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Sentinelle de JTbibodaux, journal du 8me District Senatorial. F. ri ANC IX. Propriétaire-Gerant. Publiée tous les Samedis. tfUllKAU : ABONNEMENT. Un An—d'avance. Uu Numéro ..... $3 00 ii ANNONCE«. Par carré de lu lignes 10 00 10 00 -1ère insert time " •* •< " " Insert, add Toutes les annot je» iudiqnunt la profession et qui n'excédera pas huit ingues par an—d'avance. Annonces de Candidats—d'avance J^Toute annonce publiée par interval les sera payée au taux d'une piastre par carré. .ffl^Toute annonce dont le nombre d'in sertiuns n'est pas spécifié, sera insérée . usqn'à n mvel ordre, au taux ordinaire. ATEl.IBtt TT POG RA PIII QU R. Kotabv Job Pbess. Ayant tout le materiel nécessaire, nous sommes à .néme de mettre h exécution .jus les ouvrages typographiques qui nous seront confiés. Les brefs d'avocat, caries d'affaires. eiuAtes de factures, tickets d'ha bitation, blanc». circulaires, etc., seront imprimés dans le plus bref délai et aux prix les plus modérés. JgpToiis les J oils devront être payés aussitôt la livraison du travail commandé. ------ --- Eneeignure Market et Patriot. - " FEUILLETON : L'assassin du bel Antoine. Suite. Où chercher désormais une preuve? , Que faire a présent ? Que faire ! Elle se le demandait, et su raison éperdue lui répondait : u Rien !" Pour le coup, le désespoir s'empa ra d elle. non ce désespoir bruyant et passager qui »'épanche en lamenta tions et eu pleurs, mais cette oppres sion sourde, cette fièvre Ipute et im pitoyable qui ne connaît pas de trêve. Ses pen-ées furent r.lors comme ces brins de paille que le vent enlève et fait tourbillonner dans un cercle iucessant. Il y eut dans son esprit une sorte de tournoiement vertigi neux où les mêmes images passaient et repassaient sans cess.e C'était tantôt |son mari menaçant, tantôt Julien convert de boute. Ju lien. smi ami dévoué, le confident de ses premières emotions ! Dans ses longues insomnie», elle le voyait, par moments, la camisole rouge aux épaules, et le cou traverse par uue ligne sauglaute. —Eh bien, se dit elle enfin, qu'il meurp donc ! 1« même jour, je veux mourir aussi ! Une languenr invincible s'empara .d'Hélène. Elle ne se sentait plus vi vre. Kien ne la satisfaisait de ce qui avait eu jusqu'alors le don de lui plaire ; elle eut le dégoût de ce qu'el le avait le plus aimé. Ses traits, dé nonciateur muets de requise pas sait en elle, trahirent bientôt sa souf franco. Que de fois, se rencontrant devant uu miroir face à face avec elle-même, ne trembla t-elle pas qu'au désordre de sou visage son ma ri ne vîut à soupçonner le désordre de son esprit ! Un matin qu'elle allait et venait dans sa chambre, désœuvrée plus que jamais, attristée comme tou jours, un coup léger fut frappé à sa l»orte, et la femme de chambre lui dit « n entrant : —Floquarf, le jardinier, demande à parler à madame. —Que veut-il ? fit-elle avec ennui. Eil« parut craindre quo la femme de chambre ue prît pour elle cette ,qiiestiou qu'elle s'adressait à elle même, car elle ajouta vivement : -Faites-le monter. Dans le court moment qu'elle fut seule, son cœur se serra. Elle méprisait de longue date l'in dividu en face do qui elle allait se trouver ; et- depuis peu, ce .mepri* »'était accru eu raisou même des mé nagements plus grands qu'elle lui de vait. Mais Floqnart possédait son se cret. Or, Floquart était homme à tirer parti de sa situation ; elle ue l'avait ' que trop senti dès le premier jour, à ce» mots insultants qu'il lui avait je tés. en réponse à ses reinercinieuts : •'Dites doue, ma petite, faudra plus faire la pimbêche a présent !'' Plus d'une fois, eu se rappelant ces paroles, elle avait senti le rouge |„j monter au visage. Depuis, dans leur» rencoutres fortuites. Floquart lui avait lancé d"étianges coups d'œil. 0 honte ! elle se révoltait de pen ser qu'elle pouvait avoir à compter avec cet homme ! Aus»i le reçut-elle tète haute. ! Floquart entra le chapeau à la main ■ —Madame ... fit-il humblement. Helene attendit, avant de dire un mot, que les pas de sa femme de chambre se fusseut perdus dans l'es calier —Vous avez quelque chose à me demnnder ? Mon Dieu, dit Floquart esqni wnt un sourire, jelvieus tout bonue ment en ami. ' Hélène tressaillit, —On dirait que ça vous chagrine. poursuivit Floquart, q lle le vin du ■ mutin paraissait «voir mis en gaieté; ' pourquoi donc pas recevoir de bon cœur ceuk qui vous rendent sei vice f V* vous aurait désobligée que mon sieur votre mari sache à qui j'avais porte le billet du Parisien, uaturelie liwut ; eh bien, je n'ai rien dit. Me V ia, moi, sans rancuue... Ce n'est pas que vous ne m ayer maltraité quelquefois. Mais je ue peux pas eu * vonloir aux femmes... Il fit un pas vers Hélène, et, la re tant à la table : —K a h ont quand alle« «oqt jolies.. —Vous avez bu. ce matin, dit Hé lène en le repoussant. — Peut été un peu, repartît Plo quart, histoire de se jeter du bleu dan» ] ;l t éte. La vie est si triste. qu'il faut bien l'égayer uu peu. Un * boire, une épaule à baiser, ça fait oublier bien des misères. Mot je suis nu pauvre diable a qui tout manque. J'ai pas de taïqille, person ne ne m'aime, pas même vous ; c est dommage ! Hélène dressa la tête, révoltée. — Quel laugage me tenez-von» donc ? Floquart ne parut pas s'émouvoir. Daine, ou s'y prend comme on peut, pas vrni ? Moi. je ne connais pas les belles manières, je ne suis pas un mnscaiin. .. comme l'autre ; mais pas moins j'ai le goût aussi des yeux bien doux et des mains blan che» ... —Sorte* ' »'écria la jeune femme, lui montrant du doigt. —Ah bah ! dit Eloquart saus bou ger. —Je vous défends de rester an mo ment de plus ici ! poursuivit Hélène avec uiip virile énergie. —Qui donc m'en empêchera f re prit Floquart d'une voix sourde. Est ce votre mari ? Je l'avais vu sortir avant d'entrer ici. Est-ce une des femme8de la maison f Appelez-les donc, que je leur dise tout haut les jolies petites histoires de leur mai tiesse... Eh bieu, vous n'appelez pas f Ça pourrait les amuser, pour tant . Madame de Marcillac cachait sa tête, dans ses mains. Elle se dégagea tout à coup et s'écria : ° —Quel misérable vous êtes ! —'Oh ! dit Floquart, des vilains mots ! —Mais que vous faut-il donc pour prix de votre silence ? Voulez-vous de l'or, des bijoux î Varier ! —Non, j'ai il abord imaginé mieux que cola. J'ai rêvé «le tenir entre ces grosses malns-hi la femmelette qui m a toujours regarde de sa hauteur, quand j'étais petit, près d'elle. Elle m a humilié. C'est bon, nous sommes seuls; à chacun son tour! Hélène eut un mouvement d'indig nation superbe. Ses yeux lancèrent tout à coup des éclairs ; et, muiitrant a Flocart ses mains cripsées : tais donc uu mouvement, je te déchire la figure ! Floquart s'arrêta comme stupéfié au son de cette voix altière et vi brante. La jeune femme restait immobile, haletante, la pâleur au visage, tandis que l'émotion faisait battre à temps i approchés les ailes frêles de ses na rines. Sans doute la secousse était trop forte pour elle, car ses yeux se fer mèrent tout à coup. Elle seutit qu'elle allait détaillir. Alors, dans uu élan suprême, elle s'assit derrière l'espa giiolette «le la fenêtre, qu'elle ouvrit toute grande. L'air vint frapper doucement »on visage. Appuyée dans l'angle de la croisée, la main, sur la balustrade, elle sc sentit renaitre peu à peu. Ce fut avec un indicible satisfaction qu'elle distiugiia. de l'autre côté de la rue. «les fenêtres ouvertes avec des gens qui allaient et venaient dans leu-s appartement», et d autres qui regardaient dehors. Quand elle se retourna, ail bout «le quelques instants, Floquart s'était as sis tranquillement «làns un coin. —Vous êtes encore là î lui «lit-elle. — Oui, je réfléchi». Madame a par lé «l'argent tout à 1'liei.r«. Hélène eut un mouvement «le mé pris. — Que voulez-vous ! tout le monde n'est pas né coiffé. Se prélasser sans rien faire, siroter doucement depuis le matiu jusqu'au soir, comme c'est joli ! Mais sans argent, pas mèche ! < »h ! l'argent ! une belle chose!... Est-ce «|ue vous en donneriez beau coup 1 L'accent dont il «lit cela fit peur à madame de Mnrcillac. —Combien vous faut il î demanda t elle — Voyons, six billets de mille, ça serait il assez? —Où voulez-vous que je prenne tout cet argent ï — B«h ! dit Floquart avec phllo-o pllie. ça se trouve toujours. Allons, est ce dit, ma belle dame f Vous hé sitez ? vous avez ton. Ne me laissez pas le temps de la rétiexion, je poiv rais bieu trouver que ce u'est uns payé. —Sera-ce tout, au moins ? —Un réglement complet. Vou* pou vez être tranquille. D'abord ma figu re ne vous gênera plus longtemps. —Ali ! dit Hélène surprise. '—Je m'ennuie ici, dit Floquart cd regardant ses soulieis. ,Je croyais, un contraire.... Oui j'ai «lit souvent que j'étais attaché au pays. J'ai s«mvent refusé du travail p«inr ailleurs. C'est «les idées qu'on se fait comme ça. Un jours, on est tout «le même content «le partir —Vous allez loin ? —Je ne sais pas au juste. • -Vous n'avez donc aucune accu pation en vue ? - Non... pas encore Ces questions multipliés neparnis »ai nt pas être absolument du goût de Floquart ; aussi, pour y couper court, ajouta-t-il vivement: —Alors, c'est entendu p«>ur le prix. Nou- avons bien un petit reliquat de compte «1 uue douzaine de francs.Mais je ne chicanerai pas pour si peu. Nous mettrou.s six mille francs net. —Soit ; niais je ne puis vous don ner cet argent maintenant. je ne l'ai pas ici. Il me faut le temps de me la procurer. —Ali ! s'éctia Floquart, je com prend» très bien qn'on n'ait pas six mille francs sur soi ; je reviendrai ce soir, si vous vouiez, ou demain — Oh ! demain !... fit Hélène qu' une aussi courte échéance effrayait. Seulement» ma petite dame.vons devez comprendre de votre côté que j aurais b«s..in d'un papier justificatif. Ou est généreux un jour; le lende main, on se repent. Ce n'est pas que je manque de confiance, mais -les af faires sont les affaire«. Demain, vous pomez ù'être pas encore eu mesure ; moi, je pars : uu ami viendrait alors qu'il ait un gage. —%Que voulez-vous. -—Un 9imple bout de papier. Il alla à la table, chercha uue feuil le blanche, s'assit, prit une plume, la t rampa «laijs l'encre et écrivit : "Je peirai à moncieur Jean Flo qunrt. Hélène, qui lisait par-dessus l'é paule de Floqnart. eut nu tressaille ment terrible. Ses yeux se voilèrent, elle ne vit plus lieu, sauf un mot, uu seul, tracé devant, elle en lettre de feu : "Moncieur !'' Monsieur par un c ! Quelle révéla tion »inattendue ! C'était l'ortogra plie même du mot fgiiffonué sur la marge déchirée dn journal ramassée au pied «le la fenêtre dans la soirée du 11 . cette ortograpbe singulière qui l'avait taut frappée ! Et non seulement Hélène retrou vait ici la faute, mais, guidée par cette faute même, elle retrouvait l'é criture. Uu« lumière inattendue se fit subi tement en elle. Avant même d'avoir réfléchi, elle pensa .• "Le conpable, c'est Floqnart !" Puis elle rapprocha anssitôt diver ses circonstances qui venaient a l'ap pui de cette idée : l'empressement que le miserable avait mis a dérouter M. de Marcillac avant qu'elle eût pu s'eu tendre avec lui ; son goût poin tu féuéaiitiso «t l'ivrognerie; sa con naissance extrême des habitudes de l'hôtel ; enfin, sou départ inexpliqué : tout cela passa comme un éclair dans sa pensée. Persuadée qu'elle était de tenir en fin le fil du ctime, elle se demandait encor» .• — Est-ce bien possible ? Ne suis-je pas^ le jouet d'une illusion ? Et n'était-ce pas, en effet, à croire rêver î An moment même où tout es poir lui échappait, au moment où elle se voyait plus impuissante et plus désespérée, tout à eonp le hasard lui ouvrait des voies iuattenduus ; il lui faisait toucher du doigt la vérité tant cherchée, et. lui montrant Fl »quart qui tout à l'heure encore la dominait odieusement, il lui soufflait à l'oreille: •'L'assassin, le voilà !" Lajoie de pouvoir enfin sauver Ju lien, la crainte «le se trrrnber, la ter reur «le voix Floquart lui échapper, toutes ces sensation diverses et poig liantes s'emparèrent à la fois d'Hé léue. Elle était debout, éi etdue. Flo quarf se retourna et «lit : —.Si vous voulez signer___ Elle essaya de tracer son nom au lias du papier ; mais la plume trem blait tellement entre ses doigts, qu'elle n'y put parvenir, -Est-ce que je vous fais peur? demanda Floquart. Madam« de Marcillac se raidit et signa ; puis, avant de rendre le billet au jartliuier, elle y jeta encore une fois les yeux et lut : '■Je peirai à moncieur. Plus que jamais il lui s«mbla re connaître dans récriture la même main qui avait tracé : hindi à tr ____ jadi chez moncieur Elle plia tranquillement le papier, et le remettant à Floqnait : C est demain pour sûr que vous partez f — Oui —Et c'est pour longtemps! Mais oui, pour lougt«.mps. Elle prit un air détaché, puis lui demantla : —nAIi ça ! qui va vous remplacer ? t Ils sont deux. Le père Henrion d abord, et aussi Pierre Louvel. —.Vous aviez plusieurs jours uccii pés f —Oui, la matinée sut tout, —Où donc al iez vous le jeudi,dune ccs derniers temps î —Nulle part. Ah ! si, je devais al ler chez uu M Bernard, à Saint-Se verin ; niais je n'ai pas commencé pour si peu. C'est comme à Tréville. où on m'avait demandé... —Ah dit Hélène, qui écoutait de t-iites ses oreilles, vous- deviez aller à Tréville ? Oui, le lundi.. Comme vous me r«*gardez ! Hélène en effet, ne le quittait pa» des yeux. 9 'C est lui ! se «lisait-elle,c'est lui ! Et je suis seule, et je suis seule, et je ne peux le saisir à la gorge,lui dire «les à présent que je connais sou Cl idle, et le jeter aux guichetiers qui I îittt'iident î Mais je le reverrai, cô ifest que partit* remise. —A demain donc, ma hell« dame, cltt Lloc]naît, qui venait de serrer précieusement son billet dans sa poche. poche. — A demaiu. dit Héléue. Elle le regarda sortir avec nne in dicible angoisse, puis elle écouta sou pas lourd dans l'escalier. --------- Et. à cha qu«; fois que le bruit, eu s'éloignant arrivait A elle moins distinct, il lui prenait de folles envies de s élauoer a la poursuite de Floquart, comme si elle eût craint de ne pas retrouver le lendemain la proie qui lui échappait. Quand s'ouvrit la porte ,du rez de chaussée, sa main, qu'elle avait dé jà sur 1« bouton de 1a porte, fit jouer le pêne. Elle.se trouva sur les pre mières marches de l'escalier piété à crier: "Arrêtez-le / arrêtez-le !" mais elle sut se contenir. —Allons, se «lit-ell, je suis folle ' Il reviendra. Et elle resta debout, la main ap puyée à la rampe, regardant, par la feuêtre qui faisait face au palier, Flo quart qui traversait le j u .-d ! n* Il allait, tiatiquille eu apparence, murmurant uu« chanson, dont quel que» passage vinrent frapper l'oreille d'Hélène : Ce fut un soir que la tira miette A travers champs s'en fut seulette .. —üù donc ai-je entendu cela ? se demandait-elle. Ah ! oui, c'est à l'hô tel. je tue souvieus... Une voix avi née «)ui ue m'était pas inconnu... La voix d'un homme qui sortait du café... C'était avant le crime Flo quart n'est donc pas resté jusqu'à la fermeture, comme il cherchait à le persuader... Parbleu il ue le pou vait pas !... Oui, c'est bien la siuis tre chanson qui me faisait tant froid. Il coûta cher h la brunette... Et désignant Floqnart «lu doigt : —.Ait ! l'oiseau de malheur, c'était lui'! XIII Quand ni tdauie de Marcillac sp sentit bien réellement debarrassé du joug od eux de Floquart. quand elle eut fait appel à sa raison pour se bien persiader que ce misérable ne pouvait, manquer de revenir le lende main, son impression dominante fat un ravissement sans bornes. Julien allait «loue être déchargé de I infatué accusution qui pesait sur lui, il allait être rendu à la liberté, et par qui ? par elle ! Quel brusque revire ment du sort ! Elle était toute troublée, toute charmée, toute heureuse ; elle se sen tait renaître : elle vivait ! Au milieu de Savoie, pourtant, une réflexion lui vint. Comment allait elle s'y prendre vis si-vis de Fio quait? Devait-elle, par précaution, le dé noncer tout de suite à son mari, on patienter, pour le livrer, jusqu'à la visite du lendemain t Evidemment, il fallait avertir sou mari ; mais de quelle façon t dans quels termes f Elle chercha et aussitôt se sentit troublée. Quel coup porter à Flo quart, qui ne se retournât contre eile ? Pourrait-elle expliquer comment le crime lui avait été révélé, sans se mettre pcrsouuellemeut en scène ? Tout ce cjni devait convaincre la justice «le l'iunocence de Julien affir mr.it d'une mauière éclatante sa pré sence, à elle, à l'hôtel du Chapeau rovye dans la soirée du 11. Cet air, entendu sous la fenêtre, qui déterminait l'heure de la sortie d« Floquart ; ces bruits significatits perçus peu de temps apres dans le couloir et dans la chauidre voisine ; «t ce débris de journal surtout, ce bout d« pap : er dénonciateur ramassé au pied de la feuêtre, et qui avait évi demment servi à en soutenir le châs sis pendant que s'accomplissait le crime, c'étaient autant de preuves qui, fortes en ses mains, se dies saient formidables contre elle. Oui, tout disait sa présence à l'hô tel. Comment expliquer ce qu elle faisait ? Saus doute elle pouvait lancer contre Floquart une déuouciation anonyme ; mais de quel poids cette «léuoiiciatiou saus preuve aucune si» rait-elle quand de si terribles indices accusaient Julien ? Floquart. d'ailleurs, derail sentir d'où partait le coup qui le frappait. Alors, il reviendrait sur sa précé dente déposition, et, en faisant con naître à M. de Marcillac le chemin exact qu'avait pris la lettre, ferait surgir devant lui la sinistre vérité. Ainsi, de quelque façon qa'Hélène trahît le secret du crime à son mari, il lui fallait commencer par se dénon cer elle-même. Se dénoucer. elle / Aller à M. de Marcillac. lui dire face à face : "La femme à qui vous aviez donné votre confiance l'a indignement trahie; ce nom que vous portez fièrement, ce nom, pur jusqu'ici, elle l'a compro mis.'' Frapper cet homme dans ce qu'il avait de plus cher, sou honneur! se frapper soi même dans son or gueil ! Avoir â se courber, à rougir Et puis entier dans des explications ' Hebt se passait ainsi, et à telle heure.'' Avoir à donner «les détails peut-être ! Quelle torture! L'idée «l'un tel aveu terrifia ma dame de Marcillac. Avouer, qu ell effroyable^ chose ! Elle n'avait pas n.êuie os«* y penser jusque-là. —Jamais je ne ferai cela, se dit elle. Qu» mon silence achète donc celui de Floquart ! A Confia uer Washington Hotel, Depuis que Mme. Gauiard a seule la di rection de ITIotel on est servi aussi Lien que dans n'importe quel établissement de la Nouvelle-Orléans. Voyageurs venez ei vous serez satistaits. \n\n NOTICE. r pHt UNDERSIGNED HAS REMOVED A to the corner of St. Philip and Market streets, next door to the Post Office, where ho will keep an assortment of Charter Oak and other eooks stoves, fire grates, cook in» utensils. Glass ware, Tin ware. Bolts and Nuts. Charcoal, rivets of all sizesaud kinds; and w;ll be prepared to do any species of Tm. Zinc, light irou ami copper work. Also an aasomueut of wagon hubs, felloe«, spokes ect. Jnn . 1st- S. T. GRISAMORE. F.l80iWAIiV, —WITH— RUNS ELL A HALL, GROCERS, AND WHOLES A I.K DEALERS IN FwA, Beet, Butter, Cheese and Produce. L'>........ Tehoiipitonlas Street ........15 noS -l.v) .VA' TT- O KL BA .VS. A. SI. IIOFFTI VW, Cabinet Maker —AND— REPAIRER, Main Street, bet. 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