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LE "Ni * VOL. 7. THIBODAUX, LNE. 31 AOUT 1910. NO. 30. FEUILLETON. Hilda La Bo hémienne PAR Xavier de Montepin (Saite.) En s«> penchant un peu à la fiMiêtr«* «I« I« mansarde on décoa vrair la rue. Il fut convenu qu'à dix henres fin soir la jeune fille re garderait et que, voyant nn car ro»«e attelé «1« den* chevaux r.oir« et escorté d* deux cavalier« s'arrf ter à qnelque* pas de la porte, elle descendrait aussitôt. M. d«» Sailli se retira. Il avilit A donner s«»h ordres A ses valets, à • J . \ préparer tont en vue du départ, et A acheter une foule d'objets de première nécessité pour la futnre marquise, sans compter les riches étoffes qni,sons la main d ouvrières habiles, devaient se métamorpho. eer en toilettes de deuil. Hilda, restée seule, oublia près» que son cha«»rin,tant elle s'absorba dans la pensée du prodigieux changement si près de s'accomplir dans dans sa destinée. Sans ressources aujourd'hui, et bâtarde d'une bohémienne, le lendemain elle serait riche et titréel L'amour d'un gentilhomme allait accomplir ce prodige I Ce gentil homm» était jeune et beao, et ce pendant ?Hilda n'éprouvait poar lai qae froidear. . Elle se demanda si la reconnais« sance la mènerait à la tendresse f Avant de se répondre elle ferma les yeux, afin de fajre de sa mé moire une sorte de chambre ob» scare où les traits d'Hélion vien« draient se dessinec. Chose étrange ! elle évoquait l'image du marqnis de SailSé, et ce fut celle de Gérard de Noya! qui Ini apparut. Elle essnya vaine ment de la chasset; malgré tous ses efforts ello revint avec obstina tion .. Hélas, murmura la jeune fille; il ne m'aimait pas, celui là... et c'est lui que j'anrais aimé ! Quand sonnèrent six heures aux borleges des églises voisines, Hilda se pencha snr la rne. Le caro8se stationnait déjà à l'endroit indiqué, et deux hommes à cheval attendaient. La jeun* fille voilée dan long . crêpe, comme elle l'était quelques heures auparavant pour suivre le convoi de sa mère, descendit ra pidement. * Sur uq signe du marquis un la« v quais,debout près du marche pied, vtfovrit la portière, ßilda monta dans la voiture qui partit au grand trot. Hélionetaon vüet suivirent, et ce fut seulement quand l'atte läge eût laissé derrière lui les der nières maisons du faubourg du! Roule, que le gentilhomme, éperon mint son cheval,vint prendre place à la portière. Hilda le vit, et, soulevant à demi son voile elle sembla le remercier par nu doux et triste sourire; puis le voile retomba, et la jeune fille se renversa de nouveau sur les cous sine soyeux. Le marquis Uéliou de baillé était le dernier Irepréseutant d'une riche el nohle lamille bretonne. Il possédait environ quatre vingt mille livres de reutes, ce qui était '*1 une fort une bien plus considérable 1F: * au commencement du dix bu.tièuie siècle qu'uujoutri hui. Nature ardente, chevaleiesque, pasMouuée jusqu'à l'exaltation, lièliuu n'aurait reculé ui devant la ruine, ui même devaut la ipurt, s'il avait fallu racheter sa fortune ou sa vie au prix d'une action délo» 1 . ► y.il< , mais l aveulure dans laquelle uous le voyous engagé nous four nit ia preuve qu'il était parfaite» meut capable n'accomplir <*uaud sou cœur le poussait, lu plu.s com« plèle, la plus irréparable du toutes les tollejs. X. — Le Mariage. Le domestique qui trottait à quelques pas de lui, monté sur an vigoureax cheval baibran de grande taille, était le valet de chambre du marquis, né sur ses terres, dans sou domaine de Saillé, près Guérande, et fils d'un de ses métayers. Ce garçon, âgé de vingt cinq ans environ, se nommait Mâlo. Il était actif, intelligent, résolu. Affirmer qu'il aimait le marquis par dessus toutes choses, ce ua serait pas assez dire. Il professait à l'endroit de son inaitie uu dé vouemeut, une admiration qui ton chaieut de bien piès a l'idolâtrie. Kieu au monde ne lui paraissait préférable, ou seulemeut compara ble à M. de Saillé. il eût joué du peu bas eu Bretagne et de l'épée à Paris contre quiconque eût fait seulemeut mine de ne point parta* ger sou culte. Sur uu ordre du marquis il se serait jeté dans le feu saus être incombustible, ou dans l'eau sans savoir uager. Bref, il se serait tait tuer pour son maî tre avec un joyeux enthousiasme. Le gentilhomme, sûr de ce dé» vouement sans pareil ne traitait point Mâlo comme uu valet ordi naire. Il Ini témoignait uue fami liarité qui ressemblait beaucoup à de l'amitié, et lui permettait, en «o„t. ocoasiou, „„ fr.„. dont le jeune Breton n'abusait ^jamais. Après avoir parcouru tiois on quatre lieues, silencieusement H**j Hon se retourna eut sa helle et tit ligne A Mâlo de «'approcher de lui Le valet » empnasa d'ubéir. Monsieur le marquis a des ordr a À me donner f demanda I il. J'ai une question à t'adresser. Le valet attendit respectueuse ment. Sais tu, reprit Hétiou, ce que nous faisous eu ce moment f Ca ne me parait pas bien difficile à deviner, rêp iqua le jeune Breton avec uu large éclat de rire,aussitôt réprimé. Nous eulevons une dam* , Et monsieur le marquis me per« mettra sans doute d'ajouter que ce n'est pas la première fois que cela nous arrive. Nous sommes un peu coutuaiiers du fait... D'accord. Mais t-ais^tu quelle est celte dame f Mâlo secoua la tête. Commeut le saurais je f murmu ra t il. Monsieur le marquis ne me l'a pas dit; et je ne suis point sorciei... Eb ! bien, cette dame est la mar quise de Saillé ! Mâlo fit sur sa selle uu soubre* saut si brusque, qu'iuvoloutaire* ment sa main serra les rênes et qne son cheval poiuta violemment. Mousienr le marqnis est marié ! s'écriâ t il du ton d'au homme à qni l'on vient d'sppreudre que la fin du monde est proche. Marié f pas encore, répondit Ué lion eu souriant, mais je le serai daus quelques heures.. Nous al* Ions à Villeroy. Demain, avaut midi, l'abbé Muriel aura douué, à ma flaucée et â moi, la béuédictiou nuptiale. Mais comme tu parais sombre, Mâlo...ou dirait que cela t'afilige.. Cela ru'étouue seulemeut. Pourquoi 1 Parce que j'avais toujours cru mousieur le marquis plus t-ocliu à courir les joyeuses aventure» qu'à supporter les lions du mariage, qui nu laissent point de paraître asstz lourds... (s'il faut eu croire certains maris de ma counaissauce). Mais je ue suis qu'un pauvre esprit sans malice, et ce que j'imaginais n'é-j tait qu'uue pure sottise... Je prie Mousieur le marquis de me par donner. Je te pardonne d'autant plus vo* lontiers que je ne soupçonnais guère moi-même il y a quelques jours le grand événement qui s'ac« complira demain. (A Continuer. \n\n ^ ^ 0rder8 win be Crt ,| ed for rtl „, (leM veretl promptly and Pressed. Ladies Fancy Goods A Specialty. S 11 ist ; 1 0 1 ion guaranteed, tiive us a tuai. EMILE j. A UCOIA . Pn.p MARONGE ST., Tin bod y 11 X. La Dr. Jas. P. Fortier DENTIST. 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