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LE ERCIAL NO. 6. VOL. 7. THIBODAUX, LNE. 16 MARSxgio. FEUILLETON. LA File des Cevennes Par JULES MARY (Suite.) Elle se glissa daus les raugs pressés des bouilleurs. Un la vo yant ou s'écarta avec respect. Et elle euteudit que l'ou murmurait sur sou passage: La pauvrette, qui sait si elle ne va pas se trouver seule ! D'autres ajoutaient: Heureusemeut qu'elle est folie, e!lu ue couipreudra pas le malheur qui lui arrive ! Elle tressaillit. Que voulaient; dire ces geus et du quel malheur parlaient ils ! Des groupes se tor meut, où l'on cause à voix basse. Elle s'approche, d'écouter, de surprendre quelques mots. Mais on se tait brusquement, lorsqu'on la voit. Et des regards pleins de compassion se tournent vers elle. Pourquoi ces silences subits 1 Pourquoi cette pitié f Tout à coup elle entend un grand bruit autour de la tosse; ce sont, les mineurs qui temontent. par les échelles l.enrs camarad«« s« près dent autour d'eux. Ou le« Inter- j I roge. On oublie Diane pendant un Instant et Diane s 'approche. M. Philippe est pris sons l'é boulemeut,Mlle Claire est avec lui. On ne distingue aucun signe, on ne perçoit anenn cri. 'Ils sont morts. Et s'ils ue sont pas morts, il faudrait an miraclo pour les sau ver, car le feu est Jà la mine. Une geôle galerie restait ouverte par où, s ils avaient été vivants, ils auraient pu s'échapper,et il a fallu barrer cette galerie poor empêcher le feu de se propager dans le pnits de descente et de causer une épou vantablo catastrophe. Pour sau ver ses ouvriers, il a lallu que M. Bartoli sacrifiât sa fiancée et son flls qu'il aimait tant ! Voilà les horribles choses qui parviennent jusqu'à l'oreille de Diane ! Claire est morte ! Philippe est mort ! Et c'est Autouio qui les a tués / Philippe, le fils de sou bieutaiteur ! Claire, sa sœur! Ah ! l'iufâme ! l'infâme ! dit elle. Elle se voile les yeux de ses deux mains comme si elle ue vou lait plus rieu voir autour d'elle. Elle se voile les yeux do ses d«ux mains comme si elle ne vou lait plus rien voir autour d'elle. Elle s'éloigue, afin de pleurer sans être vue. Tout à coup elle aperçoit Anto nio qui se mêle à la foule desom vriers. Son sinistre visage est d'uue pâleur mortelle. 11 a changé de vêtemeuts. il a quitté ceux qu'il portait tout à l'heure lorsqu'il a été surpris par Persillard et Jao tain et qui étaient tachés de sang, souillés de la boue de la fosse où il avait préparé son crime. Un foulard entoure son cou et cache la morsure, cette carte de visite que Persillard lui a laissée au moment où il a senti qu'Anto nio échappait à son étrqiute. Elle se précipite vers lui. Elle lui prend la main, avec une force étrange. Il se retourne. Il veut se dégager. Il ue le peut. Diane ! que Veux tu f <y u a8 Philippe! Tu as tué ta sœiir j Elle sent qu'il tremble horrible ment. Il balbutie: Philippe! que m'importe ! Je le hais / mais Glaire ! Claire était avec lui dans la miue au momeut de l'explosion. L'ex» plosion a amené uu éboulement. Ils sont ensevelis sous les décom bres. Le feu est à la miue. Ils sont perdus. Ils sont morts. Mou Dieu, dit le misérable. La graudeur de sou crime main jteuaut l'épouvaute. Il a voulu fr»PP *r l'assassti. de sou père. Il n'a trappe que le fils, iuuoceut. Bt, *n frappant ce fils, il a tué Claire, sa propre sœur ! Si peu accessible qu'il fût aux rem'ords ou à la pitié il était resté 1 effaré devant Diaue qui ue lâchait pas sou bias. Et comme il voulait, de uouveau, s'échapper: Au moindre moindre mouvement que tu feras pour t'éloigner de moi, ^ dit elle, je crie, j'appelle à moi et je te livre. Tu n'oserais ! Par toute l'affection que j'avais pour ma sœur, je le jure, 11 comprit qu elle exécuterait sa menace, il eourba la tête. Au même instant, il y eut parmi celte foule d'hommes et de femmes uue sorte de remous. Quelqu'uu venait d'accourir, uu long person nage aux grauds bras et aux grandes jambes. Diane le recouuut. C'était Per sillard, euvoyé par Jactain. Elle u'eutendit pau ce qu'il dit, mais les ouvriers crièrent, eu passant près d'elle : A la vieille tosse ! à la vieille fosse ! Ou les sauvera ! Diane pépéta, comme pour tâ cher de comprendre: Ou les sauvera ! Mon Dieu ! sa* raitce possible ! Elle les suivit, entraînant An> touio. Chaque fois qu'elle sentait un effort de celui-ci pour se dé gager, elle lai disait: Prends garde ! Ses yeux exprimaient uue réso lution si énergique qu'il fut dompté et u'opposa pins à la jeune fille aucune résistance. On eût dit d'ail leurs, à le voir, qu'il n'avait plus aucun ressort daus la volonté. Tous ses nerfs teudns, taut que le crime avait été à commettre, se détendaient brusquement, à pré sent que le crime était commis. Peu après, Diane et Antonio vi reut rapporter Claire et Philippe. Ce fut aiusi qu'ils assistèrent aux soius qui leur lurent douués. Et quand Diane euteudit les pre mières paroles de sa sœur, elle viut s'agenouiller auprès d'elle, mais nou sans avoir dit à Antonio: A la moiudre tentative de fuite, je jette tou uom à ces ouvriurs. Autouio, tremblant, ue sougeait même pas à fuir, Diane disait à sa sœur: Claire! Claire! tu as failli mourir! Elle regardait la jeuue fille avec des yeux si doux, si intelligents, si pieius de teudresse et en même temps de douleur, que Claire se jeta dausses bras avecjuu cri: Diaue ! Diaue ! eufiu te voilà, je te retrouve ! Elle lui penchait la tête pour mieux voir ses yeux qui, depuis si longtemps, u'avaieut pas eu de sourires pour elle. Diane cacha ga t gte contre la poitrine de SO eur. s œur, je suis réveillée de joug sommeil. Je t'aime comme par le passé, -iie bonheur est encore possible pour nous, p U î 8 que je ue serai plus auprès de t0 , com i D e si j'étais morte. Comme ou ue pouvait laisser, là où ils étaient étendus, Philippe, Clair« et Jactaiu, et couvue d au» tre part ils étaieut encore trop faibles pour qu'il leur fût possible de marcher, ou les transporta à l'Aguillette. Diaue suivit la foule; Antonio, la tête basse, venait auprès d'elle, il comprenait que le dénouement approchait pour lui et il se sentait perdu. Dau» les yeux de Diaue, nui pardon à espérer. Il essaya de supplier : Diaue ! je suis ton frèr« ! Epar guemo»! Elle u'entendait pas. Alors, il disait : Songe que si tu me trahis, je révélerai à tous ceux qui sont là, à tous ces ouvriers, à Claire, I hi lippe, le passé infâme de Bartoli ! Et qui osera me punir d'avoir vou. lu me venger ! Ils seront juges de ton action abominable. Les innocents qoe ta as failli faire périr prononceront sar toi, te châtieront ou to pardon neront. Je n'y peux rieu. (A Continuer. \n\n THE CELEBRATED gr ; • ■Ni/ STOVER GAS AND GASOLINE ENGINE. The most simple and durable Engine on Market. 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