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LE CLAIRON. Samedi, le 28 Fenrier, 1891. DISTINGUONS. Oui, distinguons, raisonnons et par lons toujours sans passion, même quand fi s'agit de la Loterie de la Louisiane. Or, parmi ceux qui sont les partisans et les défenseurs de la Loterie, il ne faut pas confondre. Ce serait une in justice pour beaucoup, et ce ne serait point logique ou raisonnable. Car Il y a d'abord les partisans sin cères de la Loterie. Et c'est à ceux-là que nous nous adressons, les respectant assurément, puisqu'aucun intérêt personnel ne les guide, puisqu'ils, se figurent que la Loterie peut être une bonne chose, ou que si elle n'est pas tout a fait une ex cellente chose en soi, morale, honnête et démocratique, eile est devenue un mal nécessaire, utile pour le moment et dont il faut tirer parti. Voyant tout du côté sombre, se figurant que la Louisiane est bien ma lade, qu'elle est mourante et qu'elle va peut-être mourir, et convaincus qu'il faut un toxique ou un poison pour la guérir, ils sont pour le poison. Que n'a-t-on pas fait et dit depuis quelque temps pour prouver que la Louisiane était pauvre, était ruinée, était condamnée, était miserable, était terriblement malade, et qu'elle ne pouvait plus être sauvée que par ce médecin extraordinaire, ce docteur merveilleux ou ce charlatan incompa rable-qui se nomme la Loterie? SEt nombre de gens ont pris peur. Le charlalan, du reste, comme tous les arracheurs de dents, a bonne blague et le sourire gracieux. Bemuant des poignées d'or devant vous, a-t-il vraiment besoin de vous arracher les dents pour vivre, et n'est ce pas pour votre bien qu'il fait son métier et qu'il vend ses fioles? En avant la musique I... Vieux amis et vieux Acadiens, vous rappelez-vous ces charlatans d'hier qui parcouraient nos compagnes et nos villages sur des chars tout dorés, et qui blaguaient si bien en nous vendant leurs drogues? Mais à côté des hommes que la peur a rendus partisans de la Loterie, pas pour longtemps sans doute, mais sin cèrement au moins, il y en a d'autres. Il y a les intéressés, les employés, les commis et ceux qui vivent de la bou tique ou de la chose. Et comme la boutique est devenue très importante, nous devons dire qu'il y en a beaucoup. A coup sur, depuis le président qui est en haut jusqu'au vendeur de bil lets qui est on bas, en passant à travers la hiérarchie des actionnaires, des in specteurs, des contrôleurs et des em ployés de tout salaire, nous n'avons absolument rien à dire de ces gens-là. Ce n'est pas, répétons-nous, contre eux que nous parlons, mais contre l'in stitution. On travaille comme on peut, on gagne sa vie comme on peut, et si les billets de la Loterie sont marchandise légale et courante, on n'est pas plus coupable criminel en les vendant qu'en vendant de l'indienne, du lard ou de la morue. Mais où diable avez-vous jamais vu un marchand dépréciant sa marchan dise, son lard ou sa morne? Et si ce marchand a des commis-voyageurs pour sa maison, est-ce que ces commis voyageurs déprécieront le patron, la maison et la boutique? Quant à leurs louanges, nous savons ce qu'elles peuvent valoir.' Bi nous voyions, comme la chose pourrait ne pas être impossible, un avocat de bonne langue, de réputation et de talent mettre tout cela au service de la Loterie et faire des plaidoyers très éloquents, très retentissants et très élogieux pour elle, serions-nous obligés, d'aprés les expressions du dit avocat, de croire que la Loterie est une chose très (bonne, très utile, très nécessaire, très morale, indispensable, généreuse, glorieuse, courageuse et ré spectable? L'avocat de la Loterie aurait beau nous dire qu'il est un avocat excep tionnel, qu'il ne défend que les causes justes, et que son éloquence n'est écla tante, brillante et supérieure qu'au service de la vérité et du bon droit. Nous ne le croirions qu'avec une cer taine réserve, sachant que la profes sion vent qu'on plaide pour, qu'on plaide contre ou qu'on ne plaid. pas du tout. Mais parions *100.00 contre *10.00 que notre cicéron ne Mettrait point son savoir, sa parole et son éloquence aux pieds de la Loterie Ipour les beaux yeux et les platoniques remercienents de la dite Loterie. Que voulez-vous? C'est la question de "fees." * Mais ce n'est pas un argument. Où sont les prédictions du nouveau prophète, le Revo. ErIL 2. Hicks, pour les 22,23,24 et 25 notés par lui en chiffres bien gros et bien noirs dans son calendrier des orages pour Mvrier, asi e n'est dans son imagination détra quée. Un soleil de promesses, dans tout son éclat, lui a donné le démenti ýÏ jlus formel, en répendant sur toutes les plantes sans distinction, sa chaleur viviante. I vaut mieux constater les &nements passés ou présents, que d e«di fWiêMlier dans l'atir; la Siîhe nao .a~ieune or& tfure humaine ce don do seconde vue. L'ALLIANCE ET LA POLITIQUE. Il y a des malins qui disent: "L'Association ou l'Alliance des Fermiers est une bonne chose, et les Fermiers sont de brave gens. Les re vendications des Fermiers, c'est-A-dire du travail et de la production contre le monopole, le trust, l'usure et autres diableries du même genre, sont assez justes et fort naturelles. Mais les Fermiers, auxquels nous nous intéressons certainement, qui méritent notre intérêt, comme nous le disons depuis longtemps dans nos dis cours politiques, surtout àl'époque des élections, quand nous sommes candi dats, ne devraient point s'occuper de politique et faire de leur organisation, immense aujourd'hui, une machine électorale qui les mettra au rang des politiciens ordinaires et troublera pro bablement l'harmonie des partis. Les questions sociales, seules, devraient les intèresser." Envérité, nous comprenons ces ma lins-là, qui ne le sont pas autant qu'on veut bien le croire. Pourquoi aussi, en vertu de la même raison, s'il y en a une dans ce qu'ils disent, n'engageraient-ils par les Fer miers à ne pas voter? Car le vote est bien certainement un acte politique et un acte de citoy enneté ? Ne pas voter, ne pas choisir, ne pas élire, ne paiaire acte politique, c'est à-dire laisser faire par d'autres, avec la plus suprême indifférence, comme si la chose ne nous regardait pas, un Gouverneur qui peut être ben ou mau vais, des Législateurs qui peuvent .légiférer sensément ou misérablement, des Juges qui peuvent préférer les monopoles à la justice démocratique, des officiers et des fonctionnaires pu i bliquesqui peuvent nousservir convena - blement ou se moquer de nous, etc., i c'est tout simplement abdiquer, se supprimer, s'anéantir, cesser d'être en tout et pour tout. Ce serait de la p astration, S Ignorons-nous que la politique est i non seulement un moyen, mais encore Sque notre organisation sociale est une organisation politique? Ne savons-nous pas qu'on ne peut avoir une bonne législation qu'avec de i bons legislateurs, une bonne justice Squ'avec de bons juges, une bonne ad ministration qu'avec be bons adminis Strateurs? Et n'est-ce point parceque les fer miers, c'est-à-dire les citoyens indis Spensables et les producteurs néces 1 saires, avec une confiance ressemblant beaucoup à de l'abandon, ont livré Sleurs affaires et leurs destinées, tant - politiques que sociales, à des «ens in Shabiles, inexpérimentés ou autres, - qu'ils se sont réveillés un beau matin - avec la volonté de ne plus être traités i en enfants, en mineurs ou en imbé ciles? Avouons pourtant qu'avant de s'é veiller ainsi, et bien tard sans doute, on a du leur en faire. Car ils sont souverainement patients par nature. Quant à la politique qu'ils font et qu'ils entendent faire, non'point com me simples individus, mais comme corps, comme organisation, comme al liance, avecitoute lajforce d'un pro gramme et du nombre, c'est tout le contraire du politicianisme. C'est même ce politicianisme,-une hâblerie, une dbperie, une farce ou unieseamo tage-jqu'ils veutent combattre, abat tre et vaincre au nom de la démocratie véritable. Car si la démocratie n'est pas un mot reux, ce n'est assurément pas dansi ls monopoles, les trusts, les gran es compagnies de chemins de fer, les >teries et autres machines du mênj geure, quelle se trouve. Elle ne s'ap Ile point. Jay Gould. M s si vous croyez bonnement que les Fermiers, dans toute l'Union, se sont associés, groupés et alliés pour faire de l'astronomie et compter les étoiles par les belles nuits du prin temps, aussi bien dans St. Landry qu'ailleurs, vous vous trompez. Ce ne sont ni des estronomes ni des poèses. On leur a montré a devenir prati ques. Et ils montreront ce qu'ils savent faire. Un simple problème-L'année der nière, en juin, à la Nouvelle-Orléans, nous avons vendu nos pommes de terre $1.50, $1.25 le baril, même moins. Aujourd'hui, en février, à la Nou velles-Orléans, mais venant du Nord ou de l'Ouest, nous payons le baril de pom mes de terre, pour le plant, *4.00, $4.50. Pourquoi ? Avant les trusts, avant les chemins de fer, quand des chalands descendaient le grand Mississippi, chargés de barils de farine, de pommes de terre et de produits de l'Ouest, on achetait les pommes de terre on cette saison A $1.50 le baril. Et les riverains du Mississippi n'a vaient pas de fret A payer. Ils achetaient "directement" du pro ducteur ou fermier. Nous avons eu dimanche et lundi, un temps véritablement très favorable. Bien des charrues ont du certainement être mises en mouvement, et si cela continue, nos appréhensions d'une ré colte tardive ne se réaliseront point. Mais les nouvelles qui nous parvien nent de la cre des esaux du Mississippi, sont loin d'être rassurantes. LES FERMIERS. Le capital, le plus communément et lans l'état actuel des choses, est un usurier, un accapareur, un exploiteur, an étrangleur, un assasin et un trust." C'est l'ennemi du producteur, qu'il trompe abominablement, et du con sommateur, qu'il écorche impitoyable ment. Si le fermier ou le producteur l'amait tel qu'il existe et tel qu'il se comporte, il serait fou. Et tous les consomma teur, petits, pauvres et nombreux, sa vent bien qu'il est un vampire. Nous parlons du capital-argent, qui se prête avec usure, qui achète les pro duits pour rien, qui les accapare par l'entente et le trust, qui les revend à sa volonté et à son prix, qui devient un effrayant monopole dans les mains de quelques uns, et qui crée dans le pays une aristocratie et une oligarchie de plutocratcs, de millionnaires et de maîtres,-maîtres par qui il ya misère, gêne et souffrance.au pays de la pro duction, de la richesse et de l'abondance. Or, trouvez-vous extraordinaire que les fermiers, qui sont des agriculteurs, des travailleurs, des producteurs et des consommateurs, c'est-A-dire les exploi tés du capital, du monopole et de tous les "trusts" possibles, s'organisent en Alliance politique en vue d'un bonne législation et pour donner au pays des législateurs qui ne soient plus les créa tures ou les serviteurs du monopole? Et si le capital, pour devenir tout puissant, plus puissant qu'il ne l'est encore, s'associe comme il s'associe, ne convient-il pas que le travail et la pro duction, de leur côté, s'associent pour faire face à l'ennemi et se soustraire à sa domination et à son despotisme ? Certes, les fermiers sont démocrates, et c'est justement parcequ'ils le sont qu'ils ne veulent point d'aristocratie d'argent et de monopole dans leur ré publique. Les blâmez-vous? Croyez-vous qu'ils aient tort de se défendre? Mais n'est-ce pas incroyable que les producteurs soient les plus misérables ou les plus maltraités au pays de l'a bondante production; et quelle est donc la science économique dtune soci été ou cela se passe et n'étonne point? Le nommé Malveau qui avait été renvoyé par le grand jury devant la cour ciminelle pour avoir, à l'aide d'un couteau, infigé à Moses Green des blessures qui n'ont point prouvé être dangereures, a été honorablement dé chargé par le jury de la semaue der nière. Une tentative d'évasion a ou lieu., lundi dernier, dans le courant de l'a près-midi, à la prison de paroisse. Trois ou quatre détenus, parmi lesquels fi gure Numa McCarthy qui tout récem Sment a été condamné au pénitencier pour la vie, avaient formé le projet de prendre le large, et pour atteindre ce but, ils avaient déjà pratiqué une ou verture assez large, en descellant les briques du mur extérieur, lorsqu'ils ont été découverts dans leur atteinte. Leur résolution était parfaitement prise, car comme nous le répétons c'é tait en plein jour, qu'ils ont cherché à regagner leur liberté. Ils. ont tous été mis au cachot, où ils ont tout le loisir de réfléchir sur leur folle escapade. Par suite du dépôt des terres prove nant des excavations de la maison de cour des Etats-Unis, certaines de nos rues sont devenues presque impratica bles, quelques unes même ont été con damnées momentanément, particulière ment celle qui conduisent au dépôt. C'est un bourbier dans lequel leg pau vres chevaux entrent jusqu'au poitrail, mais il faut charroyer pour les éxpédi tions à faire chaque jour. On ne peut accuser que le temps d'un semblable état de choses, car nous devons rendre cette justice A nos autorités locales, qu'elles ont fait et font encore tout ce qu'il est humainement possible pour atténuer ces inconvénients de circula tion: On répand en éffet, dans les en droits qui le nécessitent le plus, des résidus de la briqueterie, qui peuvent produire un bon résultat, en ferrant en quelque sorte les parties des rues où ils sont ainsi versés. \n\n M. D. LEWIS. J. P. SAIZAN. LEWIS & S°AIZAN, PHYSICIANS AND SURGEONS, OPELOUSAS, LA. LW* Office on Main street. oct 11 ROBERT CHACHERE, -DEALER IN General Merchandise. Groceries, Plantation Supples, Hardware, Crockeryware, Tin Ware, Kitcken outits at a bar gain, Liquors of all brands. Shoes for Farmers that will keep out the dirt i/ plowing. My Stock is large and will be sold very CHEAP. 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By-virtue of an order of the Honorable 13th Judicial District Court in and for the parish of St Landry, there will be sold at public auction to the highest bidder, by the undersigned administrator of by some duly qualified public auctioneer, at the last res idence of the deceased in prairie Faquetai que in said parish, on Tuesday, March 17th, 1891, the following described property belonging to the estate of Celestine Tylor deceased wife of Polahtron Aguillard, to-wit: L..A certain tract of prairie land situated in the parish of St. Landry, Louisiana, in prairie .Frquetaique, being the last resi dence of the ,deceased, bounded on the north by lands of the estate, next described as item'two (2) of the inventory, south by homestead application of Pierre M. H. Mc Gee, east by lands of Valentin Savoy, and west b{ homestead application of Peter Brown, containing thirty-five superfial ar pents, together with all the builings and improvements thereon, being the same land acquired from Joseph Chenier and others, per act passed before Eugene H. McGee, notary, on the 5th day of Decem ber, 1882. 2. Another tract of prairie land situated at the same place in Faquetaique, St Lan dry parish, bounded on the north by lands of Valentin Savoy and Lorenzo B. Young, south by lands of the estate above describ ed as item one (1) of the inventory, east by lands of Valentin Savoy, and west by home stead application of Peter Brown, with all the buildings and improvements thereon, containing about thirty-three superficial arpents, more or less, being the same prop erty acquired from Victor Fruge, per act passed before Eugene H. McGee, notary, on January 4th, 1890. 3. Fouir head of hogs, one branding iron figuring thus: 4C, the poultry, one ox cart, a lot of plows and other agricultural imple ments, three hills of potatoes, a barrel of syrup, about fifty barrels of corn, about five hundred bundles of fodder, a lot of seed cane, a grindstone, three barrels of rough rice, a lot of feathers, a single barrel shot gun, two armoirs, a lot of feather beds, bed steads and bedding, a lot of chairs, a loom and fixtures, a spinning wheel and cards, the undivided one-fourth of an Osborne rice-harvesting reaper and binder, and ma ny other things that will be exhibited on the day of sale. Terms and Conditions-For the mova bles, alladjudications of five dollars and under iayable cash on the day of sale; and all adjudications above five dollars, one halfthereof payable one year from the day of sale, and the other half payable two years from the day of sale. Foe the immovables, one-third df purch ase price payable cash on the day of sale, and the balance payable in three equal an nual installments from the day of sale, ex cept item two (2) of the inventory-the pur chaser of said tract of land will retain in his hands the sum of three hundred and eight and 921100 dollars of the purchase prce to pay to Octave, Octavie, Ema and Amint Fruge, minors of Marcelite McGee, deceased,:issue of her marriage with Victor Fruge, the share of said minors seventy seven and 231100 dollars each, as per tab leau filed with Clerk of Court of the parish of Acadia, for which said minors have a mortgage. by law on said land to secure said payment which is to be made at their emancipation or marriage, or in case of death when they would have attained the age of twenty-one years; and the balance of said purchase price of item two (2), one third payable cash on the day of sale and the balaiice in three equal yearly install ments as aforesaid. All credit purchasers to furnish their notes with two good solvent sureties to the satisfactioh of the administrator. bearing eight per 'cent per annum interest from their respective maturities till paid, and made pamyable to the administrator or or der, and ten per cent attorney's fees to be added in case of suit to rtieover payment of said notes or any part thereof. The lapds to remain specially mortgaged with veil Q's privilege retained thereon till full pyint of the notes and also the amount d idminors as aforesaid. OLASTRON AGUILLARD, febl4 . Administrator. Public Sale. Estate of Willie H. Haw. ByltitnO f an order of the Honorable 13th Judibial District Court in and for the parish of St Landry, there will be sold at public auction, to the highest bidder, by the undersigned administratrix or some public auctioneer, at the last residence of the deceased, near Big Cane in said parish, Wednesday, March 18th, 1891, the following named property belonging to the estateotWillie H. Haw deceased to-wit:. One-fifth interest in the estate of John S. Haw deceased, being a plantation situated near Big Cane, in said parish, containing four hundred acres of land, more or less, of which one hundred acres are cleared and has buildings and other improvements therepn, bounded north by the Fogleman tract and Poland tract, west by the Poland tract and :land of Joel Vannoy, east by land of the estate df E. Mixer, and south by swamp land belonging to parties un known. One-fifth interest in 50 head of cattle. One-fifth interest in one horse. Terms-Cash. LULU MAY FLESHMAN, feb14 5t - Administratrix. PIERRE TITARD, Opelousas Old Bakery, Established in 1865, CORNER NORTH & COURT STS. Fresh Bread and Cakes, Furnished Rooms, oct11 ly 13 WEE.CS. The POLICE GAZETTE will be mailed, se curely wrapped, to any address in the United States 13 weeks on receipt of ONE DOLLAx. Liberal discount allowed to post masters, agents and clubs. Sample copies mailed free. Addres all orders to RICHARD K. FOX, Franklin Square, N. Y. a 0 Q LJ 0W N , Public Sale. Estate of Philip P. Fontenot. No. 5076 Probate Court, Parish of St. Landry. By virtue of an order of the Honor able 13th Judicial District Court in and for the parish of St. Landry, there will be sold at public- auction, to the highest bidder, by the undersigned ad ministrator or by some duly qualified public auctioneer, at the last residence of the deceased, at Chataignier in said parish of St. Landry, on Tuesday, March 3d, 1891, the following described property be longing to the Estate of Phillip P. Fon tenot deceased, to-wit : 1. The plantation, last residence of deceased, situated in the parish of St. Landry, Louisiana, in l'anse Bleu, boun ded on the north by lands of Simon P. P. Fontenot, south by lands of the Es tate figuring herein as item two (2) of the inventory, east by lands of Louis Jeansonne, and west by lands of the Estate figuring herein as item three (3) of the inventory, containing fifty superficial arpents, with all the build ings and improvements thereon, except the repairing of the dwelling house, the fencing on item three belongs to the plantation; being a portion of the same land acquired, a portion from Lous Perron, about twenty-three years since, and the balance being the south ern portion of- old grant of Louis Bois doir6, and the deed passed by L. I. Tan sey, agent, about ten years since. 2. A certain tract of prairie land sit uated at same place, in this said State and parish, bounded on the north by lands of the Estate figuring herein as item one (1) of the inventory, south by lands of Orelien Deshotels and wid ow Zenon Aucoin and others, and west by lands of Joachim Guillory fils, con taining fifty'superficial arpents, more or less, with some fencing thereon, be ing the same land acquired from Solo mon Bertrand about twelve years since, is per act passed before Yves Vidrine, notary public. 3. Another tract of prairie land situat ed in the same place in this said State and parish, bounded on the north by Simon P. P. Fontenot, south by lands of Gerand Granger and Joachim Guil lory, east by item one (1) of the inven tory, and west by lands 6f Valery Guil lory fils, containing fifty superficial ar pents, more or less, being the other portion acquired from Louis Perron about twenty-three years since, and the balance the southern portion of old grant of Louis Boisdord, and the deed passed by L. I. Tansey, agent, about ten years since. 4. A certain tract of wood land situ ated in this said State and parish, in Bayou Marron woods, bounded north by lands of Gerand Granger, south by said Bayou Marron, east by lands of Philemon Jaco Fontenot, and west by lands of Gerand Granger, containing twelve superficial arpents, more or less, being the same land acquired from Ge rand Granger about fifteen years since,. as per private act passed by T. S. Fon tenot. 5. A lot of beds, mattresses and bed ding, a double barrel shot gun and ac coutrements, kitchen utensils, house= hold furniture, farming utensils, a bug gy and saddle, the branding iron, two ox yokes, about seventeen hogs, twelve head of gentle horned cattle, one pair work oxen, one ox, one american bay horse, one gray horse, one gray mare and colt, one roan mare and colt, one creole gray filly, one bay mare. COMMUNITY PROPERTY. Four head of gentle horned cattle, a lot of cane for seed, twenty barrels of rough rice, farming utensils, one two horse wagon, about seventy barrels of corn in the shuck, a lot of cotton seed, and other articles. Terms and Conditions-For the mo vables, all adjudications of ten dollars and under payable cash on the day of sale; all adjudications over ten dollars, one-half payable cash, and the other half payable in two equal installments, one on January 1st, 1892, and the oth - er January 1st, 1893, For the immovables, payments to be made in three equal annual install ments, one-third Jan. 1st, 1892, one third Jan. 1st, 1893, and one-third Jan. 1st, 1894. Purchasers will have to furnish their promissory notes with two securities in solido to the satisfaction of the admin istrator, and payable to his order, bear ing eight per cent per annum interest from maturity till paid, and ten per cent to be added for atterney's fees in case of suit to enforce payment; the lands to remain specially mortgaged, with vendor's privilege retained, until final payment. SIMoN P. P. FONTENOT, jan31 5t Administrator. Bids for Printing. According to a resolution of the police jury of St Landry parish, of Jan. 13th, 1891, 'bids for the official printing for the cur rent year," to include all newspaper publi cations for which the parish has to pay, will be received by me up to the next meet ing of that body on Monday, March 9, 1891. The police jury reserve the right to reject any or all bids E. MI. BOAGNI President of the Police Jury. SOR SALE AT $2 PER ACRE. i Large Tracts of Land TRAVERSED BY THE TEXAS AND PACIFIC RAIL ROAD, in the parish of St. Landry, between Melville and Palmetto stations. These lands have been recently surveyed and are heavily timbered with. valuable cypress and ash timber. Apply to the undersigned at Opelousas, La THOS. H. LEWIS. A. J. BERCIER, X Dentist Office, corner Landry and Union street, next to J. Meyers & Co. oct11 ly OPELOUSAS, LA. 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