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L'union. [volume] (Nouvelle-Orléans [La.]) 1862-1864, December 25, 1862, Image 1

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No. 27.
Depart'du General Butler.
Le généî‘flïätl«‘ et son état-major ont pris
congé de leursämis ce matin sur la, levée et se
sont enn…ù& à bord dw steamship Spaulding
pour New-York.
Parmi les-petitonnes présentes. se trouvaient le
major-général Augur, le gouvertieur Shepley, le
général Hamilton avec leurs états-majors, le ca
pitaine Lowerey, de la marine, et une foule d’offi
ciers et de marins
Des mülîors&Îoycus encombraient la levée,
et la sépatution de ceux qui allaient partir et de
ceux qui restdient avait un caractère d’émotiou.
visible, surtout eàtr<fiœ généz-auæ Banks et Bî;t.—l
L 5 …. Jiédail Enadues se P
“ Le général Butler a rendu ce matin, de bonne
heure, wne visite à l’amiral Farragut, à bord du
Hartford; et \a scèue des adieux entre ces vieux
amuis et compagnous d'armes, dont les fortunes
ont été si intimemeut unies depuis la. prise des
forts au-dessous de la ville, en avril dernier, a été
fort touchante.
ADRESSE DU GENERAL BUTLER
AU PRUPLK DE LA NOUVELLE-ORTEANS.
Citoyens de la Nouvelle-Urléaus,
Au puonient de partir, l'homme dont le nom est
désormuais étroitemeut lié à l'histoire de votre
Vville, à pensé qu'il était couvenable qu’il vous
adre-sät quelques mots.
Je ne prononcerai aucune parole amère, parce
que je u'ui soulevé aucune haiue personnelle dont
j'aic connäissance, Commandant l'arméo du Golfe,
J'ai trouvé la ville prise, mais non. rendue ; elle
était conquize, mais l'ordre n'y était pus encore
rétubli, elle venuit d'être délivrée de la présence
d’une armée, mais elle ne pouvait veiller à sa
xûreté ; loin de ià, elle avait fuit un appel à la
lévion étrangère ponr lui demander de la proté
ger. J'uiaétavli l'ordre, j'ai puni le crime, j'ai
rouvert lè commcr%_üÆit entrer des provi
sions pour noufrir le peuple qui mourait de
faim, j'ui réformé le papiér eu cireulation, j'ai as
auré aux bons citoyens une protection dout ils
u'avaient pas joui depuis plusieurs anuées.
Pendaut que je faisais celu, mes soldats ont été
l'objet de reproches, de moqueriés ét d’insultes.
lot mujutenant que je m’uäre»c & yous qui con
naissez la vérité, je déclare ici que tous ceux qui
mntwontinué à d'occupur trauquiticurest de leurs
affaires, sans prêter aide et a-sistance aux enne
tis des Etuts-Unis, n’out janiais eu rien à démè
ler avec les soldatsdes litatsUnis.
Les hoprtues qui s'étaient chargés de vous gou
verner et de vous défenire, ayant pris la fuite,
quelques-unes des dames de lu ville se permirent
«d’insultér ceûx qui venaient leur donuer protec
tidn. Pur l’ordre No. 28 je signifiai à tous les
soldats de cette arméc d'avoir à suconduire avec
les daines de lu Nouvelle-Orléans commme des
geutil=hommes doivent le faire avec leur sexe, et
J'ai si biep-atteint mou but que maintenant je de
mande aux dames de cette ville qui sont sincères
et qui ont l’esprit droit si elles ont jamais joui de
la même sécurité, et trouvé une protection aussi
complète pour elles-mêmes et pour leurvs fumilles
que celle qui leur à été assurée depuis l’arrivée
des troupes des Etats-Unis. - ;
J'aï traité avèc lafsévérité qu’ils méritaient les
ennemis de mon pays qui, saus remords, out per
sisté dans leur implaca-le hostilité. Dans mon
opinion, la rébellion est la trahison, et persévé
rer dans la trahison est uu crime qui mérite la
mort, de sorte que ceux des traitres auxquels est
} infligé un châtiment moins sévère que celui-là,
\ doivent considérer' qu’ils ont été l’objet de la
clémence du gouverment. Cela étant admis, ai je
mérité des reproches pour la façon dont j'ai
exercé l’autorité au nom des Etats-Unis ? Je ue
crois pas que l'ou puisse m'attribuer trop de ri
gueur, parce que cette rigueur a toujours été
exercée contre les ennemis déclarés de mon pays
et non contre des amis loyaux. J'aurais pu vous
traiter avec lés aménités de la civil:sation au—l
glaise, sans m’écarter des usages de la guerre,
suivis par les nations policées.
Vous auriez pu mourir étouffés dans des ca
(vernès, comme le fureut jadis los convenantaires
d’Ecosse, sur l’ordre d’un général de la maisoîl
royale,,d’Ançletæœ, ou brûlés vifs comme le
furent des Algériens pendant la campague fran
çaise ; vos femmes et vos tilles auraient pu être
livrées’aux ravisseurs, commoe le furent les da
mes infortunées de l’Espague, dans la guerre de
la Péninsule ; vous auriez, comme nos mères à
W yoming, être scalpées, ou tomber sous les coups
du tomahawk des sauvages alliés dc la Grande
Bretagne , vos propriétés auraient puêtre sacca
géesy comme le fut le galais de l’empereur de
Chine; les ouvrages d’arts qui ornent vos'édifices
auraient pu Étreenlevés, comme le faveut les pein-|
tures du Vatican ; vos enfauts auraient pu être,
attachés à la bouche des canous, et mis en pièces, |
comme l’ont été- les Cipaycs à Delhi, et cepen-|
daut tout cela aurait été conforme aux usages del
la guerre civilisée, tels qu’ils sont suivis par les
nations d'Europe les plus policées et les plus hy
poctités. Si j'atais accempli de tels actes, la con
duité de ‘quelques-uns des Hhabitants de votre
ville à Pégard des amis de l’Union, avant mon
arrivée, aupait Æu être considérée comme une
provocation suffisante et j'aurais à me justifier.
Mais je n’ai pas agi de la sorte. Au contraire,
NOUVELLE-ORLEANS, JEUDI 25 DECEMBRE 1862.
le châtiment le plus sévère qué j'ai infligé, sauf
les actes criminels. puni-sables par toutes les lois,
à été le bannissement, avec travail forcé, sur une
île déserte, où j’ai fait camper mes propres sol
dats avant de les conduire ici. Il cst vrai que j'ai
mis à contribution les riches rebelles, et que j'ai
obtenu d'eux près d'un demi-million de dollars
pour nourrir 40,000 pauvres affamés de toutes
les nations rassemblés ici et que la vuerre avait
réduits à l’indigence. J'ai reconuu que cette ré
bellion était une guerre de l’aristoeratie contre
le pauvre; une guerre du propriétaire foncier
contre le travailleur; nne lutte pour maintenir le
pouvoir aux mains d,Î… petit uombre au détri
ment des masses, et je'me sui£ détormihé à subju
guer le petit nombre pour affranchir la majorité.
C’est pourquoi je n'ai pas hésité à faire payer les
riches, qui étaieut la cause de la guerre, pour le
soutien des pauvres non coupables, qui avaient
soufferts de cette guerre. Maintenant, je m'’en
vais vous quitter avec la conviction que j'emporte
avec moi les bénédictions qui me viennent de la
chaumière des humbles et des loyaux, ou de la
cabanc de l'esclave, ct, à ce prix, je ne regrette
pas d'avoir à subir les moqueries des salons et les
malédietions du riche.
Je vous ai trouvés menacés d’une insurrection
| servile, qui vous remplissait de terreurs. J’ai
'écurté tout danger de cette nature en traitant
| l'eselave de manière à ce qu’il n’eût pas de mo
| tif pour se révolter. J’ai trouvé que vous n'aviez
pas d'autres moyeus pour obliger vos serviteurs
à l’obéissance que le cuchotZ la chaîne et le fouet.
| Je les laisse paisibles, laborieux, gouvernés selon
| les lois de la Menycillance et de là justice.
| _ J'ai prouvé qu’ou pouvait échapper au.fléau
; de la maladie qui sévit souvent en cette ville.
| Fn enlevant des terres nouvelles aux battures
du Mississipi, je vous ai enrichis d’une valeur
| égale à un million de piastres.
; J'ai nettoyé et amélioré vos rnes, vos canaux
| et vos places publiques; j'ui ouvert des routes sur
}lcs terres inoccupées.
| Je vous ai donné une liberté d'éleetions plus
ærande que celle dout vous aviez pu jouir jus-
Qu'alors.
| J'ai fait administrer la justice avec tant d’im
partialité que les juges que j'ai nommés ont reçu
l’approbation de tous. ‘
; Je vous ai donc assuré le bénéfice des lois et
:du gouvernemeut contre lequel vous vous étiez
wévoktés. - . cœ
_ Pourquoi donc ne reviendriez-vous pas tous de
bon cœur et avec sincérité à votre allégeance à
ce gouvernement ?
Je vous en conjuve, si vous désirez voir renaî
tre votre prospérité, et voir revenir l’ancieu
mouvement d'’affaires dans vos rues et sur vos
wharfs ;#i vous souhaitez que votre ville rede
vienne le marché de l’Ouest, alimenté par ses ri
vières qui ont un parcours de plus de 3,000 mil
les, et qu'elle attire ainsi à elle le commercé
d'un pays qui a une si vaste étendue—revenez à
votre allégeance.
Si vous désirez laisser à vos enfants l’héritage
que vous avez reçu de vos pères—ux gouverne
ment constitutionnel solidement établi—si vous
désirez qu’il fasse partie duns l’uvenir du plus
grand empire que le soleil ait jamais éclairé, —
revenez à votre allégeance. Il n'y a qu’une chose
qui vous arrête. llsn’y a à cette heure qu’une
chose eutre vous et le gouvernement, cette chose
c'est l'esclavage. Cette institution que Dieu
maudit, qui a tronvé ici son dernir refuge, sera
séparée de vous comme l'ivraie l’est du bon
grain, bien que tous les deux aient pu croître
ensemble. °
J'ai beaucoup médité sur cette question.
Je suis venu parmi vous, enciin par principe,
par ma position acquise, par mes relations socia
les à soutenir vos institutions domestiques, si
cela eût pu se faire sans danger pour l’Union.
Des mois d’expérience et d'observation ont ame
né chez moi, la conviction que l’existence de l’es
clavage est.incompatible avec votre sûreté comme
avec celle de l’Union. Comme ce système a at
teint graduellement ses immenses proportions
actuelles, il vaudrait mieux qu'il disparût gra
duellement. Mais il vaut mieux encore qu’il soit
détruit tout d'un coup, plutôt qu’il ne continue à
vicier le corps politique et social et les relations
de famille de votre pays. Je vous tiens ce lan
gage, non à cause des vues philantropiques que
je puis avoir sur les esclaves, mais en raison des
effets que l’esclavage produit sur le maître.
Regardez autour de vous, et dites si cette
influence funeste et démoralisatrice ne s’est pas
fait sentir sur tout votre corps social.
Recevez douc les adieux d'un homme qui a
montré son dévouement à son pays, au péril de
sa vie et de sa fortune ; qui, en vouz parlant
ainsi, n’a en vue que le bien de ceux auxquels il
s'adresse. Je vous répète donc en prenant so
lenuellement le ciel à témoin de mou témoigna
ge, que mes vues et mes convictions sont comme
le résultat forcé de mon expérience.
Décidez-vous donc à donuer un appui franc et
loyal au gouvernement. Prenez en main vos pro
pres institutions ; corvigez les de façon à les
mettre en harmonie avec les lois divines et hu
maines, pour que vous puissiez atteindre à cette
graude prospérité que vous assure votre position
géographique et dont vous n’avez encore réalisé
qu'une partie jusqu'à ce jour.
(Signé) BDens. F. BuTLER.
NOUVELLES DE WASHINGTON.
IMPOËTANTE DECISION
de ?’'Avocat. énéral Bates, dans le Procès
. de Dred Scott, prononcé nulle.
| CORRESPONDANCE SPÉCIALE DU NEW-YORK TIMES.
' | ‘ Washington, 15 décembre.
4 lË)tnmes de couleur sont-ils citoyens des
Etats-Unis? ”
Le travgil de l'avocat-rénéral, sur cette impor
tante q+ï*— ‘esi ma |'îl'ÏéñäiiîÎû(-hc'—'üfet est en
tre les malf= du Secrétaire de la Trésorerie, à la
requête dthæl il a été préparé. Les faits sur
lesquels l’éfocat Batez base son opinion sont
comme suit ;
“ La goiîlcît, “ Elisabeth et Margaret, * de New-York, est
retenne par le'côtre “Tiger” à Perth Amboy, N. J, parce
qu'elle est coffmandée payr un homme de couléur et qui com
me tel n'est puf citoyen des Etat«-Unis, Comme les c© ipitaines
de couleur, desbateaux qui font le commerce de la côte. sont
nombreux, je rpus sonmets la question au nom du capitaîne
Martin du * Tigec” : “Les hommes de couleur sont-ils citoyens
des Etats-Unis }* ä
Comme dès opinions erronées ont été émises
sur cette quistion, nous donnons les principaux
points ser Lequels se base l’avocat général : “La
Constitutioi ne définit pas le mot de “citoyen,”
alors M. Bales examine l'histoire et les lois ci
viles de Rore depuis sa fondation jusqu’à sa
chute, pour L signifieation de ce mot. Il conelut
que “tous/les hommes libres sans distinetion” de
race on dif cjuleur, s'ils sont nés dans le pays,
sont citoy Une distinction est faite entre les
droits inŒnts aux citoyens et aux priviléges
politiques dacertaine classe. Tons les citoyens
ont droit à l} protection du gonvernemont ; mais
certaine claye de citoyens seûlement jouit dn
privilégedefoter ct d’occuper des emplois pi@
blies. Jusqu'çi, non-seulement le public, mais en
core des juri’conmheæ, ont souvent con‘ondu ces
deux classeÿ de citoyens. Un enfant ou une
femme est Çtnyen. quoiqu’il ne lui soit pas ae
cordé le prigîlüge de voter ni d’oceuper un em
ploi publie. Le jugement prononcé dans l’affaire
de Dred Scôtt est nul et n’a aucnne autorité.
puisque la Conr Suprême n'était appelée que
pour prononcer surla question de la juridiction
de la Cour de Circuit. Les différentes opinions
données dars cètte affaire ne méritent simple
umnt«Wü«iû à la -manière de-roir
d'hommes eMnents et pas plus. L'uvocat-général
conclut de ldmanière suivante :
, l-ltmmînt»-mât, sur toute l’affaire, je donne ceci comme
mon opinion. qré l’homm- de couleur mentionné dans votre
] ttre, B'il est néaux Etat--Unis, est citoyen des Etats-Unis, et
si autrement quélifié, est compétent, d'après les lois du Con
grès à commam}er un batcau engagé dans le commerce de la
côte, ?* $
Ce travail deM. Bates est remarquable par une grande
puissance analyfque et à un iutérêt littéraire ; il semble être
le fruit de l«m%es années de recherches et de méditations.
Saus contredit, & document «-t appelé à preudre rang parmi
les plus précieu renfermés dans nos archives.
| —- —. - -
Quarüe{-General — Departement du Golfe.
‘ Nouvelle-Orléans, 24 décembre 1862.
Aù Peuple de la Louisiane.
! Afin de corrig:r les fausses appréhensions et interprétations
| du public et pofr l'instruction des troupes de ce département
l ainsi que pourfinformation de toutes les purties intéressées,
publication estbi-après fuite de la proclamation du Président
| des Krats-Uuis qui se rapporte à l'émancipation. Eyg parcou
; raut ce documef on remarquera :
1. Que c’est qulement la déclaration d’un projet dont la
pleine exécutiot dépeud d'une désiguatiou officielle du Prési
deut, laquclleïlt être fuite le ler janvier prochain, des Etats
ou parties d'Erâ, s il y en a qui doivent être uftfectés par se
dispositions ;
, IT. Que le fub qu’un Etat quelconque est représenté de
bonne foi aa Ciugrès des Etats-Unis, est une preuve évidente,
eu l'ubsence dfin imposant témoignage contruire, que cet
Etat et sa po;*‘laliou ne sont puiut «u rébellion contre les
Etats-Unis; {
11L Que l’Kat dela Louisiane ou une partie quelconque de
ct Etat, n’a ppint encore été désigué par le Président comme
étant en rébe{iuu, et qu’il « rempli toutes les conditions de lu
proclamation (ui sout relatives à la représentation ;
IV. Que l'œsistunce pécuniaire aux États qui ne sont point
en rébellion, æsistance qui peut à l'avenir pourvoir à l'éman
cipation imméliate ou graduelle ; la colo risation des person
nes d'origiue dricaine en d'autrés iocalités, et j'indemnité à
accorder aux (itoyens demeurés loyaux ‘“pour toutes pertes ré
sultant d'actet des États-Unis, y compris les esclavez,” sont
au vombre det recommaudations principales de ce documeut
e T Q 20 à
Li est manif@fifque les changements ainsi seuggcrés et qui
pourraient être établis plus tard, ne prennent pas d'effet duns
cet ktat au premeïr janvier prochuin, ni à aucuue période pré
cise qui paisse nhintenant être désignée, et je donue avis à
tous le monde, dé quelque âge, position ou degré quepce soit,
sokdats, citoyens pu esc:aves, de remarquer ce fuit imatériel et
important el de & gouverner eu conséquence. Toutes démous
tration publiques inusitées, de quelque naturé qu'’elles toient,
serout suspendues peur le momeut, Les maréchaux-prévôts, les
officiers et les soilats sont requis d’empêcher que la paix pu
blique ne soit trorblée. '
» @s esclaves sont tenus de rester tranquilles sur Jeurs habi
tatious jusqu’à ceque leurs priviléges soient défiaitivement
étab:is, Ls peuvedt être certains que tous les avantages que
leur ferait pius tard le gouvernement leur seront assurés; mais
daus la condition présente des choses, il ne sera permis à per
sonne de prendm la loi entre ses maius. S'ils demandent la
protection du gouvernemeut, ils doivent attendre son bon plai
sir. Les officierg auxquels sont a-signés un commandement
quelconque vertont à remplir leurs devoirs uvec vigilance.
Il ue Êem.p.s permis porur le préseut aux solduts enrôlés ‘
dans les régumeuts des Native-Guards de visiter les lieux
où ils ont été cnrôlés et les visiteurs ne seront pas reçus dans |
leurs camps, à moins de nécessité. Ces réglements, mis en|
force parmi toutes les troupes des Etats-Unis, dans les lieux
où ils ont été enrôlés, sout maintenant impérieusement né-{
cessaires. Ces troupes seront connées dans les fonctions qui
leur seront assignées par les ordres généraux et uv seront iu
vesties d'aucuue autorité epéciale pour opérer des pcrqtliai—î
tions, saisies ou arrestations. C'est mon iutention d‘exécuter’
fidèlement tous les ordres du gouveraement, et je prends la!
respontabilité de ses instractions comme etant cu accord avec
Cws ordres et j'eg‘exige la prompte et fidèle exécution. t
L'utteat:on du ‘public est apÆelée sur l’acte du Congrès cité
daus la pruclamation, lequel défend la restitution des ceclu—‘
ves fugitits par les officiers de l'armée. Il ne sera donné av
cun encourag-ment aux travailleurs pour quitter ceux qui ! @
emploient, tuais 1l n'existe aucuñe antorté qui puisse les for
cer à retouruer à leûr travail. Ou suggè.e aux plauteurs
d’adopter quelque plan qui im-tte. de cote et réserve pour le
routien et le salaire des travai'leurs uue partie équitable des
bétietices dela-récolte de Fannée prochaine, luguetle seru-dé-
Lermiuée ultérieuvement d’uprès le Jugement de pers mnes
lonorables représentant les divers intérêts engagés. ?
Lu guetre n’exi pas entretenue par le gouveracment pour
le renversement de l'escluvage Le Président à déciare au
contraire que c’est dans te but de rétublir les relatious con-ti
uuiu:.nn:llïl eutre les Etats-Unisetchacun des Etats duns les
quels ces relutions sont ou peavent Être suspendues. Les réso-
UHONS pa-s;es par le Congrèg, avant lu gnevre, d'au-neséait j
tent presgne unanimes cn inufl-s droits dex Ftats à cet
| égard. L«:fVcrumut à récemiffut rappelé les statuts que l'on
‘ supposait on contradiction avee €s droits. Le Mussachusetts
l’avait déja fuit auparavaut, L'ésclavage existait par le con
senteinent et lu garantie coustitutionnéls; la violence ct la
sucre y Mettront fin inévitablement. IL est pos-itie qu’au
cun militaire, dans le cas de lu prolougation de la guerre,
puisse cou-eillec le respeet de la propriété se vile dans les
brus rebelles. Si elle duit étre sauvée il faut que la guerre
Cesst ct que les ancienues relations @ustitutionnelles suient
rétabiies, ;
Le premier coup de canon de Sumter a proclamé l’émauci
pation. Lu continuation de la luité qui à comm.-ucé alors cou
\oolnmerau l'œuvre de destruckidn, et Fhistôire du sièele‘ne
laissers pus d'autre trace P«Tmauente de la rébellion, Ses
chefs auront accompli ce QUe nuls autres n'auraient pu faive.
Le plus hardi des abolitionistes n'est qu'unh Zéro comparé aux
chefs de la rébvliion, Quel my-tète environue lvs wuvres de
la Providence! Nous nous suumettons à ses décrets, mais
Huus restous coufuudus de ces terribles démoustrations, de su
sagesse et de su puissance. Le grand problème du siècle, qui
paraissait enveloppé d'uu dédale de complications, semble
devoir être soudaiu soustrait aux Mains humaines. Nous pou
vous coutrôleæies incidents de%lulte, mais nous ne pouvous
détouruer ou ciupêcher le dénoûment. I! ne nous restera qu'a
udoucir !es horreurs d'une lutte W<urtrière et à prolonger les
procedés de trausition. Les intérèts locaux et nutionaux dé
peudeut donc également de la suppression de la rébellion. ;
Aucuu sacrilice pécauiaire ne peut éire un trop graud équi
valeut de la paix. Mais cette paix doitêtre permaucute et «em
brusser toux les sujets de m«îc«mu—n&m£nts. ;
C'est écrit sur la vuûte bleue, au-dessus de nous;—les voix
dintaines de l'avenis, les flots qui batteut nox côtes, les fanto
es qui preunent place à uotre table et qui occupeut les sie-
Ges vides de uvs foyers en deuil, tout nous crie que cette
suerre nedoit jamais se renoureler. L'autagonisme daus la
Vie politique et sociale, fortifie l'affection fraternelle. L’An
dleterre, la Frunce, l’Autviche. l’ltalie, tous les puyg nasez
Puis-ants pour ec faive une histoire, ont eu leurs désolautes
guerres civiles, otfé és
C’est une nationalité sans base, celle qui n’a pas éprouvé
sà force coutre ses cunemis intérieurs. Le succès des intérêts
locaux rappetissent les destinées d’un peuple et est suivi par
la division, la misère et la dégradation. un pays désuni et
dut guerre continnelle, fout de ia possession une illusiou et de
là vie une calamité. Le triomphe des intérêts de la nation
agrandit la ephère de l’histoire biümaiue, et est entouré de la
paix, de lu pru-périté et de là puissance, C'est de ces grands
couflits que naissent les graudes nations,
Quels souve.urs suCrés fHotteut «utour de nous! La NHe-
Orléans est uu atite] aussi saint q l‘llllkfl' vint -‘-'_ ; ll‘ B.
€ de Taylor sout p:uieres avec un respect aussi profond q
sur les bords du Jaines ou du Mississipi. Soumettons-nous aux
exigences de cette dernière et redoutable épreuve et devenons
une nation, avee avsez de raison pour nous gouverner et assez
de force pour résister au monde cualisé.
N.P. BANKS,
Major-Général Commundant.
Quamier-Général du Département du Golfe.
Nouvelle-Orléans, 24 décembre 1862.
ORDRES GENERAUX N° 117.
I —Pour satisfaire les besoins du service et préserver la ré
putation de l'armée, tous les chevaux, mulets, charrettes, voi
fures et autres moyens de transports, en possessiou d offic ers,
soidats ou empioyés du gouvernement en cette ville et dans
toute l’étendue uu déparwement, serout délivrés au quaitier
innitre tu chef où « tels ofliciers de son département qu’il
pourra désigner. Les chevaux, charrettes, etc., qui ont été
achetés dans l'Etat par les persounes ci-dessus, doiveut être
rapportés ct euregistrés au burcau du quartier-maître en chef.
Uue copie cert fiée du titre d vente, donnant la date, le lieu
de lu vente, lu nom du vendeur, le montant versé et la des
cription de la propriété, s-ra déposée en méme temps. Les
vfliciers qui ont droit a des chevaux et les ont en lcuî pos
‘essiou cormme il est dit ci-dessus, les feront estimer et payer
en obtenant l’autorisation.
Tous officiers commandants, maréchaux-prévôts, quartiers
maîtres et auties agents militaires du gouvernement devront
faire exécuter cet ordre. Toute violation où tout échappatoire
sera rapporté au quartier-maitre en chef.
ll.—Le quartier-maître en chef fera visitér sans délai toutes
les maisons saisies ou confiquees qui ue seruient poîut assi-
Quées par son antorité. Les officiers de régiments seront pour
vus de logemeuts dans le voisinage de leurs régimeuts. ë
lU.—Tous les officicrs supérieurs et d’état-major, ayunt leur
poste en cette ville, auront droit aux fruis de logem-nt et de
chauffage, pourvu grie cv dernier article ne soit pas fuurni eu
uature et que ces ofliciers n'occupent point une maison saigie
ou cuntisquée ou un autre édifice loué par le gouverne
ment,
IV.—Toutcs maisous ivrégulièrement saisies, occupées ou
confisquées, scront mises à la disposition du quartier-maître,
qui, autant que possible, les délivrera à des personnes respou
sables, alin qu’elles puissent les renmiettre plus tard au gou
vernement. Le maréchal prévôt-général dunnera toute l’as
sistaace nécessaire pour mettre cet ordre à exécution.
Pur le commundement du mujor-géuérai Banks,
RicHarp B. Irwin, Lieutenant-étlonel, ‘
: adjudant-général assistant.
CHAMBRE DES REPRESENTANTS.
ÀA la Chambre, M. C. Fessenden a présenté la
résolution suivante :
“ # Résolu, que la proclamation du Président, en
date du 22 septembre. 1862, est garantie par
la Constitution ; que la politique d'émancipation
comme elle est indiquée dans cette proclamation,
est le meilleur moyen de hâter le retour dée la
paix, bien calculée comme mesure de guerre, et est
du contrôle du pouvoir. sans qu’elle lèse en du
cune manière les droits des citoyens, ni la perpé
tuité d'un gouvernement libre.”
M. Holman, de l'lndiana (Dém.) propose de
déposer cette résolution; ce qui fnt rejeté par un
vote de 53 contre 80.
La résolution fut alors adoptée par un vote
de 78 contre 5T7. '
A la Chambre, M. Noell, du Missouri, a pré
senté un bill qui à été référé, pour réaliser l’é
wancipation des esclaves au Missouri, ntoyennaäné
iudemnité pour les propriétaires loyaux.
1 … Annece. -

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