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.ë ft ii VOLUME II. ECHO DE L'OUEST. Journal Hebdomadaire. ABONNEMENT: Pour nit An.. $1.50 Six Mois. .. .75 Trois Mois... .50 PAYABLE D'AVANCE. BUREAU No. 105 Central Avenue. Mirmeapolia, M4nneftot*. Îa k Messrs, Brosnan Bros., E.D, Demeules & Laramee Bota.--*- t~ propri ©ta,lr es Aux Canadiens de Minneapolis et des Environs! Magasin IDE CHAUSSURES A l'ENSEIG-NE DE LA GEOSSP: BOTTE ROUGE, llO HEISrisTEFIISr^ ^"VEISTXJE. Le Magasin de la Botte Rouge, s'est, par l'importance et la vari été de son stock, conquis nne vaste clientèle il possède un assortiment aussi complet, aussi varié que possible de GhaiISSr de tout genre, très élégantes et bien formées, fabriquées avec le plus grand soin à son Magasin et faites sur commmande. 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Peintre 2933—32 Avenue Sud. Marcel Gufmond. Constable 1314 4Street Nord Raymond fjussier. meubiie, charpentier i&47—13 Ave Sud X. Larose. 622—5e rue N. E. Entrepieneur Achiles Bourget. 303 Plymouth Avenue Nora Commis Magasin de Chaussures. M. Healy. Singer Sewing Machine 25 South—# Stret office Bernard Rousseau. ^^. Commis amerioaa ex^r«Ba l505-—22 rue S. Félix Biais. Commis 1301 Washington Avenue N. Octave Duperré. [House mover] 911—12e Avenue, Nord Solomon Cyrier. Commis Marchand de thé café épicerie Market ,Hall. etc ffewittetatt. LA FILLE DES CAMELOTS PREMIERE PARTIE. (SUITE.) "Tu le doîis!. .4rT-)e cette façon, tu rencontreras ta belle inconnue tu parleras et tu sortiras de l'incer titude, du ténébreux au milieu du quel tu te promôneSi —Tu as raison. —Alors j'ai la parole? —Soit —Où demeures-tu? —Provisoirement, Grand-Hôtel. —Et bien, ce soir, à dix heures, j'irai t'y rechercher. La victoria reprit alors au grand trot allongé des deux belles bêtes le chemin de Paris, et, une demi heure après, elle déposait René sur le boulevard des Capucines. ILL Madame Pradié habitait, rue Culture-Sainte Catherine, au Ma rais, un de ces vieux hôtels parle mentaires, dont les rares spéci mens qui nous reslenb sufisent pour donner aux architectes mo dernes une idée de l'élégance sé rieuse, et de tirticrfciquc- solidité des constructions d'autrefois. La jeune veuve, toute mon daine qu'elle fut n'avait pas voulu quitter cette habitation, où elle vi vait depuis de longues années, où sa fille était née, où était mort son mari, et qui gardait, pour elle du moins, l'empreinte toujours vivace des souvenirs du passé. L'aspect de l'hôtel était presque sévère la grande porte de chêne, avec son antique heurtoir, ouvrait sur une vaste cour pavée, par la quelle on accédait au principal corps de logis qui se composait d'un rez de-chaussée surélevé, et d'un étage aux hautes fenêtres, à balcons ventrus. A droite et à gauche étaient les écuries et remi ses et tout près de la porte, la loge du suisse.. Dès que l'on pénétrait dans l'hô tel même par la porte-fenêtre du rez-de-chaussée, tout changeait instantanément, et la présence et le goût d'une femme s'y révévait jusque dans les plus petits détails Rien de curieux et de grandiose comme les tapisseries de haute li ce qui tendaient lé vestibule et les murs de l'escalier à rampe de fer forgé: on remarquait dans le grand salon, des tableaux de maître em pruntés à toutes les écoles et si gnés des plus grands noms il y avait des meubles qui étaient des chefs-d'œuvre, des glaces de Ve nise qui étaient des merveilles, et tout y respirait un luxe sain, vrai ment riche, où la fantaisie et le goût semblaient s'être entendus, cette fois, pour proscrire la mode, dans ce qu'elle a trop souvent, d'excessif et de troublant Mais la surprise la plus agréa ble, la perspective magique qui vous y sttandait, c'était le jardin .un jardin comme il n'y en a plus, et que l'on apercevait travers les glaces des fenêtres, avec ses pelou ses de velours vert, ses corbeilles MERCREDI, ï#,«fe$yiERi88fc NUMERO 38, u- wïS éclatantes de géraniums rouges, ses massifs de troènes, et ses ar bres géants qui dataient de Fran çois 1er. Madame Pradié recevait beau coup, et tous les samedis, c'était une cohue élégante, où l'on ren contrait ieis plus jolies femmes de Paris et les hommes les plus en renom par leur titre, leur position sociale ou leur fortune. Mais ce qu'il y avait à coup sûr de plus séduisant dans ces réuni ons hebdomadaires, ce qui en fai sait le charme et la gaieté, c'étaient les hommes et les jeunes filles dont la pétulance avide, la belle humeur communicative animaient d'un souffle de jeunesse les échos du vieil hôtel. La jeune veuve était presque au tant courtisée que sa fille. Laura devait être, un jour, la plus riche héritière de Paris: et cette situation eût suffi à expliqrer l'empressement avec lequel les pré tendants accouraient du faubourg Saint Honoré aussi bien que du faubourg Saint-Germain. Cepen dant, plusieurs causes bizarres, pour aiAai dire mystérieuses, sem blai3nt jusqu'alors avoir arrêté ou découragé la plupart de ces pré tendants. Une de ces causes était le carac tère même de la beauté de Laura. Certes, elle était aussi désirable qu'on pût le rêver.. De taille moyenne, avec des épaules aux contours exquis, des lèvres où affluait un seng généreux ét chaud, des bras et des mains qui eussent complété la Vénus de Milo .la nature ne lui avait refusé au cun de ses dons plastiques les plus enviés. Seulement, il y avait les yeux deux yeux profonds et noirs où passait par moment, comme un éclair d'acier et qui imprimait à sa physionomie une expression aveu glante et farouche quelque chose de fatal, de sinistre même, et ceux qui avaient osé affronter cet étran ge regard en avaient longtemps conservé le frisson dont ils s'étaient sentis saisis. Et puis, ce qui ajoutait encore à cette impression première, c'était madame Pradié elle-même. Une femme charmante, ainsi que l'avait dit Horace. Elle avait trente ans au plus, et atteignait alors tout le développe ment de sa beauté. Elle était née à là Havane, s'y était mariée fort jeune, et avait suivi son mari, M. Pradié, à Paris, où son immense fortune n'avait pas tardé à lui ou vrir tous les mondes. Aussi, s'était-elle prise de pas sion pour l'Europe, et quand M. Pradié était mort, elle n'avait pas voulu quitter une ville où mille raisons devaient la retenir. Pendant les premiers temps de son veuvage, elle avait vécu, forf retirée, en Bretagne, dans un châ teau féodal dout M. Pradié s'était rendu acquéreur "quelques années avant da mourir mais peu peu, sollicitée par ses amis, gagnée elle même par le désir de reprendre la vie de distractiqn et de fêtes à la quelle son âge ne lui permettait pas de renoncer encore, elle quitta sa solitude, rentra dans la. capitale, et l'hiver revenu, rouvrit ses sa lons. Tout le monde s'y précipita. Une femme toute jeune, jolie .comme une créole, belle encore de la mélancolie d'un veuvage récent. Quelle proie pour les décavés des cercles parisiens On l'entoura à l'envie sa fille Laura était encore au couvent et nul ne douta dès lors que Madame Pradié, profitant de son absence, ne fit bientôt choix d'un nouvel époux. On se trompait. Deux années se passèrent la jolie veuve~accueillait tout le mon de, sans encourager personne. On s'étonna de ce manège, et on chercha les motifs. „0.v ne trouva rien. On supposa bien cependant que la mort de M. Pradié ne l'avait pas frappé instantanément d'insensibi lité, et chacun se dit qu'il devait y avoir, quelque part, un amant aus si heureux que discret. Mois où se cachait-il? Tout au plus remarqua-t-onj un jour, un beau jeune homme du nom de Mario, que l'on recevait avec quelque^ faveur dans la mai son. .. .C'était un étranger... .qui menait grand train, que nul de con naissait dans le monde où il était admis, et tout au plus, après bien des investigations, finit-on par,ap prendre vaguement, que lë: jeune Mario avait rencontré n^ad&me Pradié Trouville, où elle'sé trou vait avec sa fille qu'il s'était fait présenter à la jolie veuve, et que depuis, il fréquentait indûment l'hôtel de la rue Culture-Sainte Catherine. $ i ,f -Mm r--^:rr •W^é/•ri"' kM '4'f tVf Mi A. Il n'y avait rien là que de très correct, et aucun renseignement ultérieur n'autorisait & croire qu'il pût y avoir autre chose Au surplus, s'il était vrai que les relations de madame Pradié et du jeune Mario eussent pu paraître suspectes,il se produisit bientôt un fait inattendu, qui resta inexpli qué et qui vint donner tout à coup Un nouvel aliment à toutes les suppositions. Un samedi l'étranger ne se pré senta pas chez madame Pradié, et à partir de ce jour on ne le revit plus rue Culture-Sainte-Catherine. Que s'était-il passé, .pourquoi cette rupture.. que devait-on pen ser d'une disparit on qui interrom pait brusquement des relations si étroites et qui paraissaient si so lidés. On en parla longtemps--nous voulons dire huit jours—puis, un autre événement survint, qui dé tourna l'attention publique, et bientôt, c'est à peine si on se rap pelait le bel étranger pour lequel du reste on n'avait conçu aucune sympathie bien vive. Madame Pradié n'avait pas paru autrement émue de l'aventure. Aucun nuage n'avait assombri son beau front ses yeux conservaient la même langueur inaltérable son indolence native n'en avait pas été altérée, et aux curieux qui tentè rent de surprendre quelque confi dence, elle répondait invariable ment. —Mario vous demandez ce qu'il est devenu?. .Eh ja ne" le sais pas moi-même. Il est parti comme il était venu On dit qu'il est retourné au Brésil.. et j'ai tout lieu de supposer qu'il n'y est pas retourné eue! !.... Et tout cela était dit avec tant de nonchalance calme, exempte de trouble, que les indiscrets se virent obligés de se contenter de la ré ponse y avait une année que cette disparition avait eu lieu, quand Horace et René s'étaient rencon très sur le boulevard, et avaient formé le projet de se rendre chez madame Pradié. Ils y arrivèrent à onze heures les salons étaient déjà pleins, il ne leur fut pas facile de fendre les flotè de cette foule compacte. Horace serra en passant la main de quelques-uns de ses amis, et leur demanda où se tenait madame Pradié. —Madame Pradié se tient dans le boudoir bleu, à côté de la serre, répondit Civray, un des jeunes gens interrogés je te préviens que tu auras de la peine à y arri ver. —On peut toujours essayer, dit Horoce en riant. —Ce n'est pas défendu. —Et puis.. nous sommes deux .. ajouta Horace sur le même ton. 11 allait passer, quand Civray lui prit le bras —Un mot encore !.. dit-il alors à voix rapide et basse. —Qu'y a-t-il demanda Horace. —Hier, je suis allé finir ma soi rée à la Renaissance. —Il n'y a pas de mal à cela.. —Assurément d'autant que j'ai eu le plaisir de saluer la Ca gnotte. —Ah elle y était seule —Alloua donc pour qni la prènds-tu •—Qui l'accompagnait —Caminade !.. l'inimitable Ca minade, retour de Bruxelles où il a failli être étouffé sous les fleurs.. et qu'il n'a quitté que pour assis ter aux débuts de la Cagnotte. L'excellent cabotin !.. et que t'a dit celle-ci Oh nous n'avons pas causé longuement car, pour être franc je ne m'étais insinué dans l'avant scène qu'elle occupait, que pour mieux observer celui qui lui faisait face. —Qu'y avait-il donc dans cette avant scène —-Un comblé, cher ami, et si je ne l'avais pasjru, de mes yeux, vu. —Enfin Enfin !.. -—Eh bien c'est Mario !... -Horace étouffa un cri. Lui lui dit-il Mais il set donc de retour tu en es sur —Malgré le soin ju'il prenait de se dissimuler, je l'ai bien reconnu. Du reste nous vérifierons le fait sans tarder. Car s'il est nous le verrons ce soir. qui es-tu là? —Un de mes amis de collège René d'HarvilW... qua je pro duis!— y?—Il est fort.bien.. .physionomie sympathique tu nous présente ras.- ^*.rteMsa à Paris. Aver Horace eut un geste de consen tement (et alla reprendre ,1e bras de René. ÉillyÉlli Ainsi que ravait prédit Civray, ils eurent beaucoup de peine à parvenir jusqu'au boudoir où ils -Pftr 8eà^, Un tuuêfoJSWfà&i.. |.50 tm quart de Colonne .. 0ne0emi Colonne ...v/V*-•••»•••• UneColon rie..Xàï.... 5.00 Tarif Spécial pour les annonces an moi* et ft Tannée. Par Ligne Avi*~CJiaque IflMrtion/.y^....10 cent Avis de Décès... ..... ......... 0 cents 2W«*.<p></p>Davignon, Avis de Hainages, 50 cents. f/$, rf'amnîoL-flflIMndfti de dot ï?'i.A mestiqttea ou employée—annonce» pour chambre ou pension annonces potu 'ps,/ objets pçrdns ou trouvés, Au taux de uH CKsrtnj par mot. a*»'1* KVa jtf Administrateur. devaient trouver madame Pradié. Cependant, à force de patience et d'adresse, an bout d'un quart d'heu re, ils atteignaient le seuil du buen retiro où se tenait la jolie veuve. —Regarde regarde dit alors Horace, en indiquant à son copain, le groupe gracieux que formaient au fond de la pièce, madame Pra dié accoudée nonchalamment entre sa fille Laura, et Raymonde l'amie de celle-ci. René porta les deux mains à son cœur, et à partir de ce moment^ il ne vit plus autre chose que la jolie enfant qu'il aimait !... Horace, lui était bien autrement impressionné. IV Ce qui l'avait frappé tout d'abord c'était madame Pradié. Depuis qu'ils ne l'avait vue, il lui sembla qu'un changement sin gulier s'était opéré en elle. Pour ainsi dire, ce n'était plus la même femme. Naguère encore, on la trouvait toujours indolente et calme, gra cieuse et reposée, accueillant ses amis, ses adorateurs du même ges te engageant et presque tendre, avec un regard aux effluves troublants, présentant en même temps, dans toute sa personne, les séductions de la femme et de la' créole. A cette heure, au contraire, bien que, manifestement, elle cherch&t à rester maîtresse d'elle-même, elle avait des attitudes heurtées et inquiètes sa poitrine se soulevait parfois avec une sorte de violence sourde, et son œil s'éclairait par instante de lueurs d'une intensité sombre. Quelqué chose d'extraordinaire s'était passé. Mais quoi Et ce qu'il y avait encore de plus étrange, peut-être, c'est que sa fille, Laura, qui se tenait à ses côtés, semblait sous l'influence des mêmes impressions, et son regard oblique s'attachait à sa mère avec une expression de défiance et de dureté. Quel drame se jouait donc dans cet hôtel, dont les salons s'emplis saient à la même heure, de bruits harmonieux et de gaîté communi cative Horace était un esprit délié et fin il avait l'habitude du monde et jugea tout de suite qu'il fallait que madame Pradié fut bien pro fondément atteinte, pour qu'elle oubliât ainsi toute dissimulation et toute prudence. Alors, il se rappela ce que lui avait dit Civray, et pensa que le retour de Mario pouvait bien ne pas être étranger à ce trouble qu'il constatait. Mais si ce trouble s'expliquait pour madame Pradié, il restait une énigme, en ce qui touchait sa fille. Or, Horace n'aimait guère les énigmes, et il se promit bien de trouver le mot de celle-ci Quant à René, il n'avait fait at tention ni à madame Pradié, ni à Laura. Du momént où il avait aperçu Raymonde, son regard ne s'en était pins détaché. Raymonde avait dix-sept ans au plus elle était de taille moyenne, plutôt petite que grande avec des yeux vifs, des lèvres souriantes, des cheveux d'un blond doré qui encadraient harmonieusement son front intelligent enfin il y avait dans sa physionomie, un mélange presque provocant de pétulance et de douceur qui donnait, à toute sa personne, un caractère d'audace que l'on eût pu prendre pour de l'effronterie, si elle n'eût été incons ciente. v'. René la trouvait telle qu'il l'a Vrit vue naguère, et il ne pouvait se lasser d'admirer son frais et mutin visage. Du reste, rien ne devait le çêner dans sa contemplation émue, car Raymonde ne se doutait quère, en ce moment, de l'intérêt dont elle était l'objet Elle venait de se rapprocher de Laura, et avait doucement passé son bras sous le sien. Laura eut un frisson nerveux à ce contact inattendu elle lui jeta un regard presque farouche. Raymonde en fut toute surprise. —Éh bien qu'astu donc fit elle en baissant instinctivement la voix. 7 bâ Laura e'était tin peu remise, mais ses sourcils gardaient leur contraction irritée. —Rien je n'ai rien, dit-elle une idée qui m'a passé par l'esprit et qui m'a troublée. Sais-tu ce que l'on m'a dit tout à l'heure? —Quoi donc —M. Mario est de retour —Vraiment.... M. Mario! çt cela t'intéresse si fort —Peut-être.... mais regarde «LatuUe sur la quatntee 9*9*). Y 4 z \n\n W.F. SCRIPTURE. Lès prix defient toute competition. Epiciers No 27.—1st Street South. Epiciers 738, Adams Street. -N. E. B. Bloch. Octave Leblanc. Jj. Tuscany.