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VOL. 7. LE JOURNAL THIBODAUX, LNE. 6 AVRIL 1910. MO. 9* FEUILLETON. LA Folle des Cevennes Par JULES MARY (Suite.) Oui, mais je n'ai pas peur. Tu es perdu, tu l'enteods / M. Bartoli et M. de Moutaiglou pour raient te pardonner, mais ils ne te protégeraient pas coutre la fureur légitime des ouvriers. lis peuveut me tuer. Je ne tremblerai pus. Diane alors lui glisse un couteau dans la main: Prends celte aruie, et va t'en ! Antonio s'en empare; il regarde •a suiur. Il a compris. Il tait un pas vers Bartoli. il dit simple ment ce seut mot: Pardon ! il se frappe eu plein cœur et tomba raide mort. XVI. — Le Soleil Luit. L'apaisement se fit peu à peu dans ces cœurs saignant*. oix mois après la mort d 'Auto nio, Claire et Philippe étaient mariés à l'église de Prades. Bartoli, heureux maintenant de ce bonheur qui était son œuvre, et qui pourtaut I avait tant fait souN frir, ue se souvenait plus des lèves d'autrefois. Claire serait sa tille au lieu d'être sa femme* Certes, le soir de la catastrophe, lorsqu'il avait reçu la révélation ûe l'amour des jeunes gens, la tor ture de son pauvre cœur surpris avait été horrible. Il avait voulu s'ensevelir sous le» décombres de la mine, pour écraser son cœur, pour échapper à eette torture. La réeigualiou était venue. Puis, («joie du bonheur qu'il taisait, bt le jour du mariage, c« fut vraiment ' sans arrière pensée qu'il put dire & ia jeune fill# qui allait êtie la femme de sou ÖI h : Je suis complètement heureux!. Le lendemain, il y eut pourtaut nue ombre à cette félicité. Diane lui dit: Je veux entrer au couvent. Sa résolution fut inébranlable. Kite résista doucemeut à toutes les supplications. Il fallut céder. Persillard et Jactain, quelques jours ajrès la mort d'Antonio, #taieu« veuus trouver liaitoli. Ils lui avaieut raconté les au* goisses passées, leurs misères mo rales depuis que la générosité de Bartoli les avait rendus riches. Et ilc loi avaient restitué leur fortune. Bartoli ne voulait pas la rece voir. Us insistèrent énergique ment: Ca nous gêne, pour de vrai, ça nous gêne ! dit Jactain. Et puis nous avons compté que lorsque vous seriez sûr que nous sommes honnêtes, vous voudriez peut être nous trouver une petite occupation auprès de vous. Une petito occupation pas bien lourde, objecta Jactain. Bartoli souriait: Vous êtes de braves gens, dit-il. L'emploi de jardinier est vacant au château... pour l'on de vous deux. A toi, Persillard, le jardinage, c'est trop dur pour moi,dit Jactain. Vous vous partagerez {a be* sogne, fit Bartoli, souriant tou jours, très amusé. Ca me va, fit Jactaiu. Persil lard fera tout. Et se tournaut vers son cama rade: J'étais bien sûr qu'on s'arran gerait. Et la preuve.» Quel jour sommes nous f Luudi. Je ne me fais jamais de mauvais seng le lundi. F in. Hilda La Bo hémienne PAR Xavier de Montepin PREMIERE PARTIE I. — Une mansarde de la rue Saint» Houoré Le 30 août 1715, 4e plus cousidé» rable événement du dix huitième siècle était au momeut de s'accom» plir. Le Boi-Soleil allait s'étein dre, Louis le Graud allait dispa raître du monde sur lequel rayon nait depuis si longtemps sa gloire impérissable. Daus cette journée du 30, la marquise de Maiutenon, accoin* paguée du père Le Tel lier, monta eu carrosse et se rendit à Saiut Cyr. Tous deux, à l'heure suprême, abandonnaient le roi, qui les fit vainemeht iedeinauder l'un et l'autre. L'agonie du monarqus eoui meuça le 31 et fut empoisounée par le spectacle de la pins mon streuse ingratitude. La graud roi reconnut au lit de mort l'indiffé rence de ses fils, de ses filles, de ses parents, celle de sa favorite, m versatilité «le ses courtisans, la duplieité du prêtre duufc il avait fait son confesseur. Seuls, quel ques valets pleuraient autour de la couche où le colosse du siècle rendait son dernier soupir. Le dimanche, 1er septembre, à huit heures et onze minutes, on entendit un long soupir. Louis XIV était mort I A neuf heures, les salons du duc d Orléans furent trop étroits pour contenir la foule des courtisans. Tan lis qu'on procédait â l'ense velissement du feu roi, la nouvelle du graud événement se répandait comme une traînée de feu dans Paris, où elle excitait une telle allégresse qu'on eût dit que la Frauce venait d'être délivrée du plus cruel de tous les fléaux; une atroce joie éclata de toutes parts. Le peuple dansa, chanta, sur les places publiques. Monsieur d'Ar genson, qui vainement avait essayé d'arrêter ce débordement impie, déclara qu'il serait impuissant à préveuir les plus affreux désordres si le convoi traversait Paris. Eu conséquence, le 9 septembre, daus la soirée, le funèbre cortège partait silenciensemeut de Ver«, sailles, traversait le bois de Bou logne, et par des chemius détour nés gagnait la plaine Saiut Denis. Derrière le char funèbre d'un prince tant adulté toute sa vie, les courtisaus taisaient presque abso lument défaut. Chose inouïe J 11 ue s'y trouvait pas six persounes qui n'y fussent point appelées par leurs fonctions. Parmi les princes du saug, M. lo Duc seul accom pagnait le corps. Quelques précautions qu'ou eût prises poui éviter de houteux ou trages à la dépouille mortelle du roi, une populace effrénée remplis sait la plaine Saint Deuis. L 'air retentissait du chansons scanda leuses et des éclats d'une joie sa» crilège. Sur le chemiu, sous des baraques improvisées comme pour uue foire, s'eutassaieut des ton neaux de viu et d'eau de vie. Des curieux, ivres déjà, chargeaient de «atcasmes obscèues et do san glantes epigraiumes la memoire de celui qui avait elé Louis .A!iV ! D aveugles fanatiques, trausportes de rage par le souvenir des j ersé c »nous dout "la bulle unigemus" 1 avait ete l'objet, cuaieut qu il tai lait arracher les flambeaux du ©m Vol, et, avic ces flambeaux, incen» di«r les maisou» des jésuites. Du milieu de la foule s élevaient _ j des voix hurlant un quatrain qui faisait allusion au dépôt du cœur 1 du roi dans la maison professe de la Compagnie de Jésus, où se trou vait déjà le cœur de son père. Voici ces quatre vers, sauvages et exécrables, que nous reprodui sons à titre de curiosité historiques (A Continuer. \n\n THE CELEBRATED / STOVER GAS AND GASOLINE ENGINE. The most simple and durable Engine on Market. Built for heavy work. C T. PATTERSON Co., ltd., New Orleans, La. SOUTHERN DISTRIBUTERS. Thibodaux Boiler Works, Local Agent. 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