Search America's historic newspaper pages from 1756-1963 or use the U.S. Newspaper Directory to find information about American newspapers published between 1690-present. Chronicling America is sponsored jointly by the National Endowment for the Humanities external link and the Library of Congress. Learn more
Image provided by: Louisiana State University; Baton Rouge, LA
Newspaper Page Text
LE m m -:â M VOL. 7. THIBODAUX, LNE. 20 JUILLET 1910. NO. 2,. FEUILLETON. Hilda La Bo hémienne PAR Xavier de Montepin (Suite.) -DWo.d. Mais, ce pactole dont !.. parles, tu conviendras sans peine que nous ne pouvions pas le prévoir! Je continue, laisse moi parler. Le jour même de notre! arrivée ici, ma mère me prit dans ses blas et me dit, avec Ul ,« 8 j profonde expression de tendresse que les larmes men vinrent aux yeux: "Nous allons avoir, chère enfant, dans cette solitude, une vie bien triste. C'est pour toi que je m'en afflige, car, depuis qu'ils out tué le comte, le uioude n'existe plus pous moi. Nous sommes très pauvres, tu ne l'ignores pas, et, comme je connais ton cœur, je sais que tu t'imposerais mille priva-j lions plutôt que de t'adresserà moi pour satisfaire quelques-uns de ces caprices, de ces fantaisies de jeune iillf qui sont si naturels à loi. à-< . Je ne Veux pas qu'il en ^ j «-.u«- Ii >11 1 »«• 1 J.l "*« Ml» ||i* < I «4 «il* »■Hi nt «*> t a loi, i.e.. qua ioi,t«i peux ladépen sera ta guise, et jamais je ne l'eu demanderai aucuu compte." J hé sitais. "Je te défends de refuser!" ajouta tna mère. Elle mit la bourse dans nies mains et me laissa seule, Je comptai bien vile uia richesse et je fus éblouie. La bourse reu« fermait ceut louis d'or, cest à dire deux mille quatre cents livres. Et depuis ! demanda la sœur de lait de Diaue. Depuis ! Je u ai rieu désiré, par conséquent lien dépense, et !a somme est intacte. Je vais garder quatre cents livres (dont je n'ai pas besoin), et je suis la plus heu reuse créature qui soit au monde de pouvoir t'en offrir deux mille. 2ïc doute point de mes paroles, chère Uilda: te rendre service aujouid'hui, c'est pour moi la plus grande joie dout je me souvieune. J'accepte comme tu ui'olTres, de tout cœur ! Get argent je te le rendrai bieutôt, mais céut fois centuplé ! Chut ! Uilda ! ue dis point cela; chère sœur, ou tu vas uie gâter mon plaisir! Ces deux mille livres, entends tu bien, je ne te les prête pas, je te les donue. Diaue quitta le banc rustique et courut vers lu maisonnette. Elle eu revient au bout de quelques miuutes, tenant au bout de ses doigts effilés uue bourse de soie bleue daos laquelle scintillaient «les pièces d'or. Tiens / dit-elle, c'est la uiêrue j que m'a donnée tua mère. Puisse ' t elle le porter bonheur ! Dieu i ; est juste, il le permettra. I Quelle âme d'auge! s'écria Uilda jeu serrant Diane contre sa poi ' tr,,,e - Cdul 8<l "- s l,( ' 8lter ue | dü,,I,erait Si4 vie pour toi, aurait dans la poitrine un caillou au lieu de cœur ! Ues l )arolt ' 8 enthousiastes, siu c ^res, nous I affirmons, au moment | eù elles tureut prononcées, la tille j de UiHoiine devait les oublier un j j° ul> j ! ! i Vlll.-Dieu Dispose. j | Hilda, dévorée par i aident et ' lévreux désir de se retrouvera | l>ari8 > au l»*ès du chevalier de ! | N °y al > rtUrait vol,lu P asser i,vee Sa j sœur de lait la journée du lundi j j ««ukiueut, mais il lui fut imposai- j ble de résister aux iustautes j P rière8 de Diaue - | Pouvait elie, eu eflet, refuser le j sacrifice de quelques heures,à celle 1 ! veuait de lui rendre un service "»tueuse avec une grâce si tou- j chaule f — iSvidemiu.-ni non L' 'i'uxeiu jour écoule, Diane . H,i i.t »i.- nouveau; mais celle bus, UiiOa lui luebrau.aO.e. El.e avait promis à Gérard d'être de retour, au plus tard, daus le cou« i rant de la troisième journée, et aucune cousidératiou u'aurait pu la décider à manque«- à cette pro 1 messe. Donc, le troisième jour,après un légér repas, Gillouue et sa fille reprirent pédestremeut le chemin de la grande ville. Il leur fallait six heures environ pour faire ce trajet d'uu peu plus de quatre lieues. II i Id a calculait, eu consé quence, qu'elles arriveraient rue Saint Uonoré vers les deux de lapièsmidi. Quoi qu'on lût dans la preriière quiuzaiue du mois d'octobie, la chaleur était étoulïaute comme en p eiu juillet. Uue poussière épaisse couvrait les chemius. Le soleil uioutait à l'horizon en se cachant par instants derrière de grands nuages cuivrés. Pas un souffle d air n'agitait les cimes des aibres. Un orage semblait imminent pour l'après-midi, Uilda, souple et nerveuse, rt soutenue d'ailleurs par les mirages féeriques qu'évoquait son imagina tion surexcitée, s'apercevait à peiuede cette température écra sante qui faisait couleur sur sou visage de grosses gouttes de sueur. Il n'en était point de même pour Gillouue. Elle marchait pénible ment et, avaut même d'atteiudre Saint Maur, elle se plaignait déjà de la fatigue, et surtout d'un ma laise étrange qui paralysait à laj t'ois ses forces physiques et sol) j énergie morale. Sa tête lui sem- j blait si lourde qu'elle avait p«inei à la porter. En même temps, tous les objets sur lesquels elle tixait ses yeux lui apparaissaient comme déformés et à travers un voiie rougeâtre. Uilda ue s'inquiéta point de c».s sy mplômes. IJn orage se prépare, —dit elle — vous soutieudrai. Grâce au bras de sa fiile, Gil et cet orage agit sur vous... (Je u est lien... il taut anivei.. appu-^ yez-vous sur uioi.. ,e suis forte, |e louue continua à marcher, mais d ' uu P as iué 8 al et cbaücehl,,t - Elle aurait voulu s arrêter, mais doiuiuée par Uilda elle n'osait point, elle gémissait sourdement. Eutiu ' a 1 Lo,i;iüU 'Warnt le bois de Viucenues. Je n eu puis plus,-balbutia Gil louue. Du courage ! s'écria Uilda, uous approchons. Bientôt nous serous sous les giauds ai lues, où uous s liuuveiou- i!>- .'ombre <i il.- i.i fraîcheur. Vous poumz vous as« seoir pendant quelques minutes, sur un talus garni d'herbes \i-rte ä • et touttuc, et vous vous trouverez !.. aussitôt remise. Uélas ! reprit la vieille femme du ton le plus dolent, je sens bieu que je ue pourrai jamais aller jusqu'à Paris Eh bieu, puisque la fatigue vous \ paraît insurmontable, )e me met trai a la recherche d uue carriole... il y eu a très certainement a \ in ceuues, et celte cairiole uous mè nera jusqu à notie porte. Uu peu ranimée par celle pro messe, Gillouue fit un suprême effort et pai vint à marcher, ou plutôt a se traîner jusqu'à la li sière du bois île Viucenues. Nous sommes sauvées, pensa la jeune tille, je vais asseoir ma mere au pied d uu de ces grands arbres, et j'irai quérir la carriole qui nous fera rattraper le temps perdu. A . ce moment précis Gihouue, par un mouvement brusque, lâcha le bras sur lequel elle -'appuyait. Dune voix étranglée et mécon naissable elle murmura: Je suis bieu mal... je meurs... Et, touruaut sur elle même, comme si le sol manquait sous ses pieds, elle s'abbattit de toute sa hauteur et resta saus uiuuvemeut. (A Continuer. \n\n j j THE CELEBRATED 1 M K: ac • "T~ /, > - - -] I -y. ? '-'1 - Hi" " ' -t wu ■ ** kM ï '-v. IV flit /■y . £7 > S T G V K R gas and gasoline engine. The most simple and durable Engine on Market. Built for heavy work. C T. PATTERSON Co.. Ltd », New Orleans, La. SOUTHERN DISTRIBUTERS. Thibodaux Boiler Works. Local Agent. ^| S() AgSIltS fOF CLIFTON Marine Engine. i V-!' -'v ß 1 m & d i & •vv m O' v-. •v m m vv I i ■y. SSX'ji ï i m X\\; -,V \ \ Copyright Hart Schilî hv- f Sc Mar* are one of your most considera tions: if you dont feel so about it, you ought to. We consider ourselves in a way responsible for the looks of our customers. Hart Schaffner&Marx clothes are the means by which we take the right kind ot care of our friends in this clothes matter. There s no better clothing made than that we'reshow ing; and the new models, the new all-wool fabrics, the new colors and pat terns, are particularly at tractive this season. Drop in here soon and let us show von the smart •7 new clothes we've provid ed for vou. ELJLIS BKAUD'S SONS. Main Street, Thibodaux. STAR mm SHOE ML If v ou ui>i still wearin high bhues prepare to lay the ii: aside iiiitil cool wea ther (.'eines a^Ltiu. You can 't afford to stand the disco m fort of wfeLti i:- j : lii .uh shoes d tiring the 'hot summer months. We hdVe all ihe new shapes in Ox fercis for men women and children. In buying shoes you want the best and although there arc lots of trood shoes, always remember that STAR BRAND SHOES ARE BETTER' »Star Brand shoesarc Better" All 31 ens and Ladies and (j}jj| t |j. eils r |\ m Oxfords at greatly reduced prices, stock of tans run '' - v, " lr * lze von iret a baririn. fSmrSJW. SAO£* UK.PPBP. Racket Building, Jackson St.