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Numero ". Imprimé et Publié par THEARD et TROSCLAIR.- R. P. TREarp. t e e r TT e 8 CONDITIONS DU JOURNAL. ABONNEMENT : Un an, payable d'étiese .° .° 4R Six mois, payable d’avance. . - - 100 ‘Trois mois, payable d'avance . < » 50 Un mois, payable d’avance . - * 20 Un seulnuméro ; - H . … … hinger 5 ANNONCES : f Cinquante cents dpartarré de plx LIGNES Ou Moins gæ- On traite e gré à gré pour les annonces de longue durée. BUREAUX : Rue Condé, 195, près de l'encoignure Sainte-Anne. æ#- Les manuserits refusés sont renvoyés à leurs auteurs. Par acte passé devant O. Drouet, no taire public, en date du 8 février 1861, M. R. P. Tuzarp devient acquéreur de la moiiié de l’imprimerie de M. J. J. Tros- CLAIR ainsi que du journal le Dimanche. A l’avenir, et à partir de ,cette "date, l’imprimerie et le journal seront conduits sous la raison sociale de THEARD et Tros- CLAIR, qui en sont les seuls prepriétaires, et à qui toutes réclamations ou demandes d’abonnements au journal doivent être adressées. THEATRE DE L’OPERA. La soirée de vendredi, consaerée à la représentation d'adieu de Mlle Patti, dans le rôle de Gilda, de Rigolletto, à été pour cette charmante cantatrice un triom phe sans exemple. Espérons que Mlle Pat ti conservera longtemps le souvenir de cette soirée et des admirateurs de son jeune talent. Samedi soir, le public a revu avee plai sir l'immortel opéra de Donizetti, la Fa vorite, toujours si bien interprêté par Mme Lacombe et MM. Philippe, Melchi sédec et Génibrel. Aujourd’hni, dimanche, spectacle varié. Deux comédies: Le Pour et le Contre, et le Bonhomme Jadis. Le spectacle se ter minera par Mon nez, Mes yeux, Ma bouche, vaudeville, dont le titre seul promet un fou rire. Marson C. RouryEr.— Cette maison, bien connue sur la place, pour sa spécia lité de placage d’or et d’argent, et pour sa fabrication de couverts en alfénide, an nonce au public, qu’elle vient de monter dans ses ateliers une machine pour frap per les médailles et estamper les attributs des dffférents Etats du Sud, ainsi que : plaques de ceinturons, éeussons de sha kos, etc., etc. M. Rouyer fabrique également les bou tons d’uniforme, dore et argente toutes es pèces d’articles de fourniments militaires. Nous croyons iuutile de recommander l’établissement de M. C. Rouyer, les arti cles qui sortent de ses ateliers se recom mandent eux mêmes et n’ont pas besoin de réclame. Pour les détails, voir l’avis, à la 4me page du journal. l B&.Nous publierons dans notre pro chain numéro, une chanson patriotique sur l’air de la Marseillaise, tout à fait de cireonstance. Quoique ayant été publiée sur une feuille volante, elle sera revue avec plaisir par nos nombreux lecteurs. Au prochain numéro, donc : Le cri d'Alarme ! On ne parle que des conventions qui siègent en ce moment, on ne s'occupe que de leurs travaux. Faisons ‘donc comme tout le monde, occupons-nous aussi des convenuons ; et, comme à tout seigneur ’appartient tout honneur, commençons par notre convention, à nous. J. J. TROSCLAIR. Pour être juste envers elle, nous de vons convenir qu’au moment où nous lui reprochéons, la semaine dernière, de ne rien faire au sujet de la douane, de la pos te et de l’hôtel des monnaies, elle procé dait à la prise de possession de ces trois établissements, en vertu de résolutions secrètes adoptées par elle qui n’ont été publiées que plus tard. C’est fort bien. On peut regretter seulement que dans l’or donnance présentée par M. Semmes “ sur le commerce, les douanes et Ja naviga tion,” par suite de cette prise de posses sion, la convention” ait jugé à propos d’exempter de droits d’entrée les mar chandises provenant des Etats de l’an cienne Union fédérale. | Si c’est là une mesure temporaire, il n’y a rien à y objecter, mais si elle devait devenir‘permanente, nous demanderions pourquoi_ cette_exception en faveur des manufactures des plus intraitables, enne mis du Sud ? Pourquoi cette exception, au moment où le nouveau gouvernement des Etats séparés va se trouver entraiîné à faire de grandes dépenses, sans autres rssources pour y faire face que le revenu des douanes ? Nous avôns bien entendu parler de liberté entière du commerce et de l’établissement de taxes sur J’industrie etla propriété foncière, pour subvenir aux besoins du gouvernement ; mais, quoiqu'en principe nous soyons fort partisan de la liberté du commerce, nous croyons, d’une part, qu’il serait inoppor tun de songer à l’application de cette théorie devant un trésor vide, dans lequel il faudrait puiser à tout moment ; et de l’autre, nous craignons que le peuple qui se plaint déjà avec raison des taxes exces sives qu'il paie, ne soit pas bien réconci lié à l'idée de les voir augmenter dans une proportion assez notable, De grâce tâchons, au milieu de notre révolution, de nous préserver des utopies, et tâchons aussi de ne pas oublier que les lois de douane, par une sage réparti-% tion des droits d’entrée sur les marchan dises étrangères de première nécessité et‘ sur les marchandises de luxe, réaliscntî mieux qu’on ne pourrait le faire par tout autre moyen l’impôt progressif, le mec plus ultra de la perfection eu matière d’im pôt d’après les économistes modernes. Les autres dispositions de l’ordonnance de M. Semmes, sar lesquelles nous ne re venons pas ici, parce que la presse quoti dienne les a déjà fait connaître, sont irré prochables ; elles rassureront les puissan ces étrangères au sujet des lois de douane, des tarifs et des traités. Parmi les autres mesures importantes adoptées par la Convention pendant la semaine dernière, on remarque celle en vertu de laquelle est organisée une force militaire permanente de deux régiments, l’un d’artillerie et l’autre d’infanterie, et un état-major pour l’armée de l’Etat. Plu sieurs antres questions ont été agitées Nouvelle-Orleans, 10 Fevrier 1861. LES CONVENTIONS. sur leequelles il n’a été pris aucune réso lution. Tout ce qu’on a appris de la conven tion des Etats frontières, siégeant à Wa shington, c'est qu’elle s'est réunie le 4, qu’elle à choisi pour son président l’ex président des Etats-Unis Tyler, et qu’elle à décidé de tenir ses séances à huis-clos. Nous lui souhaitons tout le succès que méritent ses bonnes intentions, mais nous confessons volontiers que nous sommes des premiers à douter de l’accomplisse ment de notre souhait. Il faut être doué d’une foi plus robuste que la nôtre pour espérer encore qu’on peut übtenir du Nord des concessions propres à satisfaire le Sud, quand on à vu rejeter avec indi gnation por le Congrès de Washington même les propositions anodines de M. Crittenden. Ce bien-intentionné patriar che du Kentucky proposait de donner les trois quarts des Territoires au Nord pour en faire des Etats libres, et il se bor nait à demander que, dans le quart restant, attribué soit disant au Sud, on décidât qu’il pourrait être établi des Etats à esclaves. Quelle modestie ! quelle abné gation ! et cependant le Nord a repoussé cette proposition ; et cependant les Etats frontières ont pris la peine d’envoyer des délégués à Washington pour demander des concessions au Nord! Ne faut-il pas que ces Etats, ces délégués et ceux qui croïent à leur succès soient doués ’une foi à toute épreuve, d'uno foi im muable ? ; Chacun se demande ce que feront ces Etats frontières, quand ils seront bien convaineus qu’ils ne peuvent rien obtenir du Nord ? Quant à nous, pour exprimer toute notre pensée là-dessus, nous dirons que des Etats qui hésitent tant à faire cause commune avec nous, quand des faits tels que celui que nous venons de rappe ler sont connus d’eux aussi bien que de nous, ne peuvent pas nous être sympathi ques, et que si, d’une part, leur intérêt les porte à traiter le Sud avec assez d’amé nité pour y conserver un marché pour leurs esclaves, de l’autre, leur propension vers le Nord les empêchera toujours de se brouiller avec le gouvernement de cette partie, en se réunissant franchement au Sud. Dans cet état de choses, la Conven tion de Montgomery peut aisément trou ver un moyen de forcer les Etats frontiè res à prendre une détermination ; c’est de décider que non seulement la confédéra tion qu’elle représente n’admettra dans son sein que des Etats à esclaves, mais que les Etats de cette espèce qui n’y entreront pas dans un certain délai ne pourront pas y envoyer vendre leurs esclaves. Avec une disposition semblable dans notre nouvelle constitution fédérale, on verrait l’hésitation de la Virginie, du Maryland, du Kentucky et des autres cesser bien vite et ces Etats se jeter dans les bras de ceux avec lesquels seuls ils ont une vraie communauté d’intérêts, et auxquels ils se seraient déjà ralliés sans les progrès que l’abolitionisme a faits chez eux. De Montgomery, nous ne savons rien non plus, si ce n’est que là aussi la Con vention a résolu d’ensevelir dans le mys tère du huis-clos les délibérations qu’elle prendra, du moins jusqu’à uouvel ordre. Contentons-nous donc d’espérer, et espé- Premiere Annee. rons surtout que cette convention nous constituera une confédération exclusive ment esclavagiste ; c’est le seul moyen pour elle de créer une œuvre durable ; c’est le seul moyen d’assurer le maintien indéfini de l’esclavage là où il existe ; et c’est aussi le seul moyen de ne pas voir des obstacles à l’extension de cette insti tution, quand la nouvelle république g'annexera de nouveaux Territoires (com me indubitablement elle le fera) et quand le Texas se subdivisera en plusieurs Etats. Il est probable que nous ne tarderons pas à savoir quelque chose de ce qui s'éla bore de ce côté. … Le bruit venu jusquà nous au sujet de la liberté entière du commerce dans le Sud, n'était pas sans fondement ; les jour naux d’hier matin ont publié la dépêche suivante : MONTGOMERY. CONVENTION DU SUD. Cônstitution des Etats du Sud. Montgomery, T février—La constitu tion des Etats-Unis à été adoptée par le Congrès du Sud avec la seule addition de libre commerce avec toutes les parties du monde. ; ; Le comité sur la formation d’an gou vernement provisoire a présenté son rap port après une disenssion de cinq heures en comité secret. La Convention s’est alors ajournée à demain à 11 heures du matin. .Il ya, dit-on, unanimité dans le Congrès, sur la proposition renvoyée. Rien de plus digne d’intérêt, n’a transpiré. LE BATAILLON D’ARTILLERIE D'ORLEANS. Ce beau corps, qui compte trente-sept anuées d’existence et dont les services ont été si utiles à notre pays, vient de subir une réorganisation complète. Il est main tenant divisé en quatre compagnies de 62 hommes chacune, dont les officiers ont été nommés mercredi soir. Voici leurs noms : PREMIERE COMPAGNIE. Capitaine—F. Gomez. ler lieutenant Sr.—Jules C. Denis. ler lieutenant Jr.—P. A. Gomez. 2nd lieutenant—Ernest Ducatel. DEUXIEME COMPAGNIE. Capitaine—B. W. Hébrard. ler lieutenant Sr.—J. P. Morlot. ler lieutenant Jr.—Paul Queyrouze. 2nd lieutenant—J. Oscar Théard. TROISIEME COMPAGNIE, Capitaine G. Stromayer. ler lieutenant Sr.—A. A. Canon. ler lieutenant Jr.—Charles Fagot. 2d lieutenant, L. E. Marchand. ARTILLEURS PONTONNIERS. Capitaine E. F. Mioton. ler lieutenant Sr.—Théo. Morano. ler lieutenant jr—Robt. Wynn. 2d lieutenant, A. Vinet. Le bataillon ne peut manquer de pros pérer maintenant, grâce aux officiers dis tingués qu’il a choisi. Nous y remar quons les noms d’hommes haut placés dans la société et dont l’influence se fera bientôt sentir. Nous ne saurions done trop engager les jeunes gens de notre ville, qui n’ont pas encore choisi un dra peau, à s’enrôler dans l’artillerie. C’est du reste l’arme la plus noble et la plus ;lltîlC.