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LE JOURNAL LU H 1 VOL. 7. THIBODAUX, LNE. 17 AOUT 1910. NO. 28. J XjTjETOJV L/â- BO hemienne PAR Xavier de Montepin (Suite.) (^iielipms jouis s'écoulèrent aiusi, Le caprice du gentilhomme devfw uait bel et bieu uue de ces passious sérieuses qui triouipkeut saus peiue des plus solides raisonne* meuts du moude, et qui rendeut l'bomiue le plus sage capable de toutes les loties. Aucune autre parole que les deux courtes phrases rapportées par nous uu peu plus baut, n'avait été échangée entre les deux jeuues gens. L'ullicier aux gardvs du Régent n'avait pas fait la moindre démarche pour se procurer l'entrée de la maison d'Hilda, et cependant il appartenait aussi complètement qu'un bouirne puisse appartenir à une femme, à celle dont il iguorait même le nom. U ii tel état de choses ne pouvait il il tel iiiileliniliieiit. Le gentil hon,.,,. m >av« i! au u.oi it« *il ' . iu-1.1 entre • I < t • M il». 1 * mains uni 1 ^1»«-.»; ii s** «lecuta, quoique un peu tard, a se reuse.g- . uer, et ses ...loi mations furent i prises avec uue adresse et uue dis crétion peu communes. Le résultat, assez vague eu somme, de ces informations lut celui ci: Hilda vivait seule avec sa j uière. Les deux femme» passaieut pour très»pauvres. Ou iguorait [ l'origiue des humbles ressources. qui leur permettaient d'exister tant bien que mal, saus travail apparent. Rieu n'autoiisait d'ail» leurs à douter de la complète chas teté de la jeune fille, car personne, jeuue ou vieux, u avait tiauchi le ! seul de sa mansarde. ! Ces renseignements, si iucom j plets qu ils puissent et doivent paraître à nos lecteurs, n'étaient point cependant de nature a causer à l'inconnu de vives inquiétudes, à lui inspirer do désolauts soupçous. X.— Le Marquis De Saillé Bieu plus, par suite de raisouue ; 1 meuts très logiques, le gentiihom-j me arriva à cette conclusion que, pour vivre dans la pauvreté, il j fallait absolument qu'Hilda fût un ange, puisqu'avec sa splendide et rayonnante beauté, elle n'avait qu à cesser d'être sage pour voir affluer à ses pieds des richesses incalculables... Une semaine, jour pour jour, après le funeste voyage à La Va reuue, Hilda, se levant des l'aube, s'approcha comme dç coutume du ,il 8Ur ,equel reposait sa mère. Elle fut effrayé tout d'abord de l'étrange immobilité des traits de Gillouue. (Je n'était plus le vi> sage d'uu être auimé, c'était quel que chose de semblable à l'uu de ces m-issues de cire que copient Hiiiiuli* iist-im iit la nature, mais qui in- peuvent simuler la vie. liiàia saisit la inaiu inerte peu dant sur le bord de la couche, Elle trouva cette main glacée. Elle voulut la soulever pour la porter à ses lèvres. Le bras avait la rigû dité du marbre; il ue plia pas plus que le bras d'une statue. La prédiction du médeciu de Viuceunes s'était réalisée. Pen« daut la nuit, Gillouue avait cessé de vivre. La jeune fille comprit la vérité et poussa uu sourd gémissement. Ah! balbutia r. elle eusuite à travers ses sauglots et eu se frap pant la poitrine. Ma mère est morte ! Ma mère est morte ! Et, se jetant sur le corps de GiU Ion ne, elle l'embrassa éperdûment, comme si le feu de ses baisers pou«» Vil " ' """'. r r, tte chair ,|,.e l ame - «' " »')»•> Le K'inleiiiaiu uu convoi uwlittle «"> dirigeait avec letileur v. rs l'uu ^s cimetières de Paris. Deux membres de la confrérie des frères la Insurrection portaient un cercueil, derrière lequel Hilda, toute seule, le visage enfoui sous j un crßpe noir, marchait eu étouf tant ses sauglots, eu dévorant ses [ larmes. Nous nous trompons en disant que la jeune fille était seule, Un gentilhomme, entièrement vétu de deuil et tête nue, suivait à dis tance l'humble couvoi. Il l'accompagna jusqu'au cime ! tiére, et, taudis qu Hilda pleuiait agenouillée près de la tombe à ! j p^iuo refermée, il demeura debout et immobile, appuyant son coude à l'uue des moulures d'uu monument funèbre qui se trouvait à uuetai ,>,e distance. Enüu quaud la jeune fille, épui sée de fatigue, prit eu cliaucelant ; le cbemiu de Paris, il quitta le ci 1 metière à son tour et, mesurant 8on pas sur le sien, il marcha der-» j rière elle. La Bohémienne Gillouue avait eu les croyances superstitieuses et la religion de sa race, religion vague dont elle aurait été sans doute fort en peiue de définir nettemeut les dogmes. Il n'eu était poiut de même pour Hilda. Elevée peudaut toute sa première enfance sous les yeux de Mme de Saint Gildas, et parta géant l'éducatiou de Diane, elle avait reçu le baptême, et, quoique 8 .1 foi fût tiède et ses priucipis chancelants, elle n'en appartenant pas moins au culte catholique. Chose étrange, qui suflirui! ci« m .vous nous à prouver l'existence de Dieu Si cette vérité avait besoin «l'être prouvée, tiai s toutes les grandes angoisses de la vie, dans toutes les crises suprêmes, la loi défaillante se ravive au fond des cœurs les plus glacés, et la pensée de la créature remonte vers le Créateur. Eu rentrant daus la sombre mansarde de la rue Saint-Uonoré, la jeune fille se laissa tomber à ge% tioux auprès du lit sur lequel Gil» lonue était morte, et, élevant vers le ciel ses mains et ses regards, elle s'écria: Mou Dieu, Seigueur mon Dieu, si vous ue prenez poiut pitié de moi, que vais je deveuir f il ue me restait que ma mère, et vous me l'avez 1 éprise ! Tout me man que, tout in'abaudouue, me voici seule, seule au monde... Eu ce moment la porte de la iiiaiisar<le .-'ouvrit .v.«!.« itiult. et une Vulx grave, quoique ties ému- , répondit: Non, Hilda, vous uêtes pas seule au monde... Non, Dieu ue retire pölut de vous ss uiain puùB saute, car je suis là. La jeuue fille tressaillit, se rele va vivement et regarda le visiteur inattendu qui lui parlait aiusi. Elle le reeonuut du premier coup d'oeil. C'était ce gentilhomme qui semblait s'être fàit sou ombre depuis quelques jours, et qui la vait si vigoureusement protégée contre les bazoehieus trop entre», prenants. Elle eut comme la seusation vague (que sa présence allait la protéger de nouveau, mais cette fois contre le mauvais sort qui la menaçait. Monsieur, balbiltia-t-elle, il me semble que je puis avoir confiance, car uue fois déjà vous avez été bon pous moi... Il me semble qu'en vous voyant c'est un ami que je vois. Mai je ne sais pas qui vous êtes. J'ignore votre nom. Me per mettrez vous. Elle hésitait. Le gentilhomme l'interrompit. Je m'appelle le marquis Héliou de Saillé, dit-il, colonel au régi* ment de Bourgogue. Je suis riche, sans famille, absolument maître de ma personne et de ma volonté. Je vous aime avec passion, made moiselle, et si je ne recule point devant uu tel aveu dans uu mon meut si triste pour vous, c'est que j j me hâte d'ajouter: Mademoiselle, voulez vous accepter mou nom, partager ma fortune ! Voulez vous être ma femme ? (A Continuer. \n\n the celebrated m ss d STOVER gas and gasoline engine. The most simple and durable Engine on Market. Built for heavy work, C T. PATTERSON Co, Ltd. Li«., New Orleans, La. SOUTHERN DISTRIBUTERS. Thibodaux Boiler Works, Local Agent. Also Agents for CLIFTON Marine Engine. 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