ou s amuse à la Cour du bon rui Petaud . I ? S.-L'article precedent était fait et com l ,ose lorsque nous apprîmes le denouement de l'affaire Stauto-Jolinsou. Grant avait accepte J""' interim le portefeuille de la guerre et au nonce sa nomination au ministre recalcitrant. Stanton avait baisse la tete et plié bagage. Ce petit cnup-cVEtat tard venu, Johnson s e (lapant derrière Grant, (ptehpies fonction nahes révoqués, tout cela n'est point une so lutiou. Le Congres sectjonnel existe toujours, le radicalisme n'est pas frâppe à mort, les hills Sherman et Wilmm sont encore la loi. Un changement de Muiretlti /'niais no peut nous empêcher de dire comme Lamartine en Fé*j comme en vrier : "President, il est trop tard !" : j T.KS GRANDES GENS I)E LETTRES. i Le journal la France publie une lettre du Comité des gens de lettres adressée au minis tre de l'intérieur, non sans force louanges au glorieux empereur qu'on oublie certainement de comparer à Auguste. 11 y eut siècle de Pé ricles, siècle d'Auguste, siècle de Léon X, • sièc le de Louis XIV; pourquoi n'aurions-1 nous pas le grand siècîê^littoraire de Louis ; Napoleon^ auteur de la rie de César ? Lamar- ! tine est muet, Victor Ilugo dans l'exil, Mi- 1 cîielet rêveur, Thiers à la tribune, Guizot j dans ! de mais nous avons Granier de Cassagnac, Paul Feval et Champfleury. La lettre est signee- Pa ul t Févi;l , Taylor et i Champfleury. l't val a édité 50.") romans, baron Taylor est i Cette lettre a valu 10,000 francs Aussi ■s, Veuillot à Rome ; ' , a ]irotüL . tiun a Eugenie 1ère. ... „ t , , r ,. , Champlleury est auteur du Chien-Caillou, le 1 J ' ; element litterateur. '"«e. | I"' " w r,t *■ | 10,1 L r*"- : secs . (Quelle magnificence d expressions et de vues! Corneille, Racine et Voltaire n'écri- ! vaient pas mieux, même quand i's donnaient 1 ' venir. i Tous les litterateurs da monde réunis dans 1 la Babel des langues modernes, depuis l'Au „ai r« t » i*. i verguat et le Canadien îusqu au redacteur du * 1 i journal le Carencro, qnelle sublime idee ! 4 1 . Cach'imho de St Jean-Baptiste fera merveille! au Congrès des gens de lettres. On ne dit pas que les qentes de lettres auront a la F ni n ce Le Cid, Phèdre et Mahomet, et qu'ils créaient pour la postérité le plus tela- i tant idiome des temps passes et des temps à i droit d'entrée, mais Sapho peut s'attendre Ei-sez la lettre de Paul Féval et Cie. Elle restera comme uu éternel monument do bronze et de beauté dans la galerie des grandes choses et des grands hommes. A Son Excellence, le ministre de l'intérieur. Monsieur le ministre, comité de la Société des gens de lettres, dans sa s ' <anc '" d ' hier ' mms » chargé de remercier très vivfmPnt Volre ElwIlBnue P°" r le gracieux em P'« s <'' ne , n, qu'elle »mis a nous accorder l'autorisa tion de ixnnir, à Paria, un congrès littéraire interna 8 ^us fe.rona de notre mieux pour que ce concours jpg ^ cr j V ains de tous les pays, attendu et nécessaire, ne. dépare point l'ensemble des oeuvres accomplies par la Franco, «a cette fraade ana's 1M7. cira recon n a i ss a n ce peu le don de 10,000 francs que Sa Ifqestt a bien voulu nous accorder. Il appartenait su souverain qui a conquis le droit d'ajouter, au tropfcSa commua k tous les rois, cette arme pins rare: sa plums d'historien éloquent et glo rieux; il appartenait k l'empereur d'offrir spontané ment aux Letuee une pareille preuve de son écla tante sympathie. Veuilles agréer, monsieur le ministre, l'expression de nos sentiments les plus dé roués Pour le comité : P au «. F eval, président ; Bu T. T aylor, président d'honneur; CiUMrFLEUftY, rapporteur. Nouvelle«. n . ont jltmnis exprilaé dsns letlr3 égliçes de „ sentiment3 relatas, et qn . ils ne sont en Ba . cane ta ^ oa hostiles gouvernement des Etats-Unis." — Le maire Horton, de Mobile, a été arrêté par le commissaires des Etats-Unis, pour violation du bill des droits civils dan£ une affaire de nègre.-—Le Herald parle ainsi : j „ , , . , , , m ,!L con t rô i nnt o"? L r t „ . f ' , . SCUC " ^ n ° mme la guerre. Le comité prie Votre Excellence de porter jeiqn 'à | l'empetcur l'h niwg » de notre respectueuse et ein N ocvub M onde . — Comme lea membres dn jury, dans l'affaire Sorratt, ne pouvaient s'en tendre, et qua hait étaient poor l'acquittement, le jury a été déchargé. Bradley, défenseur de Surratt, a été rayé dee rôles de la cour pour •voir provoqué en duel l'illustre juge Fisher. — Lea ministres de l'Evangile, ä Bichmond, ayant été accnséa par M. Pierpont d'être dé loyaux, se sont réunis et ont déclaré "qu'ils " ô' t , l CV . ! î" t ^' runt - c ' e ? rar C6S m0tS : En Vm " m " n reptation, je ne puis pas | 1 ° cea f on , de v ° as ^Pnmermon appré- . ° ° ' p , atn °'' Sme ' de ,a fel ' mete I ? d ® " ¥"l etC aVeC VOm aVez reœ P U i d "! V01 ™ do . secr " talre de U « uerre " Sti " lton ! réponse : "Veuillez accepter I termine ainsi timents exprimes." — Le ccncral Potie nui f(lmmnnde c „ Georpip _ „ ® onDp ^ , nonces et autres Dublicatum* ofKr «Vil " ' ! Gaelics prove ^» td ^ B n •» ' '* 0,11 s Duettes loyales. —Le president ;l I" 11 ' 1 intermédiaire du général Orant, j "" major-general Sickles qu'aucun ordre ne : pourra être lanc~ - — des Cours de Yraux Monde .—Le envoie un grand corps de troupes au Canada. -Les tronpes françaises ont occupé trois pro vinces de la Coehinehine. — La.discussion du bill dé réforme est fixée au 12 dans la Cham Ijre des Lords anglais. — Le choléra sévit avec lancé contrairement aux décrets : s Etats-Unis. ■ uvernement an 'lais ■* "Il vaudrait mieux attendre deux ans ou dix ans de plus pour la restauration du Srtd que beaucoup d'intensité à Païenne.—Le vieux bavarois Louis se promène sur les boulevards parisiens et visite le jardin Habile.- Napoléon doit aller eu Egypte pour mesurer la hauteur îles Pvramides. Mexique —Tout est ^tranquille à Mexico, gr&cc it l'euergie déployée par le gouverne-i tuent de Juarez. — On l'apporte que Marquez R e té capturé à Vhacienda de Pusedories. — Sauta-Anna est dans le port de Vera-Cruz, detenu et prisonnier sur un navire mexicain. X« OC Sil« F aubourgs de G ektilly .—Il fait bien chaud à Geutilly. Q Utî n'avons-noua le grand thermomètre de notn i nnii c - D«!"»»el ! Nous compterions au moins 99 i il 8 h éuégal. C'est du i A propos de'thermomètre — "mesure de chaleur," comme dit l'étymologie grecque — nous pensons qu'un opticieu manque à ïit-Jacques, et nous pen- 1 sons aussi qu'il est ridicule de donner uu nom grec 1 A . , ,, , ..... T, I ; à un instrument inconnu de Socrate et de pélopidas. î Les citoyens d'Athènes et les filles de Lesbos, ces | adorateurs do Vénus aux cent noms, avaient un , : étrange langage thermomôtnque. lis disaient à la canicule, quand les chiens tirent la langue et eher- 1 ! chent l'eau -.—"Les oliviers sont pleins de cifrales—i II est temps de mettre dans l'armoire les chemises ' t . ,«. , _ Lais a un signe rose au milieu du dos. ' La civi i*. _ e •» i . , . i ''ä" 4 " 011 » fait des progièâ depuis ces vieux temps de 1 P lsl ' ( l lie ' et «aumui paile mieux que Pénclès ou . " 'f?' f . t!K ' s om aussi éprouve la modification thermomètriqne de la < , ., •„ , . . , i g»ace: la poitrine est nue et la robe balave le navé ' xr«»«,«, i. c i j * . *>iesure nvgioniuue dans les pavs chauds ^ 0u , r.;. „J L/. . Mais Suint-Saeques et Geutilly out desXrvoirs déglacé. J. Rome, J Lafhtte et L Grandeurv neu -, v, y ' Orandeury peu- j "ZI ™ nt T Ç "\ M t [ '" g ,ant ,": UU ' 8 le9 | tional I T' 'l S r W i > î ca,llc ""'' l ' ! et Bl1 " ( tmploi de la glace dans le mois d Août ne uate pas d hie" — * «— 1 J*' peau—L'heure de Vénus Aphrodite est venue— " 'exige plus de caleçons aux bains de Salamiue ; pas ° - 1 nol 1 u '' n pensent les savants im porteurs de Boston. Crésus, roi de Lydie, en faisait casser dans e Pactole ; Tans ne ravit Hélène à Mé- j nélas qu en lui promettant des crèmes à la glaco et . .. de, sorbets troyens ; Horace eu faisait fondre rtans son vm de Cécube quand il recevait ses amis Mé- , cene, Virgdc et Posthumus. On dit quo la glace fait j tomber les dents, mais nous ne le croyons pas puisque les Esquimaux ont de magnifiques dents blanches. Crème à la glace !.... Ice cream ! Crème à la vanille ! Quels aont cea cris au faubourg de la Pointe à la Boucane ? Ce aont les sabotièrea de Louise et de Julienne, denx braves femmes de cou leur qui sont chéries des petits enfants. Et beau coup 4'boamee »ont petits enfants à propos de crème. Lee maris-modèles, moi le platuible pré texte de régaler l'épouse, la fillette, le marmot et le reite, ee régalent volontiere d'an verre de crime k la glace. Quoiqu'il en aoit, on ne pourra plus dire que Gentilly en Saint-Jaeqnee a échappé aux pro grès de ls.civiliastion et aux Influences de l'art Son 'candi* ne le cède en rien aux bonbone de Marquee, de Bellanger et autres bienikitKur, de l'humanité ; ■on miel est supérieur on miel du mont Hymette, du mont Ida, dn mont d'Or ; sa bière créole k l'ananas défie la bière que buvait jadis Witikiod et celle que boit aujourd'hui Gambrinus. Quant k son sirop de grenadiile, il est le premier sirop du monde. Gloire à Qentilly ! Et nous avons vu toutes ces choees, ainsi que beaucoup d'autres choses, sous les piquante-amou rettes qui font ombre au chemin du fimbourg. Les voitures pissaient, les pic-tons marchaient, les souvenirs frappaient k la mystérieuse porte dé notre eeprit, et nous rêvions en attendant la brise. Comme la brise ne vint pss et que le soleil a par fois de brutsles caresses, nous n'avons pss en le courage d'explorer pins avant le faubourg de la Pointe A la Boucane, bieu qu'on aperçtlt k quelques stades deux magasins profilant leur gracieuse sil houette sur le bleu du ciel A samedi prochain. I nvention .—M. Camille E. Mire, l'un des fabri cants de sucre k-« plus expérimenté* de notre pa roisse, seul "agent général" de M. K. A. Stewart pour l'emploi du "gaz acide sulfureux" dans la fa brication du sucre, vient d'inventer un sppareil ex cessivement simple et fort peu coûteux pour l'emploi du dit gaz. Cette nouvelle machine, que le dernier charpentier d'habitation peut fabriquer presque sans frais et sur les lieux, fonctionne i merveille et peut dispenser l'habitant de l'achat d'un appareil compli qué et coûteux. L'expérience vient d'en être faite en présence de quinse ou seioe connaisseurs de la paroisse Saint-Jacques, et cettc expérience a été fort concluant*. Les curieux et les intéressés peuvent se convaincre paroles en visitant et en exa , , , eïac "" ,,k ' ie minant eux-memes le nouvel appareil de M. C. Mire. E tat S a n.ta.r k.— Nona apprenons avec don kur 1 uc lc " voniito 0,jil " fait ^ nombreuses vie 4 NouveUc-lbérie, et q«e le, habitants ef *7" ch ^ d '"' t ™ p ™i>ies des At takapas. On signale aussi la présence du choléra 1J " n "«'rc côté, »aint-Jean-B4ptUte jouit actuel lement d'un état sanitaire assez satisfaisant. Quant paroisse Sain i-Jacques, A part quelques fièvres d?un caractère ptMJ dangereux et liabitaelleg à la saison , à part aU8si m „ adie ^ cl lnC0Qnue qni viBnt d'emporter si nialheureusement le ieane g. Fortier, elle n'a pas, iJieu merci, A signaler l'épi démie et le fl.'uu dévastateur. Tout fait espérer que la saison se passera sans grand deu il. St-Jacques est mie des paroisses les plus salues de la Loui s ' !lne ' et P e " î ue chacun de nous soit sage- et prudent dans sa manière de vivre, nous atteindrons 1 hiver sans avoir à déplorer la perte de quelques uns des membres do la communauté. Chenilles , — Un voyageur qui vient de parcou rir toute la région de la Rivière Rouge nous affirme que les chenilles ont complètement ravagé le coton. Décédé lundi à 2 heures, pur l'habitation de M. Septime Fortier, paroisse St-Jacques, Stl'TtMR A. F uutier Jr., âgé de 17 ans. E |lc °re uu qui s'en va lorsqu'il avail à peine PAUVRE SKtTIME! Atteint ses dix-sept, ans. Que s*s fri-res l'aimaient, que son àme était pleiq^ De projets souriants. Son père en était fier, sa nitre, toujours bonne, Croyait à l'avenir : Ils ne pouvaient penser qu'un fiis que Dieu vous Avant eux i!ût mourir. (donne Lorsque les douze enfants étaient assis à table Sous un œil protecteur, q u ; j 0Be aurait compris qu'un bonheur ineffable Contenait i lalheur; ; i : i j I j I j ; j loire, | ^" e '' ua ,1os J " l " w e " fa,lts «levait quitter ses frère, Abandonner ses sœurs, * >om laisser à chacun le droit dans ses prières De rénandre dt* nU»nra r n-pauau Uva pleins f Pauvre Septime, enfant aux grands rêves de g C'est donc fini!.. "Mort, mort!.... Et lea mains ont scellé ] h pi«rre froide et noire De la tombe où l'on dort. _ . est-ce done? Mot affreux, sombre chose, Elle prend lâchement La vierge qui sourit, le jeune homme qui cause, Pour en fYnv un nénnt ! our en laut un n« ant. s _ . _ Lu néant ! Non, Seigneur, car le Seigneur proteste, Aux pays radieux, Coalrc on n ' Sant ® le teste, j L'âme s'envole aux ci eu i. ^ eiH,x ' t n, ' ! r àX . ,. t , , IbLLT^JS DU L0ÜISIANA1S. —— MllCT adua MUSTAPHA. 0 ! II s'appelait Mustapha, bien qu'il fût né en Loui • - siane et qu'il ne descendit point de Mustapha 1er, empereur des Turcs étranglé par les Janissaires. i j Saint-Jacques est sa patrie : c'est là qu'il vécut, I ' - ~ .mourut. Comment mourut-il » Assassiné par l'ordre d'un Janissaire, car on trouve des bourreaux , partout. j Comme il était charmant, vif, spirituel ! Comme on prenait plaisir à le voir courir, sauter, faire l'axer-1 cice ! Comme il tordait le cou aux vigoureux ser pents à sonnettes ! Et puis il était docile, obéissant, soumis, fixant son œil fidèle et doux dans l'œil bo» de son maître. Il n'avait pas la robe sombre du Terre-Neuve, le poil blanc de PEpagnenl, les taches sanglantes du chien de boucher ; car Mustapha était d un gris-tendre et lisso comme la soie. De taille ^ neycus ainsi que tons le; hommes d'esprit, il pes- ' PJUX MES AMMCB. Par asnS im 4ix ligua, .m »ai»«, pM la fw mikn iaMtiioa ||M Pu can« <• ckavM pabUèatioo subalqusats.. M Lu coKMOMQtréc da aaluto parssaaslls, at I m avis a l'ami*! m réglerait da gréàcriasm h* Mita«*. La Ubsrt« Am« •* MauaaaM u Miinm (édait un museau pointu et barba, une orsiiu droits et coquette, une queue relevée et bottant l'air, une dent blanche à fej» hoot« m râtelier d'usé femme . Cn diamant brillait entre ses paupières. Avec oala point coureur, point maraudeur, fidtle au foyer do mestique, suivant son maltm aux ehampa et au bois, ennemi juré des rats et des belettes. Honnête Mustapha î Jamais sentinelle i son poste n>St sa vifilanee et sa fidélité. Il dormait d'Un «il pendant que la <a> mille donnait profondément, et le atteau tentaient d'Enée n'aurait pu le eommpfe. „'était ni gourmand ni vaniteux. Et propret — Jamais Türe lie ie fiitphu que lui. Il est bien malheureux que Muatapiia n'ait pas voûltt condescendre an vulgaire amour de la repro duction, pareil ta ce peint an philosophe nahm et à certain chancelier d'Angleterre. Bacsn « écrit la "novum Organum,'' tonten he laissant pu de pesté, rit». Mustapha ne voulut jamais déroger: Or doné, grands de la tetre et puissante du monde« vous qui saves par expérience que la vie est feite d'ingratitudes, de mensonges et de trahisona; vous qui eaves combien l'amitié est précieuse, puisque l'amitié vous a toujours souri dans la puissance et raillé dans l'adversité i tous qfei donneries sans hé* sitation les trois pins beaux diamants de votre cou-* ronne pour la main cordiale et sublime d'un 4M, que penses vous du chien t quel homme oserait se comparer au chien 1 Le "sum Civis romanus" ne vaut pas le "siiin canis amicitue." Quand Cicérou divage dans son traité "de l'Ami, tié," Cicéron oublie de s'entretenir avec le bsrbet de Lœlins. Quel chien vendit son maître, que! anti respecta son ami 1 Quand B^lisaire, le général de Justinien, lé vain queur de G'Tunir, le conquérant de Carthage, eut les yeux crevés par ordre de l'empereur ; quand ee glorieux banni fut obligé, de la main qu! soutint an trône, de recevoir l'aumône faite au mendiant, qni donc fut l'ami de Bélisaire ? L'histoire injuste a con servé les noms des bandits illustres, quelquefois en les donnant sans vergogne pour exemples a la poe térité ; mais cette fieffée menteiue ne nous a pas laissé le nom du chien de Bélisaire. Et l 'autre grand aveugle, Homère ?„Lc monde entier connaît ses chante, ses pledrs d'Àndromaque, les héroïques provocations de ses guerriers ; mais nul ne sait ne nom du conducteur d'Homère. Et le Chien de Saint-Roch? Roch fut atteint de la peste à Plaisance, après avoir guéri beaucoup de pestiférés sur la route de Rome. De peut de com. munlquer le mal aux habitants de Plaisance, ie gé. néreux Saint se cacha dans la aolitude od il devait infailliblement succomber. Qui le découvrit T Un chien inconnu. O hommes, sachez aimer les chiens: Madame de Staël, après avoir feH de la vie une a ' a4 " ! '»"gue expérience, disait avec une certaine amertume i " jjepuis que je connais les hommes, j ii' aimc les chiens." O madame, c'est juste, pourvu 1"" vous nous ^ lss ' ez grâce des levrettes littéraires, ^ 1- Iie histoire reste à écrireï celle de 1'iufluencedee chiens dans le, mouvement civilisateur. Ceux de Constantinople feraient honte au Sultan ; ceux de donneraient ; ceux de Bretagne donneraient des leçons de vertu aux séna teurs de l'Empire, et les maréchaux de France dou teraient de leur génie eta se comparant au chien des Pyrénées. Buifon a chanté ïe chien, mais eu homme, c'est-à j dire nia!. Et Mustapha était un vaillant chien de Saiut-Jac ques. Jeune encore, il pouvait s'attendre k une longue vie, car ses habitudes de sobriété et de conti-' nence ne laissaient aucune prise aux fluxions de poitrine et aux fièvres quartes. En outre, chacun sait que le caniche, l'épagneuf et autres citoyens de la race canine n'emploient pas de médecins et d'huile de foie de monte. La brièveté de la vie humaine est en raison directe de la quantité dos drogues et des docteurs. Et si Mustapha était sa^e, rangé, de sens et de j ugement, c'est qu'il n'avait jamais pâli sur les bancs de l'Académie et fréquenté les collèges où l'en parle toujours grec. Deux ans de "huitième" l'auraient fait pédaut, de •'rhétorique" indécrottable, de "philosophie" enragé. Pour peu qu'il eût étu* dié ' l'ancilla theologiaj" d'un docteur protestant, il serait devenu le fléau de sa paroisse. Malheureusement le digne Mustapha naquit sous une mauvaise étoile,—l'étoile filante du drapeau américain,—et dans un temps où les révolutions renversent les hommes et les chiens, comme si la faute de l'un était le crime de l'autre. Mustapha qui avait, prévu les serpents à sonnettes et qui n'es craignait aucu», Mustapha le chasseur . i- ^ u — ^ a rt ... '* mR . r ® &U ' "J,. V 3 ' , ne croyait pas qu il dût y avoir des relation* àe haine ou ^ estime fntre ceu * d® sa race et ceux d'un© Rutre raC °» car 8( " s •p?nions Dolitiqnca n'étaient ni , . ÎV H Ul eonfeciér».es ni rataicales, m démocratiques m bur lesques. ïîe votant jamais, il ne pouvait supposer q tie ] a persécution pût le frapper. j Et cependant Mustapha fut victime. v voici comment: ^ > • * e. 1 * . Ä 0,, s avions alors à S*- Jacques un maréehal- pré ! _ a. < . . . vftt dont la postérité ne conservera pas le nom, car '» P .Un marclul-prévôt était à cett« " ûe ^^ce, un dictateur, un proconsul de campagne, et le, pattes dorée, qu'il poLt » M n épattle le signalaient au respect général. Aureste, Banks léguait alors h la Nouvelle-Orléans, revêtu des dépouilles opiiues de la Biviére-Eouge, étudiant le fiançai, avec les couturières it la mode. Notre proconsul campagnard était facétieux. Cer tains prétendent que 1e bon apôtre de Vaukee aimait l'argent; mais si ceux-là croient avrir énoncé une* véfité nouvelle, nous leur prédisons le royaume des cieux. Le, habitant» de Saint-Jaequcg «ont généralement bonasses, et les avocat, out beau jeu dans le pays d'Acadie. On le, avait rançonné,,—pa, le, avocat,, mais les habitants — de toutes les fsçons : et par le passe port, et par le port d'arme, et par le pied de tabac« et par la livre de sucre, et par la téte, et par le talon . Ces vaincus corvéables n'étaient plus guère tail* labiés k merci.