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La Sentinelle de Thibodaux, JOURNAL DU <>" E DISTRICT SENATORIAL. JOURNAL OFFICIEL DE LA PAROISSE DE LAFOURCHE ET DE LA ' VILLE DE THIBODAUX. YOL. 20 .THIBODAUX, Lne, SAMEDI, MAI 16, 1885. ■■ Ko. 42. Magasin .de Musique. Professeur E. C iolet-1. GuirlUont I' • « enr d'aunomMir s« publio et A leurs no reux amis q-i ils vieimeut d ouvrir, M treet entre St. Philippe et St. laïuis, ut gasin de Musique. . IliMTMt MBitiiniDfi&IÀ vendre et » louer des rtano* , £***■«* pom 7 ans. »Ossi ÜM Pianos «les meilleures fabrique* JKuéEmm ** taleJtediodc« de CJ**MM» Violon, iw. Instruments de tons genres. Ordres rés|fcctuei»se*»nt sollicités et rem lis dans le plus bref dfilsi nux pnx les plus ° déréS GIVE US A CALL. jsin- 21 - 84 . ____ AB HEBBE2VM6 DSSMA11TAXIS .ts. 11* assde Cbsrires. nocvrlle-orlean» Mr. J. B'iSIO. provient ses nombreux »mis LA MERE MIRACLE j DEUXIEME PARTIE Des Drames du Village . | XVIII i Entîii, un matin, c'était denx on , trois jours après le mariage de Jo ! sepli Noël, le petit groom du cbâ | tea U de Keuil vint au presbytère «le Saint Douât, porteur «l'une «lettre de la baronne. Le curé l'ouvrit et lut : "Monsieur le curé, Auriez-vous l'aimabilité d'aceep ter à diner au château de Reuil, ce soir f C'est une pauvre feuiuie bien triste, bien seule, bien tourmentée et résolue de s'ouvrir à vous, qui vous fait cette prière. Votre paroissienne, Marthe Meicier.'' —J'irai, répondit le curé au petit groom, qui remouta sur sa pouliche et partit au galop. —Eh ! Bigorne, dit le curé à son sacristain, n'ai-je pus uue malade à la Pou lard ière T —Oui, monsieur, dit Bigorne. —Eh bien, selle Coco. —Monsieur le curé m'emmène-t-il avec lui f —Non, c'est inutiie. —Monsieur le curé, dit Manon entrebâillant la porte de la cuisine, qui donnait dans le cabinet même de l'abbé, est-ce qne vous allez eu core revenir dîuer â onze heures «lu soir! —Je ne reviendrai pas dîner dn tout, répondit le curé en souriaut. Quelques uiiuu tes après, il mon-1 tait à cheval et prenait la route de la Poulardière, qui était en même ! temps la route du cbàteaade Reuil. ! La Poulardière est une ferme qui appartient à l'assistance publique. Elle est entourée d'un lot de bois qui forme uue enclave de la forêt. Les hospices louent la chasse de ces bois à quelques petits proprié taires, a demi bracouuiers, qui eu profitent pour chassa dans la forêt. Les tempers de ce droit de chas se étaient alors au nombre de qua tre : deux de Saint Douât, deux de Saint Floreutiu. Ces deux derniers,—uous les cou naissous déjà,—n'étaient autres que lu père Boutteville, le vendeur de Bellevue, et ce bon M. Jouvul, l'u surier par excellence à qui tout le pays devait de l'argeut. Or, comme M. le curé Duval en* trait «laus les bois de la Poulardiè uu "■ "*■ V '"'"* V "V 1 * «e, il eilteudlt deux eOUpS de fusil ' tout près de lui, et, eu même temps, M. Jouval lui apparat au bord du chemin, suivit d'un chien d'arrêt qui portait daua la gueule uu lièvre tout gigotant encore. XIX Le curé Duval connaissait par faitement M. Jonval et savait, com me on dit, ce qu'en valait l'auue. Il u'avait iguore auenue des viles intrigues auxquelles le marchand de bieus s'était livré soit eu vers le Mulot, soit envers M. Anatole de Misseny. M. Jouval, dans les rues de Saint Floreutiu, affectait de passer à côté du curé et de ne point le saluer. Le curé u'y prenait garde et ren contrait M. Jouval avec la plus grande indifférence. Cependant, eu se trouvant face à face avec lui, ce jourslà, dans les bois de la Poulardière, M. Duval éprouva un sentiment de bizarre ap préhension. Le marchand de biens n'était pas a seul. t Un jeune homme s'avançait der* I rière lui daus la ligne forestière, ayant également un fusil sur l'é paule. Ce jenne houime, le viens prêtre ne l'avait va qa'ane fois ; mais ou lui eu avait beaucoup parlé,surtout la mère Miracle. C'était M* Henri. Le curé Duval s'intéressait à lui déjà, comme ou s'intéresse à tous ceux qui sont la victime des fautes paternelles ; aussi fit-il nu tnouve I meut de surprise en le voyant en compagnie de M. Jouval, 1 homme sans foi ni loi et généralement mé prisé autant qu'il était craint. M. Heuri salua le curé et passa son chemin. M. Jonval regarda insolemment le vieux prêtre, et prenant le ' jeune homme par le bras, il l'entraiua 8 u* r 'lâ, emporter les confidences Jde j i 0 *' 1 ' veuve, ! La vieille demoiselle qui servait ! dame «le compagnie à la baron - ! •** était une personne insignifiante. ue s'occupait que de l'enfant; ! 0,1 l'appelait mademoiselle Préau ! c ' t>rc - ! Un type, du reste : sons bois, i-t inns «k-ux dispui tirent aux yeux «i*- M. Duval, «jpi conti nua sa loute tou 1 pensif. I! arriva à la L'o i laittière, la fer me où il y avait un malade. Dans tout «:,* pa\s-hî, «jnanti *mi est malade, e'esi qu'on a. les fièvres ; il n'y a gnèie d'autres maladies. . j Le malade que le cilié allait voir j était un pauvre garçon «le charme, j venu «le la Re.uiee, qui «*.s; une tei ! re saine et en bon ait. et qui puy : ait sou nibut au climat morbide de \ la foiêt «l'Orléans. f Le lion curé lui donna «lu sulfate i «le quinine à prendre par doses, lui j prescrivit «le se tenir chaudement, et. remontant à cheval, il prit le j chemin du château «le Reuil. j La tiarounc attendait le vieux | prêtre avec une sorte d'anxiété. | Quanti les domestiques aux j aguets signalèrent et le billet flenr de-pêclier et le monsieur tout uoir, à l'extréiuité dt« l'avenue, elle eut comme un battement de cœur. Puis elle prit sou fils par la main et s'avança à la rencontre de l'abbé Du val. L'abbé mit pretl â terre, passa la bride à son bras ; pais, après les compliments d'usage, il se mit à marcher aupiès d'elle. La baronne avait une certaiue volubilité «le paroles qui ne lui était pas ordinaire. M. Du val crut remarquer chez elle un peu de fièvre et d'auxiété, et il pensa «ju'il pourrait bien, ce Vieille, laide, bavarde, elle par lait à chaque instant de sa famille, qui tenait, disait-elle, un rang daus le Blaisois. Mademoiselle Préau clerc n'était doue pas uue ressource pour la ba ronne Mercier. Mais elle ne la gêuait pas [beau coup non plus. Cependant la conversation, «lu rant le dîner ne put s'étendre que sur des banalités. Ce ne fut «pie lorsque la vieille demoiselle se fut levée pour aller coucher l'enfaut, que madame Mer cier conduisit le vieux prêtre dans le petit salon du rez-de-chaussée, où elle se tenait «l'ordinaire. Alors sa physiouomie fiévreuse meut enjouée jusque-là, devint tris te et rêveuse, et M. Duval lui dit : —Madame, vous m'avez appelé., je suis venu.. Dites, que puis-je fai re T Avez-vous besoin, comme on dit, dn médecin du l'âiue 1 —Oui, mousieur le curé, ré pou dit elle. Alors, simplement, naïvement, la jeuue femme s'ouvrit tout entière au vieux prêtre. Elle lui parla de son eufauce so litaire derrière les grillesd'uu cou veut, et de l'abandou moral où son père, homme de plaisir, l'avait lais sée jusqu'à sou mariage. Puis elle lui peignit sou éphé mère bon heur coujugal, sitôt brisé par la urort Et ensuite, les douleurs morues de son veuvage, et ce besciu ar dent d'affection qui l'avait rappro chée de sou père ; enfiu la fiu tra* gique de celui-ci. Sa voix tremblait bien fort, lors qu'elle en arriva à ce bizarre ser ment qu'elle lui avait fait an lit de mort. Alors seulement le curé Dnval tressaillit et devina. Mais son pa ternel et denx visage inspirait si bien une confiance absolue, qne la baronne s'épancha librement, et pent être même à son insu, tant il est vrai que souvent le cœur hu main s'ignore lui-même. Elle racon ta avec chaleur l'üéroiqoe dévoue meut «le M. Henri; elle s'accusa d'une voix émue, de l'avoir pour ainsi dire humilié.... Que devait-elle faire ! Ses paroles, presque sévères, étaient à chaque instant détneuties 2 par l'acceut ému aves lequel elie les prououçait. Chaque phrase se terminait par le mot impossible, et, ce mot pro noncé, son émotion redoublait. Enfin le vieux prêtre osa Ini preu dre la main : —Madame, loi dit il, je n'ai pas toujours été uu pauvre curé de cam ; pagne, ignorant «les choses «lu mou I «le el ue sachant que ce qu'on ap i prend an séminaire. Hélas/ j'ai connu les orages «le la vie, et «test un «h' «tes orages qui m'a jeté dans i les Inas «I« Dieu. 1 Elle le regardait avee une sorte | il'effioi. —Madame, coutimia-t il, votre j âme est plus malade que vous le ero yez. Et comme elle levait sur lui un œil éperdu : —Ce jeuue*homine, dit-il, ce pay san, ce pauvre garçon élevé aux ! «thamps et o'ayant conservé «le son ; origine que cette fièrté de sen tinrent «pie nous appelons volontiers «le la. race, vous l'aimez !____ La baronne Meicier jeta un cri et couvrit sou front rougissant de ses «leux mains. —Mon Dieu ! murmura le prêtre, vous «lont les vues sont parfois - im pénétrables, ue viendrez-vous pas à notre aide?____ Que se passa-t-il alors entre le vieux prêtie et la jeune femme f Nul ue le sut ; mais, quand l'abbé Duval quitta le château de Reuil, la baronne était plus caltnt; et sans doute que la parole dn vieillard avau pénétrer daus son âme trou blée uu mystérieux apaisement. XX Taudis que le curé Duval rece vait au château de Reuil les confi dences de la baronne, M. Jouval, notre ancienne connaissance de Saint Florentin soupait à la ferme de la Poulardière eu compagnie de M. Henri. M. Henri était uu pauvre diable «pii u'avait ni sou ui maille, et 31. Jouval n'avait pas pour habitude de fréquenter ces geus-lâ. ,, , - . . , . Cependant, depuis plus de huit : IU.4. M .ImilMl l'AiliuiI DlmufittP lima I jours, M. Jouval veuait chasser tous les matins à la Poulardière et ue j s'eu allait que lorsqu'il était bien ! certain qu'il u'y rencontrerait pas ! M. Henri. Six jours de suite, le marchand j de biens eu avait été pour ses frais, j Le septième, il avait trouvé le jeune homme au bord «les terres, et ! il lui avait proposé de chasser avec i lui. M. Heuri ne connaissait guère 31. Jouval ; ruais ce dernier avait uu air si jovial et si rou«L qu'il savait séduire sou monde à première vue. Avant, midi, le marchand <ie biens et M. Henri étaient les meilleurs amis du irroude. Les gens de la Poulardiè. e tien neut auberge à l'occasion pour les chasseurs. M. Henri se laissa entraîner par 31. Jouval, qui demanda une orne lette au lard et fit mettre à la bro ehe deux perdreaux qu'il avait daus sa carnassière. Ou chassa de nouveau après dé jeûner, et ou reviut souper à la Poulardière. Dès le premier jour de son instal latiou aux Ormes, comme maîtres se de maisou, la Roquilloone avait été si peu aveuante pour 31. Henri, que celui-ci partait le matin, reve nait le soir, évitait de rencontrer la nouvelle châtelaine; et vivait le plus souvent, toute la journée, d'uu peu de pain et de fromage. M. Hemi était de plus en plus décidé à se faire soldat et à quitter le château des Ormes. Et cependant il remettait tou jours son départ au lendemain, et chaque jour, son fusil sur l'épaule, il s'eufouçait sous bois, jusqu'à ce qu'il eût vu poindre â l'horizou les tourelles de Reuil. Alors il soupirait et revenait brusquement sur ses pas, comme s'il eût eu honte de sa propre faibles se. Or donc, cesoir-lâ, M. Henri, qui avait empli sa carnassière, ne s'é tait pas trop fait prier pour accep ter le souper de M. Jonval. Il est vrai que ce dernier était venu le matin, jusqu'à la ferme des hospices, dans son cabriolet. M. Henri avait soulevé le coffre et avait glissé dedans uu lièvre et quatre perdreaux : c'était sa ma nière «le pa>er sa part du souper. Ou se mit donc à table. Le coffre du cabriolet renfermait deux bouteilles de vieux viu. C'était un cru de Bourgogne, chaud à l'estomac et capiteux en diable. Les deux bouteilles y passèrent. M. Jonval \ersait à boire à M. Henri, qui commençait ân'être plus I très sûr «le lui ; et, tout en lui fai ! ; saut raison, il l'appelait M. le com te. C'était la première fois peut être que le titre «le ses aieux réson nait a ses oreilles. M. Henri tiouvait M. Jouval d'u ne aménité parfait«*. Mais il se sentit attiré vers lui complètement, lorsque celui-ci lui eût «lit : -Savez-vous, monsieur, que j'ai beaucoup connu M. votre père ? —Vous l'avez ceuuu 1 fit Heuri avec émotion. —Et s'il avait écouté mes con seils____ Henri baissa la tête et ue put s'empêcher de rougir ; il avait si gratid'peur que la uiéruoitb de sou (ière fût attaquée ! Mais, d'un mot, M. Jouval le ras sura. —C'était bien le meilleur et le plus honnête des hommes que M. le comte, dit-il. Henri respira. —Mais trop bon, trop facile, prê tant de l'argent à tout ,1e monde et ne le faisaut jamais rentrer, conti nua le marchand de bieus. Henri le regarda aveu étouue ment. —Tenez, poursuivit M. Jouval, je vais vous dire uue chose qui vous etouuera peut-être. —Parlez, dit M. Henri, en proie à une vague curiosité. —Eh bien, quand votre père s'est cru ruiné, il ue l'était qu'à moitié. —Comment celaf --Ab! si j'avais é'é chargé de ses affaires, moi, je lui aurais fait lentrer plus deceut mille francs. A ce chiffre froidement éuoucé, M. Henri regarda M. Jouval. Cet homme se moquait-il de luit Mais M. Jouval continua avec nn calme : parlait et uu grand accent desiucé I |.j|^ j ! ! j j ! i —Voyez-vous, mousieur le comte, ce n'est pas tout à fait par hasard que je vous ai reucoiitré aujourd' hui. —Vraiment! dit 31. Henri. —Il y a longtemps que je cher chais une occasion. L'élounemeut du jeune homing redoubla. < ! j j i j j ' i j : 31. Jonval posa ses deux coudes sur la tab.e, prit son air le plus bonasse et continua : —Je suis un hounête homme, moi, voyez-vous, et quand bien même M. le comte, votre père, ne m'aurait pas honoré de son amitié, je croi rais de mon devoir de vous dire la vérité. —Expliquez-vous donc, dit 31. Henri, à qui le vin bourguignon montait de plus en plus à la tête. —Eh bien ! vous vous croyez pau vre--- —Oh ! comme Job. —Et c'est uue vraie hospitalité <]ue vous recevez aux Ormes f —Sans doute, puisque mon père a tout vendu. Un sourire passa sur les lèvres de M. Jouval. —Ah! monsieur Henri, dit il, pardouuez-moi de vous appeler comme ça ; ou voit bien que vous ue savez pas la vérité. —Oui, mais je veux la savoir ! —Vous avez plus de deux cent raille francs à vous, monsieur|Heu ri. Le jeuue homme regarda M. Jou val d'un air hébété. —Deux cent mille francs ! répéta le marchaud de biens. Seulement il s'agit de les faite rentrer. —Ab/ —Et si vous voulez que je m'eu charge!.... —Deux cent mille francs ! mur murait M. Henri, abasourdi, deux cent mille francs !--- Et le château de Reuil dansait devant ses yenx troublés, avec sa Mare au uoyé, toute rêspleudissaute des clartés de la lune.... Et il lui semblait voir en même temps, se penchant à l'une des fe nêtres pour interroger l'horizon, cette femme si loin de lui par l'édu cation et la fortune, et dont peut être....quand il aurait ces deux ceut mille francs que M. Jouval faisait sonner dans son imagination affolée.... M. Henri ent le vertige, et il se jeta sans défiance et sans défense dans Ihs bras dn terrible usurier. Quel était donc le bat ténébreux de M. Jouval. A Continue \n\n A. HILL ANNAN. Formerly with . 1 . Dariaon Hill A Co. IMPORTER OF VIM ans American Slates, Slabs. hearths, JUDGE TILES AND FIRE BRICKS, -Sola A"cut lor—— Buckinyhcim Count;/ (Juot'v ;/, Viryinui. -Office and Yard*. Ooruter Camp and Delord Streets, NEW ORLEANS. Fritz .Talincke, [Par. for La) Mcliilliniçer Arlilicia Nloa Parement, - Deale:-. I* North River and German F lag» Curb Stone and Portland Cement. Noe. »08 and 210 DELOltD STREET, Between Baronne and Carondelet Street. «lee-20-ly. iHew Orleana. HOWARD CURTIS. KDWA1D RADKADX. CURTIS & BADEAUX, Corner Main and Focus Streets , Thibodanx, La., kTBEP CONSTANTLY ON HAND A COM XV plete assortment »1 Dry Goods, Notions, Boots, Shoes. Clothing, Hats. Gents'Furnish in g Goods, Groceries, Choice Liquors and Provisions. dec-30-82. Dr. J. H. FLEETWOOD and SOY. 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