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The weekly Thibodaux sentinel and journal of the 8th Senatorial District. [volume] (Thibodaux, Lna. [i.e. La.]) 1875-1898, August 06, 1887, French, Image 1

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La Sentinelle de Thibodaux,
JOURNAL DU 9 MB DISTRICT SENATORIAL
JOURNAL OFFICIEL DE LA PAROISSE DE LAFOURCHE ET DE LA VILLE DE THILO DA UX.
YOL. 23
THIBODAUX, Lne, SAMEDI, AOUT G, 1SS7.
Xo. 1.
Ik PEAO DU LION
—PAR—
Charles cle Bernard.
XII
LE BOUT DE L'OREILLE.
Les deux amants étaient assis
devant une fenêtre ; en jetant les
yeux an dehors, Estelle aperçut M.
Herbe)iu qui traversait la terrassse
d'n il pas rapide et d'nu air tort aui
mé.
—Voici mon père, dit-elle en reti
rant la maiu dont Servian s'était
emparé ; reculez votre fauteuil,
donnez-moi rua broderie et prenez
un air raisonnable. Mieux que
cela, reprit-elle avec un sourire aus
si tendre que l'était le regard de
son amant.
—Savez-vons où est mous Tonay
riou ? demanda le colonel eu ou
vrant brusquement la porte.
— Daus sa chambre, je suppose,
répondit Estelle ; avez-vous quel
que chose a lui dire ?
—Beaucoup de choses, reprit M.
Herbelin d'un tou bourru, et d'abord
bon voyage !
—Bon voyage ! dit Servian, vous
savez donc qu'il parti
—Je sais qu'il partira, sabre de
bois! Voilà, j'espère, assez long
temps qu'il nous honore de sa corn
paguie.
—Vous avez reçu des lettres de
Paris? dit Estelle avec vivacité.
—Oui, madame, j'ai reçu des let
très de Paris, répliqua le colonel
sans quitter son accent; grondeur ;
des lettres instructives et édifian
tes. Margeron a tardé longtemps ;
à nie répondre, mais il avait ses I
raisons. Voulez-vous counaître j
son style; écoutez. (
Le colonel tira de sa poche un j
papier assez mal plié, et d'une voix j
accentuée par la mauvaise humeur, j
il lut ce qu'il suit :
••Aussitôt tu lettre reçue, mon
vieux camarade, je me suis mis eu
campagne pour l'affaire en question.
Voici les renseignements que j'ai
obtenus; je ten garantis l'autheu
licite.—Tonayrion (JeauKaoul) âgé
d'environ trente ans, fils d'un par
fumeur de Bordeaux, aucien clerc
de notaire, maintenant sans profes
sion ; fortune, néant ; son père lui
avait laissé une centaine de mille
francs, mangés, à l'heure qu'il est ;
connu dans les maisons do jeu clan
destines, et qui plus est à Sainte
Pélagie ; —l'an dernier, relancé ii
outrance par ses créanciers, il est
à Alger dans l'iuteutiou d'y établir
une industrie quelconque, c'est si
dire d'y plumer les colons, mais il
a trouvé plus malin que lui; c'est 1st
sans doute ce qu'il appelle sa cam
pagne de Constantine. — Quant à
sod courage, il est plus qu'equivo
que. C'est uu de ces casseurs d'as
siettes comme nous eu avons rencon
tré plus d'une fois, qui, au rebours
du proverbe, ne huilent qu'avec
les moutons. On lui connaît cepen
dant deux duels : l'un au pistolet, à
trente cinq pas, avec nu pauvre
diable aux trois quart aveugle ; l'an
tre à l'épée avec un enfant de dix
sept ans, qui n'avait jamais mis le
pied dans une salle d'armes ; il les
a blessés l'un et l'autre ! Si ta char
mante tille, que tu embrassera pour
moi sur les deux joues, était assez
folle pour épouser un drôle de cette
espèce, ce que tu aurais de mieux
à faire serajt de mettre tou bien à
fonds perdu, à moins que tu te sen
tes assez vert gallant pour tâter
une seconde tois du mariage, ce
qui, mon vieux grognard, est dia
blement scabreux à notre âge. Tout
à toi, Margeron.''
—Eh bien ! qu'en dites vous ?
demauda le colonel en ôtant vio'.em
meut ses lunettes ; je vais de ce
pas signifier à mous Tonayriou qiril
ait â déguerpir au plus vite. Je
u'ai pas besoin d'on pareil meta
more chez moi ; et qu'il ne m'échaof
fe pas la bile, sinou...
—Mon père c'est inutile, dit Es
telle doucement ; selon toute appa
reuce, M. Tonayriou fait sa malle
en ce moment, et avant le déjeuner
il sera parti.
—Tu lui as donc donné son cou
gé t En ce cas, viens que je t'em
brasse !
La jeune veuve raconta les événe
ments de la matinée. Au récit de
la scène de voleurs organisée par
Tonayriou, le colonel seutit redou
hier sa colère ; mais cet emporte
ment cessa bientôt lorsque Estelle,
à la fin de sa narration, eut avoué,
non sans rougir uu peu, qu'elle
était réconciliée avec Servian.
—Tu vois bien que j'avais raison,
dit alors M. Herbelin en se frottant
joyeusement les mains ; j'étais sûr
que notre ami était aussi franc du
collier que moi-même. Ah ça! je
suis de la vieille école, j'aime les
romans qui fiuissent par le mariage.
Puisque tu ne veux pas que j'aille
couper les oreilles de cet intrigant
—De ce que vos ordres arrivent
nu peu tard, répondit Estelle, qui,
par nu geste plein de grâce, mit sa
main dans celle de Servian,
—Sournoise ! dit M. Herbelin en
baisant le front de sa fille, tandis
qu'il serait avec le plus vigoureuse
cordialité les doigts de sou futur
gendre.
de Tonayriou, je t'obéirai, mais
c'est à condition que tu vas donner
ta main à Seivian, devant moi et
tout de suite.
Les deux amants échangèrent un
sourire.
—De quoi riez-vous t dit le colo
nel.
An même instant, la porte s'ou
vi it, et Félix Cambier se précipita
dans le salon, la figure rayonnante
et le bras droit en écbarpe.
—Eélix ! dirent trois voix à la
fois.
L'élève de Saint-Cyr ôta sa cas
quette de la main gauche et la jeta
négligemment sur un canapé. 11
s'inclina devant madame Caussade
avec une galanterie cavalière, et
prit nn air de maturité en saillant
a l'anglaise son oncle et le colonel,
— C'est extraordinaire! dit Es
telle en le regardant attentivement,
le loup vous a mordu au bras gau
ehe, et vous êtes blessé an bras
droit !
—Tu t'es battu ! s'écria Servian.
Félix redevint sérieux et fit signe!
â son oncle de se taire.
—Vous croyez qu'il s'est battu!
dit M. Ilerbeliu. Un a raison de
dire qu'il n'y a plus d'enfants. Al
Ions, Félix, ne rougissez pas et cou
teznousça; vous voyez bien que
nous sommes en famille.
Malgré son embarras, l'èlève de
Saint-Cyr ne demandait qu'à parler.
—Mon oncle, dit i! en prenant un
tou modeste, vous a peut-être racon
té dans quelle triste disposition
d'esprit je me trouvais en partant.
J étais a peu près décidé à me jeter
à l'eau ; car figurez-vous, colonel,
que je m'étais mis dans la tête une
idée peu récréative : je croyais être
un poltron : rien que cela. J'arrive
donc à Paris la mort dans l'âme;
par uu bouheur inouï, la première
personne que je rencontre sur le
bouvelard, c'est Daligny, an jeuue
homme de ma promotion : un brave
garçon, bon tireur, et qu'il ne faut
pas regarder de travers. Ce jour
là, il était de mauvaise humeur,
moi j'avais du chagrin ; pour nous
distraire, nous dînons ensemble
chez Véry et nous allous ensuite â
l'Opéra. A l'Opéra nous nous dis
putous. Il prétend que Duprez
chante mieux que Rubini ; je prends
le parti de Rubini, bien entendu.
La querelle s'échauffe, les person
nalités remplacent les raisonne
ments; bref, nous convenons de
nous battre, et le lendemain, qui
était hier, nous nous trouvous sur
le terrain
—Eh bien ! comment cela s'est-il
passé! dit Servian, qui suivait
avec un vif intérêt le récit chaleu
reux de son ueveu.
—Miraculeusement bien ! répon
dit Félix d'uu air de jubilation ; eu
tombant en garde j'ai encore éprou
vé ce petit frisson que vous savez,
mais ç'a été l'affaire d'une seconde.
Les fers une fois engagés, je n'ai plus
songé qu'à ma besogne ; elle était
rude, car Daligny tire au moius de
ma force. Nous avons donc ferrail
lé noblement. Pour en finir, il
passe an faux dégagement, et au
moment où je veux parer tierce, il
m'allonge une botte dans le bras,
en criant: Ut de poitrine.!—Sol
suraigu! dis-je aussitôt eu ripos
tant par uu coup de seconde qui
lui raboure les côîes. Blessés tous
deux, on nous sépare ; nous nous
embrassons, et voilà!
—Et votre blessure f dit Estelle
en souriant malgré elle
—Ce n'est qu'uue écorchure;
maintenant je sais à quoi m'eu te
uir sur la solidité de mes uerfs, et,
je le vois, le dauger, qui de loio est
quelque chose, de piès n'est rien
du tout. *
—A présent que tu es aguerri,
dit Servian avec gravité, il faut tâ
cher de t'en tenir â eette épreuve.
Tous les coups d'épée c'out pas
pour résultat une écorchure.
—Je joius mes conseils à ceux de
votre oncle, reprit madame Caus
sade ; il tïvut être brave, mais pru
dent !
—Peste ! s'écria le colonel ; vous
voilà devenue furieusement raisson
nable, madame l'héroïne, qui mépri
sez tant les hommes prudents.
Est-ce que le mariage fait déjà sou
eilet.
—Le mariage? dit Félix d'un
air stupéfait.
! —Oui, mon lieutenant! reprit
' XI. Herbelin; sachez qu'en votre
absence, et sans même avoir eu la
! politesse de demander votre cou
| sentement, nous avons arrangé un
j mariage où vous serez garçon
1 d'honneur, morbleu ! Allous, au
lieu d'ouvrir les yeux comme si je
j vous racontez la retraite de Moscou,
! baisez la main de votre tante.
—Ma tante, répéta le jeune Caïn
hier, qui se tourna tout interdit du
côté d'Estelle.
—Oui. mon ami, dit Servian en
s'efforçant d'amortir le coup que
portait an romanesque adolescent
cette déclaration si brusque et si
imprévue ; madame veut bien con
sentir à devenir ta tante. Ce titre
ne peut qu'accroîtr «encore le respec
tueux attachement que tu lui as
voué, et j'espère que tu te montre
ras toujours digne de sa bieuveil
lance.
En voyant la consternation du
jeune homme et ses efforts pour ne
pas fondre en latines, madame
Caussade éprouva la compassion
affectueuse qu'éveille toujours dans
le eu-ur dc-s femmes la douleur d'un
enfant aimable.
—Vous aurez en moi mie bonne
vieille tante, lui dit-elle, d'une voix
caressante ; je vous gronderai le
plus rarement possible. Lorsque
vous aurez fait quelque trait bien
noir que vous n'oserez pas avouer
à votre oncle, c'est à moi que vous
viendrez vous confesser. A votre
sortie de Saint Cyr, je vous donne
rai une belle dragone pour votre sa
bre. Et puis, quand vous serez
vous-même eu âge de vous marier,
nous vous chercherons une petite
temmu aimable, jolie, spirituelle,
que vous aimerez bien et qui vous
rendra aussi heureux que vous mé
i itez do l'être.
Ces paroles, dont Estelle cher
chait â rendre l'enjouement comma
nicatit, accrurent le chagrin de Fé
lix an lieu de le consoler. Hors
d'état de répondre un mot, le cœur
gouflé et les yeux baignés de lar
mes que l'orgueil seul empêchait de
couler, il s'éloigua et alla s'appuyer
snr le balcon. Servian le suivit
sans avoir l'air de remarquer sa
douleur, et ponr lui donner le temps
de se remettre, il lui raconta les
aventures de la matinée et la com
plètd déconfiture de M. Tonayrion.
Ce récit produisit la diversion salu
taire qu'en attendait le narrateur;
en dépit de son chagrin, Félix de
vint de plus en pins attentif, et à
différentes reprises il laissa échap
per des exclamations de mépris.
Au moment où Servian achevait
sa narration, le beau Raoul, que
suivait un domestique chargé de
baggages, traversa la terrasse de
vant la fenêtre; ponr sortir de la
maison, il n'y avait pas d'autre eue
min, sans cela il est permis de croi
re que le héros déchu ne fût pas
venu de la sorte passer sous le ten
de ses ennemis. A sa vue, le déses
poir de Félix se tourna en colère,
ce qui est déjà un commencement
de consolation.
—Monsieur Tonayriou ! s'écria
l'adolescent d'une voix éclatante,
quand vous aurez envie d'un conp
d'épée, faites moi le plaisir de venir
me chercher à Saiut-Cyr.
Au lieu tie se retourner pour ré
pondre, le beau Raoul continua sou
chemin d'un pas plus rapide.
—On ne doit pas frapper un hom
me â terre, «lit Servian en mettant
la main sur la bouche de son neveu,
qui s'apprêtait à réitérer sou apos
trophe; c'est ce qu'on appelle !e
le coup de pied tie l'âne.
—Ponr que la citation soit juste,
dit Estelle en riant, il faudrait que
M. Tonayrion fût un lion véritable
au lieu «te n'êtrc que l'âne vêtu de
la peau «lu lion.

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