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La (Sentinelle de Thibodau.. JOURNAL DU ii Mfc DISTRICT! -LNaTOKIAL JOURNAL OFFICIEL DE LA PAROISSE LAFO URCI1E ET GARDIEN DES INTERETS DE LA V ILLE. VOL. THIBODAUX, Lxe, SAMEDI, 1 JANVIER LS9s. No 23 FEUILLETON No. 15 ii timmi -Par ELLE BERTE ET. - XII. — LE RETOUR. --- Suite - — Blaisot ! poltron, stupide ! s'écria t il en riant ; ce n'est rien ......quelque chien errant ou quelque chat sauvage qui sera entré par hasard. Blaisot n'écoutait pas et continuait de dégringoler l'escalier. Robillard n'^vait eu garde de l'attendre. Voyant le résultat de sa témérité, il s'était hâté de quitté la maison et détalait au plus vite. Malheureuse ment, il n'était pas facile de courir à travers les pierres et les broussail les qui hérissaient le sol dans ce lieu nouveau pour lui. Aussi, malgré son adresse et son agilité, butta-t-il contre une racine d'arbre et il tomba tout de son long. Blaisot à qui les localités étaient familières, le rejoi gnit at se jeta sur lui à corps perdu. -Ah ! coquin ! s'écria-t-il, que fais-tu là ? Nous allous un peu te regarder dans le blanc des yeux.... Monsieur! monsieur! appela-til, venez à mon aide .... et n'oubliez pas le revolver------ il importe de connaître .... _Me voici ! péppudit ou de 1 in térieur du bâtiment. Robillard, d'abord étourdi de sa chute, reprit ses esprits au contact de doux mains convulsives, qui menayaient de l'étrangler, et repoussa son adversaire avec une force peu eommune. Puis il se releva et voulut fuir ; mais Blaisot le saisit à la jambe et essaya de le renverser de nouveau. Le pître, qui jusque-là s'était tenu sur la défensive, fut pris d'une fureur subite. Il sa dégagea, atta qua des pieds et des poings l'opi niâtre Blaisot qui s'était relevé, à son tour, et la lutte devint acharnée Néanmoins elle ne fut pas longue. Robillard avait une supériorité écrasante sur son adversaire. En un instant. Blaisot reÿut une avalanche de coups de pied et de poing, si drus, si violents, si bien assenés, selon toutes les règles de 1 ait, que n'en pouvant plus il roula »ur le sol et s'écria : _C'eet le diable en personue I .... Au seeoui s ! _Que ge pa»se-t il donc ? deman da de loin Deluzy qui réellement ne se pressait pas d accourir. Quand il rejoignit le soi-disant teneur de livre», il le trouva seul, se tordant sur les ortie» et les ronces, comme ua serpent mal écrasé. _11 se sauve .... suivez-le balbutia Blaisot; vous avez .« revolver, tiiez sur lui ! —Sur qui ? _Il se sauve, vousdi» je ! courez, mais courez donc...... 11 faut le tu er ou nous sommes perdus ! Dsluzv. ne sachant de quel côté tourner, regardait à droite et à gauche ; il ne voyait personne. " __Ah ! y», qu'est-il arrivé ? j demanda-t-il : avec qui vous êtes vous battu ! _j.M a t le sais-je ? répliqua le malheureux ; je suis moulu, anéanti, tout en sang .••• ^ crois que j'ai le bras cassé ! _fasse ...• J'espère que ce n'est pas le bras droit : s écria Deluzy avec un égoïsme féroce, car, en ce cas, comment pour liez-vous travailler? .... Allons! Blaisot, vous en serez quitte pour des contu sions .... Selon tonte apparence vous act / f -flaire à un paysan du voisinage, qi . sera entié par curio sité et qui, se voyant malmené par vous, se sera défendu de sou mieux —Ce riY-t pas ua paysan, j'en suis certain ; un paysan brutal eût frappé au hasard, tandis que le gredin, qui était là tout à l'heure, y mettait une dextérité, uue vigueur, prouvant uue grande habitude. —Autrement dit, reprit Deluzy d'un ton goguenard, ce ue sont pas des gifles de montagne que vous avez reyues, mais des grides de ville, savantes, perfectionnées...... —Oui, lie/.. Monsieur, répliqua Blaisot qui était put venu, non sans pe'iue, à se remettre sur scs jambes ; mais peut-être ni sous ni moi n au rons nous sujet tie rire d ici à peu de temps .. . L a v suture d'aujour d'hui, comme i pu ci dente, n annon ce rien de bot on nous espioime et peut-être____En attendant, je vais j êtie pendant plusieurs jours hors d éint de manier mon boriu. j Cette aftiimatiou produisit plus ; d etlet sur Deluzy que tout le reste. ! 11 prit obligeamment Blaisot par 1« bras et le ramena vers le bâtiment, où ses contusion» »t »es égratignu- j res furent pa sées. Blai-ot, un peu remis de a < usse et réconforte pat un coup d'eau-dc\ie dont il; avait une piovision a 1 i.tellei disait a son patroi , en hochant la tête : _Si nous étions sages 1 un et l'autre, Monsieur, nous quitterions ce pays sur le champ, pour n . v revenir jamais ! XIII. — LA halle. II était près de deux heures du . matin lorsque Robillard rentra à ] l'auberge de la station. Le docteur j ean ne dormait pas et avait encore , de j a lumière. En entendant mur- ! c jj er dans j e corridor voisin, il appela avec pré- 1 ouvrit sa porte et caution. Le pître eût bien voulu ne pas se ; montrer eu oe moment. Il était, lui aussi, couvert de contusions ; ses vêtements étaient déchirés et il avait perdu son chapeau dans la bagïure. Il ne pouvait pourtant se, dispenser de répondre à l'appel de sou maître et entra, l'oreille basse. La nouvelle qu'il avait réussi dans ! son entreprise et que Mlle Jolivet i se trouverait secrètement dans la halle de la forge le lendemain, satis- j fait asstz le docteur pour l'empêcher j de faire des remarques sur le désor die de sou messager qui attribua 6cs ; vêtements déchirés à plusieurs ■ chute» dangereuses. Après avoir ; causé quelques minutes les deux hoznmcs se séparèrent pour la nuit, Il avait été convenu que le len- j demain matin, à l'issue du déjeuner, , le docteur et son aide se rendraient j ensemble à la Forge par les chemins ; de traverse que le pître avait par-; courus déjà. 1 Le Docteur et son aide se prépa- ; rèreut donc de bonne heure pour leur expédition. j Avant de partir, le docteur s in forma de Jobson. Mme Martin, la maîtresse d'auberge, répondit dis traitement : _Ah ! Monsieur l'anglais .. . 11 y a longtemps qu'il est sorti . mais il reviendra, car sa valise restée dans sa chambre. i _SorU ! ...... Diable! c'est trop tôt .... et savez-vous où il est a llÿ 9 __ \ Saiut-Siméon sans doute ; il est monté dans l'omnibus. — il tant i| n I a i « 1. ~ uilmri S on 1 pressantes pour commettre um imprudence pareille, et je le grond» rai fort quand je le revenni .... » je le revois. Adieu, madame Martin; peut-être ne rentrerons-nous que ce soir. --Très bien, me« bons Messieurs Seulement, si vous rentrez tant preuez garde aux chutes ...... Nos cailloux, poursuivit-elle en te tournant vers Robillard avec malice, sont particulièrement désastreux pour les visages et pour les habits. Et eile se sauva dans sa cuisine, aflu de rire a son aise. Le docteur Jean et son aide partirent aussitôt. Eu se glissant autaut que possible ù' l'abri des roches et des buissons, ils atteigni rent, sans malenoouîre. les vastes constructions de la Forge. Ces constructions, comme nous l'avons dit, étaient inoccupées et piusieuis restaient dans un véritable état d'abandon.' Le docteur et i guide, après s'être assurés que pei sonne n'était a portée de les voir, se dirigèrent vers la grande porte de l'udiif. Ils lu trouvèrent fermée ; mule ayant tourné l'augle du bali meut, ils rencontrèrent une seconde porte, moins apparente. lloblllard j p 0 „ u | t doigt sur le loquet, et elle «'ouvrit aisément ; maître et valet s'empressèrent d'entrer, Eu pénétrant dans la halle, le docteur et Robidard scrutèrent avi j dement d'un coup d'œil louto sou étendue ; mais ils eurent beau lt .g a rder, ils étaient seuls dans ce ; vaste hangar. Ils ne savaient que penser quand un rayon de soleil brilla tout à coup £ | autre «xtiéudté de la halle. Une p U1 . le venait de »'ouvrir, du côté de p, brasse qui surplombait la chute d'eau, et, dans l'encadrement lumi ue >ix, se dessiua uue forme svelte et gracieuse. La porte s'étant refermée, Joséphine Jolivet s'avança d un pas rapide. Le docteur iuvitu son corn pagnon à rester en place. Quant à lu^ jl alla au-devant de la jeune fille et lui dit, eu s'inclinant avec inspect : j —Combien je vous remercie, ma ^ m>i»»ll*, de cette marque de eon fiance ! j —Je sais qn« «a Yonfiance est ; méritée, répliqua-t elle à voix basse ; ! vous aV ez laissé ici trop de souve i uir« de géuérosité et de dévouement. poul . que j aie pu hésiter...... j D'ailleurs, je suis impatiente d'ap j prendre les graves communications sue V ou» m'annoncez, ; Rile s'assit sur un banc de pierre ■ «t désigua au docteur une place à ; c ôté. En levant les veux, elle remarqua Rolullaid, <jui se dissimu lait derrière un pilier hors de la j voix, et elle lui adressa un signe , amical. —Vous êtes bonne, mademoiselle, répliqua le docteur Jean, et je l'ai «prouvé plus que personne...... Je crains pourtant que vous ne trouviez pas dans cette maison toute j a félicité que vous méritez ! -Je ue me suis jamais plainte, répliqua Joséphine aveu embarras, —Vous êtes pâle, amaigrie, et je «eus......je le devine......que votre âme est aussi malade que sa gracieuse enveloppe. Joséphine, pour cacher son ma laise, essaya de plaisanter. _Quoi donc ! monsieur le docteur, répliqua-t-elle, est-ce pour une eon sultation médicale que vous avez j sollicité cette entrevue ? j —En effet, dit Jean d un tou j grave, il importe de parler médecine ...... 'Mademoiselle, comment va votre père ? — Fa toujours ses hallucinations, " 1 r (:t '» puérils ; mais son état ■'"i s améliorer. Il a déjà pris •leux paquets delà poudra que vous le/ runi«»- a M. Deluzy ; ea rnatiu, j* l UI a i fait prendra le second, dans suu café, comme le précédent. Le docteur devint pâle. —Quoi ! s'écria-t-il, c'est vous pu êtes chargée d administrer à votre père ...... Il le faut bien ; s'il savait que ce remède a passé par les mains de M. Deluzy, il refuserait certainement d'y toucher. —0!i ! le monstre ! le misérable! s'écria lé docteur en serrant les poings, c'est, à vous qu'il a coDÜé l'horrible tâche .... a vous ! —De qui parlez-vous ainsi, Mou sieur ! demanda Mlle Jolivet au comble de l'étonnement. —iih ! de qui parlerais-je, sinon du mari de votre soeur Viotoira, de oe scélérat qui voulant la mort d'un vieil!«i<i dont il doit hériter, vous a donné mission d'administrer à votre père le poison acheté à un charlatan de lu foire ! A son tour, Joséphine devint blanche comme un 1.» ; «île avait reyti une secousse si terrible qu elle s'appuya contre la muraille. --Mais ce poison, bulbutia-t-elle, n'est-ce pas vous qui l'avez vendu ? —C'est moi en effet, qui ai remis à Deluzy la substance dont il attend ce criminel résultat. ; —Grand Dieu ! .... Eu ce cas, s'écria Joséphine en se levant d'un air égaré, dites-moi ce que je dois faire pour empêcher ......Vite, vite, ne petdons pss de temps .... vous m'épargnerez des remords éternels. Elle tremblait de tous ses mem bres. Jeun la retint par la main et l'obligea doucement à se rasseoir. —Rassurez-vous, M ademoiselle, dit-il ; croyez-vous que j'aurai» pu me prêter à l'odieuse intention- de cet homme ? Il ne me connaissait pas, il me jugeait aussi peu estima ble que certains individus de ma triste profession. Quand il m'a demandé une substance toxique, en m'offrant pour prix de ma complai sance, uue somme relativement #on sidérablc, je me suis bien gardé de refuser, car il se fût adressé à un autie, qui eût été peut être moins scrupuleux .... J'ai donc feiut de lui donner satisfaction ; mais, en réalité, la poudre blanche pris» par M, Jolivet est pour lui un remède bienfaisant, et certainement iuofleu sif .... j'ai voulu pourtant vous prévenir eu secret, vous que je sais être l ange gardien de votre père, afin qtle vous le protégiez, au besoin, contre les abominables tentatives de son gendre. A continuer. A l'école du village. Le maître—Quel est le meilleur moment poor cueillir les pommes? L'éléve—M'sieu, c'est quand le fermier a le dos tourné et que son chien n'est pas là. * Une femme qui connaît les symp tômes. Henri (du haut des escaliers).— Agnès ! Agnès ! voulez-vous m'en voyer un peu d'eau filtrée ? Agnès.—Qu'est-ce qui vous est arrivé cette nuit ? Avez-vous été retenu au bureau, ou un ami est-il ! venu vous prendre pour aller au club ? Henri.—Pourquoi ? Aguès. — Parce que je ne sais pas s'il vous faut un gobelet ou une pleine cruche d'eau. \n\n Mus. J- S. G- CAZZO ('im ' * uncer,Palsy, Rheu matism. Bright's Disease, Dropsv. Medicines alone charged for. JO liiilcs* !><•!"" ■' hiPortaux, Right I 11 "*" t.i t U < f Bayou 1 afoot die. u citANi>P.o., • ■ i.onsiANA Jem Saloon Yi. H. FROST, Prop. 0nr . Market ami Green S rpjj ypti 1) J l'X, LA* jjllhiARD ROOM, RAR ROOM & pjrSTAT lï ANT jj^tral ^amifWiirliig ami lumber Go. Limited.!] {MANUFACTURERS OF SASK. rOOESand BLINDS, Allkinld* of Store and Office Fittings, noron and dressed ixmber. Kt CKS * V,P TÉwoaiîÂs?"* 8 " and one For sale at a Bargain. l' ^'' portable -n K ine,on skids "a|»oT'M odi' siphon, nood as new A Appl ÄK naqu.n, Thibodaux, La. nTtT B ÖURG, Market Stand, iakeet £>T., thieopaux, la -always on hand the %m OF BKKF, S' VI TON, FORK, VKAI. AND SAUSAGE- OF ALL KINDS XX-XXXSX XXXZXX JohnW. Trotter. Copper, Tin and, Sheet Iron Worker. Philip, between Thibodaur and Main streets, Thibodaux, La., Kerpn «n muni » f«U line of COOK AND HEATING STOVES —Also Agent for the—— I ARTIE CAE and FAME STOVES. 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