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LE JOURNAL COMMERCIAL 1 VOL. 7. THIBODAUX, LNE. 20 AVRIL 1910. NO. 11. FEUILLETON. Hilda La Bo hémienne TAM Xavier de Montcpin (Saite.) Il eu était ainsi depuis une de mi heure envirou, et rieu ue trou blait le profond silence de la man« sarde, quand la temine couchée et eudormie se débattit tout à coup sur sou grabat, comme sous l'ob session d'uu cauchemar:—en même temps elle poussait des gémisse» meuts inarticulés.— Euüu elle s'é veilla, haletante; elle se dressa sur son coude d'uu air effaré, et elle murmura d'une voix gutturale et profondément émue: Hilda, tu es là, n'est ce pas T C'est toi que je vois, mou enfant t La jeune fille leva la tête à de« mi, et répoudit du ton le plus calme. C'est parfaitement moi, oui, ma mère... Quelle heure est-il f Deux heures du matin vieuneut de souuer à I,horloge du Palais Royal. Qiu: fais-iu donc si lard, et pourquoi uVstu poiut au lit de J, puis longtemps t I J'étudie... Je lis... Toujours le même livre f Toujours. La femme couchée haussa im perceptiblemeut less épaules, et reprit : 11 ne s'est rien passé d'extraor dinaire depuis que je suis endor mie f Rieu absolumeut:—Que voulez* vous qui se passe ici t Pourquoi me demaudez-vous cela,ma mère t Parce que je faisais un mauvais rêve, un rêve effrayaut, un rêve horrible, et que j'en ai l'esprit ai plein de trouble et d'eftroi qu'il me semble avoir assisté véritablement aux choses qui s'accomplissaient dans ce rêve. La jeune fille quitta son siège, posa sou livre sur la table et s'ap procha du lit. Ah î dit-elle, vous rêviez.. Quoi donc f Ta sœur de lait, Dtaue de Saint» Gildas, était daus cette mobsarde. Eh bieu ! mais il me semble que ce u'est pas effrayaut le moins du motide,murmura Hilda en souriaut. Attends doue / tu vas voir... Diane te disait qu'elle était mena cée d'un grand péril; elle ajoutait que toi seule au monde pouvait la sauver, et qu'elle venait se con fier à toi... Et, sans doute, j'essayais de la protéger, et, malgré tout ce que je pouvais faire pour la défendre, ce péril l'atteignait 1« Voilà ce qui vous a tant émue... Non, ce u'est pas cela, c'est bien pis ! Tu répondais à Diane par des protestations de tendresse. Elle se jetait dans te« bras.. Je vous voyais échanger des baisers comme deux sœurs séparées et qui se retrouvent; puis, soudainement, j . Diane devenait pâle», pâle comme une morte, et chancelait sous not étreiute.. Tu t'étouffais eu l'em brassant.. Je l'étouffais, mais sans le von loir f s'écria la jeune fille. Je le crus d'abord, mais bientôt je tus désabusée. Diaue murmu rait: "Hilda, tu me tues !" et elle se débattait faiblement. Toi, saus lui répondre, tu continuais à lui sourire, mais, en lui souriaut, tu nouais plus étroitement ton étreiute.» Elle t'implorait d'une voix suppliante, qui peu à peu cessa d'être distincte. Les gé missemeuts devinrent un râle et ce râle lui-même s'éteignait. Diane était morte / Tu buvris les bra»., Elle s'abattit avec un bruit si ni. ««tie à cette place où te voilà. Il y avait dQ à ^ , évrr8 el ^ ye ux fixes ne voyaient plus. Alors, eu souriaut toujours, tu mis le pied sur sou cadavre. Un iustant de sileuce succéda à ^ der?jère8 paro | e8 . Hilda ua _ va j t j )U j e8 écouter saus un Irisson involontaire. C'est horrible, en effet, dit-elle ensuite, mais heureusement c'est inseusé / Ma mère^ votre rêve n'a pas le sens commun ! Vous savez bien que Diane est, après vous, la personne que j'aime le plus eu ce monde ! Vous savez bieu que le plus grand chagriu, je pourrais même dire le seul chagriu de ma vie, est venu de notre séparation ! Je sais tout cela, mais je sais aussi que les rêves sont un t.ver tissement, et que les choses qo'ils anuonceut, si invraisemblables, si impossibles même qu'elles parais sent, doiveut tôt ou tard se réali ser. Tu u'eu doutes pas plus que moi, toi, ma fille, toi curieuse par dessus tout de sonder les arcaues de l'inconnu., toi que j'ai vue si souvent questionner ceux de notre race, les suppliant de t'iuitier à la science mystérieuse de l'iuterpré tation des songes... Hilda secoua la tête en écoutaut sa mère. Elle allait répondre. Elle allait répondre. Elle n'en eat pas le temps. Une explosion effroyable reten tit à l'improviste, avec le bruit du tonnerre,dans la mansarde voisine, celle dout nous avons vu la fenê tre éclairée par des lueurs inter mittentes. L'étage supérieur de la maison s'ébranla, comme secoué par un tremblement de terre. Des fissures profondes sillonnèrent la mince oloison, contre laquelle s'appu* yaient les grabats de la mère et de la fille. Far ces fissures se précipitèrent des torrents de fumée noire et infecte, accompagnées de cette ordeur méphitique et asphy xiante darticulière à certains gaz explosibles. En même temps un cri se fit entendre, cri d'épouvaute et d'à gouie, et le bruit sourd de la chute d'un eorps sur les briques du car* rclage lui succéda saus transition. Folle de terreur, la vieille Gil loLue se précipita hors de son lit, et, par un mouvement tout instinc tif, elle saisit Hilda daus ses bras el la pressa contre sa poitrine, en balbutiant d une voix éteinte: Miséricorde ! nous sommes per dus ! Le toit de la maison va s'é cronler sur nous ! Fuyons, s'il eu est temps encore. s'apercevoir qu elle n é tait vêtue que de »a longue cbeve* lure grise eu désordre et d'une chemise fort délabrée, elle s'efforça d'entraîner la jeune fille du côté de la porte. 11.— Le Blessé. C Hilda semblait avoir conservé tout son sangtfroid. Douée sans doute d'une très grande force de caractère, elle ne partageait que daus uue certaine mesure l'épon vante irréfléchie de sa mère. Elle se dégagea doucement de l'étreinte qui l'eu laça it, et elle té poudit, en désignant du geste le plafoud mausardé: Fuir ! à quoi bon f ras mêime dire le seul chagriu de ma vie, est Vous voyez bien, ma mère, que le dauger n 'existe pins, on dn moius qu'il n'a rien d'immédiat, puisque les poutrelles u'out pas bougé. Le toit est solide encore, je vous en réponds, et ne s écrou lera pas de sitôt. Ke uous occu* pons donc plus de uous et songeons an malheureux qui oerfcaiimmeut a besoin de nos secours, si toutefois, ce dont je doute, il est vivant encore. La mère regarda sa fille d'uu air étonné. De que ! malheureux parles tu 1 marmnra-t-ellê. Ne le devinez* vous pas f Non... (A Continuer. \n\n THE CELEBRATED sa* STOVER GAS AND GASOLINE ENGINE. The most simple and durable Engine on Market. Built for heavy work. C T. PATTERSON Co, Ltd, t- . New Orleans, La. SOUTHERN DISTRIBUTERS. I / Thibodaux Boiler Works, - Local Agent. 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