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LE 4 Ii Ji T M m éà VOL. 7. THIBODAUX, LNE. 23 MARSigio. NO* 7. jp EUIXJLETOIS[ LA Folle des Cevennes Par JULES MARY (Suite.) il revenait à elle, la suppliait encore, mais il se heurtait à son obstiué silence. A l'Aiguillette, Philippe demau da: Où est mon père f Ou s'aperçut alors que Bartoli u'était pas remonté. Vous l'avez aqamlonné T dit Philippe. Les ouvriers qui avaient cou« struit le barrage protestèrent. Ils dirent que Bartoli leur avait or - donué de reuiouter par les échelles; qu'ils avaient cru qu'il veuait; derrière eus. Qu'était il devenu f Un triste pressentiment passa daus tous ces cœurs. • 1 Philippe voulut se lever pour, courir à la miue. Mais il retomba; i i il était trop faible; ses jambes re- j fusaient de le porter; le docteur | lui ordonna de ne faire aucun et I fort. Il se mit à sangloter. , Des ouvrier* se dévouèrent, des-j ceniliront en toute hâte. De Ion«, gués minutes s'ecoulèrent. Un si leuoe religieux s'était fait parmi tous ceux qui étaient la. Un quart dheuie. Une demi-heure. Rieu. Que faisaient donc les miueuis descendus T Au moment où ils avaient at teint la gare d'accrochage, ils avaient aperçu tout à coup Bar toli, devant le barrage, un pic à la main. Il frappait le barrage à coup de pic, méthodiquement, comme eus«» •eut fait les ouvriers si l'ordre leurj avait été douué de le démolir et de j rétablir la communication. Mais ils comprireut bientôt qu'il agissait là sous l'impulsiou d'un coup de folie. Eperdu, les yeux hagards, le visage eufiauiiné, sans plus de forces, il frappait, il frap pait, il frappait toujours. Eu arrivant, les ouvriers l'euteu* direut qui disait d'une voix sourde, pareille à un râle de moribond, semblant rythmer ses coups de piocher. Je veux mourir l Je veux mou« rir ! I Is se précipitèreut sur lui, ar rachèrent l'outil de ses maius, mais il se défendait : Monsieur Bartoli, mousieur Bar* teli ! Laissez moi, fuyez, je vous l'or donne. Mais que faites vous f Si voob détruisez le barrage, c'est la mort, : I I j ' ! I Que ,uort certaiue > Zombie. I Je veux mourir. C'est la destruction de la miue ! tout eutière. Peu m'importe ! Venez ! Veuez I ^ Laissez-moi, je vous t'ordonne, je suis votre maître. Votre fils est sauvé. Mlle Claire est sauvée. Tout le monde vous attend daus l'anxiété, dans l'an goisse. Je veux mourir ! Ils l'avaient entouré, ils l'é j treiguaient. Il se débattait fu I . I rieusemeut eutre leurs bras, mais J ils paralysaieut tous ses mouve meuts saus lui l'aire de mal, le priant, le suppliant. Et lui, sans : cesse, répétait: Allez vous eu ! Pourquoi êtes ! vous veuus f Laissez-moi seul. 1 J ai bien le droit de vouloir mourir. Nous vous sauverons malgré Ce fut de force, malgré ses cris, sa rage de folie, qu'ils l'emporté* mut. Alors, quand il se vit vaincu, sa iolie sembla s'abattre. Et daus les bias des hemmes qui montaient les échelles, il se mit à sangloter, bruyamment. Eu haut, les premiers visages qu'il «ipeiçut tureut ceux de Phi lippe et de Claire. il avait enten du leur aveu. Dans sou désespoir il avait vou lu s'ensevelir sous les décombres de la miue. Il ne l'avait pu. Ou l'avait sauvé maigré lui. Alors, il se résiguait. Il les attira dans ses bras et en couvrant de baisers ces deux frouts chéris, il dit tout bas: Je sais tout! Pourquoi ne m'a voir rien dit î Votre bonheur fera mou bonheur. Je vous aime et je vous bénis. Aux premiers mots ils avaient compris, ils étaient tombés aux pieds do Bartoli. Et ce fut aiusi qu'ils reçurent la bénédiction -rfe celui qui ue sejait plus désormais pour eux qu'un père. Et Claire murmurait au jeune homme: Diane revenue à laraisou ! Votre père sauvé et qui uous uuit ! C'est trop de bonheur ! XV. Autonio, Persillaid et Jactaiu s'avancè- j rent à ce moment vers Bartoli, A ! leur vue, eu les reconnaissant, ce l - ' lai-ci ne put retenir uu mouvement de répulsion et de crainte. Les deux camarades le compri« . , . . , , „ ' rent et Jactain se pencha à l'oreille I de Bartoli pour lui dire discrète ment: Encore une fois, monsieur, coq sidérez nous comme vos amis, vous u'avez rien à redouter «le nous ! Que désirez-vous ! Vous faire une déclaration im portante. Une déclaration T fit Bartoli surpris. Une révélatiou, si vous aimez mieux. Parlez I Devant tous ! Oui. Soit. Et Jactain, élevant la voix. La catastrophe de cette uuit n'est pas accidoutelle, elle est due à un crime. Tous les ouvriers se rapprochè rent. Des exclamations sourdes d'abord, puis un profond silence. Ou écoutait. Un coup de miue avait ét£ pré paré dans les galeries de la vieille fosse. C'est l'explosion qu'on a euteudue. La preuve ! la preuve ! dit Bar toli terrifié. Kieu de plus facile. Le coup de miue a dû laisser des traces. Et comme je ne suppose pas qu'il ait été préparé par vos ordres, il faut bien que ce soit une mpiu crimi nelle. Uue main iutâuie! Mais ce criuie, cette iiilatuie, vous mêmes, comment savez vous f Nous avons surpris l'homme daus les galeries. Sou noin ! sou nom ! crièreut les ouvriers. A mort / à mort ! crièrent les autres. Le cercle menaçant se res* t serra autour de Jactaiu et de Per sillard. La mort, pour sûr, il n'est pas loin delà mériter, dit Jactain, car ce n'est passa faute s'il n'y eu a pas une ceutaintr, parmi vous, qui soient restés sous l'éboulemeut. Quant à sou nom, c'est plus diffi cile. Nous 11 avons pas vu sa figure. C'est impossible ! (j est, comme ça, pourtant, fit Jactaiu flegmatique. Il ne fait pas clair daus les galeries. Nous u'a vious pas de lampe. Philippe l'interrompit, soupçon neux. Qu'alliez-vous faire daus cette fosse où personne ue s'aventure jamais, et où il est dangereux de descendre. Jactaiu, embairassé, regarda Persillard. Cette question !e sur* prenait à l'improviste. Il ne savait que répoudre, Une explication bien claire et bien nette, ce n'était pas chose aisée. Det embarras fut F remarqué par les ouvriers. La vérité / La vérité ! L'orage grondait parmi les mi neurs. Uue voix, toat à coup, cria: (A Continuer. \n\n THE CELEBRATED & n 19 \ ® 1 \W/ w d STOVER GAS AND GASOLINE ENGINE. The most simple and durable Engine on Market. Built for heavy work. C T. PATTERSON Co., Ltd., New Orleans, La. SOUTHERN DISTRIBUTERS. Thibodaux Boiler Works, Local Agent. Also Agents for CLIFTON Marine Engine. EASTER SUNDAY U K WUé M U| «5^ SX -4T g? M ■Y' S3 1 ■ -,v m Q»f s» & ' . ■Se;" ; s '5> If îsrftî.* fc.;:.:.; ir. 1 m ! r m m $1 •V* n I 0 f N ti um AC i i Copyright Hart Schaffner & Marx is a day when everybody and everything tries to look as well as possible. The earth and nature try to blossom, forth; and men and women don their best and bravest attire. 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