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Thibodaux commercial journal. (Thibodaux, Lafourche Parish, La.) 191?-1959, March 30, 1910, French, Image 1

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LE JOURNAL COMMERCIAL
vol. 7 .
thibodaux, LNE. 30 MARSxgio.
ho. 8.
FEUILLETON.
LA
Folle des Cevennes
_ . Par JtJLES MARY
moi qai me suis battu avec Pbom
me, dans la vieille fosse, pour ie
Vv
retenir, pour le connaître. Le gre
A
din a été plus fort que moi, mais
au moment où il m'échappait, je loi
ai pris ie cou et je l'ai motdu !
L'homme doit être un miueur, un
ouvrier de la fosse. Regardez
vous les uns les autres. Et si,
parmi vous, Il y eu a nn dont le
cou soit sauglaut, eh bieu ! hardi
ment vous pourrez dire: C'est
•elai là!
; (Suite.)
Ce sont peut être ees deux men
àtaeits qui ont fait le coup !
Jactain se troubla. Il se tourna
vers son camarade. Persillard
était pâle. Jactain essaya de faire
face à la tempête.
La vérité, nous la dirons A M.
Bartoli, à lui seul.
Non, non, A tous, devaut tous !
Le nom ! Le nom !
Nous ne le connaissons pa% je
vous le jure,
Tu meus ! tn meus !
Bartoli essayait vainement de
calmer les ouvriers. Les clameurs
redonblaient. Les visages s'en«
flammaieat Les yeux brillaient.
La colère, le désir farouche de se
venger de l'effioyable danger
qu'on venait de courir luisaient
dans tous les yeux.
Ca se gâte, mou vieux Persil
lafd, ça'se gâte !
Persillard «'avança pour prendre
la parole à son tour.
KaanlH,MHi Dum, je tous la jure,
imiMMible tie »ou. le dir». C'est
Il y eut daus la foule surexcitée,
ftévreuse, une surprise étrange.
Tous les ouvriers se regardèrent
machinalement avec uu soupçon.
Sur ces cous brouzés et mnscul
leux, rien, pas la moindre trace de
blessure. Et tout à eoup, dans le
sileuce profond, une voix de femme
dit:
Celui ci a uu toulard ! Qu'il le
retire !
La femme était uue ouvrière
iucounue. L'homme,c'était Antonio.
Autouio avait auprès tie loi
Diane, dont la main crispée ne
quittait pas le poignet de son frère.
Au cri de ta femme, Diane «t An»
tonio tre^Saillireut. Et Diane dit
A son frère:
Dien m'épargne la tristesse de
t 'accu&er moumèine. Maintenant)
T» et défends toi !
Les rangs des ouvriers s'étaient
»tés. Autouio apparut, hautaiu,
méprisant. Son nom circula dans
la foole:
son toor. La voix de l'ouvrière
iuconuoe reprenait:
Qu'il enlève son foulard !
D'un geste lent, Antonio obéit.
I* foutant fut arraché, découvrant
la blessure saignante, large ft pro
fonde des dents de PersU|»rd.
C'est loi ! c'est loi / 'i
Le mot éclata comme un hurle*
ment dans la fonle. Puis toot se
tut, aussitôt. On attendait de ce
i v* * -
misérable, une justification, peuU
être.
Il parla, en effet.
C'est moi, ie ne nie rien. Depo is
longtemps je préparais ep pecret
mon œuvre. Et voulez vous savoir
pourquoi î Parce que je voulais me
venger I
Te venger, misérable, et de qui
1
donc I Noos avons supporté de
toi tes colères et tes injustices, par
affection pour M. Bartoli dont tn
r .f!.
étais le protégé, et toujoors sans
nous plaindre. Noos te haïssions
Antonio le surveillant I Antonio!
Bartoli, qui comprenait, pAlit à
ger de qui t
Antonio étendit le bras vers Bar
toli anxieux et qui, pareil à un con.
pable, baissait la tête devant le
jeune homme.
De celui -là 1
M. Bartoli !
Mon père 1 dit Philippe avec
surprise.
tons, rant que nous sommes, pour
rit,, sévérité., fet '
m n'en * • jatniù» ri'» T » vrfl ,
Il se rapprocha du pauvre hom
me, peodant que Diane allait au
près de sa sesur. A ntonio, d'une
voix forte, reprenait:
De M. Bartoli que i'aocuse d'à»
voir, il j a viugt ans, assassiné
mon père Georges d'Héribaud,
dans uu guet apens près de Mend«*,
et d'avoir fait mourir ma mère de
douleur, quelques jours après le
meurtre de mon père /
Philippe et Claire étaieut aux
pieds de Bartoli.
Père, père, il a meuti, n'est ce
pas f Cet homme est uu fou f La
folie seule peut excuser pareille
accusation.
Mais Bartoli se tut. Uue sourde
rumeur parcourut la foule. Et An*
tonio, triomphant:
La cour d'aa»ies a acquitté Bar
toli sous le nom de Bernard ! Mais
malgré cet acquittemeut, Bernard
s'est avoué coupable ! Si je mena
qu'il me jette à la face la preuve
de mon mensonge ! J'attends t. ...
Philippe et Claire, affoléB à ses
pieds:
lrat:
Père ! père ! il faut répondre ! il
faut répondre! Dites^nous, dites à
tous qu'Autonio a menti.
Bwtoli secoue la tête.
Antonio a dit la vérité!
Grand Dien !
Glaire, à demi m or te, tombe daus
les bras de Philippe. Mais alors,
du milieu des groupes d'ouvriers,
atterrés par cette révélation, chu*
ebotauts, effarés, une voix forte
s'élève, nomine les murmures, éola*
tante comme uu coup de clairon.
Autouio a meuti !
Tous se retournent. Bartoli
tressaille. Claire relève la téte et
Philippe reprend uu peu d'espé«
rauce. Diaue, silencieusement,
s'est glissée aupiès d'Antouio.
Un vieillard s'avauce alors, et
quaud il se trouve sous la lumière
des lampes, Bartoli laisse échapper
uue exclamation de surprise, d'es*
poir suprême aussi:
Mousieur de Montaiglon /
M. de Montaiglon répète en
montrant Antonio:
lia menti!
Antonio s'élance vers le magis
L'homme qui a tué mon père,
voun |»w
B *"°" '
Je l'affiime.
Bartoli a avooé sou crime.
Bartoli a sacrifié sou houueur et
sa vie pour épargner la vie et
1 houneur du meurtrier de votre
père.
Et ce meurtrier ! *
La mort fut accidentelle, sachez
lé, mais celle qui la donna., ce fut
votre mère !
Ma mère !
Antonio, les poings crispés, les
yenx sanglants:
Et qui me prouve que vous ne
mentez pas, à votre tour f
La preuve est au dossier, vous
la connaîtrez, je vous en ferai
donner communication, plus taid,
peudaut que se fera l'euquêe sur
Votre crime d'aujourd'hui. Au uom
de la loi, je vous arrête....
Bartoli s'avauce:
Ce qu'a tait Autouio est abomi
nable. Le crime qu'il a commis
est grand, mais i! n'y a pas eu moit
d'homme. Le désastre est irrépa»
ruble, n/ais n'atteint que ma for
tuue. Je pardouue. Je demande
que toos ceux qui sout ici pardou*
nent comme moi.
Un grand tomnlte s'élève:
A mort ! a mort !
Diane s'approche de son frère,
plus près encore. Antonio, debout,
la tête haute, écoute impassible.
Tn te repeuaî dit elle à voix base.
(A Continuer.

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