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£mtwdte dc Skibotlaux, journal du 8a>e District Senatorial. Publiée tous le» Samedis. F. 8AXCA.X, Propriétaire-Gérant. Bureau: Encoignure Market et l'airiot. ABONNEMENT. Un An—d'avance......... Un Numéro.............. ANNONCEN. SS 00 i5 Par carré de lu lignes—1ère insert $1 50 ..... •• Urne -* ?5 " " " " Insert, add 50 Toutes les auuoi jus indiquant la profession et qui n'excédera pas huit ingue» .par an—d'avance. 10 00 Annonces de Candidats—d'avance 10 00 jlfW-Toute annonce publiée par interval le» sera payée au taux d une piastre par carré. ^y*Toute annonce dont le nombre d'in sertion» n'est pas spécilié. sera insérée usqu'à il mvel ordre, au taux ordinaire. ATEUEK TYPOGRAPHIQUE. RoTABr Joi Pas««. Ayant tout le materiel nécessaire, nous sommes à même de mettre A çxécutiou .nu» les ouvrages typographiques qui nous ■erout confié», las» brefs d'avoeat. cartes d'affaires. eméte» de factures, tickets d'iia ■ bitalioii. blancs, circulaires, etc., seront imprimés dans le plus brel délai et aux prix les pins modérés. #iS|*Tous le» Joua devront être payés aussitôt la livraisouju travail commandé. 'FE VILLE TO A' : L'assassin du bel Antoine, Suite. Julien continua. —11 iMiurauivit follement, au hn •ard, mais avec une chaleur désespé rée, le récit de son crime imaginaire. ' Aux questions de M. de Mm-ctUac. quelles qu'elles fussent, il avait tou jour« nue réponse a donner jet le ma gistrat. attentif et HDxienx, l'écoutait. Chose étrange ! tant que cet hom me s'était tu, le juge d'instruction n'avait pas douté un instant de sa culpabilité ; et maintenant, an cnn • traire, plus cet homme parlait, et plus il s'accusait lui même, plus le doute envahi»sait son esprit. N'importe, il ne l'arrêtait pas. A plusieurs reprise», il eût pu l«i démontrer le désaccord évident de certaines allégations : il n'en fai-ait • rien pourtaut. Il écoutait, grave, si lencienx, et sa lèvre crispée esquissait par moments comme un amer sourire. N'était-ce pas son insaisissable ri val qu'il avait la. effaré, sous les yeux; ce Julien tant de fois maudit, appelé ' tant de fois ! N'était-ce pas ce rival 'heureux qu'il rnteudait s'humilier lâ IchemeDt devant lui ! Il se plais lit moins à le croire. Pour échapper à •es soupçons, l'amant d'Hélène se couvrait I ji-même de honte et d'ig • nonomie Quelle vengeance plus amè re ce jnlonx eût-il pu rêver ! D'un coup, il avait oublié toutes les présomptions qui lui fuisaint autre fois accuser le prisonnier aveu tant d'assurauce. Il ne se demandait pas maintenant : ■ Serait-il inuocent I" H se disait : '*11 l'est !" Et c'était le magistrat austère, riiomme «le la justice et de l'équité : qui se parlait ainsi dans sa fièvie. Sinistres ahinies du cœur ! L'interrogatoire une fois termine, Julien dut encore en supporter In lec ture faite par le greffier d'une voix • nasillarde puis il y apposa sa signa • ture et pnt enfin se retirer. M. «le Mai cil lac, de son côté, ne tardai pas à quitter le greffe ; il avait beioin de respirer L'air du dehors 'vint heureusement calmer l'irrita -lon de ses nerfs. Alors, il se demanda s'il ne venait pas de faire uu mauvais rêve, ou .»i. tout nu moins, les idées qqi lui bat 1 talent le serVeati n'étaient pas seule mont le résultat de son imagination surexcitée. I Il compara certains poiuUdes dé poftiti'iUü de Julien avec les indicé que lui-même avait recueillis, et trou • va qu'ils coïncidaient a»sez bien aux point* qui lui parai.ssaieni eucore obscurs, il n'y avait rien d'é tonnant à cela. Quel est l'accusé qui ne se contredit pas de hi meilleure foi du inonde on ne se tait pas à des seiu f Quel e*t celui qui conserve sûrement, après que la fièvie .lu crime est passée, la conscience de • tons ses actes f C est ainsi que le doute, repoussé tout à I heure, reprenait pied peu A •peu daus sou esprit. .11 rentra chez lui fort trouble, se disant toujours : '-Si c'était lui po„r •tautr et pensant : "Je le saurai hi-„ 'apres tout. Ma femme, elle aussi, se trahira /' ' Hélène le reçut souriante. —Ma f.,i. lui dit-il, l'Affaire du Chapeau rouge est 4 pen près terni i - uée. Lejeune homme arrêté vient de fiwrc J avec de «on crime. • —Ah? dit simplement Hélène. '-I*'« donné les détails les plus cir constMciés..:', J« croyais que vous ■ vous intéressiez à lui t ' . "7 0 "*" ^'t Hélène, quand je le eroy aïs innocent j mais du moment que E "* d,t «*>* •*«»* «»«on. presque Deglignmment, tont en jugeant IVffet CÂt"'"'"""«'"' 4 -, ^ Marcillac fut étonné de taut d assurance. II pen -a : ' IT*'"« * erron * Ww » Pin« tard ! Pour Hélène, lorsque le brait de la pawn «m cabinet qui ri renfermait lui ent bien aswiré qae a» n mari tt »é tait pins hV. elle jeta loin d'elle les finur« qu'elle tenait encre ; •croisant ses mains, fixe, avec les •yeox démesurément ouvert* —Pourquoi s'est il avoué couna ylc f m* <i»'m»u<)A-t-p)lf. Il vi'tfti Avait 'pas besoin si on n« l'eût poussé à bout. Maison lui aura dH qu ? on te nuit latiacede sa complice, qu'on cherchait U femme. Alors, H aura parlé. )m ce ne peut et,* que cela. Ses doigte noues se tordirent dans une contraction supreme, et elle s'é Clia ' — Ali ! misère ! misère / Julien ac cusé d'assassinat ! Quelle fatalité atroce nous poursuit donc tous les deux ! Et j'oubliais, pour ne penser qu'à moi. celui qui se dévoue si géné reûseuient... Lache esprij. que je suis ! Mais je le sauverai ; oui, je chercherai le coupable, je le trouve rài / Il est impossible que Ifs ténè bres qui envelloppent ce crime mys térieux ne se dissipent pas â la fin. Julien ! Julien ! je t'aime Je ne veux pas qu'on te c mdauiue ? NI Sauver Julien ! Comment î En y songeant. Hélène se rappela plu sieurs fois, un 4 uu, tousles détails de la soirée du 11. Elle se souvenait très exactement de- bruits entendus par elle et dont Jnlieu la raillait presque de se préoc en per : le grincement d'une porte ou verte, c'était évidemment l'entrée «lu coupable ; le choc d'un corps sur le plancher, c'était lu chute de la vie time. Maintenant, par où l'assassin avait il pu s'introduire î Occupait-il une des chambres de la maison ? Etait-il entré simplement comme elle? Un détail la frappa. Cette croisée ouverte, qui avait produit nu courant d'air quaud elle était sortie, et que Julien avait été fermer de sa main. En suivant le couloir, à son entrée, elle n'y avait remarqué aucune fe nêtre levée. D'ailleurs, Julien l'atten dai tarée sa porte eutr ouverte II n'y avait alors aucun courant d'air. Cette idée s'ancra fortement dans sou esprit, que l'assassin avait dû en trer par lu fenêtre. Elle .concentra tous ses souvenirs sur ce poiut. Pour abaisser la croisée, qui était à guillotine, on se le rappelle, Julien avai dû la secouer un pen vivement. Elle était donc tenue. Pas par la cla vette, toutefois, car une secousse du bins aurait »uffi pour lu faire tomber. NVl.iit il pas présumable que le coupable avait dû glisser un objet dans la rainure pour maintenir la fe nêtre pendant qu'il accomplirait son crime, afin de n'avoir pus 4 In re'e ver encore une lois pour s'échapper. Moins «le bruit, temps gagné : c'était naturellement le double bénéfice de cette manœuvre. Oui. quelque petit objet avait dn être fixé dans la raiuure pour empê cher le chassis de glisser. Quel objet t U» nouveau souvenir frappa Hélène. Celui «le ce morceau de journal, plié, froissé, écrasé, ramassé par Julien distrait au bas de la fenêtre, et qu'el le avait retrouvé par hasard daus la poche de sa robe. Qu iivait-elle fait de ce pnpiar f Elle l'avait jetee dans les cendres. Par bonheur, il s'y trouvait encore. Elle le replia, tel «pi'il était d'abord, grossièrement. On y avait donné un coup de dent pour le raffermir. La forte compression d'un de ses côtés niaiqliait I appui dim corps lourd, tel que pouvait être !e châssis d'une fenêtre. Puis elle I'o'ivnt j #*t ce fut eu dévorant l'écriture îles yeux qii ell«_ lut encore au crayon sur le coin déchiié . lundi àtr ___ jeudi chrz moncieur •Ce papier, pensa-t-elle, vient de la imclie de i'gssasin ; c'est lui qui mira griffonné ces mots-là. Peut être uu homme soigneux qui tient livre ouvert de ses coups faits ou à taire t ''Jeudi cliea moncieur___" Maudit b(>' t arraché ! .si j'avais le nom du personnage, cela ine guide rait un peu. L idee lui vint d'aller à la reciter— ehe du bout de papier qui manquait. Quelle folie ? Après cela, le hasard permet tant do merveilles ! Mais aller au Chapeau rouge . fran chir une fois encore ce aeuil témoin de sa faute. Oh ! non. non, jamais ! Il lui semblait qu'à défaut des êtres de la maison, les murs l'eussent re connue ; qu'à son passage le» pierres mêmes se fussent dressées pour ciier: ''La vi.ila ! la voilà, cette fem me que vous cherchez I Cependant, elle venait de relire I encore les quelques mots incomplet écrit sur le papier froissé, et avait re e m HVWC * I **I'®U'»ce ce papier loin d'elle, lorsque promenant négligent ment se» regards sur le journal de la" localité déposé sur la table, elle tom ba sur qn tait divers commençant ainsi : ''Lundi dernier. à.Tréviile___'• L'analogie entre ce» premiers mots et ceux qui étaient crayonnés sur lu marge du papier froissé : ''Lundi à " la frappa étrangement ill# S »un nno ..1 -1 I tr.. Elle lut avec mie visible anxiété : ' L'indi dernier, à Treville, un in dividu s'est introduit pendant la nuit dilua le jardin attenant à la propriété de M. G..., rentier. Il essayait de forcer nn volet pour pénétrer dans la maison d habitation, quand un do mest'que, réveillé par le bruit, a fait feu sur lm. L'homme h eu le temps «e 9 échapper ; pourtant on juge, aux traces de sang qu'il R laissées sur la biS "* qu ' n a * té a88ez griève,uent . -Quelle singulière coincidence t pen»H madame «I« Marcillac. Lundi, . Urevil!..... n pgt impossible que je ne »„i, pas «ur I» trace dn coupa ble. Mais quoi t u s ' est en f u j. Li} trouve.a t on f Si j'allais a Yrévillef t e n est pas bien loin, je rnïnfor,ne chose H|,pre,,d,ai8 Peut-être quel.|ue P,f a , f e ' nn,e de chambre entrait. Elle lui demanda s «lÂ'Slî" '»»'«P» dit la camériste, deux bonnes heures. et un peu plus pour reiemr. parce q„j| y a | rt m0 ntée. Xr,V ,,,adanl ' , aurait envie «i*y Hélène ne répondit pas. —C est que/ si madame vonlait. ie pourrai» comma.ider.mie voiture. ' nQr r 00 " 'P er «i- Je demandais cela vHle* qUB ,e V ° ia *♦* nou » d" Tré En disant ces mots, eil« indiquait négligemment le journal. H —Est ce (ju il PS t qaestion de l évé S 1 :".'t ; u æ »"'* ! *«?*• de vol ? fit vivement ! te' tentative ! Hélène j -.Oui, madame, chez un bourgeois ! du pays. La mère pi,mon nous S ra ! conté ce matin toute l'histoire Vous j savez bien, la mère Pinson, qui nous apporte le beurre et les œufs ï Elle est de 1 réville. Ah ! madame jieuse »i ça a fait du bruit daus le pays ! Fresque autaut qui'ci l'assassinat du Chapeau rouge ! S'il n'y a pus eu m<u t d'homme, il ne s'en est pas fal lu de beaucoup II parait que le vo leur est dans un état... ~'L» (oleur, dit vivement madame de Marcillac ; <>u le commit donc î — Mais sans doute- Il n été pris hier. Le j-uruul ne le dit donc pas t Il était parvenu à se cacher pendant deux jours ; et puis il s'e»t livré lui mêine.Ses ble»sures le iuisnicutlaouf trir. Pensez donc,madame.uue charge de chevrotines daus m tête / Ou l'a ramassé qui guignait sur la route. La mère Pinson a voulu le voir. L'hoin me n'était pas trop recominuuduble. u'est-ce pas f eh bien..malgré ça. elle dit qu il faisait peine à regarder. Il h été transporté à l'hospice. /—Ici. alors T —Oui, madame, ici. Hélène laissa uu moment sa femme do chambre exprimer ses doléances sur les misères ilu jour et le peu de »ureté (lu pays ; puis quand cette fille l'eut quittée, elle alla vite a sa toilette, passa une robe en toute hâte et sortit. L'idée lui était venue de »e rendre à l'hospice et d'y voir cet hommo. Comment se faisait-ou admettre près «les malades, elle n'en savait rien. Elle (h-utauda lu sœur directrice et lui dit ; —.Madame, vous avez reçu hier, je crois, dans votre maison, un individu blessé d'un coup de feu., à Trévilleî —Oui. madame, hier au soir. Un voleur qu'on cherchait depuis plu sieurs jours déjà. —C'est cela même. Pourais-je le voir f M. de Marcillac est déjà venu l'in terroger tantôt. Est ce en son nom que vous vous présentez t Ali ! dit Hélène uu peu troublée, vou» nie connaissez, madame ?... Elle se reprit et dit avec émotion : —Mu sœur.... La religieuse, étounée, la regar dait. * —Eh bien, reprit Hélène, oubliez pour aujourd'hui mon nom. Ce n'est pas madame de Marcillac, c'e»t une étrangère qui vient vous demander la faveur d'être introduite auprès d'un de vos malades. —^Ah ! dit la religieuse contrariée je regrette vraiment qu'il s agisse de celui-là. - Est-ce qu'il e»t au sezret ? —On ne m'a rieu dit ; mais c'est que le pauvre liouinn- e»t à toute ex trémité. M. h- doéteiir avait bien re commandé «pie M. d- Mardi ac le fit à peine parler. — Il est si bas que cela ! dit Hélène effrayée, —Oui, et je lie »ais vraiment si je doi» prendre sur moi... L"e»t faire acte d humanité que de lie p i» lai»ser approcher. Hélène lui prit fébrilement la main. Ma sœur, si vous saviez quel acte d'humanité ce serait de b- lai*»er parler ! si je pouvai» vous «lire.. Elle cacha .»mt vinage e main» ; puis, se dégageant tout a coup : Ah ! ma sœur, il faut que ie le vo'e ! J La sœur réfléchit uu moment, puis elle appela : —Vous conduirez madame, dit-elle à la religieuse qui parut, auprès du blessé d'hier au soir, vous savez l'homme de 'Fréville. ' La religieuse iuclina la tête ; ma dame de Marcillac envoya à la sœur directrice un signe chaleureux de re uiercîinent. Elle tut conduite à travers une grande salle, jusqu'auprès d'un lit aux rideaux fermés, da couduetrice lui dit : - C'est là. Helene souleva de sa main gantée un des rideaux. Un'grognent mit se fit entendre au fond du lit. et l'imlividu couché tourna la tête en ayant Pair «le demander : "Qn'est-ce «in« c'est f" entre ses ........ " la" lu à : encere f" Ce mouvement lui fit éprouver quelque douleur, autant que madame de Maicillac en put juger à la cnn traction de ses trait.». Aussi restait-il immobile, a demi soulevé, penchant sur sa poitrine sa tête bassauéa tout enveloppée debandugeR. Madame de Marcillac, réprimant un mouvement de répulsion, fixa le ri deau a la tête du lit, et, se penchaut vers le blessé : —Vous ßonffrez ï demanda-t-elle. —Eh bieu, dit 1 homme d'uue voix sourdre, après î Le début n'était pas heureux. Elle continua bravement : Ne peut-on rien faire jionr vous? —Si ! murmura t-il : qu'on me laisse mourir tranquille. Il y eut lin silence (l'un moment Pour parler de la mort sans pins de trouble, dit amèrement la jeuue femme, vous ne hissez donc personne apreà vous qui vous aime, aucun être qui vous coûte de quitter? Vous n'a vez doue pas de femme, pas d'en fants ? —Rien, fit laconiquement le blessé. -Pauvre homme ! soupmi Hélène. Le moribond leva la tête et la re garda dans les yeux. —Vous avez l'air d'une brave fern me, vous, lui dit-il. dm élè, ' e rt,, rit coar "* e ' EI,e "'«PPro . dm —Vou» avez été bien coupable... —Je ne dirai pas non ; j'ai avoué. Ah ! voua ave* avoué, dit Héiène tressaillant. Puis, en tremblant nn peu : —Tout ? demanda-t-elle. —Tout, dit l'homme. ^ —Alors, l'affaire du Chapeau rouge —Quel chapeau ronge ? fl-il. Hélène eut ou mouvement de dé sappoiiiteiueut. Elle reprit pourtant . Mais si, vous vous rappelez bieu, n est ce pas t P hôtel de la rue des rrois-Conronues^la chhinbre du pre mier étage 'où le bel Antoine dor mait. , • Le mnriljond la regardait fixement. ! lises. Vous Vous dites cemnie ça : "Il n'a plus sa tête, il vendra la mèche ; il donnera des noms." Ilein ! pus vrai ? Hélène soutenait son regard, tout en crispant la main derrière un des plis de sa robe. —Pour moi, continua l'uiitre, ça ju'est égal ... ou j'eu suis ! mais trahir les amis, tant pas ! | —Eh ! qui pa-le de trahir vos amis ? j dit. vivement Hélène Une peusée lui vint, et elle ajeuta .- ! ... i —>ic était, au contraire, pour en sauver un 1 —Un ami ? —Oui... Imaginez qu'on le croit cou pable d'un crime qu'il u'a pas commis, que tout l'accuse et que t<u.t meut. Demain, peut-être, il sera condamné, cet innocent ; et le criminel pourtaut n'aurait qu'a parler pour rendre à ce malheureux la vie et la libeité. Il lui suffirait- «le dire : "Le coupable, c'est moi !" Or, que serait cette aveu, pour lui, persuadé comme il l'est que ses jours sont condamnés ! — t 'est à moi que s'adressent ces mots-la. dit le moribond en se soule vant un peu. Madame de Marcillac fit signe do la tête que oui. — Eh bid., je lie suis pas aussi mauvais que /en ai l'air. De quoi s'a git-il ? — D'un assassinat, vous le savez bien. Il passa une de ses mains sur son front ; puis tout à coup devint livide et retomba sur f.a couche Sa respi ration était haletante. Il regardait madame de Marcillac d'nu air hébété. La religieuse, qui s'etait ttnue à distance, s'avança aussitôt. —.Madame, c'est une de ses crises qui le reprend, il faudra le laisser. — Uu seul mot encore, de grâce. '—Le médecin avait taut recomman dé____ Madame de Marcillac se pencha encore sur le moribond, et. avec un accent plein «le supplication : — Cherchez, cherchez bien ... Un jeune homme assassiné..., la nuit.., d'rn coup de couteau..., il y a huit jours. Un tremblement général avait pris le malade. —Laissez-moi ! grommela t-il, lais sez-moi ! — Oh ! madame, retirez-vous, dit la sœur, vous reviendrez demain plu tôt. Il ne faut pas le fatiguer. —Soit, je reviendrai, dit tristement Hélène. Hélène. Le lendemain, ce ne fut pas sans quelque espoir qu'elle se présenta de nouveau à la porte de »'hospice. L'in dividu, dans sa brutalité même.avait montré, à l'idée de trahir scs amis, une iudiguation qui ressemblait à du cœur II s'était presque ému a la peu see qu'un autre pouvait être condam né pour lui. Daus nn moment de calme, il avouerait^sans doute. l^a première personne que vit ma dame de Marcillac, eu entrant dans l'hospice, fut la sœur qui l'avait con duite In veille auprès du moribond. — Puis je le voir encore ? demanda t-elle. Hélas ! dit la sœur, le malheu reux n'a plus de comptes à rendre« qu'à Dieu. Il est mort dans la nuit. XII Hélène reçut cette nouvelle avec une véritable consternation. Elle ren i tra chez elle, atn née, »ans courage, 'e corp.» et l'esprit abattus. Sa ,1er mere espérance était évanouie. U mort venait d'anéautir la seule voix qui, peut être, pût encore témoigner île l'innocence de Julien. A Continuer Restaurant Antoine, Tratu/éré tue St Cä M. 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