Search America's historic newspaper pages from 1770-1963 or use the U.S. Newspaper Directory to find information about American newspapers published between 1690-present. Chronicling America is sponsored jointly by the National Endowment for the Humanities external link and the Library of Congress. Learn more
Image provided by: Louisiana State University; Baton Rouge, LA
Newspaper Page Text
LE i 1 IllllWil te W iâiÀ ¥ 1>V. VOL. 7. THIBODAUX, LNE. 27 AVRIL 1910. NO. 12. FEUILLETON. Hilda La Bo hémienne PAR Xavier de Montepin (Saite.) Je parle de notre voisin... Ce jeune homiuo pâle, vêto do noir, qui semble aussi pauvre que uous, et que nous rmcontrous de loin eu loiu dans l'escalier où il ne manque jamais de s'effacer contre la mu raille pour uous laisser passer, eu nous saluant avec une politesse de de gentilhomme, comme si uous étions de graudes dames. Te sais qui tu veux dire. Mais comment devines-tu qu'il a besoiu de nos secours f Sa uiausarde touche à la nôtre... Eh ! bien f C'est dans cette mansarde que vieut d'avoir lieu l'explosion qui vous causait tout à l'heure uu si grand effroi. Kn es tu sûre t Certes ! Et vous pouvez eu être 8 ùre aussi bieu que moi. Regar-j dez! s'écria la jeune fille eu éten j |Uii| |a miull vers la cloison dont t i..;.Vit-il l. K tis*-«»r* ** pioloude.s lai.-sah 'iit » i . ► ,I h < t i >11 i bilious de mcuie échapper ues louioiiiuu tuiuée et des bouffées de vapeurs délétèies. Jetez donc uu vêtement sur vos épaules, et venez avec moi. Daus l'iutérieur modeste, uous pouvons même dite mi »«rable,dont| la nous «vous franchi le seuil, la jeuue tille avait des habitudes de doiuinatiou auxquelles 8a mère se soumettait saus couteste. En cou séquence, lu vieille Gillonne (il uous faut bien la désigner aiusi, quoique sa vieillesse ne fut qu'ap parente) s'enveloppa rapidement dans uue mante d étoffe grossière, prit U lampe, et suivit Hilda qui venait de s'élaucer sur le carié. Péuétrei daus la mansarde voi* sine était chose facile, car la porte avait été arrachée de ses gonds et jetée eu dehors, à moitié brisée, par cotte explosion dout nous ig norous eucore la cause et la nature. Hilda, ma tille, n'entre pas là ! je t'eu supplie. — s'écria Gillonne, épouvantée de nouveau par la famée noire et infecte, chargée d'émanations sulfureuses, qui s'é chappait de l'huis béant. Sans tenir compte de cette re fcbmmandation maternelle, la jeuue fille s'enfonça résolument dans les ténèbres de la mansarde, et la vieHle,ue voulant point l'abandon ner, la suivit en tremblant de tous nftfl membres* Ia lampe de cuivre menaçait de a'éteiudre au milieu d'une atmos pbère irrespirable. Sa clarté pâle! permit cependant aux deux fem« mes de distinguer, parmi îles dé bris de toute sorte, on fourneau en briques, presque intact, un grand soufflet de forge éventré, des creu sets de métal et de terre cuite, et cinq eu six volumes iufolios, pres que pareils à celui daus l'étude duquel iiilda s'absorbait quelques uiiuutes avant ce moment. — L'ex plosion avait mis eu pièces deux ou trois de ces volumes, et leurs feuilles eéchirées et tordus com me par une main furibonde, jou chaieut le sol. t Au milieu de ces ruines gisait, étendu sur le dos, le corps ou le cadavre du locataire de la man sarde. Ce corps était celui duojeuue homme de vingt cinq ou vingt six ans, grand et mince, très beau de visage malgré ses yeux fermés et sa pâleur livide. Un éclat de verre, un morceau de coruue sans doote, avait fait au front une blessure d'où le saug coulait goûte à goutte, reudaut la pâleur plus effrayante. Hilda se tourna vers sa mère, et d'une voix agitée lui demanda: encore f •H '■«. 9 - k La \ ieille .s«- pmcba vers le corp*, I \ it-il » iicure f . La vieille «e pencha vers le eon»*, 1 1 , appuya sur le cœur l'une doses mains ridées, et répondit eu se I . relevaut: il vit, et même je ue crois pas qu'il ait beaucoup de mal Sou sang coule, cepeudaut. Ceci u'est rien, uue simple cou* pure que des compresses d'eau salée guériront en quelques heures. Est ce à cette coupure, selon vous, qu'il faut attribuer l'éva* uouisseuieut ? Non pas. A quoi donc alors î Répondez, uni mère. Ce jeuue homme faisait, sur le fourneau qui fume eucore, je ne sais quelle cuisine infernale. Le pot qui contenait ses drogues a santé, uieuaçaut de renverser la I maison, et jetaut par terre I impru dent qui m'en paraît quitte à bien bou compte. Eufiu, ma mère—répliqua la jeuue tille,—que sou état soit grave ou qu'il ue le soit pas, uous ne pouvons laisser là ce malheureux. Et que veux tu que uous en faissiou8 T Nous allons le porter chez nous. Chez uous ! Miséricorde ! s'écria Gillouue. Hilda, deviens-tu lolleî Est-ce que nous avons de la place, chez nous, pour nn étranger, un inconnu, pour uu jeane homme f Il ue s'agit que d'offrir l'hospita* lité pendant le reste delà nuit un blessé dont l'état ne manque rait pas de s'aggraver faute de soiu8. il ne faut pour cela que bien peu de place. Nous le cou obérons sur mon lit jusqu'à ce qu'il ait repris connaissance. Mais. Hilda prévit que lu discussion allait s égarer. Elle ue lui eu laissa pas le temps. Aidez moi, ma mère, dit elle. En même temps elle prit le jeune homme par les épaules, et douée d'une force nerveuse que sou gra cieux extérieur ne faisait point deviuer, elle le souleva sans peine. La vieille lui vint eu aide, en grommelant tous bas, et, au bout du quelques secondes, l'habitant delà mansarde était étendu, tuu jours iuauiiué, sur le grabat qui servait de couche à la jeune fille. Taudis qu'à l'étage supérieur de la maison se passaient les taits que uous veuou3 de racouter, 1rs étages intérieurs se remplissaient de bourdonnement presque pareils à ceux d'une ruche quand les abeilles se mettent au travail. Brusquement arrachés au som meil par la détouation, les loca I taiies tout effarés avaieut à la hâte quitté leurs lits. On entendait des portes s'ouvrir et se feimer, et îles voix un peu tieuiblauw s, v-dx de , ... ^ i ..„r col|t ,| e t üU t »exe, échanger ^ j„ te irogatiuus qui forcément re8 t a i eu t ai , us répouse. Chacun demandait à sou voisiu ce qui s'était passé et quelle était ! la cause de ce bruit formidable ! Le questionué u'eu savait rjeu el devenait questiouué n'eu savait rieu et devenait questionneur à sou tour. Dufiu, quelqu un ayant emts I idée que le fracas Veuail des com bles «te la maison, une Uouzaiue de curieux, tenant tous à la main des lampes ou des flambeaux,se iiiireiii escalader les marches, se bouseu laut les uns les autre pour arriver plu vite. Quand ils parvinrent au sommet de l'escaiie», par conséquent sur le tiléâtle mèui c du désastre, claire meut désigné par la tumée, par l'odeur sulfureuse et par les mou ceaux de débris qui faisaient uu chaos de la mansarde dévastée, ils n'y trouvèreut plus persouue. La porte de la mansarde voisine veuait de se refermer derrière les deux femmes emportant le corps du jeuue homme. Apeiue débarrassée de son far deau, Gillonue leva les bras et les mains vers le eiel, comme pour le prendre à témoin qu'elle protestait silencieusement, mais de toutes ses forces, contre, la fantaisie de sa fille. (A Continuer. \n\n THE CELEBRATED T* a I© J \\ 1 /i y v\v f T è V* £ / STOVER GAS AND GASOLINE ENGINE. The most simple and durable Engine 011 Market. Built for heavy work. C. T. PATTERSON Co., Ltd., New Orleans, La. SOUTHERN DISTRIBUTERS. Thibodaux Boiler Works, Local Agent. Also Agents for CLIFTON Marine Engine.! Your clothes are one skl'jfelL • J CL M, SS . S 1 1 :*) •-i S /cf. : - g? i y » «S |M% 1-. é •3 'V i -f ■ ''. - . >> «PR-:. - . •. -• . 1 ws m fer* . •• mm -m m «a i SSJ5 a iS m ; S 1 ■ ,l T m *1.': m r r*** % M » % <u: 1 «Il \ :\.S1 :^ v \ Copyrinlit Hart Schaffnor & Marx of your most considera tions; if you dont feel so about it, you ought to. We consider ourselves in way responsible for the a looks of our customers. Hart Schaffner&Marx clothes are the means by which we take the right kind ot care of our friends in this clothes matter. There's no better clothing made than that we're show ing; and the new models, the new all-wool fabrics, the new colors and pat terns, are particularly at tractive this season. Drop in here soon and let us show you the smart new clothes we've provid ed for you. ELLIS BRAUD'S SONS. • Main Street, Thibodaux. / Racket Building, Jaekson St. "We walk on Stars If you were sick and needed a doctor, wouldn't you call in the one that you consider the best and the one in whom you had confidence. Well when you buy Shoes you should remember that buying poor shoes is like employing a poor doctor, it cost as much and you don't get results, H Star Brand Shoes" have stood the test of time, and from the very fact that nearly four million people are "Walking on Stars" to-day you ought to be convinced that there is some merit in this famous line of shoes. There are over fifteen thousand merchants selling "Star Brand Shoes" and if the sales of these fifteen thousand merchants continue to increase as rapidly as ours are increasing there is no telling what the output of Star Brand Shoes will be in the near future. Our assortment of ''Stars" consists of Ladies Oxfords in all the new shapes, Pumps, etc. Children's Oxfords, Pumps, etc. Men's Oxfords—-and also Ladies, Mens, Boys and Childrens high top shoes—in fact shoes for everybody and for every member of the family. When you think of buying shoes just remember that "Star Brand shoes are Belter" CHAS. A. S A Of J U y , PPS P TfâS.A. BADE A UX. PROP.