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LE LOUISIANAIS, fUHLle fAK 3. ©cillil, I'umli l« suumm II . I'M DE 1-lieaUlHT: rom mh an, M o» Lnw I* ■ •olrmu rxprcavloii of Icglilitlvc will. (Civil Code of the State of Louisiana.) Cs^y-JJtireati <lu journal, pri-.s da College Jcf fersou, St-Jacqucs, rive gauche. 'our lottren, jonrnutix, reliances et jju yenissos, adrossoz a Convnit. Post-Office. AliLNTS DU LOUISIANA!*: A. 0. JI omajn , 97 rue tSt-Pierre, Nouvclle Orleans. F elix K uwait #, Donaldsonville, Paroisse A m ■eiision. Dr. P. M. L a miuEMONT, Bayou Ooiila, Pu ruisNo Djerville. A mbkoisi: M oi'ton , ParoisKe I ^ifaycttc. Lei Partis. I. Tie petit boulioinuie do Louisi'.nais a jadis trie comme quat-rc, et huiim avoir trop reflcclii, «vmtro les partis polit.itpies qui .se ilemeiient. <*t e'ligitfut duns uuo democratic. II croyait faire ju'.te iVlioiiuete hoinmeet «1<; citoycu eonscien cictix, car la corruption et Pintriguo tics partis pouvaient a la rigncnr fxcusor ses grundcH et inoffensives colcroH. Tout autre quo lui, ;i la vue ties turpe.s <t honteux moycn.s dont s'au torisent l«*s chefs et les sohlat.s, nurait elanir comme lui, scsernit iwligntf com me lui, rcven ditpiant eouimn lui les iktrissures de Pbi.slniro eout re Irs iinniontles eharlatans qui jouent la eomulio du trctesm. An reste, est-il bien eon pnlile d'avoir prnte-te contre la demoralisation qui fiutd'un pays tun / utiqvca rewire? Com mettruit-il un crime en *1« uoneant encore les marclnuitls qui trafiqiicnt ft la Curie, an Fo rum et dans Ie temple ? La presso n'a t-ello pas un autre devoir que celui de loner, tlap j'laudir et de diviniser, I Ache tliuriferaire age nt millet? aux pieds du tri«>mpli;it» ur et v< ndant a l '.us prix sen impudiques servilites ? N -mis sumuih que le mov- n de vivre Lien et long temps nVst pas tie tumbler les puissants dans Jours orgies nocturnes, et qu'il est. im-ins dau jr- reux ct plus produetif de •.leseendre d«»ueet t«*m«-nt le count ut ties mows et la pente des inclinations faeiles. A tPautres ce soiti. Pas tic foinprntnis in>lignes aver la conscience. II faut tout ^implement, quo I'homme tie parti soit. de Mntere.s.se, brave, verfuenx, et nous protesto rous toujour ; centre quieonquo n'atira point de Nt-rtus t mettle au service de patrie et de N'jii.s nousaruendousnependant jusqu'a piu elamer Put 1 lite des partis. l>eux partis sont neeessaires a toute r« pu blique dt un cratique, e'est-a-dire a la liberie. Kit < lM, que voyons-iii us tlans la vi. ille Mu roj.e de> nionarcbies et d« s Kmpin's ? I'n pmi voir unique, prestpie souveruin, a peine con trule un semluant <1 opposition, lie trule par un semluant <1 opposition, lie repon- • dant en aneuie- fa^ou aux lavsoins du temps ' . ' :i i'illt.rrt ilr, I^rsip ]»" s itioll, utile e' 'mine It- .••/,/,/sdll lie- 1 rant a<voinp:i:ant le triempli;iteur romain, n e t qu'ulie faible protestatinn iluu liomme ; i «-u d un groupe, on la ri«licnli-e nia: rineut ■ jit»ur sa faible»e ct son ehiiViv. Ceux qui la ralieulisent ainsi lie e<>inj'renuent ]»asle role dV>e!aves qu'ils jouent pour l'empire et I'.J • •ioluti«n;e. enivrant le pouvoir jn^qu'a rbeb. - temeutet. a la deificatif.m. I n empereurd' ilie. e'e-t un jm*iipit* dans la servitude et s'tmbliant dans rirre>j.ousaliilit»'. Si 1 opposition n'exis titit pas. tantot epemnnant, tantot ralenti. want, toujonrs veillant. un jt ur eouj) de font t. mi autre j<>ur mow d'acier, il faudrait inven ter 1'oppoMtion. N'e.st-i lie ]•: une garantie tl'nrdre aut :'i !:t OUe de 111 m it * V An l'este, M vous ne lui i erniettez pas d'ex'Mer dms votre ri'vaume, dans votre emj'ire ; si vous ave/. r< • eours aux penseeutions ties mauvais jours, aux lots fi'- oil aux ord'mninitxs ch 3 Jnt I ft: si vous pretende/ w-eller. monter et <Ta\;. eher une nation du dix-neuvienie sie^lo, qifar rivera-t-il ' I/«-.-]»rit« >t irrepressible, et quand Te.-prit ne pourra plus s.r f'»nuul«r < n paroles <-u en lettres, ii se formulera en pavt s r< v . u tiounaires et en barricades sanglanti s. Ce n est pas a tort quVm a pretendu que les li tiertes etaient les .//".•> de suretede i'aut» - rite etdu pouvoir. Or, ]»ourquoi 1 Kurope est <*lledepuis un sieele 1'arene ties revolutions t! la terre classique des changements ? Ptmrquoi taut tie rois detrones, de princesses en fuite, tie reines mendiantes et eplore%« V Pourquoi Napoleon, le plus retors des enqw-n ui-s, tente- ' t*il aujourd'liui de faire entrer un pen de de mocratie dans son empire ? Napoleon reiissi rait sans duute dans s<jn tt-uvro de inaltre, ear eet homme n'e.-t pas precisement le chef d'un empire-borgnc; mais il a contre lui la formule inoderne qu'on nomme repnV»lique. Un parti d'opposition est done necessaire, alisolument necessaire. Sans un contre-poids de. cette nature, il n'y aurait que des gouver- i n^ments-monstres. Ft aucun monstro ne pro-1 ; , j j file longtrmps sa hideuse phvsionomie devant reblouiasanto luiniere de la civilisation ct de la liberte. Si la monarehie anglaise a vccu jusqu'a ce jour, puissante, riche, respectee, presquedans les conditions du droit moderne, e'est que deux partis politique^, les xvhigs et les tories, I'ont adunrablement pondert e jiuwpi'a ce jour. Au run de ces partis eonservateurs n*a mis en (loute la legitiinito du pivot et de 1'niguille royale. L'un cedait lu place a 1 'autre, I'autre, s en allait 6ausmurniurer, quand I'heure i 'exi geait, et le tory lui meme »e craignait pas de faire au pays le sacrifice momentane de sa po litique traditionnelle. Aussi peut-ou dire que TAogleterre ne couuait ^i les insurrections ni 1m revolutions, ni I'anarcliie ni le de.<iiotiiiiH>. On respire n I'Riso dims W patrie de Victoria, ct lu liberte n'y est pas in pnnvre soufllit«e, h j j Cc JOURNAL OFIICIEL DE LA PAROISSE SAINT-JACQUES. Vol 111* Faroisse Saint-Jacques, Samedi 31 Aont 1867. \n. ,j, miserable eonspuee des I 'usses ct des Autri cliiens. T1 est vrai de dire que lo parlement anglais cut toujonrs 1'intelligento adresse de faire au temps les concessions reclamees par le temps. S'il ne va point au devant de la re forme, du plan nouveau, de 1'idee fralcliement eclose, il ne braque pas follement ses canons I et ses lois repressives contre une verite on une justice apparaissant a I'horizon. II prend note d'nne pensee, la suit dans Ibutes ses evolutions et toutcs ses phases, en calcule la portee d'ap plication et d'utilite, autorise I'examen tpii tno t>u fait triomjilier, laisse tomber a terre le revc peree a jour ou rede int«'iligemment a la rea lite utile, arraclic aux masses le droit de se re volter en se faisant porte-drapeau du priiicipo ties masses. Avce une telle politique de libe ral isme et de previsions, quclque bruvant que soit le torsin tie Notre-Daiue, I'AngleteiTe n'a j»as a redouter les insurrections et les reactions qui fatigucnt. a la mort les nations europecunes n'avant qu'une t^te, un re/is rapid. Knlevez ft I'Angleterre sa vietime, ITrlande, sa vetuste, raristocratio, et votis ne trouverez nulle part, un gouverneinent anssi parfait quele sien. Si la J-' ranee a rautonomie de la gloire, I'Angle terre a rautonomie de la liberte. La reine Vic toria pesed'un poitlsde feinine et d'amour sur U'S citoyens aflranehis tie la (Jrande-Uretagne, et les republieaiiiH pen vent s'y passer sans crime la fantaisie d'nne reine debonuaire. Ln est-il de nieme de la Franco et des pays ou la compression est a Purdro du jour, ou In elief d'nne opposition se grandit de tons les obstacles jetes sous ses pieds, ou riiomme pent devenir un appel et un drapeau aux hen res de tourtnente etd'epreuve? Hier repond, deniaiu re|x>ndra victorieust ue nt. II. Dili, un pouvoir sans control.», e'est-a-dire sans limites, est un jjouvoir absurde, injuste, j»assager. d'un jour. Vouloir se soustrnire au eontrole, e'est s'exposer a la revolution. Dieu seuI, verite absolne t>t iternelle, est en dehors du fait liumain et de la volonte des peupJes. .Mais a ]>art ce Dieu indiseutable dans sa na turn et sa puissance, quel autre pouv«»ir n'« >t pas subordoune aux temps, aux imlividus, aux lt»is, a ee tjui mt flific. a <•«? qui emptirte, a ce qui trans forme ? Tout subit la loi du Progres, i t le j)i'ogi. s politique est le produit de I'au , daee p..ndcree par la eonservation. !>.•• la n< eessite tit* deux partis dans une loyaute. J it , e'est prineipalemeut dans une rt-publique de moenitique que ees deux partis sont une con dition absolute tie liberte et d'independHiice. (. v >ue i un d eux disparaisse, i'autre devieut tout puissant, despotitpie et comme imperial ; il • ' 1 i ■ ' i eiitraine 1 I .tat dans l'absolutisme parlemen taire mu la t vran'nie dictatonale. l.e- Ft at s Unis out joui ]>endnnt l<>ngfemps de la plus ttonnante prosperite, cxemple vi vant de l'esprit d'audace tempi re par l'esprit de moderation. A qui devaient-ils cette pros perite inouie ? Aux deux partis qui se dispu taieut I'honneur tit.* servir, dans la inesure « leur enraeti-re et de. lour virilite, la Constitu ta»u v< puMicaiue et fcderale. 1/horizon n'est devt:iiu sombre que lorstpie Pun tie ces deux : partis a eu la eriminelle j.r -tention tie s'inft-o- ; der au pouvoir et de s'en adjuger ra.'li. arrment t<.;is les jirivilfges. lit a e. tte heure mallu u lfUSP, tons les moyens out ete b«»ns j»oiir >e perpetuer et s'et, rniser aux fonetit-ns pubii ques. ();ii. tons les moyens; car la corruption des quin/.e dt mii res unni-es nous ajtprend que le- uflVa:-' univ. rsel etait une ignoble tiuperiv . Quoiqu il eu holt, o:i par nonchalance des whigs ou par absorption des dfmociattjs, le eoutre-puids saUitaim aux n publiques cessa de garantir aux Fiats In is la stabilite et la pai\. I., princip'- tic r avait di-paru. I'n cxi es en entraine ton jours un autre, une usur]«ation che/. l'un se resout toujonrs en ; usurpation c.ln z Paiiti 'c. Apr< s des tentatives infi uctm uses pour erecr un parti nouv. au, le parti national; apivs avoir nuupu le faisceau du \\ higisme et de son adwrsaiiv par le lualeii eontivux eparpillemeiit des forces, par je ne -ais quelle fantaisie de nuances; apre.s avoir mis an liiondc les embryoiis du free-soilisme, ilu lvnt»w-Notliingisme, de lu jeune. Dcmocra tic, du b-p-atixrithj Sirm i'inh/, et toujonrs en perdant de \ ue i'idt e nu tlerne qui grandissait |uii lointain, tpi'est-il arrive V histoire peut r« pomlre. Nous n'avons plus au^ourd'hui qu'un seul parti vivaut et vivace aux Etats-Unis. Ce parti est le railtculisine. II ne pouvait trouver uu nom qui convint inieux a hes doctrines, un nom qui indiquat , plus cnergiqueineut la mort et I'aueantisse ment do ceux qui Pont precede dans la vie j politique. JI u a rien de modere, de couserva j teur, de sainement republicain. II est d'essence , et de nature revolntionnaire. l)crnitre eoiise j ipiencc d'un princip®, d'exelnsivisnie, il faut j qu'il accompliss<> son icuvrode uivellement et , de centralisation. C'cst lui qui doit changer la j carte legislative et Bociale que nous out laissee . les aneetres, et qui modi tie ra j>our le salut, j)eut-etro pour la mort, los conditions vi talcs de la renubluine ameneaine. S'il doit rester ue la repuruique aruericaine. on Holt rester I de la renubluine ameneaine. S'il doit rester ue la repuruique aruericaine. on Holt rester ! seul, indiseute, non eontrole, usurpatcur, le j radical isme est une immense calainite pour le ; pays. On pent dire qu'il ouvre I'ere de toutes ■ les usurjjatiouset do tous lesdespotismes, qu'il j jette la liberte tlans Pimpasse de la tyrannic, i Mais que la nation entiere, pressentant ie dan ger, lui oppose lo contre poitls d'un libera j lisme intelligent et conservwtenr; que cette' I nation, revenue de sa stupeur et de sa servili | te, lui presente nn faisceau d 'honorabihtes et 1 de consciences, des homines de cceur et des homines dt? genie, et lo radicalisme aura cesse d'fitru nn danger pour la patrie de Washing ton ct la republiquc de Jefferson. Mais il fau drait se hater. Ft cc n'est pas le Whigisme ou le parti democratiquo qu'il s'agit d'exhumer des mines ou de la tonibc, car ils out fait leur temps et se sont perdus plus ou moins dans lo eourant revolntionnaire du jour. Au reste, ces vieux partis de la tradition out etc tues par lo canon de Sumter. Ce qu'il faut a I'heure pre sente, quand ou voit que lo Nord entier a lo sentiment unanime de la foi republieaine, e'est un parti republicain lihiral. Les radicaux ne sont point absolumeut dans Perreur, cornple tementdans le faux, car ils cesseraient d'etre, car ils n'auraient jamais etc. lis out la lueur «le temps et de verite que Pcnvieux Marat , avait dans sa fauve prunelle. lis sont dans le vrai par le prineipe qu'ils rcvendiqucnt pour tout etre humain de jouir des droits civils. Ils seraient encore dans le vrai s'ils se conten taient de revendiquer les franchises eleeto rales pour quieonquo en est digue ct les a me rit, ees. Sur tout autre point, les Hadieaux nous semblent fous ou mediants. Prenons leur ce qu'ils t>nt d'exact et de juste pour en faire une arme contre leurs folies et leurs injustices. La est le point, Ift est le salut. Mais nous pen.sons qu« toute lenteuc est mortelle. Si le peupledcs Ftats-Unis consent plus longtcmpsa I'anoma 1 ie d'un parti gouvernant I'TJnion, si ee parti s etorni.se au pouvoir par la corruption et les lois qrril elabore pertidement, si le droit des minoritts continue a etre foule aux pieds, si Pou ne pent etre citoyen qu'ii la condition for , nielle d'etre radical, si le noiraffirme sa supre matie dans le Sud et devient un moyen de plus , d'usurpatioii, rious n'avons qu'a nous voiler la face et a attendro stoiquement la Un de la re publiquc, finis J'o'ifjnicP. Mais non, la republiquc ne pent monrir. I/heure a])proche du re veil de I 'opinion pu blique. No faut-il pas que le droit reprenne sa place au temple auguste de la patrie ? Ne faut il pas que la loi eessc d'etre redigee aver le glaive, prorlamee par tin homme d'armes, ap pliqiiee par uu caporal d'aventure ? Lo bon sens du peuplo va faire justice d'un milita rism!* sorti de la guerre civile et bouffi d'une vanite insoutenable. C)n se dira bientot que les ccnlcs de rigueiir ne conviennent qu'u ties : 1 : ; esciavcs, qui? In soldatcsque est line importa tion de Pttissie, que ia baionnette est un ius trumcnt tl'oppression, qu'il faut ii I'Amerique; auU*e chose qu'un uiporalisme mouchaidant , la conscieneo et criichant sur ia liberte. Ft quand l'oii pensera que Vhabrns rvrjws a ete' raille en temps de paix, que la loi civile a ete vassalc humiliee d'un soldat, que la plume a ete arraehee violemment ties mains tie J'eeri vain, que les meilleurs eitoyens- out. etr d> e!a res indignesde Iacitoy»»iinete. qu'un 1 'r» siilent f ut oblige de se eotivrir de Pepee d'un subal tern e pour faire obeir un subalterue, qu'un frere attendit tpiatre atis pour reconnaitre son I frerti et lui rehdre sa part legitime de I'h^ri t«tge paternel, il sera repomlu " Cela se pas salt au Japon ou au Beuiu." JVliY A J1'(iFK. Par ordre recent, mais par ordre emanant de qui de droit, tout mrr-jisfrr vst tlesormais, jure devant les triburiaux de 1'Ftat. ( "t st une consequence logique. Ftrecitoyen, e'est etre clecteur, eligible, jure tt lo reste. , Nousavions hier des a tics blanos, nous p«>u vons bit n avoir aujourd'liui des anes noirs. De ctmipetcnce ou d'incoinpetence, »1^ ca pacite ou d'ineapneite, <le moralite ou d'immo ralit ■, tic domicile ou de vagabondage, etc., plus n'est question. Vous ne savez ni lire, ni errire, ni penser, ni parler Cela ue fait rien. Vousavez ete frauduleuscmeut curegistre, bie 11 que VOUS ll etissicz tple P.* ailS, {Ull* uu farceur qtii se menage des voix . . . Cela ne fait rien. I'n riim/m , dit Pl'lvangile ratliral, • r s>;rt l/j>U pouroir. I! doit pouvoir condamner a la prison, anx ft is, a mort. 1! doit pouvoir acquitter, absoudre et inn« • center. I/ignorance jugeant I'ignorauce, e'est le su , 1 ( | 1 1 ' ' 1 ' ■ f blime de Part. { . Montesquieu, 6te ton bonnet. Nouvcllcs. N oi vkat M omh:. 1 ,'ex-president Bucha nan est inieux. 'L'h. Stevens est dans un ctat alarmaut. —Les luadieaux du Nord coininen cent a s'inquictei: de la supreiuatie du u-gre au Sud. —Sheridan a lnaiide au quartier-ge neral que la tievre jaunt; avait pris uu carac tcre epidemiqiie a la Nijuvello-Orlcaus.—-Sur reconimandation medicale competente V>obo) le Preside.!!t a suspendu Pordre assignant au general Xhonias le comiuandemeut du oeine district militaire.—Les editeurs tie la presso conservatrice tie la Georgie se sont re unis. Si Pope ne revoque jxis son ordre 49, ils refere ront Paffaire au President. Que ne transfer ment-ils pltitot les defaites de Pope en glo rieuses vietoires? --H. Kousseau fait beau- j coup de bruit dans la Tribune de New-York, i Fn ii-1- il fait a la Nouvelle-Orleans ? Nous ne I le erovons [»ss, et pen de Louisianais out su que ce general avait ete l'hote de la ville dn : Croissant. - Les Indiens font le diable. —Ce ! qui vaut inieux que tout cela, e'est que la re- 1 colte de vius en California *8»t estimee a 35,- J 000,000 gailous. — Cn juge du Maine a decide f ! j : que la Viiere n'enivre pas. C'est juste, elle so file. Washington, 27.—Le President a assign e Canby au commandement du second district, Hancock au commandement du cinquieme. Le Secretaire de la guerre ne semble guere d'accord avec M. Johnson. 11 uie au President 1 lo droit de revoquer et de deplacer les com mandants militaires.—La nomination de Grunt j est une cot to mal taillee. i NorvKLLE-OuLKANH. — La fievre jaune fait ,14 on 15 victimes par jour.— Les Aldermen | reunis out nomme W. H. Bell voyer de la ! vil'e, S. S. Fish avocat, Ezra Hiestand assis tant-avocat, lo Itepublicriin journal olHeiel. j Pauvre Jribune! File n'eut tjtie trois voix; jet c est elle qui osa 1a premiere, dans des | temps difliciles, arborer le xlrapeati du suf i frage universe! et du parti republicain. La | justice est t'aite d'ingratitude.—Les memos I Aldermen out choisi les directeurs d'ecoles. { Sur vingt tpiatre, netif ou dix sont de cou ; leur . .. pfile. Que vont penser les noirs de | I'aristocratio des sang-meles ? J V ieux M onde.— On dit (pie la France et j l'Autriche doivent insiter sur la formation d'une confederation allemande du Sud, sous ! 'a conduite de ! Autriche. Napoleon et Fran I eois-Joseph aont aushi d'accord sur la ques | tiuu d Orient. — On Uil, d'un autre cote, que le traite conclu ii Salsbourg pour la formation d J uue Confederation allemande du Sud a ete un echec signale, iu liavieie ayant positive* i meat refuse de joindre la baude. Tout on dit, tout inenteur.—Les provinces espagnoles sont declarees en etat de siege par crainte d'une insurrection.—Le Czar est malade en Crimc-e. ; Farragut, celui qui passu j ad is devant la Pointe ; a la lioucane de St-.Jaeques, a zcu une grande ! ovation a Cronstadt.—Les Aragonais out com ! me nee lu danse revolntionnaire en Espagne. Les journaux tie I3erlin <lcnoncent Napoleon ; et sa politique. Napoleon s en moache. Local. , P olitique a S t- J acqles.— L os Clubs ont tou jonrs des drapeaux, des tambours et dfs orateurs , r { . jonrs des drapeaux, des tambours et dfs orateurs — ! Les meetings a out perdu ui leur bruit ni leur en- j thuusiasme—L f ^ blancs, saul rjueajues lj6i'uii}ues i ehampiousde la lx«n|ie cause, s>- ti- nn- at eu dehera | •lu motive,»■-tit. Qui done p».*ut ohiig-r 1< s h<mnete«j j gens A tP'ehnt-r Phtnineur «i>- ia poiitajue du jour ? Ni /antipathic centre 1'atTranehi, ni 1'espt.ir d une j , r^HCtion eompli?Ie, ni le ne'prU de»-devoirs du ei- j toy en, ni l'iu.souciarx'e roupahle de l'komrae ^ moi- ; 1 tig vainru. Lea blanes sont, unionistes, sa«;emen< rg- ; de l'ordre et d- 1 la lib»*rt' ; . incapables de rever le re- , tablissemcnt de lVselavage, p.-ryant avce la plus pose> p. ut-etrc fl signer ie o.nirat de I'association , avec les uavailieiiis aciil-. toujour* p lets a la justice . et a ; equi:e Mais pourquoi vonlfz-vmis que 1'iutel- | ligence et i bonueui se luetteut au niveau des ha- j bleurs t'l ties fous, <pl*i riieuune libit' »-i tligne se tasse soll.eit'-ur, «ju-• 1 • Nelu d un • !-»i de pre^crip- ' ( tioo s'expose aux av.inies des privilejfi,'.s ? Les al franehis se ci'oient !• s rnaitres, parcetju'iN ?ont le ' | nomlire, mais ils rais.tnneut comme si 1 intelligence 1 comme si domain n'etait pas le rectitieatcur d'au jellrd Lui. t emme si le Nord leur vouait un amour etcrnel et d'">iutcress-'. 1 Les radicaux ne sont point dtrangers a cette scpa- i ' ration Ccs^nergum^nes d'en has n'ont-ilspasd^suni, | semO la inefianct;, .'voque les mautais jours du pas- | ' ^«- 4 , stigmatis - les "rebelles," aboiniae les plus jtistes et les plus houorables, proclaim: 1'aristociatie du noir ' et d^cr«te l inf .ritaite du bianc / Nous savous bien que 1'atTiaucbi a fait justice de ces bableurs et de I ces anti-iepub'iicains; mais ia ne liance est rcstee j dans sou esprit contre quicouque a le malheur d'etre j blane- 11 se figure-, et a boo droit, que 1'interei pourquoi le Caucasien est indifferent a la polit que 1 et aux elections du jour. Au reste, qui done l'ap pellc. le convie, le t onsulte, lui tait part de ses esp« - ranees ou de ses craiutes ? cliien qui passe, et si C'.jy habiuiit ia paroisse >t Jacques ou la paroisse Jit-.Jcau-Baptiste, il vaudrait | miettx t'etili- r \es dc>iinees et vtis droits ;i I'lay qu'au : niaraudeur Stranger. Pour nous, nous n'avons u'un conseil a vous ; ' donner. -Timet que de ohoisir deux Frauvais, deux Aileniands, deux Vankees ou deux iiicnnuus, pour ■ f representer la paroisse i?t-Jacques,—pamisse on ils ! n'ont encore use qu'une paire de bolte*.—nous vous engageons lurtemeut ii elite deux lionuetes et vail j iauts uoirs." ! Ll at S a XIT XIUF , — Le "Mesehaeobc" signale de noiubreux cas de tievn? iutt ruiitteiite dans la pa roisse Saint-Jean-Baptiste, et quelques cas de fiovre pernicieuse 11 dit avec raisen "que boil nombre de personnes out le tort de ne pas s'abstenir des ali ments lounls et indigested, Phygi^ne etant impe ricuse et souveraine en presence t>u dans le voisi tiage d'un tKau aussi dangereux que le cholera'' Le ( "Drapeau de l'Ascension." par son silence, nous permet de croire que le cholera n'a heureuse- ' tnent tait qu'une apparition de quelques jours dans i la paroisse superieure. Diverses voix de la jiresse nous laissent esperer tine la peste de la Nouvelle-Iberie est dans sa pe lade Udcroissante, et que le tKau atua bient<">t dis parti. Quant ^ la paroisse Saint-Jacques, elle jouit rela tivement d'nne assez bonne sante. Quelques cas de tievre pemicieu.se. des tievres en frisson insigni tiantes. un pen de scarlatine, et c'est tout. Nous ne saurions tfop recommander aux pores et gardiens des nmlades de faire appeler le mt'decin au premier symptoine de maladie. La fievre peut etre ,4 [»erui cieuse, - ' ct cbacun sait qu'il n'est pas de guerison possible au troisifeme acct s. iii'LL C ase .—L'lllustre et fameux animfil, plus c 1-bre que le hocuf Apis de m^moire ^ypti«nne, fit tani parler et procMarer daos cc-tre Conr de \n\n j District, vient de p^rir mis^rablement. II g'est noye | dans le puitade sou niaitre, la tete la premiere et leg pattes de derriere en Pair. Pauvre bull! On n'atta quera plus d<5sormai| ta moralite et ton earactere, et 1 eloquence, en te perdant, perd un sujet fecond en periodes cic^ronienues et en puissants moyens ora toires. Lugete CamoenflB! C onvention de M akcijanim .—Les marchands de St-Jacques se sont K'ums le '^9 Aout. Seance te nante, ils ont redigi' et sign«'* une petition adress6e au gdn^ral Sheridan, demandant la suspension de la loi du 21 Mai 1866. Cette loi de notre deraiere Le gislature autorise le planteur h, vendre. sans 'licence 5 d'Etat et de Paroisse aux affranchis et aux employes de son habitation. 15ATGAUX.—Presque tons l»»s bateaux du fleuve se sont ligu«'s pour imposer un tarif et tuer la con currence. Un fond ctjnimun doit etre ere<5 pour cou-1 ler tout bateau qui ne. voudrait pas entrer dans la : lignc. Ces rnemes "palais tiottauts" delivrerontdesorinais le iret dans des conditions "apparently"' bonnes. ' "Apparently" nous semble delieieux. Les matelots 1 vident un baril de whiskey, le remplisseut d'eau, ct j le baril est dans des conditions "appareiuinent" ex- j cellentes. M okt. —L ne foule nombreuse assistait mercredi d ernier aux funGrailles de: Mme.-Vve. P iehue . M i chel, d6cC*d6e a St-Jacques, ii Page de bG ans. i Mme. Pierre Miebel avait vu passer devant elle p' us d'une generation ct appartenait a l'une de ces vieilles families Creoles pour qui Phonneur, la pro bite et le travail sont les v.'ritables titres de no blesse. Connue de tous, respectee de tons, aimee ; tous, elle n eut dans sa tongue existence qu'un seul ut unique mobile a toutes ses actions: le bien. LES IUKOLE8. I AL'X ATTAKArAS. On dit que !e.s Cr<^olf« Sent vam'tfux, hableurs, Ko'Jom »nts en paroles, iJuelli-vtes et fouiiieurs. Je conriai.t pen Ja ville, Son Coii^eil, ne mouchards, ^.1 populace vile, fcii'S courtiers, ses richards. U lioiu'l'll en soir. i'afflr.n. <4'>oiqu il en suit, j affirine i , 1 | i i j . | : ; U lioiu'l'll en soir. i'afflr.n. <4'>oiqu il en suit, j affirine J Hiiut, s*n* ii<iisioti8, Ct ie pour un seul infirnie Vuus cumptei trois lions. Qunnd le soleil se lis sont deja eves, C'liasaat.i loin le reve , Des luisirw envoles. Par tin fulfil cl'(*ie, Vers in terre d'ou monte L't^pi de liberie. Je ie« vois a ciiaque liMire. aux champs uu Pon ineis Le pain ties laboureuts, (sonne ' Tiavailler en InVer, tr<tViiiller en automne, S.i/is compter ieurs sueurs. f^es vieil.'ards, les enfants, et quelquefois les feuimes j Accomplissnnt ain>i l»* saint travad des «mes, I)es til* et des e^oux, Je connais un enfant de dt* ans. Ii s'appelle D'un nom bien gloneux. Son pere, un general, fut un noble "rebelle'' ('onibaitant pour Nes Dieux. ht re pere e*t toriibe qunnd le cri de "victoire ' I Sonnait dans le cJairon, Passant | o ir li«?rii -<f^ un souvenir de gloire, U t.e t5^e ei ;on nom. L'enfunt de dix ans '-Non. 8 \ ail!ant, joveux. content, il laboure la terre Kt se noinirie M olto.i. J G. FlilJlLLETON 1)1" LOUISIANAIS,| Impressions de voyage. —O— LES INDIENS. 1. Ami B ocvajn , a vous. -o ii y ft quinze hum . ! Quel abime ! CJue de roves, d'illusi.ins, d'idees, de projets, de de quiuze ans ! ("est a p im», quand je penclie ma vieille tote d«'-plumee sur ce jaiits t«'n«'breux, quand jVS'oque en sorcier les elmses du pafls« { , si j'enteuds monter des profondeurs uu sou qui me rappelle la jeunesse et ses sourires, 1'amour et sa croyauce. | | sa croyauce. llcJas! Si les in>*rts rsssuscitent, ressusciteivmt-ils avec le Irais visage d>' vingt-trois ans, lorsqu'un invsterieiiy g.'nie vt.us chantait d l'ame un de ces motifs divins qui vous emportaient dans If niontle radietix d- i s esp> ranees inlinies ? Ressusciterout-ils j 1 lines. croyants, rose?, souriants, bons, pctant au frout I'aureole des anges, vi» rges et parfunu's comme Ces creatures que Dieu s'est plu a cfeer dans une heure de benediction ct de tendresse 1 liessuscite ront-ils vieiilis. glac.es, «'goistes, contamines et souil les par les turpitudes d'nne vie honteuse et erimi nelle J Myntere J'avais vingt-trois ans. Le navire qui ni'- inportait d'un monde a 1'autre, moi pauvre incennn de l'exil, s'appelait la "reine de | 1 Ocean." II marchait Ientement au grt* deTn^-d' Ifrs, carl] me tardait de poser le pied sur le conti nent aim ricain. Lt cependant je ne rne sentais point attir6 par les | merveilhrs d une civilisation soudainement 6closc ' aux rayons de la liberty moderne. La ville d'un Jour, de venue plus populcuse que Baby lone, n 'a vait aucun at trait pour mon imagination faliguSe des splrndeurs de Paris et des bruits de Londres. Ce n'etait pa« non plus une admirable nature, une nature de vierge sauvage secouant les plis verts dc sa robe nnc'ricaine, qui m'appelait au lointain dans Irs vagtics cmpourpr^es de l'Occident. i L< Capitole de Washington, les palais de majbre i ; J , P*IX DES ARM OH CES* Par carrl de diz lignec, on moins, poor la pr§» mi ere iasertioa, SO Par carr6 de ckaque publication •ubigquente .. 15 Les coMMUNtvces de nature peraonnelle, et lea avis a l'ann6e se r6gJeront dt gr^AgrCavee lea Iditeurs. La Hbw itAfinit on commence 1« lleenee. de New-York, les murmnrantes et myst^rieuaea fe* r6ts du Nouveau-Monde n 'avaient pas m6me pour moi le charme de Pinconnu. II y avait trop de Car* tbage dans tout cela. Les virilit^s pr<?coces f ont des monstruosit's de cirque. Le temps fiut t6t ou tard justice des peuples qui n'ont pas eu d" adolescence. Les notes de Chateaubriand me darfsalent dans la t6te. Pourquoi cet homme, profond incr6dule qui s'est c harge de faire pieusement la toilette aUx morts, na ture egolste et plus sceptlque qu; Byron, se trouvc' t-il dans les pas de chaque jeune homme qui frappn religieusement a la porte de la vie ! Je n'en sais vraiment rien, mais j'affirme que Ch4teaubriand eat. un habile myatlficateur. II fut catholique comme if fut royaliste et poete, e'est-i-dire diplornate. L'au* teur de 4i Ren':' , n'est qu'un disciple de Machiave), et quand il achetait la berline de Talleyrand, il ne purifiait ni ue souiliait la berlino de l 'uv^tjtte d'Av tun. Mais l& n'est. pas la question. Chateaubriand atait poetisd avec son magique co loris les Indiens du IS'ouveau-Monde. Son Chactas etait un viettx sage, son Ataia una ravissante creature, sa C^luta une "dolorosa toater"' de la savane embaum<?e. Ses guerriers Etaient forts, braves, h^roiques, rement iudependants, n^s pour !a vie libre, superbea i dans leur pirogue d^corce qui glissait comme une mouette sur le lac argent^ ou sur l'immenae Missis* j sippi. Outou^amii ^tait un id6al de d^vouement et du grandeur, un h'-ros dont se serait empar^ la legends paienne pour l'61ever au-desstls des demi'Dieux. , Kn v6rit6, lorsque la civilisation moderne a rtduft i les hommes aux proportions d : une 6galit€ deplorable* j lorsque le chapeau d f un laquais devient chftpeau d« ! maitre par la soustraction du galon* lorsque voua nft ) pouvez faire jouer a l'aise votf^ 6nergique indivi* I dualite dans le petit cercle legal d'une foyaui£ oil I d'une republiquc, n ? est-il pas alors naturel de fevpf . au monde primitif, a 1 independance absolne de j Thonime dans la forfet, 4 Plndien poetiqusment ap ) puye sur sou arc 1 ! C'et Indien est mi-nu, corps luisant aux rayons dfl soleil, empanachee de plumes ^clatantes, torsfl defiant h'Apollon du Belvedere, g^ant robust© qu« n 'ont pas ^tiole iea i&pres et les maladies du sidcle, Sa femme est sa sen ante et sea enfants rouges jouent avec see filches. Vous vous plaisez k croire que ce sautage a dea id6es d'un ordre sup6rieur, des sentiments religieux que n'anient point les horizons born ^s d 'une villa de bruit et de boue, et que son Aine fiotte en liberty d;ins les espaces infinis du Grand Esprit. Comme il est trugal. comme ii ne se d£aaltfere ja | mais qu a l'eau des fleuves, vous ne lui supposei point la lachete des gourmands et l'hebetement dea | ivrognes. II vous rappelle le l^gendaire Adam de PEden biblique. La peau rouge est un charme de plus pour cet enfant de la nature. Mon amour pour les Iroquois s'explique dottc sans peine. Quant il mon amour pour les Iroquoises, j'en par* lerai en temps et lien. L T n jour que je battai? le pav6 de '•Broadway,'' toujonrs marotte eu tete, toujours Indiens trottant dans ma cervelle, je m'arretai devant la boutique d'un imagier. Comme les petits enfants, j'adoie les images. Que de livres n'ai-je pas lus par les gra vures! Bien m en prit de m'arreter devant celte boutique. Une magnitique vue du Niagara ornait la vitri6re du marchand d'images. C'etait splendide et beau comme nn paysage oii 1'homme n'a pas mis sa hutte et son cabaret. Le fleuve roulait en bleuatres m^andrefi, bondissait aux "rapides," tombait en nappes majes tueuses dans un abime sans fond, reprcnait tranquil lement sou eours et dLsparaissait entre deux rivea pittoresques et sauvages. Les arbres d^charn^s de la rive ressemblaient ft des t»'moins 6ternels et gra* ves de c<- spectacle solennel. Pas de Xew-Yorkais, pas de Parisiens. pas d'Anglais. Un Indien seul etait debont sur le bord du gouftVe. Cet Indien me parut aussi grand que la scene Apr^'s avoir admir^ longtemps, je me dis: "tu par tiras demain." Kt le lendemain matin je partais. Trois chemises, une paire de souliers. quelqu-a livres aimt ; s qu'on emporte partout, un sac de trou pier fr ant; ais, un b ft ton de pHerin, ce fut li tout mon bagage de Bias. Quant & l'argent, j'en avais assez [tour ne pas mourir de faim, pas assez pour vivre, trop pen pour itispirer l'idee d'un crime. Au reste, l or est-il necessaire au desert, dans la solitude primi tive, parmi les Indiens qui marchent nus et mepri sent les splendours de la civilisation blanche? L'ar gen' est bon pour l';tnberge 06 Ton assassine, non pour le wigwam on l'hospitalit6 est une religion. Je me disais, avec une naivete d'enfant, que le calumet de paix est un meilleur introducteur que le dollar am6ricain ou \c d rmhlon espagnol. Et puis, comme passe-port d'explorateur dans les tribus indiennes, n'avais je pas mon crayon de dessiuateui* 7 En ta* touaut sur le. carton les figures tatouees de la tribu, je in'attirais les bonnes graces de tous les Chactaa d'AmCrique.. Qui sait ? Je ponvais devenir un sa chem rcV '-r.' et puissant. 0 reve, nourriture aerienne de la jeunesse f Je ue do ut ais vraiment de rien, car j'avais la foi des illusions. Mon objectif <*tair la cataracte du Niagara. Au bord de ce fleuve, d^versement d'un lac dans ufl autre lac, je devais trouver le hardi saUvage do ma gravurc naw-yorkaise. Une fille de la solitude, plus souriante que la bergere de Virgile, m'aftendait soua In fVfllel .P n/nomhro o-rar,r1 D . r U. flu la traiche penombre des grands arbres. Elle In fVfllel .P n/nomhro o-rar,r1 D . r U. flu la traiche penombre des grands arbres. Elle me pitv nait la main et baisalt ma patipifere. .!<• ne savais point la langue du Sachem et de Is viorge iroquoise, mais je connaissais le langage dia ccetir et la graminaire des levres. C etait uu ravissant projet. II vous faut dire que mon pedestre voyage k Gra vers l Etat de New -York ne fut signal^ par aucun : incident remarquable. J'admirai Padmirable llud' : sou, reais j v tronvais trop de maisons, trop de villas, I trop de cette detm -nsture oil Part bourgeois a d £fi* j gur6 la perspective. j A Albany, capitale qui n'etait point • n ore le pot I de-cbambredes legislateurs radicaux, j'cus toutes les peines iuiaginubles 4 me procurer un mprceaii de pain. Maisons privfces, maisons pubLques, maiaoxn* interlopes, tout *tait fcrme, except^ les temples ou