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•â^Btirontj du jonrnal, pré» da College Jef ferson, St-Jivques, rive gauche. KaS^I'our lettres, journaux, échanges et pa penmes, adressez à Content l'osl-Oj/ice. AGENTS DU L0U1SIANA1S: A. O. HoMAis, 97 rue St-l'iOrre, Noirvelle Orléaus. Felix Revsaud , Donaldsonville, Taroisse Ascension. Dr. P. M. L ammiemont , Bayou Qoula, Pa roiaee Iberville. Amuiioi.se Moctox , Paroisse Lafayette. , , iielie-mere des gêné- l 0 ; | j nr 00 j < r an Immigration. III. Non« avons dit dun3 uotro précédant article quo l'Europe était un trop-plein et l'Amérique un trop-ville. Dieu, le grand équilibriste social, veut donc que l'Europe et l'Amérique se complètent l 'une par l'autre, que la misère trouve sa fin dans la liberté, que les Continents se lient dans une même pensée d'intérêt et de grandeur. Quand on songe au fourmillement humain de la vieille Europe et aux immenses et riches solitudes de la jeune Amérique, on doit accepter comme un fait, providentiel et divin la découverte do la | rttpvtr. La vapeur est le puissant véhiculé de 1 immigration et le moyen d'échanger ses for ces, ses produits, ses idées. KM»' est 'e pont qui relie les hémisphères inconnus pour une mémo harmonie de bien-être et de dignité. A ceux qui nous contesteraient l'action de la Provi dence dans les evolutions et les découvertes de l'humanité, nous répondrions que la va )>eur ne vint point anéantir la révolution de 1776, mais qu'elle est venue plus tnrd appor ter chez nous les soldats do la paix et du tra vail. Ces soldats, ce sont les pionniers du sol, les citoyens futurs, la s* rations libres et aflraneh Quand les Etats-Unis comptèrent vingt-huit millions d'Ames, quelques peureux s'écrièrent : n'est assez ! On songea h la muraille de Chine. N'était-ce pas folie ? Deux cents millions d'è tlvs peuvent graviter et vivre à l'aise sur ce continent privilégié. Au lieu de s'opp< déversement de l'Europe eu Amérique, il est , . . inoderne. C eux qui viennent ont la pioche ou sag«' ce mouvement l'ontil pour arme, et ce ne sont point les lian tes nfl'iunées et s.-uiviige« qui se sont. partage l'empire romain. Notre terre les attire, notre république les séduit, et leur rare est la nôtre. Eu vérité, nous nous étonnons que le gouver nement fédéral n'ait point lin ffrréhiire de l'immigration, comme il a un sm-iluire des fi. nauees ou de la guerre; nous nous étonnons aussi que le Congres, lui qui ne suit comment gaspiller l'or, ne eonsaVre pua chaque année quelques millions de piastres au pn tuit d'Allemand- on d'Irlandais, l'i navires transatlantiques accueillant tous les pa riaa d'Europe, ce serait l'une des plus belles des plus généreuses et même des plus profi tables idees du ilix-neuvienie si. Unis ponvi nt et doivent la ri al lisation serait l'une de leurs gloi Le* l'.tats 5° I i.-iu «K , I Ou.-st infini, a peine I pielipies cliassonrs in inculte qui s'étend «la foulée par le pied d diens, que ne la eoneede-t-on généreusement nux familles qui demandent abri et protection à la (frande famille républicaine du Nouveau Monde ? liismark, annex, onn.ste du desp,,- | tisine prussien, ne brandirait plus lenee avec . ' i - rois ne feraient plus | ., îumain pour a pos m«siod d un champ trop convoite. L eqnilil.re ! uo population s établirait sans coup ferir sur un globe ou les existences deviendraient sa autant d'insolenc couler des tlots d crées et les droits inviolable«. On a parle de la mission des Etats l'ois. Eu effet, l'ieuvre des Etats-Unis peut être une noble et chré tienne mission de rachat et de salut, la ré demption politique et sociale de l'humanité. Les rois l'ont bien compris, eux qui ont très ailli d'aise aux cris de nos fureurs intestines, qui voulaient organiser l'Empire et l'ai mlutismo » nos portes, eux dont la der, liere heure approche et va sonner au tocsin des re volutions sociales. Cette mission pacifique est l'invitation à l'Europe affamée de s'asseoir fra ♦cruellement à la table du bien-être et de la li- j berte. Elle nous dit qu'il faut convier et non repousser, donner et non vendre, aimer et non haïr. Outre qu'il y a grandeur et no blesse dans uno semblable conduite, o libres citoyens de l'Amérique de 1776, il y a eneori intérêt et profit. L'homme dans la solitud c'est la solitude «'animant, vivant, s'embellis nant, produisant des richesses plus reelles et plus durables que celles d'une Californie ; c'est la terre qui donne, la ville qui se cree, l'industrie qui monte, le commerce qui se de veloppe, la natu,nahte qui grandit, le bonheur qui se generalise, le droit qui rayonne pour tous et dans tous ; c'est la fin de la misera, de l esclavage et du proletariat européen. On dit, et 1 histoire le prouve, que l'Asie fut autrefois le berceau de lac, vi , sat, on. Jerusalem et l'y, -, Bidiylone et Troie, la Bible et Zoroaste sont en effet les éclatants souvenirs de cette heure historique, mats la cxvil.satiou n'avait pas dit son dernier mot et sa dernière pensee au tu,s teneur berceau de l'Kuphrate et du Tigre. L avenir a toujours la reserve des moissons infinies. La civilisation theocratique pass» donc en Europe pour s'y rajeunir et se com pléter en un droit mieux entendu, plus gene rnl, dans lequel le peuple aurait accès au sanc tuaira. Et la Grèce a brillé d'un immortel éclat. ivlifriMM dans lea tempi«« de Minerre et d'E Ce £mmmm JOURNAL OFFICIEL DE LA PAROISSE SAINT-JACQUES. Vol III. FaroUne Saint-Jacques, Samedi 9 Novembre 1867. No. 14. leusis, philosophique avec Socrate et Platon, libre sur l'Agora d'Athènes, patriotique anx Thermopyles et k Salami no, artiste avec Phi dias, inspirée et poétique avec Euripide et Sophocle. Rome vint à son tour et nous don na sa jurisprudence, son code et la langue har monieuse de Virgile, de Cicéron et de Saint Augustin. Enfin vint la France, la troisième et non la dernière personne de la trinité civi lisatrice. La France est la nation-messie, la crucifiée du Calvaire humain, celle dont le nom n'a pour insulteurs que les mauvais lar rous de la sublime et éternelle légende. Le sang de son cœur ü fécondé les siecles passés, le souffle de son esprit est un évangile de li berté. la force de son bras a tenu sur les fonts baptismaux le jeune peuple de l'Amérique ré publicaine. Comme le bon Samaritain, elle s'est penchée sur toutes les misères et toute» les douleurs de ce monde, pleine d'amour, de dévouement et d'héroïsme. Sa revolution, moins les pages sanglantes de quatre-vingt treize, est la plus splendide epopee des temps vécus. On se demande, en tournant ses feuil lets, si Dieu n'ii pas écrit les premiers mots du chapitre et choisi les lutteurs du drame. Et maintenant que l'Asie a donne sa lu mière, que l'Europe a presque accompli xa tftclu* de missionnaire, pourquoi l'Amérique ne serait-elle pas' la Mecque d'un nouvel O rient ? Si la statue de Pierre le Grand a le re gard tourné vers Constantinople, l'Europe a la main tendue vers l'Amérique. IV. Mais sortons des généralités qui ne touchent qu'incidemment à notre sujet, pour dire un dernier mot sur l'immigration en Louisiane. Répétons-nous au besoin. Il nous faut des Allemands, enr les Allemands sont d'excellents et courageux colons. En se réfugiant eu Amérique avec la famille — aïeul, , f . . .... .. . . . . pore, enfants et filles—ils renoncent a tout ja mais à leur patrie européenne. La seule pen see qui les domine est la pensée do jtropriclé plus ou moins immediate, et c'est pour nous jUiie garantie «le travail, d'économie, d'ordre et do stabilité. Aussi devons-nous les par mi nous, nous les attacher par un lien solide durable, eu faire nos égaux en citoyenneté et en droit. Ils peuvent être fermiers, engages ou associes, mais ils doivent devenir proprié - n , s <. e j [„„lurtiw l'entre nous qui |>ousscruit la li béralité jusqu'à l'association détournerait à notre avantage le courant des pionniers, car sou exemple .serait imite de tous, car les co lons vont où lu maison est construite et le vil lage hospitalier. La terre se cultiverait, des richesses nouvelles et inouïes jailliraient du sol sous la main du travailleur intéresse, des industries inconnues prendraient naissance du jour au jour, le planteur et l'habitant eut l'hypothèque qui les tue, la plan talion cesserait d'etre une non-valeur que l'iru | intent usa mire k * plaisent à anéantir, le capital du banquier deviendrait l'humble serviteur du sol en culture et du produit en mouvement, lu population augmenterait dans des proportions incroyables, la Louisiane ne serait plus à la merci de quelques noirs pares seux ou peu économes, le monde politique ne ressemblerait plus a un tripot .l'intrigant*, ,1e f utls ,, t ( | ( , empiins, et le propriétaire actuel n'aurait pas la douleur de se voir chasse inipi nt du foyer de l'ancêtre. Car il ne tovabl hmt , m . Ilütr<> Uünuelir ct rhonnottr j e | CL . UÏ j UuUS ,, ut , un hfrj .... r i . i . • premiers I.ouisianais deviennent les derniers et disparaissent, quand ils peuvent encore vi vre, dans les plis du linceul et du néant. liest ! Lonisiano lU , s ,, oms glorienSt ct ,,, s mmut »loivont rester g!c orieux. Quelque penible que soit le travail impose parle temps et la néces site, il faut accomplir courageusement « t sim plement sa tâche. Rappelons-nous nos peres Acadiens. Ceux-là n'avaient pnint d'esclaves, de terres défrichées, de maisons splendides, «1«• sucreries, de moulins et de machines a va peur. Ils ne possédaient qu'une pioche, une ! hache, une charrue, deux ou trois bœufs, quel ques arpents de terre couverts de ronces et de broussailles et un miserable log-huwu; mais ils avrient fi ! i j ou rage et vertu. Amis, «i nous ne savons pas prendre de sa s et promptes mesures, si nous n'attirons pas à nous l'Allemand robuste et bon, si nous nous entètons,ft compter sur un noir qui com | 80n abrutissement par ,a politique .voici ce qui nous attend deuiaiu :— La propriété s'endette de plus en plus, la terre devient in culte, les levees s'eboident et ne se reparent ' pas. les produits du sol sont insuffisants à payer taxes, les prêts usnraires hâtent le mon fatal, les affranchis se démoralisent à vue d'œil dans le club ou au /^//, le désespoir s'empare de l'homme et le rend inhabile à toute œuvre de salut-, etc. Quelle est donc la conclusion for j cce d „ triht( , etat (k> ell(|8eg , y (1( , u | lnmiere et du lHlllht . llr d , lns lm M avenir , i H e!xs ! l'heure de l'expropriation est venue, l cnr Jaif do V( . nisi . vcllt son BorwM de chair humnin<> . L'habitation avilie se donne « rilnlrier qni la CODV( , itllit d ia | ongtf . mp8i et |a fami||e dqiogsfdee et p d Uli . s „ablement le chemin de l'exil, craignant de regarder en arriéra pour ne pas pleurer, pour éviter le sort de la malheureuse femme de La revolution française, dans tin moment supreme où l'injustice devient parfois de la justice, avait vendu les biens immenses des emigres et du cierge. Le milliard d indemnité de la liestauratiou a peut etre justiQè l'acte, Qui donc acheta les douiaiues du seigneur et le* monastère* du clergé ? Ce n'eit pas ta paysan à peine affranchi du servage, car son heure de propriétaire n'était pas encore venue, bien qu'il fut digne, lui, de toute liberté et de tout droit. Hon pécule de serf ne lui permet tait guère de convoiter le chftteau seigneurial. L'acquéreur a vil prix fut le capitaliste. Main tenant con naissez- von s l'histoire de la fameuse société surnommée Bande noire f Elle coupa le domaine vaste et princier par milliers de morceaux et vendit à des prix fabuleux ces milliers de lots. Le paysan s'y jeta comme sur une proie et fit bien : la propriété, c'est la li berté. Quant au chftte.au, splendeur désormais inutile et improductive en face du morcelle ment, il fut morcele à son tour. Le marbre alla à l'eglise, la pierre à la maison, la char pente partout ; et les meubles des ancêtres s 'é parpillèrent dans la commune affranchie et mu nicipale. Aujourd'hui les châteaux sont rares eu France et ne ressemblent plus qu'à des maisons bourgeoises. Les parcs immenses ne sont plus que les forêts de l'Etat ; les garennes réservées manquent de gardes-forestiers ; les colombiers du baron sont devenus granges ou écuries. Telle est l'œuvre du capitaliste, telle fut l'influence de la Bande noire. Pour nous, nous ne savons quand viendra le morcellement en Louisiane, mais nous de vons nous y attendre un jour ou l'autre. Faut il alors qu'il s'opère au bénéfice des usuriers et des capitalistes et pour .la ruine des pro priétaires actuels ? Est-ce la Bande noire de demain qui doit appeler l'Allemand et l'étran ger en Louisiane ? N'est-il pas plus logique à nous de convier l'émigration européenne an partage de notre sort, quand nous sommes convaincus que nous trouverons, en agissant ainsi, fortune, dignité, liberté, affranchisse ment et gloire? Amis, réfléchissez et n'hésitez pas. Les mo ments sont précieux, la minute est grave. La dette s'accumule sur nous, nos forces s'épui sent, l'herbe nous envahit, le Juif Yankee guette dans l'ombre en compaguie du chica nou de Ilabelais. * Nouvelles. Nouveau Monde . — Les poteaux du télé graphe, qui ne parlent pas toujours correcte ment, nous disent : La legislature «le New York est composée de Démocrates, le Senat aussi, selon tonte probabilité. — La Legisla ture et le Senat du New-Jersey sont égale ment Démocrates — Le suffrage b'anco -negro et le suffrage maseulino-fcmelle ont ete re pousses dans le Kansas par 10,000 voix de majorité. Les femmes ont le vont en poupe dans le Kansas.- l'airchilds est nomme dans 1 Wisconsin a une très faible majorité. — L< s uffrage blanco-ucgro a ete enterre par les électeurs dti Minesota William Marshall est probablement élu k une très insignifiante ma jorite. Au dire de la Trihnne de. M. Greeley, la majorité democratiqife est d'au moins lO.IJOO voix dans l'Etat de New-York. Novvej.i.e-Oiilf-axs .- Mover avait destitue le shérif Hays. Cnthliert Bullitt avait momen tanément accepte le sherifat de la Nouvelle Orlcans. liullitt s'est ravise et a resigne. Le general Mower a done réintégré Hays. Loue... Vieux Monde .—Le télégraphe transatlan tique, qui n'a pas de poteaux et n'en parle pas plus correctement pour cela, dit : Une di vision de l'armee française n occupé Rome. Garibaldi, campe a Monte Rotondo et somme de se retirer, a répondu qu'un soldat ne crai gnait pas pour sa vie et qu'il ne comptait pas le nombre de ses ennemis. Garibaldi et ses hommes ont rte surpris, pendant i Tivoli, par sept ba troupes pontificales qu'ils marchaient vei taillons du Pape. L« avaient 7 canons. La bataille .Iura deux heu res à Monte Iiotondo. Neuf ceuts Garilml diens ont etc tues, mille faits prisonniers. Mfiiotti a ete blesse à la jambe. A la fron tière, les garibaldiens ont tout abandonne, excepte leur propriété personnelle. Garibaldi est prisonnier (sans doute de Victor-Emma nuel.) La défaite est comp ete. Les Français, volontaires exceptes, n'ont pris aucune part a Taction, mais ont permis par leur presence à toutes les troupes pontificales de marcher contre les révolutionnaires, l'as de eolii&ion entre les Italiens et les Français. Humeur est que Garibaldi*, décourage par la défaite, brise par la douleur, hagard et desespere, deve nu foU. Mourir entre une armée française et nue armee italienne, desavoue par la politique, n'ayant sous ses*ordres que 3,000 hommes, ce n est pas mourir sans gloire. L'œuvre de confusion et de roueries diplo matiques va commencer entre Victor-Emma nuel et Napoléon. Bismark est derrière avec s*)s lourds bataillons prussiens. Local. Acadiens . — Dans le précédent numéro nous avons parlé de l'infâme guet-apens de 1755 contre ! •s et honnêtes Acadiens, et nous en .von, : les bra tout naturellement et tout historiquement crédité les Anglais. L historien Rameau était notre autorité. Vtjici maintenant comment eut lieu, le 10 tembre 1755, l'expatriation en masse de la popula , tion la plus généreuse et la plus outragée qui se soit trouvée en Améiique. Notre autorité, en ce cas, est M. N*y. M. Ney a publié en 1S31 l 'article suivant dans la ' Revue des Deux Mondes": 4 'I^e 10 septembre tut le jour fixé pour l'embar quement. Dès le point du jour les tambours réeon 1 oèreot daas lec villages, et à bait heures le triste son de la cloche avertit les pauvret Acadiens que le mo ment de quitter leur terre natale était arrivé. Les soldats entrèrent dans les maisons et en firent sortir tous les habitants, qu'on rassembla sur la place. Jusque-là chaque famille était restée réunie et une tristesse silencieuse régnait parmi le peuple. Mais quand le tambour annonça l'heure de l'embarque ment, quand il fallut abandonner pour toujours la terre crû ils étaient nés, se séparer de leurs mères, de leurs parents, de lenrs amis, sans espoir de les revoir jamais; emmenés par des étrangers leurs ennemis; dispersas parmi ceux dout ils différaient par le lan gage, les coutumes, la religion, alors accablas par le sentiment de leurs misères, ils fondirent en larmes et se précipitèrent dans les bras les uns des autres dans un long et dernier enibrassement. ''Mais le tambour battait toujours et on les poussa vers les bâtiments stationnés dans la rivière. 260 jeunes geus furent désignés d'abord pour être em barqués sur le premier bâtiment; mais ils s'y refu sèrent, déclarant qu'ils n'abandonneraient pas leurs parents, et qu'ils ne partiraient qu'au milieu de leurs familles. Leur demande fut rejetée, leg soldats croi sèrent la baïonnette et marchèrent sur eux ; ceux qui voulurent résister furent blessés, et tous furent obli gés de se soumettre à cette horrible tyrannie. "Depuis I église jusqu'au lieu de l'embarquement, la route était bordée d'enfants, de femmes, qui à ge noux, au milieu de pleurs et de sanglots, bénissaient ux qui passaient, faisaient leurs tristes adieux à leurs maris, à leurs fils, leur tendant une main trem blante, qu'ils parvenaient quelquefois h réunir, mais que le soldat brutal venait bientôt séparer. Les jeu nes gens furent suivis par les hommes plus àg \s. qui traversèrent aussi à pas lents cette scène déchirante; toute la population mâle des Mines fut jetée à bord de cinq vaisseaux de transport stationnés dausi* rivière Gasparesux. Chaque b&tir.ent était sous la garde de 6 officiers et 80 soldats. A d'autres navires arrivèrent, les femmes et les enfants y furent embarqués et éloignés ainsi »-n ri ias.se des champs de la Nouvelle-Ecosse. Le sort aussi déplo rable qu'inouï de ces exilés excita la compassion de la soldatesque même "Pendant plusieurs 6oirées consécutives les bes tiaux se réunirent autour des ruines fumantes, et semblaient y attendre le retour de leurs maîtres, tandis que les fidèles chiens de garde hurlaient près des foyers déserts."' ' 500 f«™ brûlée,; 2, OOO 5,000 veaux, 600 cbevaun, " s chous furent i bdruifs, 3,000 vache 12,000 moutons H 800 s» ul district des Mine Expatriate disent Com dk District .— La Cour s'est ouverte luu di sous la présidence de 1 honorable juge Beauvais. Shérif. greffier, avocats, jurés, curieux, tous étaient ... . . , »atriatior, expropriation et vol, ce» trois mots , j j t . . . . . « la conduite des Anglais envers les Acad «*ns. | présents. La boîte à jury avant «'!«'• remuée et renn : seien 1 habitude antique et solennelle, seize noms j sortirent, ''dont auxquels/' pour parler français, s | étaient blancs, cinq noirs, d»*ux mulâtres et deux , n ! j,- s j r ,. ! s u y ! laute ang blanc dominait dan.i ia p Au res qua irdevoir, •sprits, la Ue remplir cousciencieusemer ait U des ignorants et de pauv •u était point à eux. L'un d'eux nous a paru uupço fort je ; la loi, Entre autres offenses soumises à la décision de la Cour est un tait d'une grande importance, philoso* phique. Le voici : Des mulets out été cruellement maltraités, et le jury trouve lieu & poursuivre. Certes, i les mulet»sont têtus, l.ien têtus: mais faut-il nom est quelquefois un icer l'offense. Dra e. II avait incontestablement l'âge requis par r messieurs les enregistreurs ont trop fidêle •compli leur devoir pour qu'on puisse les lier d'une erreur. Comme de juste, le docket était volumineux. Cent et quelques affaires civiles ou criminelles! Il parait que la vertu et l'équité ne sont pas encore a l'ordre du jour. C'a viendra tôt ou tard, ia vertu ! même quand on y songera le moins. Quoiqu'il en soit, le grand jury a trouvé matière à poursuite dans plus d'un cas. Il ne faut pas s'en plaindre, car la facile absolutio engagement indirect à reconnu con -'lait trop cruel, mais doit-on pécher par l'excès contraire ? rait lt cheva es rosser jusqu'à la mort ? Non. car l'humanité nd jusqu'en bas de l'échelle animale. Que ge laboureur sans mulets, sau.s bœufs ou sans chevaux ! Le serviteur le plus intime, par toujours le plus inutile, doit être trait- chrétiennement homme, philantroplnquemenl s'il est, béto. Entre autres étrangers devant lesquelles Montes ait ftté petit et. «»US ' V€»l et p. upable. 1 la dans u lent des Etil •yons qu un jury, un affranchi noir, est accusé e demain ou après demain reconnu iré, accusé, peut-être criminel, tout nie session, est une incontestable ideur de la liher.té. Si M Johnson, t s Unis, ét us, iSuiiin j egt r mis en accusation par et "tutli quanti" agi !«• Conpri'B, S raient-ils de ISmi sign,-. Le petit jury condamne impitoyable- j mont les voleurs, qu'ils soient blancs uu noirs. Et ! ce petit jury est composé d'atl'ranchis. | Ses verdicts sojrt «Sapes. (.< qut lionsdar.s cette ses siun. c'est le langage clair.pK-ci», naturel, a ht por t*"' de u,u »' de 1 " vuc » t J >' district H. 11. Carver. Au "Mkschachrk " — Ami voisin, le "Louisia nais" vous a *'té expédjé par nous -d'abord, par le maître de poste du Couvent ensuite. Et cependant le U. S Mail n'a pas fait naufrage entre St-Jacques et Si-Jean-Baptiste ! Donc on vous aime et on vous salue. de la paroisse St-Jacqi.es uno mslsdie assez étrange ! qlI) , | ul , pourrllit I10mmer .. craoW t e/ - c , tte maIlllli ,. : llans loa moi9 dl . s,, ptPlnbre et d 0dub ,,. se lvrmiw souvent d'une manière fatale. Comme elle est locale., Aux Médecins.—Il existe dans V„n des districts circonscrite h uu district, sans doute produite par cause locale, nullement comprise et rarement v etie. nous nous étonnons a bon droit que la faculté médicale de St-Jacques ne s'en préoccupe pas d'une façon spéciale et scientifique II ne s'agit peut-être que d une Simple analyse chimique a f;,ire, analyse de l'eau. Quand un principe morbide est local, il est facile A saisir, à déterminer et h combattre ; mais c'est au» hommes de l'art que reviennent le droit et l'hon ne.ur de résoudre le problème. N est-ce pas aussi lenr daroir * Commentons donc le» recherches en com mun. Une étude ue quelques jours et des observa tions déjà faites conduiront à la découverte de la cause existante et inconnue. Ce premier résultat ob tenu, la médication pourra bien n'être qu 'une ques tion d'hygiène. Si nous ne savons pas trouver, d'an tres le sauront, et la thèse n'en sera pas moins livrée à la science et à ceux qui croient honorable de sou lager l'humanité dans toutes ses misères. Coal OIL.— Amis et co-paroissiens, le "coal oil" fait des sieunes. Les journaux relatent de nombreux et fréquents accidents. Une lampe éclate, le feu prend, la maison brûle, trois persounes sont tuées, etc. Cela devient inquiétant pour le repos et la tranquillité de la famille. On nous dit bien que l'huile "rectifiée" n'offre aucun danger de ce genre, mais elle est d'or dinaire fort peu et fort mal rectifiée. Les détaillants auraient-ils à se plaindre de la proscription du "coal oil" î Nullement. Il est d'autres huiles à éclairer. La bougie, le Star, le blanc de baleine donnent au mar chand un bénéfice plus réel que l'huile de charbon. Quant à la primitive veilleuse de la maman, elle est peu coûteuse et nullement dangereuse. ' Deux souvenirs--Deux silhouettes. A Si'peaviellk et à Felix H ey na i/d: Voim, vieux Zouave du Jour nalitme, et toi, un des plu» vail lants et des plus intelligents créoles de ma connaissance, je vous envoie deux silhouettes : les reconnaîtrez-vous ? Vous me direz les noms à Noel. A. B. I. C'était chez un proscrit de monsieur Bonaparte,— Aimant la Liberté comme un soldat de Sparte, Cœur plein d'enthousiasme, ivre de liberté, Février l'avait vu, dans la grande cité, Prêt à donner au peuple, auteur du récent drame, Et son intelligence, et son cœur et son âuie. Notre orageux midi l'envoyait à Paris, Où l'egoût recevait un vieux trône en débris, Où la Liberté saint«* était A peine assise Fervent comme un Chrétien, au berceau de l'Eglise, Qui dans le choc sanglant des deux Religions, T'acclamait, ô Jésus! sous la dent des lions. j „ v , naU , ap p ortant de sa , in fy 6missant , * S» piem- à ton ».tel, République naissante, j Météore apparu sans foudres, sans éclair, i Et qui devais t éteindre en une nuit d'hiv ; Pour la France,— Lazare échappé du tombeau, H venait affirmer l'évangile nouveau. II savait des jours saints et les noms et le» choses. ! ht qui devais t éteindre en une nuit d'hiver! r •_ i • »• , . . „ j n nu ^ 1 — v olcan, qui couve tant de flammes, c! i r - i a Sol parfume de fleurs, tout étoi é de femme», nards grandioses >• ses nuits sans sommeil Lyriques (nrondins, moni Avaient posé longtemps d Jusqu'à l'heure où la nuit fuit devant le soleil. Pour la France il ré\*ait des grandeurs inouïes. Toutes les nations de sa gloire éblouies. Lorsqu'il rêvait la nuit, le front sur son coussin, j tous leurs vieux clochers agitaient le tocsin; t u v **ut universel soufflait sur les couronnes ; l^es journaux constataient des tremblements de trônes, Et 1 orage rasant dans son vol triomphant, Basti j les et palais comme hochets d'enfant, Ce vent de Dieu, vengeur de tant de choses sombres, Voyait, sans s'arrêler. tomber dans les décombres L Ours de St-Pétersbourg, le sinistre oppresseur, Celui qui t'a tuée, ù Pologne! ô ma sœur! Et qui suspend encore aux bras de la potence Ton cadavre où palpite encore l'espérance ; Et le iiibou d'Autriche, aux affronts encor chauds, Empruntant au voisin son luxe d'echat'auds Et montrant avec lui, sur une croix liées, monde frissonnant deux sœurs crucifiées; U ' Et. II ' E* le brigand de Naples— » t ces rois d'outre-Rhin •es deux mots: Droit Divin! in ce était la rnér Qui balbutient eue Pour ce proscrit la uguste. HVf Brùlit allait que le peuple au bras fort et robuste, it libre aujourd'hui, tut tout-puissant demain; Il voulait éloigner le spectre de la faim, — — Cent f.'is plus meurtrier que la peste et ia guerre— Qui vous fait tant tomber, filles du prolétaire! Puis ce tribun, hostile aux p-othiques palais, Etai^ un Athénien ; il aimait Rabelais, Molière aux pleurs cachés sous le rire, — et Corneille, Ce fier républicain datant de l'avant-veille. Dans un salon son verbe était étincelant; Qu'il fît charge ou portrait, tout était ressemblant; le Mery la muse inspiratrice et pétillant comme un feu d'artifice: l*n j«»ur, — un jour maudit dont tu te. souviendras, O Fiance ! on prit cet homme, on le mit à Mazas! J étais dans son salon, grave, l'oreille avide, Recueillant, dans mon conur sa parole limpide, Vive, spirituelle, éclatante k la fois, Et j'écoutais, béanf, ce que disait sa voix, Quaud un homme apparut. il. j ! | Confondu dans la fonle. VaptiP toujours nouvelle et qui toujours s'écoule, Parfois parait un front où l'auréole a lui, Sans qu'un passant s'arrête et murmure : c'est lui ! Quand l'étranger parut, il portait sur la face 8C,, * U révélateur nu'aueiin soleil n'efface, ^t la ride, ravin serpentant sur le front, Q uî lâboure la chair de tout penseur profond, Bientôt dans le salon de la villa créole, Sa voix prit du tribun l'accent et la parole. Et puis réunissant dans un même faisceau: Problèmes du passé posés au temps nouveau, — n ois t ombé 9 _ou devant, à la prochai preuve, Tomber comme les bords minés de notre fleuve,— MisMe des maudits déjà près de finir, Histoire des aïeux soulignant l'avenir, — Cuit*' insensé de l'or que chacun déifie, Emporté par le vent de la philosophie,— Soleil brillant pour tous—plus d'êtres affamés. n, 1R „ os ras 's-partout éebafauds supprimés Et 'es peuples marchant vers l'avenir immense, Guidés par ce soleil qu'on appelle la France! |1 eut de ces éclairs qui z' brent un ciel chaud, Apre comme Sr-Just, Tribun comme Vergniaud, F.t mariant avec sa voitt de mandoline V école Montagnarde avec la Girondine, Sous sa parole d'or il noua tint bieu longtemps Et nous ne comptant plus la mesure dn temps. nu DBS AHNONen. Par carré de dix lignas, on mails, pavr la pre miers insertion, ...fl SO Par carré da ckaqme publication subséquente .. 75 L«« communiqués da nature ptrmnelle, «i in «vis A L'Aimé* M régleras! da |t4i,r4me le. éditeurs. L. liberté flnlt o« commence 1« lln .EC. Et le proaerlt me dit : -Le vieil* monde m briae. "Cet homme, comme Kaust, armé de l'analyse, "Promena «on scalpel «m tout ce qni noua fuit. "Problèmes sociaux encor voilés de nuit, "Pages des temps passas, clémentes ou fatale«, "Que notre Michelet moule dans sea "annales," •'Cultes de Dieu, science, il mit sur tout sa main. "Mais entendant vibrer l'universel tocsin, "Aimant la liberté, notre grande maltresse, •'Soldat, il se jeu dans les rangs de la Presse, "Tout fiévreux d'espérance et de rebellion, "Comme nutre Enjolras, cet apôtre-lion. "Le jour où Bonaparte, horrible belluaire, "Massacra dans Paris pour son Dix-huit Brumaire, "De l'ombre d'une geôle avec un algazil, "Il prit avec fierté la route de l'exil. m. Nous joignîmes nos mains—de cette chaude étreinte Notre amitié jaillit, amitié trois fois sainte ! Nous vîrpes un dessin, une œuvré de Nadar Qui dans le frais salon se trouvait par hasard Et faisait dans la voie aux abruptes arêtes Défiler écrivains, artistes et poètes. Nous saluâmes tous ces élus du Destin, Et lorsque la clochette annonça le festin, Regardant l'avenir à travers l'espérance, Rayonnant de bonlleur, moi, je bus à la France! A la France superbe, à l'Ange créateur, Aux chairs saignaat toujours comme un gladiateur, Mais présentant toujours ses mamelles bénies, A des milliers d enfauts qu'on appelle génies. A. BARDE. FEUILLETON Dû LOUISIANAS. Fulton an Bayou Tèche. Et pnis Boilean s'est permis dans son Lutrin ce vers trop fameux et trop criminel : Abiinon. tout plutôt, c'ot l'esprit de l'Eglise. Cetil qui édifient ne sont pas des destructeurs, le temple n est pas la ruine. Boileau est donc un ca lomniateur. Boileau fut en outre le flagorneur ser vile de Louis XIV, et c est lui qui transforma la couardise du grand roi en courage de héros par cet autre vers célèbre : ?» plaint Je Sa Grandeur qui l'attache an rivage. Co hors-d'oeuvre à propos du classique Despréaux n'est point indifférent an sujet que nous traitons, car nous avons trouvé les Satires de cet autenr dans toutes les bibliothèques du bayou Téclie. Quel inaitre d école eut la malencontreuse idée d'intro duire ces œnvros-lii dans une contrée bénie de Dieu ? La poésie du Têche a-t-elle besoin de la ver sification de Boileau ? En face d'une admirable na ture d'arbres, de prairies, de cours d'eau, de lumiè res et de splendeurs, que peut donc nous révéler le satirique grimaçant î Le magister n'en fait jamais d'autres, et c'est lui qui colporte la renommée d'un classique an Japon et dans la Cocliinchine. Nons sommes libre-échangiste, mais nous pensons naïve ment qu'une bouteille de vin vaut mieux à l'huma nité bien portante ou malade qu'un bouquin dédai gné des rats et des souris. Qu'on nous confonde d hérésie, si I on veut, mais nons penserons toujours I que la quinine du père jésuite et le Bordeaux du vi gneron sont des remèdes souverains, devant être échangés librement, francs de douane et des droits d entrée, tandis qu un Boileau doit s'arrêter devant l'impitoyable douanier. Quant au contrebandier do la maison Despréaux et Cie., nous demandons sa tête. Boileau aux Attakapas ! Mais c'est un crime. Est-ce que c»' trop circoncis n'a pas mfdit des fem mes et outrage la plus belle partie du genre humain 7 Pouvait-il comprendre la beauté, ]„i qni ne savait ni aimer, ni se griser, ni chanter Marie Margot? Les admirables Attakapiennes l'auraient fcaetté comme nil paien si elles I eussent connu. Orphée, qui valait mieux que lui, bien qu'il efit commis l'impardon nable faute d'aller chercher sa femme aux Enfers, ne fut-il pas déchiré par les femmes de Thrace 1 Un mot à propos d'Orphée : On croit proverbialement qu'ilestbon d'avoir "plu sieurs cordss A son arc." Est-ce qu'Orphée n'ajouta pas trois cordes il sa lyre ? En fut-il moins malheu reux pour cela? Les proverbes ne sont donc quo de la bouillie claire pour les enfants. Somme toute, Orphée et Boileau ne découvrirent point la puissance de la vapeur, bien qu'il y eût eu dans leur cerveau comme au mien plus de vapeur que. de substance. ' C'était, avons-nous dit, en 1828. Le "steamboat" Téche était amarré au quai de St Martinville. Tons les enfants du village, sans compter les grandes personnes et les hauts personnages dn lieu, l'avaient visité depuis la cale jusqu'à la cabine du i pilote. La nouvelle "béte" leur semblait des plus in ' téressantes. Nous nous trompons en disant "tons," car une bonne vieille f-mine avait refusé de visiter le "mons tre.' Leg prières de ses enfants, les récits des com mfcres, la curiosité naturelle aux vieilles et aux jeunes, rien n'avait pu la décider dans son inébranlable vo lonté. Elle ne voulait pas damner son âme. Le "steamboat" n'était pas toutefois des plus mer veilleux. L'ébauche primitive n'a-t-elle pas besoin do se perfectionner avec le temps et le génie qui com plètent tout? Quoiqu'il en soit, le "Têche" était rela tivement et même absolument beau. Relativement : , la mécanique était encore dans l'enfance ; absolu | ment : le» Attakapiens voyaient et admiraient pour , la première fois un bateau sans voiles et sans rames, i Un bateau qui marche seul, sans le secours de la j toile et de la pagaie, c'est le renversement du monde, j Une voiture qui eu fait autant, sans l'aide de che , vaux ou de mulets, c'est la fin des temps et la venue de la grande béte apocaliptique. ! Et le bateau passe pins vite que l'oiseau dans les | air«, et la charrette enflammée a la rapidité de la foudre et de l'éclair Epouvantemcnt de l'esprit ! I Prestigieux rêve devenu réalité vivante ! Nous pou vons faire du feu avec le manche à balai des sor cièies du moyen-âge. —."Et cependant, disait lo philosophe péripat^ti cien. cela n'est pas possible, car le voyageur per drait haleine et serait étouffé dans une aussi folio course. Est-ce que quelques stades parcourues au pas gymnastique ne m'ont pas demi- rement .rssouf- \n\n LB XtOUlBlANAXS, l'UULlé FAR 3. ttotil, Parait I« tetrt l. Mil IB L'ABOliMflBIT: Pour un 9ft OO I.«w la ft Mb« nfnMn «f Ugl«U(lv* wilt. (Civil Coi» *r the 8t«t* *f Louisiana.)