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(Je n'est pus (pie lu Constitution fie 1870, eu dehors de «us principes et de Mes grandes ligues d'ensemble, dans ses détails intimes et particu lier», ne soit attaquable et cent Ibis vulnérable. Les IjÇfslateuis peu vent le dire, les juges peuvent le di re, les fonctionnaires publics peu vent le dire, et mille antres peuvent le dire ; mais nous croyons, nous, en avoir assez dit pour lu moment. Au roste, elle a encore une anuf-e d'expérience devant elle, et il se pent bien que cette, année d'expé rience,toute i\ son avantage et à son développement, lions la montre e i 1882 sous un jour plus favorable et avec des vertus que nous ne lui soupçonnions pas. Et alors «lie sera sauvée. Ce que nous lui souhaitons de tout notre cœur et très sincèrement. Car nous n'aimons ni les agita teurs ni les révolutionnaires pour un pays qui a besoin de travail et pour un peoplequi a besoin d'ordre. Mais nous aimons aussi la démo cratie et la justice. NOUVELLES. Vieux Monde. — Le Parlement français est A l'œuvre, remodelant et libéralisant les lois sur la presse et sur les élections. La France tra vaille dans le calme et la confiance. Les attaques de ltocliefort contre le nombril do Gambctta n'ont point porté. —Le bill de protection irlandaise sera signé par la reine vers le 2L. — L'Irlande est plus calme. Les évê qnes ont parlé.,—La colonie du Cap est agitée. Hollandais contre An glais. — Les liters ont subi un échec.—Ouragans et désastres sur la côte d'Irlande. — Crise ministérielle en Espagne. — La Grèce agira avec prudence et modération. Eile n'est point en couragée il la guerre. — Pas do complots nihilistes en Russie. — liismark dort. — Kien de nouveau ltome. — La Belgique est fort calme. Nouveau Monde. — Il n'est ques tion que d'ouragans aux Etats Unis, ouragans de neige, de pluies, et au tres. — Le Sénat du Texas a voté des résolutions sympathiques à l'égard do l'Irlande. C'est quelque chose et c'est bien. — Lo Comité dos affaires étrange res de la Chambre a adopté à l'una nimité des résolutions réaffirmant la doctrine Monroe et visant le canal do Panama. Veut-il la guerre T —Les Etats-Unis manifestent dans presque toutes les grandes villes des sympathies généreuses pour l<~. pauvre Irlande. La ligne agraire irlandaise a de nombreuses succursales aux Etats Unis. — Un câble sous marin a été posé entre les Etats-Unis et le Mexique. — Le comité du commerce «le la Chambre — Congrès — demande pour le fleuve Mississippi une allocation de 8195000. — Les Péruviens, paraît il,malgré la prise de Lima, ne se. déclarent pas vaincus. lis auront sans doute le courage de la fin et du déses poir. — Lo travail libre, par décision des Cortés espagnoles, a été procla mé à Cuba. —Hayes est gai, (iarfield calme, et tirant triste, tirant sera oublié. Louisiane. — Kien do nouveau en Louisiane, ou plutôt, toujours la même histoire. Constatons cepen dant que la Nouvelle-Orléans, satu rée de musique pendant tout l'hiver, a été, cette semaine, émerveillée par Sarah Bernhardt, Phèdre, Do na Sol, Frou-Frou et autres. Les classiques do la Nouvelle-Orléans, professeurs et élèves, en entendant la grande tragédienne française in terpréter l'œuvre de Racine et réci ter ses beaux vers, ont été bien cou vaincus qu'ils n'avaient su jusqu'a lors ni lire, ni réciter, ni déclamer, ni comprendre. La tragédie leur a été révélée dans Phèdre, et le dra wo dans Hernani. ICI ET AILLEUitS. ' Au Jury de Police. — Avant de nous Réparer — car nous sommes peut être à la veille d 'une séparation— nous croyons opportun de causer un peu avec notre estimable et honorable Jury de Police. Besogne officielle. Besogne de l'année 1880. ■Rien de commun avec l'année courante, bien entendu, et rien qui touche à l'officialité que messieurs nos administrateurs paroissiaux vont conférer aujourd'hui. Car nous désirons qu'il soit bien compris de tous, des amis comme des ennemis, de ceux qui s'intéres sent à nous comme de ceux qui vou draient au besoin nous ostraciser, .des démocrates, des républicains, des indépendants, des blancs, des hommes ds couleur, des femmes, des enfants et de tout lo monde, que 1« Loumanai» ne sollicite pas, que le LouUiamis ne flatte point, et que le Lotittianaig , sensible aux procédés de ses amis, est parfaite inent insensible aux procédés de ses ennemis. Il ne prio personne de lui main tenir l'officialité. Personne t Et pour conserver ce titre, il ue prononcera même pas un mot d'une syllabe. Il a l'extrême orgueil de croire qu'il est de ceux qui douuoot, non de ceux qui reçoivent, et il pensa quo ses ilix sept, années d'existence dans la paroisse St. Jacques valent au moins autant que dix sept discours d'avocat. Ces dix-sept années d'ex istence, bien sérieuses et bien cous cieiicietlses, traversées par bien il.s épreuves et bien des luttes, n'ont déshonoré ni la paroisse St. Jacques, ni la pensée, ni le journa lisme. Interrogez la presse de la Louisiane à cet égard. Voilà pouiqnoi l'idée de rabais ou d'enchéri*, contenue dans la loi concernant l'officialité des journaux de paroisse, lions semble mauvaise et immorale. Non à cause de nous, mais à cause de tous, à cause «le la pensée et de la diguiié Je la presse, nous protestons contre elle. Une semblable loi sent le înnqnignonna ge. Ht puis le travail ne doit-il pas itre équitableinent et justement ré tribué 1 Doit-on faire travailler au rabais, pour rien ou pour presque rien t Mais ce n'est pas précisément sur ce point que nous voulons nous en tretenir a' ee messieurs les mein bres du Jury de police de St. Jac ques. Et si nous avons pris la plume, c'est pour parler de l'année .18S0 et des travaux officiels du Louisia nais , — travaux que certains parais sent croire incomplets ou mal rem plis. Et nous ne voulons pas que cet te croyance,sincère ou malveillante, soit maintenue ou passe sans être détruite. Or, le Louisiana!.*, journal officiel du la paroisse St Jacques, a, dans l'année 1880, en vertu de son cou trat, peut-être même au delà de son contrat, publié, en français et en anglais, toutes les procédures du Jury de Police, tous les avis du dit Jury, deux tableaux des dépenses approximatives, l'avis des ferrie, les venire de la cour de district, les proclamations d'élection du shé rif, et les très volumineuses ordou nances concernant les levées, les chemins et les syndics — do quoi fai re un gros volume. Car notre Jury de Police, en l'an liée 1880, s'est souvent réuni, a beaucoup travaillé et élaboré, et n'a guère laissé chômer son journal of liciel. La seule question des barriè res en lit de fer et à dards a donné lieu à de très longues eommttnica tions, qui ont été publiées in extenso. Et qu'il soit dit eu passant, sans reproche à personne, que presque toutes les traductions de l'anglais en français ont été faites par le Louisianas. Et le tout pour la somme de 8110. Uno augmentation do $110 sur le salaire de l'année précédente, alors que les procès verbaux et les actes du Jury de Police se publi aient en anglais seulement. Mais augmentation en aucune manière sollicite par nous. 11 est bien vrai que le Jury de Police, peu expert en matière d'im primerie, a décidé un jour que les Ordonnances concernant les chemins, les levées et les syndics, au nombre de -17, seraient publiées en français et en anglais sous forme de pîuu phlet. Un job\ Un vol unie ! Une qties tion d'impiiraerie et non do journal officiel I Quelque those n'ayant rieu de commun avec le contrat ou l'engagement du Louiiianais ! Un job pouvant peut être coûter 8-00 un 8300 dans une imprimerie mieux outillée que ne le sont ordi uaireuieut lés imprimeries de cam pagne! Et aucune appropriation pour ce travail exceptionnel, pour ce tra vai I d'imprimeur et non de journal, pour ce'travail long, coûteux et dif ficile ! Rien ponr ce job ! Mais si les excellents membres du Jury de Police, peu experts en ma tière d'impriiniru?, avaient voulu exactement savoir, ils auraient pu demander et consulter. Nous au rions«tlors dit ce que nous disons aujourd'hui. Mais l'idée qu'on pût nous imposer gratuitement un job de cette nature ne pouvait pas nous venir. A qui donc serait elle venue! Est ce que cela regardait le journal offiziell Est-eo que les règlements du Jury de Police, antérieurement pu bliés en pamphlets et tirés à qua tre ou cinq cents exemplaires ne l'ont pas été en vertu d'appropriations spéciales et nécessaires T Voyez ce qu'ils sont coûté. Et où ont ils été imprimés T Cette explication était nécessaire. Car lo Louisianais a la conscien co d'avoir rempli sou "devoir, et les $110 qui lui ont été alloués pour l'officialité pendant l'année 1880, vu les documents en main— tout un volume de procès-verbaux et do procédures—ont été légitime ment gagnés. Quant aux économies à faire en matière d'imprimerie, si on veut en faire encore — car on en a déjà fait de grandes, et les $410 du Louisia nais démocrate sont bien loin des $1200 du Sentinel radical — ou le peut. Mais ce n'est point en salariant le moins possible uutravail sérieux et respectable. Il est honnête de pay er le travail quel qu'il soit et le tra vailleur qnel qu'il puisse être. Le rabais n'est guère une justice, et il rend le travailleur misérable. Soy ons justes. Ce qui vaut quatre sons ne petit, pour une raison ou pour une autre, être donné pour deux sous. Mais quand l"s Jul is de Police se contenteront de publier les choses strictement légales et nécessaires, celles*qui ont besoin de l'officialité' pour exister, l'économie sera faite. En attendant, salut. Liberté. — nous no savons paâ si nos paroles valent, grand'choso, et nous avons tout lieu de croire qu' elles valent peu. Les écoute t ont Mais nous savons quo le'peuple de St Jacques et de la Louisiane n entendra bientôt plus lé son, tout au moins d'une fai;ou régulière et hebdomadaire. Demain, nous yous dirons pour «, quoi. Eu attendant, quelques mots encore. Les voici : Ni maîtres ni esclaves. Car, bien qu'Américains, c'est à dire républicains et hommes libres, nous subissons trop facilement la tyrannie de certains hommes et de certains maîtres. Et ces maitivs, rois ou roitelets de ville ou de village, ne se recom mandent cependant, que par des ti tres ordinairement peu sérieux. Un peu de fortune, du politicia nisiiie, beaucoup de présomption, de la vanité, de l'audace, notre confian ce. noire indifference ou notre igno rance, voilà quelquefois leurs titres. Mais nous avons des épaules trop complaisantes. Mais nous cH'.u;ons trop aisément notre volonté et notre pensée de *v»ut la penese et la volonté des au tres. Mais nous ne sommes point as sez maîtres dy notre conscience, et noa.4 n'estimons point assez haut l'indépendance du l'esprit. Cardons nous de même, si c'est possible, avec une volonté fière et respectueuse, contre le politieiauis me envahissant du cléricalisme, de ru 'traïuontanis'iieet du papisme. dardons-nous contre les ambitions souvent peu religieuses' des sacer doces. Car si la religion n'est p is (le ra baissement, m la foi es' une chose excellente et respectable, si l'hypo crisie en tout «-si im affreux men songe et une immoralité profonde, il est nécessaire, que les prêtres de toute dénomination restent dans leurs églises, dans leurs temples ou dans leurs synagogues. Tant, qu'à les déclarer sacrés parcequ'ils sont, prêtres, noii ! Et ne disons point, avec le Cour rierdu Canada.jouvnu\ ultramoutain de Québec : "Nous avons tâché à plusieurs re prises de faire coin prendre que, lors même que les piètres se rendent coupables d'abus, l'autorité civile n'a pas juridiction — Car l'immunité du ministère du prêtre étant de droit naturel et divin, co dernier n'est pas justifiable du pouvoir ci vil." Mais disons plutôt: "N'ayons pas de maîtres et ne so yons point esclaves." "Soyons Américains et libres." Temps. — Dimanche dernier, jour du Seigneur, les cataractes du ciel se sont ouvertes sur nos têtes. Car, selon la vieille astronomie lu Moïse, lo ciel a des cataratcs comme le Niagara. Plus puissantes même ! Quelle pluie ! Quel vent ! Et cela continue. Nombre de barrières ont. été ren versées, et l'église méthodiste du la Pointe du Coliége.selou une expres sion locale, a eajioté. Capota rit Eeelcsia. Elle était neuve. Nos chcinius publics sont des abî mes. On s'y enfonce jusqu'au cou. L'intrépide Jean Ferrero lui-même no peut plus les braver, et l'ami Jean distribue maintenant sa man ne quotidienne eu esquif, comme à Venise. Il est Italien, du reste. En vérité,il faudra au moins deux mois de sécheresse et de beau temps pour rendre ncs chemins publics à la circulation des honnêtes gens. Quelle boue, grand Dieu! Et collante. Collante comme de la résine, qu' on nomme ici rosine. D'un autre côté, le Mississippi monte, inontu, monte. Il menace. . S'il continue, il aura bientôt cou vert la batture du collège Ste. Ma rio Jefferson et emporté la barrière en fil defer qui s'y trouve. Petit malheur, du reste. Car la dite barrière continue à écorclier les chevanx du voisinage. Mais la crue du fleuve est à re douter pour les levées, qui ne Bout ni bonnes ni solides partout. Et nous n'entendons point dire qu'on relève celles qui se sout ébou lées. Conséquence: Noyade. Quant aux cannes, avec ces pluies du diable — car le bon Dieu n'est paj aussi méchant—elles pourris sent, et les souches ne valent pas grand'chose. Avec cela, et pour finir un tnbleau qui menace de devenir assez triste, disons que la Constitution nouvelle,] celle de 18,9, commence à paraître' terriblement mauvaiseau bon peuple de la Louisiane. Feu.— Jeudi matin, entre 4 et 5 heures, le magasin de M. Henry Feitel, situé à la Pointe du Collège, entre lu Bureau du Louisianais et lé magasin tirandeury, a été entière ment consumé par les flammes. Réveillée" par lo l'en, la famille Teitel, composée du mari, de la fem me, do trois petits enfants et d'un jeune commis, u'n ou quo le temps de s'échapper. Le toit brûlait. Lu feu venait du grenier. C'est à peine si les premiers voi sins, accourus aux cris, ont, pu sau ver quelques meubles et un peu 'de linge qui se trouvaient à l'arrière delà bâtisse, dans les chambres oc cupées par M. Feitel et sa famille. Magasin, marchandises, meubles, papiers et argent, tout a été détruit. Selon toute probabilité, lu leu a été mis an grenier par une trappe ouvrant a l'extérieur et sur- lo de Vifit du magasin. •Par quelle main ennemie et in cendiaire t Mariage. — Malgré pluie, vent et temps, on se marie. C'est mémo l^i saison des ma riages. Avant, le, carême. Mais on fait bien. Le mariage est un devoir pour tous, pour tous. Personne, prêtre ou non, mais homme, n'a le droit de s'en exempter. 'Aiissi souiiaitons-nous bonheur et prospérité à ceux qui se sont en gagés on s'engagent cette semaine dans les liens du mariage. Maries, le lundi 7 février, M. Jus tin Part et Melle. Noémie Crain, tout les deux du cette paroisse. Maries, le jeudi 10 février, M. Edouard Amlrentann et Melle. Ca mille tirandeury, tous les deux de cette.paroissc. Et c'est ce soir, samedi, à 5 heu res, (pie la bénédiction nuptia le unira M. Ortèro Tangui, de la paroisse St. Jean Baptiste, et Mademoiselle llortense Plaisance, de la paroisse .St. Jacques, à laquel le le Louiiianais, avec toute l'ami tié (l'un père, souhaite tout le bon heur «i n i est dû à nue enfant bonne, affectueuse et charmante. Décès.— IV'cédée, le samedi 5 jan vier, à Vermillonville, paroisse La layette. Madame Ve. Sostliène Mouton. Me Ve. Sostliène Mouton avait 00 ans. Elle était née à St. Jac ques, près du Collège JelTerson. Me. Sostliène Mouton était une excellente femme et une mère excel lente. Sa vie a été noblement et chrétiennement remplie par toutes les vertus qui honorent la fem me et la mère de famille. Le Louisianais perd en elle une bonne vieille tante dont la maison lui fut hospitalière pendant les temps sombres et douloureux de la uerre et de l'épreuve. qui gri'toaeent sur leurs lèvres t" La jeunesse, avec sa fraîcheur, «nran»« »t ... ...— . §Hv\UADE VI, Mon Premier, Demoiselle, En anglais est ton nom. Itien qu'une syllabe. Elle S'écrit ainsi Mais non. Mon Second vient d'Asie, De Chine, de Pékin : Il est une ambroisie D'Anglais, d'Américain Et même .... Mon Troisième, Cultivé par ici Et près de l'eau, se sème En Italie aussi, En Chine, en Caroline, Dans l'Inde. Cuit au lait Par Rose ou Caroline, Très agréable il e.st. Moi Quatrième, ô Belle Aux grands yeux langoureux, N'est, pus Moi, Vous, 11, Mlle Et Nous autres, mais llujc. Mon Tout n'est point facile, O lecteur curieux : Je le crois difficile Et ti'ès mystérieux. J.ti. rUUILLKTON — du— Oa <£> '33 LI 33 Lt IST 3 Â3 LA POMME. ' DEUXIEME PARTIE. Diable, d4able ! J'ai cinquante deux ans aujourd'hui. Cinquante deux ans! Ce n'est plus la jeunesse, ce n'est plus l'âge mûr, et cCla ressemble beaucoup à la vieillesse. A la vieillesse ! Triste mot et triste chose ! CjtV y quoi sont donc bons les vieillards, et qao peuvent-ils bien vouloir et valoir T Insupportables à eux mêmes, ils sont assurément insupportables aux autre*. Ont-ils encore droit aux joies et aux sourires dto la vie ? Et que -veulent, ils, mou Dieu, avec leurs cheveux blancs, leur ri des profondes, leurs jambes qui tremblent, leur vieux cœur qui ne bat plus, et les chansons d'autrefois croyauce et ses roses, a peur d'eux et les évite. Ils sont 11110 tristesse et une pitié. Ils font ouibre dans la lu mière des autres. Quand 011 lus ai me, c'est par commisératidii. Cinquante-deux aus! Et je suia «cul. Tout, seul. Les amis ne comptent pas, et l'a mitié est un mythe. Pour en avoir, il faut être riche et heureux. Le mal heur et la pauvreté les chassent. Et je n'ai point su, dans ma vie d exilé, dans ma vie gaspillée folle: ment ou insoucinminciit, par les mille chemins où j'ai semé ma jeu nesse et mes jours, mes amours (le passage et nies affections peu réflé chies, me créer 1111e famille, nie consacrer un loyer, et préparer pour les vieux jours, alors que l'on no peut plus vivre seul, les douces et tranquilles affections qui sout la sainte 'poésie de eu monde. J'ai été égoïste. J'ai été insensé. J'ai lâchement reculé devant le devoir. Car riiommo du devoir et de la raison doit êtie l'homme do famille, et nul de lions, sain dé corps et d'es prit, riche ou pauvre, prêtre ou non, n'a le droit de vivre dans l 'isole ment, dans l'égoïsme, dans lu céli bat, ou an loyer des autres.Lo mana ge est nue loi suprême, une loi so ciale, voire mémo une loi divine. Ses joies sont les seules vraies et les seules morales. Il faut la famille à l'homme. Et l'homme qui ne s'en créera point une, qui vivra comme un in - ti ns ou comme un étranger dans la famille des autres, qui n'aura ni femme à aimer ni enfants à chérir, qui no connaîtra que des plaisirs mercenaires et «les attachements mercenaires, et qui, dans ses der niers jours, n'intéressera personne ou n'intéressera (pie la cupidité des gens, celui-là sera bien cruellement châtié. Quelle sera donc sa mort t Co qui peut, lui arriver des meil leur, avant d'être vieux, trop vieux et couché sur un lit de longues souf frances est la mort, instantanée, imprévue et foudroyante. Un coup de, tonnerre, une apoplexie, line anéviisme! Disparaître comme un éclair! Etre brusquement éteint comme une chandelle ! Ali! la fin dus vieillards est fort triste. A moins qu'ils n'aient autour d'eux, quand l'heure mystérieuse, et formidable ai rive, les soins et les tendresses des enfants et des petits enfants. Mais mourir seul, tout seul, lente ment, péniblement, l'œil dans la vi de et le cœur flans le uêaii', est une fin profondément triste. Je la redoute. Mais comment l'éviter f Est-ce que l'on se crée une famil le à mou âge, et si je n'ai point enco re le cœur entièrement mort, puis qu'un besoin d'affection vraie se fait sentir en moi, qui donc voudra lu'écoutor, me croire et me répon dre î En tout cas, puisque le pays que j'habite n'est pas le mien, et que je n'y ai point, par ma faute ou par la faute (les untres, trouvé la frater nelle sympathie que les homme (loi veut aux homines et la sincère hos pitalité des cœurs vraiment géné reux, il me faut, renouvelant la nié lancolique légende de l'Enfant L'ro digne, retourner vers la maison qui tiit la maison paternelle, vers le lier ceau dont le souvenir n'est point effacé, et dans la patrie que j'aime encore, Dieu merci. Qui sait si je ne retrouverai point là-bas quelque chose comme nu foy J er, et pourquoi ce foyei, abandon né si long temps, négligé avec tant d'ingratitude, n'suiruit-il pas une dernière flamme, nu doux rayon et une consolante tendiesso pour les jours qui ne restent encore à vivre sur cette terre et parmi les hom mes f En tout cas, je 110 veux point mourir ici. Je ne désire pas que cette Amé rique, qui a eu trente ans de ma vie et qui ne m'a jamais donné que lo pain do l'amertume et du regret, ait ma misérable poussière. Mou cœur a bien le droit de elioi sir les pieds qui fouleront cette pous sière, et il me semble qu'on rendant cette poussière à uia pâtre, au eiine tièie où les miens dorment du long sommeil de la mort, jo réparerai une partie des erreurs et des malheurs de ma vie. U y a, du reste, des acacias au ci metière de mon village français, et ces acacias, au printemps, neigent des fleurs parfumées sur l'herbe verte et sur les tombes silencieuses. Je partirai donc. Et bientôt. 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