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; 4 i. r LE MERCIÂL VOL. 7. THIBODAUX, LNE. 11 MAI xgio. NO. 14. FEUILLETON. Hilda JLa Bo - v „ hemiennc *A* Xavier de Montepin (Sait*.) La f£t%" me tourne, le cœnr ma manque,:»®lbuti*«t«il au bont d'un instant, at j'ai maintenant grand' péor de perdre connaissance de nouveau, ce qui serait absurde et n'aurait pas d'excuse. &i j'osais Vous prier, mademoiselle, de me douner qnelques gouttes d'eau fraîche. A peine avait il prononcé ers mots qu'Hlida saisissait un gobe* letd'étaiu et le remplissait ins qu'aux bords. Elle le présenta au blessé qui le vida d'un trait et d'out la physionomie exprima un soulagement immédiat. ▲b ! s'écria t—il, cela fait pins de bien que je ne saurais dtrr, me voilà complètement remis Prenex garde, monsieur inter rompit la jeune fille,tout A l'heure, déjà vous vous croyiez fort. Fas d'imprudence ! Ok! soyez tranquille, laademoi* salin» »épliqaa l'étranger eu soti liant, je me »en* trop voire obligé pour ne Vous poiut rergieusemeni obéir. Mais qu'il toe soit au moins permis de vous appreudre a qui vous donnez l'hospitalité. k Je crains que parler ne vous fatigue. £n.aueupe façon, et comme les circonstances qui nous ont rappro chés doivent me donner à vos yeux toute la mine d'un aventurier, si ee n'est même de quelque chose de pis, je tiens à vous éclairer au plus vite. Je n'appariieus, ni de près, nj de loin, à la catégorie des gens sans aveu. Je me nomme le che valier Gérard He Noyai. Gérard de Noyai ! répéta la jeune fille avec nu peu d'étonne ment, c'est un beau nom ! Vous êtes noble ! * -- • 3* . Autant qu'on le puisse être. J'appartiens à l'une des plus viel» les familles du Poitou*. Mes ancô trvs étaient aux croisades. ; * 'v s' r * _ g Mais alors, vous étés riches t ; - Ah ! pour cela, par ememple, fest autre chose ! Je suis gueux comme un rat d'églfse ! Job sur •i j } (on fumier, de biblique .mémoire, était un richard auprès de moi. Ce«* vous surpreud Î Beaucoup, je l'avoue. Comment % se Sait» il qn'sn gentilhomme ne • "*^ -• ' jtossède aucune fortune T S =• Rien Vtèi phia - simple, jàfià allez voir. J'ai deux frères, le cotptç, en qualité d'aîné, s'est mis •n possession, saus entraves, des terres et seigneuries de la famille, Tn fief était réservé poor le vi comte qui d'ailleurs, grâce à son titre, a (kit dn mariage riche. Il ne restait pour moi qu'une mince légitime. Messieurs mes frères • * avaient décidé de me faire entrer dans les ordres. On voulait faire de vous un prêtre t s'écria la jeune fille. Parfaitement bien. Bt vous avez refusé f Avec enthousiasme, et plutôt dix fois qu'une. La vocation me faisait défaut ! La perspective lointaine d'une mitre d'évéque, et même d'un chapeau de cardinal, ne uie souriait que médiocrement. Oe refus inattendu formalisa mes frères qui comptaient sur ma son mission et qui prétendirent m'im posej l'obéissance. Une brouille complète résulta de ma révolte Ou me signifia qu'on prétendait avoir plus rien de commun dans l'aveuir avec le cadet rebelle qui faisait fi des grandeurs eccléeias tiques. Je quittai sans grand re gret pour n'y jamais remettre les pieds, le château da Noyai, et je vins à Parin, ruiportant ma légi time, uue eiuquantaiue de mille francs environ. Ciuquaute mille livres, murmura la jeuue fille, c'est uue somme ! Pour uu pauvre diable saus am bition, saus passions, sans désirs, A i peut-être est ce uue somme eu effet, maie pour moi, je vous l'affirme, c'était un peu moins que rien. Il vous faut doue, pour être heu reux, beaucoup d or f Immensément! Vous voyez que je vous parie avec uue entière frauchise. Non que je sois avare. Ah !graud Dieu! La vie est courte! Thésauriser me semble le dernier mot de la folie et delà sottise hu maines ! J'aime l'er, uou pas pour lui-même,mais pour les jouissances qu'il procure, et ces jouissauces je les veux sans bornes ! Eutasser... fi donc! Dépenser sans compter jamais, faire ruisseler l'er de mes inaius sans cesse ouvertes, voiià mou rêve, et ce rêve je veux le réaliser ou mourir. Peut-être, ma demoiselle, ne compreuez vous pas très bien cela f Oh / si ! si ! je le comprends ! répondit Hilda d'une voix sourde, avec une sorte de farouche ardeur. Gérard de Noyai continua: Avec de telles idées, avec l'a mour effréné du luxe sous toutes tes fortnes,on ne va pas loin quand 00 n a dans son escarcelle qu'un maigre denier de cinquante mille livres. Je ne me fis à cet égard au» ? i * *' V cone illusion. Un autre,à ma place aurait dissipé joyeusement, en quelques mois, sa poignée d'or Je résolus d'eu faire l'enjeu d'uue partie que j'allais jouer et qui de vait, si j'en sortais vaiuqueur, met tre en mes mains une de ces for tuues fabuleuses qui font d'un homme le roi du moude. Gérard de Noyai s'interrompit et changea de ton. Ah ! ça, mais, je parle, dit-il, saus songer que toutes ces choses doivent être pour voua d'un euuui mortel. Vous vous trompez, monsieur, répliqua vivemeut Hilda. Ces choses m'intéressent, au coutraire, mille fois plus que vous ne pour riez le croire. Le chevalier reprit : - , Par suite d'un goût vif et bizarre de certain vie mes arrière grands oncles, lequel de sou vivant passait pour très original et même uu peu timbré, la bibliothèque du château de Noyai, où s'est écoulée mon eu* tance et ma première jeuuesse, était amplement fournie d'ouvrages traitant des sciences occultes, telles que magie, cabale,diviuatiou et trausmutation des métaux. Ah! murmura la jeuue fille. Mais, j'y souge, peut-être ne sa vez vous guère ce qu'on euteud par sciences occultes ! il me sein« ble même assez probable que vous ignorez complètement. Eu cela, monsieur, vous vous trompez, et je suis uiit-ux instruite cet égard que vous ue ie sup posez. posez. Puisqu'il eu est ainsi, taut mieux; l'explication que je m apprêtais à vous donner n'a plus de raison d'être. Hilda fit uu sigue affirmatif. Gérard de Noyai poursuivit: Un certain jour, étant très jeune eucore (c'est tout au plus si j'avais quiuze aus), les pluies d'automne me ciouaieut au iojjis depuis uue semaine, je m ennuyais, que c'é tait miracle, et ne savais a quel saiut ou a quel diable me vouer pour combattre cet ennui maus sad*; la bibliothèque lu'ufliit uu refuge, et le hasard me fit uieltre le uez da us je ue «ai* plus trop iequel des bouquius poudreux du grand oucle. "Etrange lecture pour uu eufaut, n'est ce pas f Je devais selon toute vraisemblauce, après avoir par oonru le premier feuillet, fermer le volume eu bâillant, u y voyant quef» ténèbres et n'y comprenant goutte Il n'eu fut rien ! Je me seutis pris toute de suite, entraiué par uue puissanc supérieure dans les téuè bres qui s'éclairaient pour moi à mesure que j'y descendais. Je dé vorai le premier volume. J'eu lus un second, puis uu autre, et, de plus en plus captivé, les jouruées ne pouvaut. plus suffire à la lecture de ces grimoires, j'y consacrai les trois quarts de mes nuits. Bref, au bout de deux ans d'études, ces. sciences mystérieuses qui mettent aux mains de leurs adeptes une •-i. f puissance presque divine^n'avaient plus de secretspouf tafti:?* (A Continuer. \n\n en THE CELEBRATED STOVER GAS AND GASOLINE ENGINE. The most simple and durable Engine oil Market. Built for heavy work. C T. PATTERSON Co, Ltd, New Orleans. La. SOUTHERN DISTRIBUTERS. Thibodaux Boiler Works, Local Agent. Also Agents for CLIFTON Marine Engine. Your clothes are one '.y* ;Sf Wt m ÎS& * BP K5s % Ni. «ta n I v/ C iSi HVfAr. 3^ ÎW & «NVl I & •ê « 5^ X?-' S5 H.v: 1 S» VV* f i>-;.VïïT: P m ~ï.< \ « Marx Copyright Hart Schaffn of your most considera tions; ifyou dont feel so about it, vou ought to. We consider ourselves in a way responsible for the looks of our customers. 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